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Louis Laisney, né à Ernée (Mayenne) en 1920, mort le 28 février 2002, est un homme politique de la Manche.
Biographie
Fils de professeur, installé dans la Manche depuis son enfance [1], il est élève au lycée de Coutances puis étudie le droit à Caen et à Paris, à la Sorbonne [2].
Après s'être engagé dans la création d’œuvres sociales et de groupements sportifs à l'Université de Caen, il devient, malgré l'interdiction par les Allemands de ces assemblées, président de l'Association générale des étudiants de Caen, puis est secrétaire général de l'Union nationale des étudiants de France (UNEF) de 1941 à 1946, pour la zone Nord [1].
Auteur avec son frère Jean et Georges Allix, du premier acte de résistance homologué dans le département, avec l'attaque à la fronde d'un éclaireur motocycliste allemand à Mortain, en juin 1940 [3], il tente en vain d'embarquer pour Jersey et l'Angleterre. Il entre en résistance, dans le groupe « Robert », ou réseau « Hector », où il diffuse le journal clandestin Les Petites ailes de France du mouvement « Combat », et collecte des renseignements militaires, jusqu'au démantèlement du groupe à l'automne 1941. Il assiste au dépôt de gerbe à l'Arc de triomphe le 11 novembre 1940 par les lycéens et les étudiants parisiens, interdit par l'occupant. Au sein de l'OCM, puis du Front national, il poursuit son engagement en procurant des faux papiers aux étudiants et aux réfractaires. Réfugié chez ses parents à Coutances pour échapper au STO, il est blessé lors du bombardement allié de la ville, le 6 juin 1944, sous lequel meurt son père [4]. Il sert de guide pour les troupes américaines en juillet dans leur percée par la côté méridionnal du département, mais ne peut intégrer la 2e division blindée de Leclerc à cause de ses séquelles[1],[5].
Après la Libération, il devient responsable des carrières dans une entreprise publique[2]. Il poursuit son implication dans le monde du sport, à travers l'Aéro-club de Cherbourg, et l'Union régionale d'aéronautique, le comité départemental de volley-ball qu'il préside pendant trente-cinq ans, la Ligue régionale de volley et l'Office départemental de la jeunesse et des sports de la Manche à partir de 1965 [1].
Entré au conseil municipal de Montebourg en 1971, il participe à la création du syndicat d'initiative et du salon des antiquaires [2].
Il est conseiller général du canton de Montebourg de 1976 à 1982 [6], et s'implique dans le développement économique dt touristique du département, notamment à travers la création du port de la Sinope à Quinéville et l'installation d'une unité de moulage plastique[2].
Il est l'auteur d'un article sur Charles-François Lebrun, dans la Revue du département de la Manche, t 15, fasc. 59-60, juillet-octobre 1973.
Distinctions
Il est chevalier de la Légion d'honneur [2].
Notes et références
↑ 1,0, 1,1, 1,2 et 1,3 « Discours de Louis Laisney à la remise de la croix », Les Cahiers du GERME, n° 25, juin 2005, consulté le 5 janvier 2010.
↑ 2,0, 2,1, 2,2, 2,3 et 2,4 Manche Informations n° 38, juin 2002.
↑ http://beaucoudray.free.fr/1940.htm.
↑ http://www.bdic.fr/unef/vues.php3?id_notice=367&q=laisney%20louis%201944.
↑ http://sgmcaen.free.fr/resistance/laisnney-louis.htm.
↑ « Tout sur la Manche », Revue du département de la Manche, tome 29, n° 113-114-115, 1987.