Victor Griffuelhes





Victor Griffuelhes


Griffuelhes-1906.jpg

Victor Griffuelhes en 1906






















Biographie
Naissance

14 mars 1874Voir et modifier les données sur Wikidata
NéracVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès

30 juin 1922Voir et modifier les données sur Wikidata (à 48 ans)
EssonneVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité

FrançaisVoir et modifier les données sur Wikidata
Activité

Homme politiqueVoir et modifier les données sur Wikidata






Les Hommes du jour, n°56, 13 février 1909. Dessin d'Aristide Delannoy, texte de Flax.


Victor Griffuelhes, né à Nérac (Lot-et-Garonne) le 14 mars 1874 et mort le 30 juin 1922(à 48 ans) à Saclas (Seine-et-Oise), est un syndicaliste révolutionnaire et libertaire français.


Il fut secrétaire général de la CGT de 1901 à 1909.




Sommaire






  • 1 Biographie


  • 2 Affaire Dreyfus


  • 3 Citation


  • 4 Publications


  • 5 Bibliographie


  • 6 Notes et références


    • 6.1 Sources


    • 6.2 Notes et références




  • 7 Voir aussi


    • 7.1 Articles connexes


    • 7.2 Liens externes







Biographie |


Élève au petit séminaire de Nérac jusqu'à quatorze ans, Victor Griffuelhes travaille avec son père jusqu'à dix-sept. En 1891, il se rend à Bordeaux, à Nantes, à Blois puis Tours. En 1893, il arrive à Paris. Ouvrier cordonnier, il fabrique des chaussures de luxe pour les bottiers du quartier de l'Élysée. En 1899, il est délégué à l'union syndicale de la Seine dont il devient rapidement secrétaire. En 1900, il est élu secrétaire de la Fédération des cuirs et peaux.


Le 26 novembre 1901, Griffuelhes devient secrétaire général d’une CGT qui vivotait, agrégat de fédérations de métiers sans vision commune. À sa démission le 2 février 1909, la CGT sera devenue la principale et la plus prestigieuse force du mouvement ouvrier français, dotée d’une stratégie cohérente et d’une assise solide. Griffuelhes aura été un des principaux artisans de cette ascension, son travail d’organisation se doublant d’un effort de théorisation du syndicalisme révolutionnaire. Il a rédigé avec Émile Pouget la charte d'Amiens, adoptée par la CGT en 1906.


Alors que ses premiers choix politiques sont du côté des socialistes blanquistes, Griffuelhes acquiert progressivement la conviction de la nullité du parlementarisme pour émanciper la classe ouvrière. Il se donne alors entièrement à la CGT naissante. Quelques années plus tard, sa personnalité se confond entièrement avec la confédération.


À la suite de son expulsion de la Bourse du travail par le gouvernement en 1905, la CGT s'installe rue de la Grange-aux-Belles (10e arrondissement de Paris) grâce à un prêt de 90 000 francs. La loi prohibant à la confédération d'être propriétaire d'un bien immobilier, le siège est acquis par la « société Victor Griffuelhes et compagnie ». Certains militants rejetant cette personnalisation du siège du syndicat et le secrétaire général étant impliqué dans une autre affaire pour laquelle il dut prélever des fonds que la CGT destinait à d'autres fins, Griffuelhes se retrouve en prison, le gouvernement Briand cherchant à obtenir l'éviction du secrétaire général de la CGT. Le ministre de l’Intérieur Georges Clemenceau sut jouer des inimitiés qu’il s’était créées au bureau confédéral pour contribuer à le faire chuter. En 1908, il est arrêté avec 30 autres cadres cégétistes à la suite de la grève de Draveil-Villeneuve-Saint-Georges, et ne peut donc participer au Congrès de Marseille en octobre 1908, au cours duquel la confédération entérine une motion antimilitariste. Griffuelhes choisit de démissionner en février 1909[1].


Il participe alors à la revue La Vie ouvrière, tribune de la tendance syndicaliste révolutionnaire fondée par Pierre Monatte et, après la guerre, et avoir soutenu brièvement les communistes, il appuie l’action des libertaires au sein des Comités syndicalistes révolutionnaires (CSR).



Affaire Dreyfus |


Victor Griffuelhes, comme Emile Pouget, considéra l'affaire Dreyfus comme "une énorme mystification"[2].



Citation |



« À cette théorie [guesdiste de l'action du syndicat], nous opposons la nôtre : adversaires de l'État et de toutes ses institutions au point de vue politique, adversaires de l'État et de toutes ses institutions au point de vue syndical[3]. »




Publications |



  • « Romantisme révolutionnaire », L'Action directe, no 15, 23 avril 1908[4]


  • L'Action syndicaliste, Bibliothèque du mouvement socialiste, IV, Librairie des sciences politiques et sociales, Paris, Marcel Rivière, 1908, texte intégral

  • « Le syndicalisme révolutionnaire », La Publication sociale, coll. Bibliothèque d'études syndicalistes, no 1, 1909[5]

  • « De 1899 à 1909 : la leçon du passé », La Vie ouvrière, no 1, 5 octobre 1909[6]


  • À propos d'un livre (Comment nous ferons la Révolution, par Pataud et Pouget), La Vie ouvrière, no 5, 5 décembre 1909 texte intégral

  • Avec Louis Mercier-Vega, Anarcho-syndicalisme et syndicalisme révolutionnaire, Éditions Spartacus, Paris, 1978



Bibliographie |



  • Delpont Hubert, Victor Griffuellhes, un Lot-et-Garonnais fondateur de la CGT, Agen, 1983, 40 p.

  • Vandervort Bruce : Victor Griffuelhes and French Syndicalism 1895-1922, Baton Rouge, 1996, 278 p.


  • Flax, Victor Griffuelhes, Les Hommes du jour, n°56, 1909, texte intégral.



Notes et références |



Sources |




  • Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français, « Le Maitron » : notice biographique.


  • René Bianco, 100 ans de presse anarchiste : notice.



Notes et références |




  1. « Thierry Lepaon acculé à la démission », lemonde.fr, 4 décembre(consulté le 5 décembre 2014)


  2. Zeev Sternhell, Ni droite ni gauche, l'idéologie fasciste en France, Folio Histoire, 2012, 1075 p., "pour Sorel, pour Lagardelle et les hommes du Mouvement socialiste, pour les dirigeants syndicalistes comme Pouget et Griffuelhes, l'Affaire aura été une énorme mystification. Une fois de plus, comme en 1789, en 1830 ou en 1848, la bourgeoisie aura fait appel à la force révolutionnaire du prolétariat pour sauvegarder ses propres intérêts. Une fois de plus, selon eux, le prolétariat était devenu le chien de garde de la bourgeoisie ; une fois de plus, au nom de la liberté et de la République, de la démocratie et de la laïcité, il a été berné par ses chefs politiques qui l'ont amené à sauver ses propres exploiteurs, ses propres oppresseurs" p. 195


  3. Texte intégral de l'Action syndicaliste, 1908.


  4. Texte intégral.


  5. Texte intégral.


  6. Texte intégral.



Voir aussi |


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Articles connexes |



  • Syndicalisme révolutionnaire

  • Anarcho-syndicalisme



Liens externes |



  • Notices d'autoritéVoir et modifier les données sur Wikidata : Fichier d’autorité international virtuel • International Standard Name Identifier • Bibliothèque nationale de France (données) • Système universitaire de documentation • Bibliothèque du Congrès • WorldCat


  • Eduiard Dolléans, Histoire du mouvement ouvrier, tome 2, page 85

  • Notice sur le site de l'IHS CGT

  • Les textes de Griffuelhes sur Pelloutier.net






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