Chemins de Compostelle
Depuis l'origine du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle (Santiago de Compostela en espagnol), les pèlerins ont emprunté les voies de communication de tous les autres voyageurs. Sauf à proximité immédiate des sanctuaires, il n'y avait donc pas à proprement parler de chemins de pèlerinage spécifiques.
C'est à partir de 1882, avec l'impression du dernier Livre du Codex Calixtinus, recueil composé au XIIe siècle, que s'est répandue la notion de chemins de pèlerinage. Ce livre commence en effet par ces mots : « Quatre chemins vont à Saint-Jacques ».
Très sommairement décrits, ces chemins sont désignés par les noms des villes qu'ils traversent (cf infra). Comme l'ensemble du manuscrit, ils sont décrits et dénommés en latin. L'habitude a ensuite été prise de donner des noms à consonance latine aux chemins contemporains. Ceci peut être justifié quand ils suivent d'anciennes voies romaines. C'est plus folklorique quand il s'agit de créations contemporaines.
Sommaire
1 Les itinéraires modernes
1.1 Itinéraire culturel européen
1.2 Patrimoine mondial
2 Les itinéraires classiques
3 Les cheminements en Europe
3.1 France
3.2 Espagne
3.3 Portugal
3.4 Autres pays en amont
3.4.1 Suisse
3.4.2 Belgique
3.4.3 Pays-Bas
3.4.4 Danemark
3.4.5 Pologne
3.4.6 Croatie
3.4.7 Hongrie
3.4.8 Italie
3.4.9 Angleterre
3.4.10 Autriche
4 Notes et références
5 Voir aussi
5.1 Articles connexes
5.2 Liens externes
Les itinéraires modernes |
Itinéraire culturel européen |
Ce n'est qu'après la définition des Chemins de Compostelle comme premier itinéraire culturel européen, officialisé en 1987[1] que de véritables itinéraires et chemins ont été plus ou moins arbitrairement tracés et balisés jusqu'aux confins de l'Europe.
Paru dans l'enthousiasme de cette décision européenne, un livre de référence leur a donné une existence et une notoriété accrues. Ce « Guide européen des chemins de Compostelle » est à la fois un guide sommaire pour les randonneurs et un guide routier pour les automobilistes et autres touristes contemporains. Son titre de « Guide des chemins » est trompeur. C'est cependant de lui que sont inspirées les descriptions ci-dessous pour les chemins européens. Elles correspondent à une vision contemporaine, conforme aux projets culturels et socio-économiques des institutions qui souhaitent à nouveau promouvoir les chemins vers Saint-Jacques-de-Compostelle, en leur donnant une place privilégiée dans la culture européenne.
Patrimoine mondial |
Le Camino francés d'Espagne (cf. infra) a été inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO en 1993.
La situation de la France n'est pas comparable à celle de l'Espagne. Un dossier a été présenté à l'UNESCO sous le titre général « Les chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle en France », mais seulement 71 édifices ou ensembles architecturaux et 7 tronçons du GR 65 ont été inscrits le 5 décembre 1998.
Depuis lors, une présentation abusive fait écrire que « les chemins de Compostelle en France sont inscrits au patrimoine mondial. » L'UNESCO se prête à la diffusion de cette interprétation élargie en la laissant graver sur les plaques de marbre apposées sur certains des monuments inscrits.
Les itinéraires classiques |
Les quatre principaux itinéraires classiques sont très sommairement évoqués dans le Codex Calixtinius, par les principales villes ou lieux remarquables traversés :
« Il y a quatre routes qui, menant à Saint-Jacques, se réunissent en une seule à Puente la Reina, en territoire espagnol ; l’une passe par Saint-Gilles du Gard, Montpellier, Toulouse et le Somport ; une autre par Notre-Dame du Puy, Sainte-Foy de Conques et Saint-Pierre de Moissac ; une autre traverse Sainte-Marie-Madeleine de Vézelay, Saint-Léonard en Limousin et la ville de Périgueux ; une autre encore passe par Saint-Martin de Tours, Saint-Hilaire de Poitiers, Saint-Jean d’Angély, Saint-Eutrope de Saintes et la ville de Bordeaux. »
« La route qui passe par Sainte-Foy, celle qui traverse Saint-Léonard et celle qui passe par Saint-Martin se réunissent à Ostabat et après avoir franchi le col de Cize, elles rejoignent à Puente la Reina celle qui traverse le Somport ; de là un seul chemin conduit à Saint-Jacques. »
Le dernier Livre du Codex Calixtinus ne décrivait que le chemin en Espagne. Dans ce qui était la grande Aquitaine du XIIe siècle, il ne donnait qu'une liste de sanctuaires balisant très imparfaitement les quatre routes qu'il mentionnait dès la première ligne.
Les cheminements en Europe |
France |
En France, depuis seulement la fin du XIXe siècle, l'habitude a été prise de ne considérer que les quatre chemins indiqués dans le Codex Calixtinus, traduit en 1938 avec le titre contemporain, inexistant dans le manuscrit, de Guide du pèlerin. Mais l'étude des itinéraires réellement suivis par des pèlerins qui ont laissé des écrits ne permet pas de leur accorder l'importance qu'ils ont acquise aujourd'hui.
Les quatre chemins contemporains ont été tracés à partir des années 1970, sous l'impulsion de la FFRP (Fédération française de la randonnée pédestre) et de la Société des Amis de Saint Jacques. Ils passent par les grands sanctuaires qui bornaient la Grande Aquitaine, Tours, Vézelay, Le Puy-en-Velay, Arles, mentionnés dans le Codex Calixtinus. Contrairement à une idée très répandue, ces sanctuaires n'étaient pas des lieux de rassemblement. Le Codex Calixtinus ne le mentionne d'ailleurs pas. Cette idée récente est née au XIXe siècle.
- 1. La via Turonensis (1 460 km), qui passe par Tours, d'où son nom, et Paris. Aucun historien n'a jamais pu confirmer les indications de la plaque, donnée par l'Espagne à la ville de Paris en 1965, selon laquelle les pèlerins se rassemblaient à l'église Saint-Jacques-de-la-Boucherie à Paris (l'actuelle tour Saint-Jacques), l'une des plus anciennes paroisses de la ville. Les pèlerins en provenance de Picardie, du Ponthieu, des Flandres, du Hainaut, des Pays-Bas, de Scandinavie ainsi que les Champenois, les Belges et les Allemands prenaient ce chemin et le prennent encore. Ils rejoignent ceux qui partent de Paris et empruntent la rue Saint-Jacques, le faubourg Saint-Jacques et la Tombe Issoire. C'est le « Chemin de Tours ». En effet, une étape majeure est la basilique Saint-Martin de Tours haut lieu de pèlerinage à partir de la fin du IVe siècle (Clovis choisit Saint Martin comme saint patron du royaume des Francs et de la dynastie des Mérovingiens), le pèlerinage de Tours fut déclaré aussi important que le pèlerinage de Rome par le concile de Chalon en 813. Il apparaît dans des récits de pèlerins médiévaux comme « grand chemin de Saint-Jacques ». Il présente une certaine réalité historique de chemin de pèlerinage, tout en ayant été utilisé par quantité d'autres voyageurs. Il traverse aisément Paris, franchit la Loire, n'offre pas de difficultés particulières, et permet de cheminer sous un climat tempéré.
- 2. La via Lemovicensis (1 750 km), qui passe par Limoges, d'où son nom ; le sanctuaire était Vézelay. On parle aujourd'hui de « Chemin de Vezelay ». Une association créée vers la fin des années 1990 s'est progressivement installée comme gérante de cette voie dont elle prétend défendre une historicité qu'aucun historien sérieux n'a pu établir.
- 3. La via Podiensis (1 530 km), qui tire son nom du Puy-en-Velay ; lieu de pèlerinage marial ; ce chemin est balisé comme « GR 65 », dès Genève ; le trajet préambulaire Genève-Le Puy est appelé via Gebennensis. Il y a deux autres trajets préambulaires: Cluny-Le Puy et Lyon-Le Puy. On parle aujourd'hui de « Chemin du Puy ». Au Puy-en-Velay, on dit « le Saint-Jacques », comme on dit « le Stevenson ».
Ces trois premiers chemins font leur jonction dans les Pyrénées-Atlantiques à Ostabat, au niveau du « Carrefour de Gibraltar ». Ce dernier ne doit rien à Tariq ibn Ziyad, c’est simplement une déformation phonétique du sanctuaire de Saint-Sauveur, sur la colline. Chabaltore en basque, est devenu Chibaltare, Chibraltare et enfin Gibraltar. En 1964, le docteur Clément Urutibehety, promoteur local des chemins de Compostelle a fait poser à ce carrefour une stèle discoïdale provenant d'un ancien cimetière.
La traversée de la frontière se fait actuellement par le col de Bentarte ou par Valcarlos, en amont du col de Roncevaux. La suite du chemin prend le nom de Camino navarro, selon les acceptions : à Roncevaux, à la frontière espagnole, à Saint-Jean-Pied-de-Port, à la jonction d'Ostabat, voire dès l'entrée en Basse-Navarre.
- 4. La via Tolosana, qui passe par Toulouse, d'où son nom ; mais elle s'est aussi appelée via Arelatensis, du sanctuaire d'Arles. Elle a eu aussi comme nom via Aegidiana, ou route de Saint-Gilles, du nom du sanctuaire de Saint-Gilles du Gard. Ce chemin rejoint l'Espagne par le col du Somport. On parle aujourd'hui de « Chemin d'Arles ».
La via Tolosana est précédée par :
- la via Domitia (ou GR 653D), qui va du col de Montgenèvre à Arles, appelée aussi la via Francigena par les Italiens puisqu'elle passe en France ;
- la via Aurelia (ou GR 653 A), qui va de Menton à Arles. Cette voie a été balisée et ouverte officiellement en juin 2010[2].
La via Tolosana possède une variante parallèle, le chemin du Piémont ou « El cami deu pé de la coste », qui recevait les pèlerins du début de la via Tolosana au niveau de Narbonne. Cet itinéraire continue ensuite par Carcassonne, Fanjeaux, Mirepoix, Saint-Lizier, Saint-Bertrand-de-Comminges, L'Escaladieu, pour rejoindre le chemin d'Arles à Oloron-Sainte-Marie. Au delà du col du Somport, le pèlerin entrait en Espagne par le Camino aragonés, ainsi nommé puisqu'il rejoint l'Aragon.
Camino navarro et Camino aragonés se rejoignent ensuite à Puente la Reina, finissant la jonction des quatre chemins français. La poursuite du chemin prend, à partir de là, le nom de Camino francés.
Il existe aussi des chemins de traverse qui permettent aux pèlerins de se rendre dans des lieux de pèlerinages, comme :
- le chemin de Conques à Toulouse ;
- la voie de Soulac ;
- la voie des Plantagenêts, chemin en provenance du Mont Saint-Michel traversant l'Anjou et passant par Angers, qui continue vers le sud en direction de Poitiers ou de Saint-Jean-d'Angely, où la voie rejoint la voie de Tours.
Différents chemins en provenance d'autres pays, comme l'Allemagne ou le Luxembourg, traversent la Lorraine ou l'Alsace comme :
- le chemin en provenance de Sarre (Allemagne), qui passe par la chapelle Sainte-Croix de Forbach, l'abbatiale Saint-Nabor de Saint-Avold, Seingbouse, Metz, Toul (qui collecte également une partie des pèlerins en provenance d'Alsace via Saint-Nicolas-de-Port et désirant emprunter les chemins de Bourgogne) et Langres[3] ;
- le chemin en provenance du Bade-Wurtemberg, qui passe par Strasbourg et le Mont Sainte-Odile ;
- le chemin en provenance d'Aix-la-Chapelle, qui passe par Maastricht, Liège, Bruxelles, Tournai, Douai, Arras, Amiens, Compiègne et Paris.
Espagne |
En Espagne le chemin le plus utilisé et qui regroupe les itinéraires venant d'Europe dans les Pyrénées prend le nom de « Camino francés » puisqu'il est emprunté par les « Francos », sans distinction de nationalité. En Espagne ce chemin est aussi appelé la « Ruta interior » par opposition à la « Ruta de la costa » ou « Camino del Norte », chemin historique des pèlerins européens avant que les rois catholiques ne favorisent le pèlerinage par les terres de Castille.
D'autres voies traversent le pays au départ de Barcelone, Madrid ou Séville pour rejoindre le « camino francés ».
Le chapitre de la cathédrale de Saint-Jacques-de-Compostelle considère comme chemins (rutas) les plus utilisés par les pèlerins[4] :
- Le Camino francés (Chemin français), au départ de Saint-Jean-Pied-de-Port ou Roncevaux ou Somport ou Puente la Reina, selon que l'on y inclut ou pas le Camino navarro et la partie française ou le Camino aragonés.
- Le Camino del Norte (Chemin du Nord dit côtier), qui longe toute la côte cantabrique depuis le Pays basque.
- Le Camino primitivo (Chemin du Nord dit primitif), historiquement le premier. Il s’agit du parcours utilisé par le roi de l’époque Alphonse II (IXe siècle) venu constater depuis Oviedo qu’il s’agissait bien du tombeau de l’apôtre Jacques le Majeur.
- Le Camino inglés (Chemin anglais), qui commence au Ferrol ou à La Corogne, port de débarquement des pèlerins anglais arrivant par bateau et poursuivant leur pèlerinage à pied.
- Le Camino portugués (Chemin portugais), qui comprend plusieurs itinéraires, l'un par la côte via la province de Pontevedra, et un autre de l'intérieur via la province d'Ourense, qui se confond à Orense avec la vía de la Plata.
- La Vía de la Plata (Route de l'argent), qui vient d'Andalousie, prend plusieurs noms suivant des ramifications qui, soit mènent au Camino francés, soit comme l'entend le chapitre de la cathédrale après Zamora, entrent en Galice par la province d'Orense et rejoignent le Chemin portugais de l'intérieur.
- Le Camino de Levante, qui commence à Valencia et joint La Via de la Plata à Zamora.
D'autres itinéraires secondaires de la péninsule Ibérique rejoignent, à un endroit ou à un autre, l'un des chemins principaux ci-dessus pour arriver à Saint-Jacques-de-Compostelle, tels :
- La Voie du Baztan, voie antique qu'empruntaient les pèlerins descendus à Bayonne, soit le long de la côte sur la voie de Soulac, soit parce qu'ils y débarquaient, pour rejoindre le Camino francés le plus rapidement possible, dès Pampelune.
- La Voie de Bayonne, Ruta de Bayona (es)(es) ou Camino vasco del interior (es)(es), qui part de Bayonne en France et se dédouble à Estavillo-Estabelu (Armiñón) pour rattraper le Camino francés à Burgos ou à Santo Domingo de la Calzada.
- La Voie du Besaya, Ruta del Besaya (es), qui part de Santander et rattrape le Camino francés à Carrión de los Condes.
- Le Camino de Invierno (Chemin d'hiver), qui dévie le Camino francés à Ponferrada et contourne O Cebreiro avant de rejoindre la Vía de la Plata à Laxe[5].
Certains itinéraires sont des sections d'un chemin principal, tel :
- Le Camino navarro (Chemin navarrais), qui est en fait le tronçon du Camino francés qui traverse l'ex-Royaume de Navarre.
- Le Camino aragonés (Chemin aragonais), qui est l'autre tronçon du Camino francés, via le col du Somport.
Il existe aussi des chemins connexes, tels que :
- Le Camino de Fisterre, de Muxía vers Saint-Jacques ; cet itinéraire, utilisé dans le sens de Saint-Jacques-de Compostelle vers l’Océan Atlantique, est un chemin hérétique, au regard du pèlerinage chrétien.
Portugal |
Lisbonne est le point de départ obligé du chemin vers Saint-Jacques-de-Compostelle, passant par Coimbra, Porto ;- Un autre chemin se situe plus à l'est, au départ de Faro, à l'extrême sud du pays ; il gagne le nord par Évora, Castelo Branco, et Guarda.
Autres pays en amont |
Suisse |
La ViaJacobi [6] à travers la Suisse est une partie du chemin de Compostelle européen longeant le pied des Alpes suisses. L'itinéraire débute au lac de Constance à Kreuzlingen ou à Rorschach, se poursuit à Einsiedeln, Brienz, Fribourg, Lausanne et finalement Genève. Les chapelles, les églises et les auberges s’alignent tout au long du parcours, offrant avec le paysage culturel varié, une expérience formidable de la randonnée. De nombreux monuments religieux sont situés sur la ViaJacobi : l'Abbaye de Saint-Gall, l'Abbaye de Fischingen, le pont de bois Rapperswil-Hurden, l'Abbaye bénédictine d'Einsiedeln, la Chapelle mortuaire de Saint Nicolas de Flue, la Cathédrale Saint-Nicolas de Fribourg, l'Abbatiale de Payerne, la Cathédrale de Lausanne, la Cathédrale Saint-Pierre de Genève et des monuments naturels tels que le lac de Zurich, le lac des Quatre-Cantons, les lacs de Brienz et de Thoune, le trio Eiger-Mönch-Jungfrau et le lac Léman. Depuis Genève la Via Gebennensis mène à Lyon et au Puy-en-Velay.
Belgique |
En Belgique, on connaît la Via Brabantica et sa continuation en Wallonie la Via Gallia Belgica, ainsi que la Via Mosana et d'autres variantes.
Pays-Bas |
Aux Pays-Bas, il existe deux trajets principaux vers Saint-Jacques-de Compostelle. L'un part de Groningen et l'autre de Haarlem. Les villes traversées ensuite sont :
- à l'ouest : Bréda, Anvers, Bruxelles, Tournai, Valenciennes, Cambrai, Amiens et Paris, d'où on rejoint le Chemin de Tours ou Via Turonensis ;
- à l'est : Nimègue, Maastricht, Liège, Namur, Rocroi, d'où on rejoint le Chemin de Vézelay ou Via Lemovicensis par Reims et Vézelay, ou la Via Turonensis par Laon et Paris.
Danemark |
C'est à partir des XIIe et XIIIe siècles que les pèlerinages vers Saint-Jacques-de-Compostelle ont débuté.
- Les villes traversées sont Århus, Flensbourg, Hambourg, Aix-la-Chapelle, Namur, Rocroi, Paris.
Pour les pèlerins du nord, le signe de reconnaissance était non seulement la coquille mais aussi des médailles, très souvent à l'effigie de Saint Léonard de Noblat, où celui-ci tient le livre de l'Évangile. À ses pieds se trouve un fou ou un prisonnier enchaîné (datant du XIVe siècle).
Pologne |
En Pologne, il existe trois chemins.
- L'un vient de Sandomierz et Cracovie (Chemin de Petite-Pologne) et rejoint Prague, en passant par Olomouc ;
- un autre part de Varsovie et rejoint Toruń, Poznań, Leipzig, Coblence ;
- enfin le dernier part de Gdańsk et passe par Szczecin, Berlin, rejoint Magdebourg, Göttingen, Kassel, Marbourg, arrive à Luxembourg et Paris.
Croatie |
La route de la Croatie débute à Zagreb, passe par Ljubljana, Trieste, Venise et Parme et rejoint la route d'Italie.
Hongrie |
En Hongrie, il existe deux chemins.
- Le premier suit la route du Nord et notamment la boucle du Danube : il part de Budapest, Esztergom, Győr, Sopron, puis Vienne, Lébény, Linz, Vöcklabruck, Salzbourg, Munich, Ulm, Villingen-Schwenningen, Bâle, Besançon, etc.
- Le second, suit la route de l'ouest, passe par Höszeg.
Italie |
En Italie, il existe deux chemins. Ils partent tous deux de Bari.
- Le premier longe la Mer Adriatique, en passant par les villes de Pescara, Ancône, Rimini, Forlì, puis Bologne, Modène, Parme, Plaisance, Turin, Briançon.
- Le second longe la mer Tyrrhénienne, en passant par Naples, le Mont Cassin, Rome, Viterbe, Sienne, Lucques, La Spezia, Gênes, Menton, Nice...
Voir aussi : Via Francigena et Chemin céleste.
Angleterre |
En Cornouailles, le chemin vers Saint-Jacques-de-Compostelle débute à Saint Michael's Mount, île romantique et mystérieuse par excellence.
Quel que soit le point de départ dans le sud de l'Angleterre, la majorité des pèlerins qui choisissaient de passer par la France traversaient la Manche et rejoignaient le plus souvent la via Turonensis, par diverses branches affluentes :
- Depuis le Mont-Saint-Michel, via Rennes, Nantes jusqu'à Bordeaux ou via Angers, Parthenay, jusqu'à Aulnay ou via Angers jusqu'à Poitiers ;
- Depuis Paimpol, via Nantes jusqu'à Bordeaux ;
- Depuis Saint-Mathieu de Fine-Terre, via Quimper et Nantes jusqu'à Bordeaux
- Depuis Caen jusqu'à Tours ;
- Depuis Dieppe, via Rouen et Chartres jusqu'à Tours ;
- Depuis Calais, via Amiens jusqu'à Paris.
Un grand nombre de pèlerins au départ d'Angleterre allaient sans doute directement en bateau à La Corogne en Espagne.
Autriche |
Deux sentiers principaux traversent l'Autriche. D'abord un qui débute à Vienne et qui se dirige vers Linz puis descend près de la frontière avec l'Allemagne jusqu'à Salzbourg, puis Innsbruck et ensuite continuant en Suisse. De Linz à Innsbruck, il faut compter environ 345 km. Ce parcours est relativement plat jusqu'à Salzbourg, puis le sentier continue dans les Alpes autrichiennes, mais il reste dans les vallées. Le point de départ du second parcours est Graz pour se diriger vers Innsbruck. Le parcours étant plus au sud de l'Autriche, il est davantage dans les montagnes. Le sentier de Compostelle en Autriche a été rénové et balisé il y a environ 20 ans.
Notes et références |
www.coe.int Conseil de l'Europe : Les Chemins de Saint-Jacques de Compostelle.
Voir les cartes sur le site de l'association jacquaire de PACA.
[1] carte des chemins de Saint-Jacques en Lorraine
(es) www.catedraldesantiago.es Catedral de Santiago de Compostela.
« Camino de Invierno (Ponferrada) », sur www.xacobeo.fr (consulté le 18 novembre 2018)
ViaJacobi, wanderland.ch
Voir aussi |
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Articles connexes |
- Pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle
- Pèlerin de Saint-Jacques-de-Compostelle
- Cathédrale de Saint-Jacques-de-Compostelle
Liens externes |
(fr)www.compostelle-france.fr Fédération Française des Associations des Chemins de Saint Jacques de Compostelle
(es)www.mapacaminosantiago.es Les chemins de Compostelle en Espagne
(pt)www.caminhoportuguesdesantiago.com Associação dos Amigos do Caminho Português de Santiago de Compostela
(de)www.jakobus-info.de Les chemins de Compostelle en Allemagne
(fr)www.wanderland.ch Description de la ViaJacobi sur le site de la Suisse à pied
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