Atriplex halimus







Atriplex halimus



Description de l'image Brote_de_atriplex_halimus.jpg.





































Classification
Règne
Plantae
Sous-règne
Tracheobionta
Division
Magnoliophyta
Classe
Magnoliopsida
Sous-classe
Caryophyllidae
Ordre
Caryophyllales
Famille
Chenopodiaceae
Genre
Atriplex

Nom binominal



Atriplex halimus
L., 1753

Classification phylogénétique















Ordre
Caryophyllales
Famille
Amaranthaceae


Atriplex halimus ou arroche halime (ou pourpier de mer ou arroche marine ou fessecul) est une espèce végétale de la famille des Amaranthaceae. Elle est utilisée comme plante ornementale en milieu littoral.


C'est une plante trimonoïque.




Sommaire






  • 1 Étymologie


  • 2 Histoire


  • 3 Description


  • 4 Floraison


  • 5 Répartition et habitat


  • 6 Utilisations


  • 7 Références


  • 8 Liens externes





Étymologie |


Atriplex vient du grec ατραφαξιϛ désignant l'« arroche des jardins ». Le terme halimus vient du grec ancien αλιμοϛ « appartenant à la mer ».



Histoire |


À l'époque contemporaine, les érudits, constatant que le nom de la moly n’est pas grec, ont cherché à l'identifier, d'abord à partir d'une éventuelle origine sémitique de ce mot, par la racine *m.l.h. Ainsi, Victor Bérard y a vu l’Atriplex halimus[1].



Description |


Atriplex halimus est un arbrisseau halophyte (qui pousse en terrain salé) de 1,5 m à 2 m de haut[2]. Avec son réseau très dense de rameaux dressés à partir du sol, il forme des buissons très touffus, impénétrables. Sa croissance est rapide et il peut s'étendre grâce à ses rejets souterrains.


Le feuillage est persistant. Les feuilles sont petites, alternes, pétiolées, de forme ovale à rhomboïdale, entières, de couleur gris argenté sur les deux faces. Les tiges et les feuilles sont recouvertes de petites écailles qui donnent un aspect velouté.


L'arroche marine est une espèce trimonoïque, c'est-à-dire qu'un même individu peut porter à la fois des fleurs unisexuées mâles, unisexuées femelles et bisexuées[3],[4].





Atriplex halimus
a. Fleur mâle à cinq tépales
b. Fleur femelle à deux préfeuilles dont l'antérieure a été rabattue vers l'avant (d'après Talamali et als[3])


Sur un même individu, deux types de fleurs sont observables (dans des conditions climatiques méditerranéennes) :
a. soit une fleur pentamère comprenant un verticille extérieur de 5 tépales soudés à la base, entourant un verticille de 5 étamines et au centre, un amas tissulaire pouvant ou non contenir un ovule. Ces fleurs à 5 tépales peuvent être bisexuées, unisexuées mâles ou dans 5 % des cas, unisexuées femelles.
b. soit une fleur sans périanthe contenant un seul carpelle, entouré de deux bractées (préfeuilles) opposées triangulaires. L'ovaire uniloculaire est surmonté de deux stigmates, avec dans 5 % de cas, de une à trois étamines fonctionnelles


Ainsi les fleurs des deux types (à 5 tépales ou à 2 préfeuilles), sont souvent unisexuées (respectivement mâles ou femelles) mais peuvent aussi être hermaphrodites. L'arroche marine est parfois décrite comme monoïque car seule une approche histologique permet de MEttre en évidence les fleurs hermaphrodites.


Les rameaux florifères comportent de la base au sommet, des ramifications en nombre variable, distribuées en quatre zones : des épis indéfinis de fleurs femelles à deux préfeuilles, des épis de cymules de trois fleurs femelles à deux préfeuilles, des épis de cymules de trois fleurs (fleurs hermaphrodites ou mâles à 5 tépales et fleurs femelles à 2 préfeuilles) et au sommet une cymule de fleurs hermaphrodites.


Les valves fructifères sont blanchâtres, coriaces, libres, plus larges que hautes. Les graines sont rousses.



Floraison |


La floraison s'étale d'août à septembre.



Répartition et habitat |




Rameau d' Atriplex halimus


Atriplex halimus est originaire d'Afrique (Maroc, Algérie, Tunisie, Libye, Égypte, Kenia, Tanzanie, Mozambique, Namibie, Afrique du Sud, Madagascar). Il a été acclimaté autour du bassin méditerranéen[2] puis introduit avec succès sur le littoral atlantique.


Il est actuellement réparti sur le littoral de la Méditerranée, de l'Atlantique, de la Manche[5].


Il croît à proximité de la mer, sur les dunes fixées et les fourrés. Il est souvent planté pour former des haies et parfois subspontané.



Utilisations |


  • Horticole

L'arroche marine est souvent plantée pour constituer des haies brise-vent sur le littoral. Elle est aussi cultivée comme arbuste d'ornement aussi bien en bord de mer qu'à l'intérieur des terres. C'est une plante très résistante à la sécheresse et aux embruns. Elle supporte bien la taille.


  • Alimentation

Les feuilles de l'arroche marine sont consommées crues dans les salades, dans certains pays d'Europe. Elles peuvent aussi être cuites à la vapeur ou à la poêle. Dans la région de Gafsa en Tunisie, elles servent à la préparation d'un couscous spécial, le bethboutha.


Dans les zones arides d'Afrique du Nord et du Moyen-Orient, elle constitue un fourrage très apprécié du bétail[2] (notamment pour les dromadaires). Les feuilles sont riches en protéines, vitamines C, A et D et en chrome.


Une autre arroche était connue dans l'antiquité. Ce que Dioscoride décrit sous le nom grec de atraphaxis (atra noir, phaxis poil) comme un végétal cultivé dans les jardins, pourrait être l'arroche des jardins (Atriplex hortensis). En application, elle servait à traiter les inflammations. Son nom latin était atriplex dit-il.



Références |




  1. L’Odyssée, édition des Belles Lettres, tome II, p. 68-69.


  2. a b et cLaurent Couzi et Hervé Roques, Guide de la faune et de la flore du littoral Manche-Atlantique, Editions Sud Ouest, 20 juin 2007(ISBN 2879016827)


  3. a et bAmel Talamali, Pierre Dutuit, Annick Le Thomas et Robert Gorenflot, « Polygamie chez Atriplex halimus L. (Chenopodiaceae) », Comptes Rendus de l'Académie des Sciences - Series III - Sciences de la Vie, vol. 324, no 2,‎ février 2001, p. 107-113 (ISSN 0764-4469, DOI 10.1016/S0764-4469(00)01273-7, lire en ligne)


  4. Amel Talamali, Robert Gorenflot et Pierre Dutuit, « Hétérostylie intra-individuelle chez Atriplex halimus L. (Amaranthaceae) », Comptes Rendus Biologies, vol. 330, no 12,‎ décembre 2007, p. 871-879 (ISSN 1631-0691, DOI 10.1016/j.crvi.2007.09.003, lire en ligne)


  5. (fr) Référence Tela Botanica (France métro) : Atriplex halimus



Liens externes |


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Sur les autres projets Wikimedia :





  • (en) Référence Flora of Pakistan : Atriplex halimus

  • (en) Référence Catalogue of Life : Atriplex halimus L.

  • (fr) Référence Tela Botanica (France métro) : Atriplex halimus L., 1753

  • (fr) Référence INPN : Atriplex halimus L., 1753

  • (fr+en) Référence ITIS : Atriplex halimus L. (+ version anglaise )

  • (en) Référence JSTOR Plants : Atriplex halimus L.

  • (en) Référence NCBI : Atriplex halimus

  • (en) Référence GRIN : espèce Atriplex halimus L.



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