Jardin des plantes de Paris





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Jardin des plantes

Image illustrative de l’article Jardin des plantes de Paris
Plan du Jardin des plantes.
Géographie
Pays

Drapeau de la France France
Commune

Paris
Arrondissement

5e
Quartier

Jardin-des-Plantes
Superficie

23,5 ha
Histoire
Création
1626
Gestion
Lien Internet

www.jardindesplantes.net
Accès et transport

Stationnement

Voguéo-Batobus[1] : escales Gare d'Austerlitz et Jardin des plantes.

Gare

Gare d'Austerlitz

Métro

(M)(5)(7)(10) Gare d'Austerlitz, Censier-Daubenton, Monge, Jussieu

Tramway

(RER)(C) (station Austerlitz).

Bus

(BUS)RATP 24 47 57 61 63 67 89 91
Localisation

Coordonnées

48° 50′ 38″ nord, 2° 21′ 34″ est


Géolocalisation sur la carte : France



(Voir situation sur carte : France)
Jardin des plantes

Jardin des plantes



Géolocalisation sur la carte : 5e arrondissement de Paris



(Voir situation sur carte : 5e arrondissement de Paris)
Jardin des plantes

Jardin des plantes



Géolocalisation sur la carte : Paris



(Voir situation sur carte : Paris)
Jardin des plantes

Jardin des plantes




Le jardin des plantes de Paris, ou le Jardin des plantes[a], est un parc et un jardin botanique ouvert au public, situé dans le 5e arrondissement de Paris. Il est le siège et le principal site du Muséum national d'histoire naturelle, qui possède aussi d'autres sites à Paris et en province. En tant qu'espace de l'institution de recherche qu'est le Muséum, le Jardin des plantes est, à ce titre, un campus. En plus des espaces verts propres à un jardin (parterres, espaces botaniques, arbres, jardin à l'anglaise, etc.), on trouve aussi au Jardin des plantes une ménagerie, des serres, et des bâtiments d'exposition scientifique faisant office de musées que le Muséum nomme « galeries » (la galerie de Minéralogie fait ainsi office de musée de minéralogie et la galerie de Paléontologie, par exemple, est un musée de paléontologie).


Le Jardin des plantes est encadré, dans le sens des aiguilles d'une montre et en commençant par le nord, par le quai Saint-Bernard le long de la Seine, la place Valhubert, une très courte section du boulevard de l'Hôpital, et les rues Buffon (vers l'ouest de laquelle il s'étend des deux côtés, cette rue étant une ancienne allée du Jardin sous l'intendance de Buffon jusqu'en 1788), Geoffroy-Saint-Hilaire et Cuvier, qui délimitent une étendue de 23,5 hectares. Le Jardin est immédiatement voisin de la mosquée de Paris, du campus de Jussieu et de la gare d'Austerlitz ; le quartier environnant a pris son nom.




Sommaire






  • 1 Histoire


    • 1.1 Les origines : le Jardin sous l'Ancien Régime


    • 1.2 Le Jardin après la Révolution : le Muséum national d'histoire naturelle




  • 2 Attractions du Jardin


    • 2.1 Les perspectives


    • 2.2 Les grandes serres


    • 2.3 Les jardins spécialisés


    • 2.4 La Ménagerie




  • 3 Autres bâtiments et mobilier


    • 3.1 Bâtiments


    • 3.2 Belvédère


    • 3.3 Fontaines et puits


    • 3.4 Mobilier




  • 4 Particularités


  • 5 Le Jardin des plantes dans la culture


  • 6 Éléments représentatifs du Jardin des plantes


  • 7 Notes et références


    • 7.1 Notes


    • 7.2 Références




  • 8 Bibliographie


  • 9 Voir aussi


    • 9.1 Articles connexes


    • 9.2 Liens externes







Histoire |



Les origines : le Jardin sous l'Ancien Régime |


Article détaillé : Jardin royal des plantes médicinales.

L'emplacement de l'actuel Jardin des plantes était au XVIe siècle sur des arpents de la terre d'Alez. En ce lieu, l'apothicaire, herboriste et pharmacien du roi Nicolas Houël donnait déjà des cours d'herboristerie[3] depuis les années 1540. La Bièvre traversait alors le site, là où se trouvait l'actuelle allée des Jussieu, et sur la butte Coypeau (actuellement le grand labyrinthe) se trouvait le moulin de la Tournelle. Ces lieux et points de repère sont visibles sur le plan de Truschet et Hoyau, dit plan de Bâle (voir image « A » plus bas), représentant tous ces terrains en l'état où ils étaient vers 1550, époque à laquelle Houël donnait encore ses cours.


Le Jardin royal des plantes médicinales a été quant à lui créé par Guy de La Brosse en janvier 1626 par un édit du roi[4], ratifié par le parlement le 8 juillet[5]. Les premiers terrains de la terre d'Alez seront achetés le 21 février 1633 et les suivants en 1636[6], le tout couvrant alors 18 arpents. Il est ouvert au public en 1634 : Guy de la Brosse en fera l'inauguration solennelle en 1640[7]. Le graveur Frédéric Scalberge avait déjà peint, dès 1636, une aquarelle qu'il intitula Jardin du Roy pour la culture des plantes médicinales. Cette peinture montre qu'en 1636 la montée en spirale du grand labyrinthe se trouvait déjà sur la butte Coypeau (voir image « B », plus bas).


L’un des plus célèbres directeurs du Jardin royal fut le naturaliste Georges Louis Leclerc, comte de Buffon (1707-1788). Nommé surintendant du Jardin du Roy en 1739, succédant à Charles François de Cisternay du Fay, il occupera le poste jusqu’à sa mort. Agrandissant le lieu sans hésiter à avancer les frais de ses deniers personnels, il en fera l’un des plus importants centres de recherche scientifique en Europe à cette époque[8].


Le Jardin du Roi présente dès le début le dessin général de l'actuel jardin. À la Révolution, le jardin est nommé « jardin des plantes de Paris[9] ». L’établissement scientifique devient le Muséum national d'histoire naturelle par décret de la Convention en juin 1793.


Traditionnellement, le Jardin des plantes est ouvert au public du lever au coucher du soleil, ce qui fait que ses horaires ne sont pas les mêmes au long de l'année. Des catacombes s'ouvrent à gauche de l'entrée de l'hôtel de Magny, bâtiment du XVIIIe siècle abritant des bureaux et (de février 2008 à janvier 2017) le cabinet d'histoire du Jardin des plantes. En 1789, le capitaine marseillais Pierre Blancard rapporte d'un voyage en Chine, pour la première fois, en France des boutures de chrysanthèmes.















THplanbièvre.jpg         
Jardin du roi 1636.png
A) Plan de Bâle (vers 1550)          B) Jardin du Roy (Frédéric Scalberge, 1636)         


Le Jardin après la Révolution : le Muséum national d'histoire naturelle |


Article détaillé : Muséum national d'histoire naturelle.

La Révolution éclate un an après la mort de Buffon, intendant du Jardin du Roi, et entraîne de nombreux changements dans l'organisation du Jardin. Voici le début du texte fondateur rédigé par les savants eux-mêmes, à la demande de l'Assemblée constituante en 1793 :



  • article Ier : l'établissement sera nommé Muséum national d'histoire naturelle ;

  • article II : le but principal de l'établissement sera l'enseignement public de l'histoire naturelle, pris dans toute son étendue et appliquée à l'avancement de l'agriculture, du commerce et des arts ;

  • article III : le Muséum d'histoire naturelle sera sous la protection immédiate des représentants de la Nation ;

  • article IV : tous les officiers du Muséum d'histoire naturelle porteront le titre de professeurs ;

  • article V : tous les professeurs du Muséum seront égaux en droits et en appointements.


Afin de conserver le salaire élevé de Daubenton, les savants le nomment avec Buffon fondateur du Muséum, et Daubenton, alors âgé de 74 ans, est nommé directeur à vie. Il s'ensuit des temps plutôt confus, le gouvernement révolutionnaire ayant des affaires plus urgentes à traiter. En 1791, Bernardin de Saint-Pierre est nommé intendant du Jardin. C'est à son initiative qu'est alors créé, en 1793, la ménagerie du Jardin des plantes. Sous le Muséum, d'autres lieux d'exposition ouverts au public voient le jour : en 1802 Georges Cuvier, nommé l'année même professeur titulaire de la chaire d'anatomie comparée, s'empare d'un ancien bâtiment qui au XVIIIe siècle avait appartenu à la compagnie parisienne des fiacres pour en faire les premières galeries d'anatomie comparée, qu'il ouvre au public en 1806. Ce bâtiment rectangulaire, visible au milieu du Jardin sur le plan de l'image « C » (voir plus bas), est actuellement partiellement conservé et surnommé « bâtiment de la baleine[10] ». Après la chute de Napoléon Ier, le nouveau régime, sous la Restauration, commande à Gabriel Thouin, frère du botaniste André Thouin, d'élaborer un projet d'agrandissement du Jardin (voir image « D », plus bas), mais ce projet ne voit jamais le jour[11]. En 1836 sont inaugurées les grandes serres (deux pavillons jumeaux, encore conservés de nos jours), et en 1837 vient le tour d'être inaugurée à la galerie de Minéralogie et de Géologie, le premier bâtiment en France à avoir été conçu en tant que musée. De nouveaux bâtiments voient ensuite le jour : la galerie de Zoologie en 1889 (devenue en 1994 la grande galerie de l'Évolution), la galerie de Paléontologie et d'Anatomie comparée en 1898 (qui remplace les galeries que Cuvier avait ouvertes en 1806) ou la galerie de Botanique en 1935.


La Bièvre coulait jadis au sud du Jardin des plantes ; des tanneries et des mégisseries s'y étaient installées. À l'est de celles-ci, Buffon acheta une grande parcelle sise de part et d'autre de la rivière, entre l'allée du Jardin des Plantes qui allait devenir la rue Buffon, et la rue Poliveau : le clos Patouillet, rattaché depuis lors à l'établissement[12]. Recouverte au milieu du XIXe siècle, la Bièvre devint ultérieurement une rue, nommée « Nicolas-Houël » ; lors de la guerre de 1870 un hôpital de campagne fut bâti à la hâte dans ce clos Patouillet ; enfin la Troisième République rendit au Muséum l'usage de cet ensemble de terrains (aujourd'hui nommés « îlot Poliveau ») dont les bâtiments abritent des laboratoires, des collections parmi les plus importantes au monde (lithothèques, entomothèques, malacothèques et carcinothèques) et des bibliothèques. Pendant la Première Guerre mondiale, la partie ouest de la rue Nicolas-Houël devint l'allée centrale de cet ensemble qui fut alors clos.















Plan du Jardin des Plantes (Muséum national d'Histoire naturelle, Paris), 1794 - 1802-1806.jpg         
Gabriel Thouin - Jardin des plantes.jpg
C) Le Jardin des plantes vers 1794-1802          D) Projet d'agrandissement (Gabriel Thouin, 1819-1820)         


Attractions du Jardin |



Les perspectives |




Plan détaillé du Muséum et du Jardin des plantes de Paris, classés, avec l'ensemble des bâtiments, monument historique le 24 mars 1993[13].


Le Jardin des plantes comporte au nord un ensemble de perspectives à l'anglaise mises en place au XVIIIe siècle notamment sous l'intendance de Buffon, et au sud une grande perspective à la française (500 m de long pour 3 ha) plus ancienne, dont la moitié haute (ouest), entre la rue du Jardin-du-Roy, actuellement rue Geoffroy-Saint-Hilaire, et le canal des Victorins, est présente dès l'origine du Jardin au XVIIe siècle, tandis que la moitié basse (est) a été achevée au XVIIIe siècle, sur des terrains inondables[14] où l'on entreposait auparavant du bois de chauffage, comme on le voit sur les plans anciens de Paris[15].


La grande perspective à la française s'étend d'ouest en est de la grande galerie de l'Évolution à la place Valhubert, place qui avant 1806 faisait partie du Jardin. Ses parterres sont bordés de rideaux de platanes et sont fleuris à partir du mois d'avril. Les collections de fleurs changent régulièrement, totalisant près de mille plantes cultivées. Elle relie deux esplanades : à l'ouest, l'esplanade Milne-Edwards (nommée d'après Alphonse Milne-Edwards, directeur du Muséum de 1890 à 1900), qui se trouve aux pieds de la grande galerie de l'Évolution, et à l'est l'esplanade Lamarck (nommée d'après Jean-Baptiste de Lamarck, qui au sein du Muséum occupa la chaire de zoologie de 1793 à 1829), du côté de la Seine. L'esplanade Milne-Edwards recouvre la zoothèque, qui est souterraine et dans laquelle sont conservés des centaines de milliers d'animaux naturalisés, insectes, poissons, reptiles ou mammifères. Face à la grande galerie de l'Évolution, en tête de cette esplanade, se trouve un Monument à Buffon, œuvre en bronze de Jean Carlus (1883)[16].


Les perspectives à l'anglaise se trouvent, d'ouest en est, dans le grand labyrinthe[b], surmonté par la gloriette de Buffon et abritant le tombeau laïc de Daubenton (c'est l'ancienne butte Coypeau ou des Copeaux, en fait un dépotoir médiéval recouvert de terre)[17], dans le petit labyrinthe devenu réserve de biodiversité, aux abords de l'hôtel de Magny et du grand amphithéâtre, dans les jardins alpin et écologique, et dans la Ménagerie.


Le Jardin s'étend des deux côtés de la rue Buffon créée à partir de l'une de ses allées[18] : côté sud, l'on trouve le clos Patouillet, ancienne propriété de Buffon, dit aujourd'hui îlot Buffon-Poliveau[19], dévolu à la recherche, aux études et à la conservation des collections du Muséum.





Perspective à la française : panorama ouest-est depuis l'esplanade Milne-Edwards.




Les grandes serres |


Article détaillé : Grandes serres du Jardin des plantes.

Cinq serres à armature métallique (dont quatre ouvertes au public) sont alignées le long de la perspective. Après cinq ans de travaux, de 2005 à 2010, 1 300 m2 de verreries démontées et huit millions d'euros investis, les serres du Jardin des plantes accueillent de nouveau le public depuis juin 2010. Les serres courbes sont attenantes au grand labyrinthe et sont strictement destinées aux jardiniers et aux chercheurs du Muséum. Les quatre autres serres sont ouvertes au public : l'achat d'un ticket donne l'accès non seulement aux serres mais aussi à la galerie de Botanique, située à proximité. Dans l'ordre de la visite les quatre grandes serres ouvertes au public sont les suivantes :



  • la « serre des forêts tropicales humides », appelée aussi la « grande serre » ou encore le « jardin d'hiver », atteint une superficie de 750 m2 et maintient une température interne moyenne de 22 °C. De style Art déco, cette serre inaugurée en 1937 est l'œuvre de l'architecte René Berger. Elle comprend un ruisseau, des ficus, des palmiers, des bananiers, des plantes grimpantes et épiphytes, etc. ;

  • la « serre des déserts et milieux arides » est longitudinalement attenante à la serre des forêts tropicales humides. Cette serre de métal et de verre a été bâtie à l'emplacement des anciennes « serres coloniales », irrémédiablement endommagées lors de la tempête de 1999. Sur une étendue de cinq scènes végétales, elle montre aux visiteurs des espèces caractéristiques des milieux arides : cactus, euphorbes, agaves, etc. ;

  • la « serre de Nouvelle-Calédonie » était appelée à son origine en 1836 le « pavillon oriental ». Cette serre recevait depuis la seconde moitié du XXe siècle les noms de « serre mexicaine » ou « serre des cactées », du fait qu'elle avait été depuis ce temps utilisée pour y exposer des plantes propres aux milieux arides. C'est depuis la refonte de 2005-2010 qu'elle a été rebaptisée « serre de Nouvelle-Calédonie » car elle expose maintenant la flore de l'archipel du même nom ;

  • La « serre de l'histoire des plantes » est la serre jumelle de la serre de Nouvelle-Calédonie. Elle était identifiée dès 1836 comme étant le « pavillon occidental » mais avant la refonte des grandes serres, en 2005-2010, elle était appelée la « serre australienne » car elle présentait les ensembles végétaux d'Océanie et de Nouvelle-Calédonie. Depuis 2010, son intérieur a été entièrement refait : elle est désormais destinée à montrer au public des spécimens de plantes fossiles côte à côte avec des spécimens vivants propres à l'époque actuelle, cela à des fins de pédagogie et de comparaison.






Les jardins spécialisés |




Dans la serre de paléobotanique bâtie par Rohault de Fleury, cette présentation mêle fossiles et plantes à spores actuelles.




Le jardin alpin.


La roseraie a pour but d'étudier et de présenter au public les différentes sous-espèces de roses, classées de manière raisonnée. Elle comprend 170 variétés de roses européennes, plantées le long de l'allée Haüy (du nom de l'abbé Haüy, pionnier de la minéralogie), située, elle, le long de la galerie de Minéralogie et de Géologie. Cette roseraie est ornée de deux statues, L'Amour captif marbre de Félix Sanzel et Venus genitrix de Charles Dupaty.


Des espaces botaniques dits école de botanique et jardin écologique se trouvent entre les serres et la Seine : la première présente les végétaux par familles et permet d'appréhender leurs caractéristiques et leur phylogénie, le second est un milieu composite de la région parisienne, où l'on observe les populations végétales et animales dans leur biodiversité et leur évolution naturelle.


Entre l'école de botanique et la Ménagerie, le jardin alpin acquit sa physionomie actuelle en 1931 (à la place de la vallée suisse et d'une pépinière) : il vise à étudier les plantes arbustives et herbacées des milieux montagnards du monde entier (Himalaya, Alpes, Corse). Il compte plus de 2 000 plantes sur deux zones reliées par un passage souterrain. Ce jardin comporte un pistachier mâle à partir duquel le botaniste Sébastien Vaillant mit en évidence la sexualité des végétaux au XVIIIe siècle.


Regroupant 4 500 variétés d'arbustes et de plantes, l'école de botanique a été créée par le botaniste André Thouin au XVIIIe siècle. Elle vise à présenter de manière raisonnée au public et aux botanistes les espèces susceptibles de vivre en plein air en Europe. Elle comprend également des arbres historiques, dont un pin laricio (Pinus nigra subsp. laricio) qui a été frappé par la foudre et présente depuis une silhouette caractéristique. Plusieurs cours hebdomadaires y sont dispensés par les jardiniers du Muséum.


Enfin, le jardin écologique est une zone expérimentale enclose, où l'intervention humaine se fait la plus discrète possible. La nature y est livrée à elle-même et n'est librement accessible qu'à quelques jardiniers ou chercheurs autorisés à en étudier la biodiversité. Cette parcelle contient différents secteurs naturels d'Île-de-France reconstitués : sept milieux ouverts (vigne, prairie, mare, tourbière, rocaille…), ainsi que quatre milieux forestiers dont la composition du sol est différente, et où poussent presque librement des espèces végétales spontanées. Elle conserve en outre des essences d'arbres et arbustes plus ou moins exotiques, datant des campagnes de plantations des siècles précédents, qui n'ont pas pu être transférées à l'arboretum de Chèvreloup. Cet espace est aussi un refuge ou une étape pour la faune sauvage parisienne. Créé en 1932, il a été fermé au public en 1960. Totalement interdit d'accès aux humains jusqu'en 1982, il fait alors l'objet de plusieurs inventaires et de quelques aménagements. Cette partie du Jardin des plantes n'est rouverte au public qu'en 2004, pour des conférences ponctuelles[20].



La Ménagerie |


Article détaillé : Ménagerie du Jardin des plantes.



Peintres animaliers au Jardin des plantes au début du XXe siècle (dans le magazine L'Illustration d'août 1902).


La Ménagerie est le second plus ancien parc zoologique du monde. Elle fut créée en 1793 à l'initiative de Bernardin de Saint-Pierre, par le transfert des animaux de la ménagerie royale de Versailles et des ménageries privées et foraines en déshérence. Lors du siège de Paris par la Prusse entre le 17 septembre 1870 et le 26 janvier 1871, la plupart des animaux furent mangés par les Parisiens assiégés[21].


Au cours de son histoire, elle a présenté d'innombrables espèces animales, dont la première girafe présentée en France (1827), des éléphants, des ours bruns et blancs, des phoques. Au XIXe et au début du XXe siècle, des visites à dos d'éléphant ou de dromadaire s'y effectuaient moyennant un supplément. Beaucoup de constructions, parfois sophistiquées pour l'époque, ont été édifiées à cet effet au XIXe et au début du XXe siècle, succédant aux enclos et cages sommaires du début : rotonde, fosses aux ours, singeries, fauveries, maisons des rapaces et des reptiles, faisanderies. La plus vaste d'entre elles est sans doute la grande volière édifiée en 1888 par Alphonse Milne-Edwards pour l'Exposition universelle de 1889[22] et toujours utilisée.


Au milieu du XXe siècle, la Ménagerie est entrée dans une période de déclin, éclipsée par des parcs zoologiques plus modernes (zoo de Vincennes, parc de Thoiry), puis contestée par les mouvements anti-zoos, alors que pratiquement aucune rénovation ne pouvait être entreprise, faute de moyens (c'était aussi l'époque où la galerie de Zoologie, rebaptisée « grande galerie de l'Évolution » depuis 1994, a dû fermer parce qu'il pleuvait à travers sa verrière). Les installations où vivaient les animaux étaient souvent dégradées et exiguës.


C'est à partir des années 1980 qu'une politique de réhabilitation de la Ménagerie a été mise en place, avec plusieurs rénovations successives (volières à Rapaces, rotonde, reptilarium…), et une nette préférence fut accordée à la présentation d'espèces de petite et moyenne taille, généralement peu connues et/ou menacées d'extinction.


Les plus grandes espèces (éléphant, girafe, lion, tigre, gorille, chimpanzé, ours, loup, zèbre, hippopotame, rhinocéros), qui ne vivaient pas correctement dans les installations de petite taille qu'on ne pouvait pas agrandir au centre de Paris, ont progressivement quitté la Ménagerie pour le zoo de Vincennes entre les années 1970 et 2000.




Flamants des Caraïbes.


La Ménagerie héberge 1 100 animaux, mammifères, reptiles et oiseaux, sur 5,5 hectares. Elle s'est spécialisée dans plusieurs groupes d'animaux : chez les mammifères, le cheval de Przewalski, l'orang-outan, plusieurs espèces de caprins (chèvre des montagnes Rocheuses, takin, bharal, bouquetin d'Éthiopie), des petits carnivores, des rongeurs et des cercopithèques ; chez les oiseaux, les vautours et les rapaces nocturnes sont bien représentés, de même que les faisans et certains échassiers (spatules, ibis, grues, agamis et le très rare kagou huppé) ; de nombreux reptiles (dont des tortues géantes de plus de 100 ans), des batraciens et des insectes sont élevés dans le reptilarium et le vivarium (construit par souscription grâce à René Jeannel).



Autres bâtiments et mobilier |



Bâtiments |


Les bâtiments du Jardin des plantes (le tout classé monument historique le 24 mars 1993[13].) appartiennent et sont liés à l'histoire du Muséum national d'histoire naturelle ; les plus anciens, à l'ouest de la rue Cuvier et à l'extrémité ouest de la rue Buffon, datent du début du XVIIIe siècle.




Belvédère |


La gloriette de Buffon est située au sommet du labyrinthe, un monticule parcouru par un chemin en spirale dans l'ouest du Jardin, à proximité des rues Geoffroy-Saint-Hilaire et Cuvier. Il s'agit d'un édicule de fer et de bronze, au plan circulaire, mesurant environ 4 m de diamètre. Il date de la fin du XVIIIe siècle.




Fontaines et puits |


Jusqu'en 1984, lorsque commença la construction de la zoothèque souterraine, un bassin aux nymphéas se trouvait sur l'esplanade Milne-Edwards, devant la grande galerie de l'Évolution (qui à cette époque s'appelait encore « galerie de Zoologie »). D'autres bassins abritant des mini-écosystèmes aquatiques se trouvent dans les serres, l'école de botanique, le jardin alpin, le jardin écologique et le clos Patouillet (au sud de la rue Buffon). Mais le plus grand bassin du Jardin, aux pieds de la gloriette de Buffon et du grand labyrinthe, est la fontaine aux Lions, ceux-ci sculptés par Alfred Jacquemart, dont le bassin servait autrefois de réservoir d'eau pour l'arrosage horticole estival ; on y entendait coasser des grenouilles jusque dans les années 1950. Enfin, plusieurs fontaines Wallace dispersées dans le Jardin permettent aux promeneurs de s'y désaltérer. Le Jardin comprend également deux puits, l'un à l'entrée sud et l'autre dans le jardin alpin.




Mobilier |



Article connexe : Liste des œuvres publiques du Jardin des plantes.



Particularités |




Un hôtel à abeilles du Jardin.


Dans le cadre de l'opération de mécénat « Parrainez un banc du jardin des plantes de Paris », et à l'occasion du renouvellement du mobilier urbain du Jardin entrepris en 2009, il est possible de faire un don au Muséum. En échange de ce don, une plaque de reconnaissance sera apposée sur le banc choisi, plaque sur laquelle seront gravés le nom du donateur et le message de son choix — soumis cependant à l'approbation du Muséum[27].


Le Muséum a installé en 2011 deux hôtels à abeilles en vue de préserver la biodiversité des insectes pollinisateurs, et notamment des abeilles sauvages[28].


Le Jardin des plantes abrite également des spécimens historiques, notamment des arbres âgés pour certains de plusieurs centaines d'années. On trouve ainsi, parmi bien d'autres, les rejets du robinier de Robin planté initialement vers 1610, le platane planté vers 1785 au port naturel (jamais entravé par des coupes dans le vif ou élagages) et un Quercus macrocarpa, chêne d'origine nord-américaine, planté en 1811.





Cliquez sur une vignette pour l’agrandir.




Le Jardin des plantes dans la culture |


Le Jardin des plantes est évoqué dans diverses œuvres culturelles[29].



  • Un « jardin d'utopie[11] » imaginé par Gabriel Thouin au XIXe siècle devait en quadrupler la superficie (voir image « D », plus haut) ; si ce plan avait été agréé par le roi, les halles aux vins (actuel campus Jussieu) et plusieurs parcelles au sud n'auraient jamais été construites.


  • Rétif de la Bretonne évoque dans Les Nuits de Paris le libertinage qui avait lieu à la fin du XVIIIe siècle du côté du labyrinthe après la fermeture du Jardin : « Je ne décrirai pas leurs amusements ; ils avaient raison de tenir les portes fermées », commente-t-il[30].

  • Ce libertinage était surtout intellectuel[31] : le fait que la gloriette de Buffon qui s'élève au sommet du labyrinthe associe cinq métaux : le fer, le cuivre, l'or, le bronze et le plomb, que le dessin des allées de la butte forme un labyrinthe et que la devise inscrite sur la corniche de la gloriette (Horas non numero nisi serenas) signifie « je ne compte que les heures heureuses », a une portée symbolique[32].


  • Victor Hugo évoque le rôle instructif du Jardin dans le Poème du Jardin des plantes (dans L'Art d'être grand-père[33]).


  • Balzac évoque aussi ce rôle dans son roman La Peau de chagrin[34].

  • Pour Jules Michelet dans La Mer, le Jardin des plantes est un « palais de féerie[35] ».

  • Dans les Vingt mille lieues sous les mers de Jules Verne, le personnage de Pierre Aronnax est un professeur du Muséum de Paris ayant « un petit logement au Jardin des plantes ».

  • Le tableau La Charmeuse de serpents d'Henri Rousseau est inspiré des serres du Muséum.

  • Le poète allemand Rainer Maria Rilke a écrit un poème sur les félins de la Ménagerie, intitulé La Panthère.

  • Dans Le Livre de San Michele (1929), le docteur suédois Axel Munthe met en mots ses longs face-à-face avec le gorille de la Ménagerie et la communication émotionnelle non verbale qui s'établissait parfois entre eux.

  • Des statues, animalières ou non, ornent le Jardin et les galeries, avec notamment des œuvres de Charles-Arthur Bourgeois et d'Emmanuel Frémiet qui, même scientifiquement inexactes, fascinent toujours le public[36].

  • Le Jardin des plantes fut un lieu d'études ornithologiques pour le peintre animalier Roger Reboussin.

  • Le chanteur Charles Trenet raconte[37] que le Jardin des plantes a inspiré deux textes de chansons : son Jardin extraordinaire et Un petit oiseau, un petit poisson s'aimaient d'amour tendre de Jean-Max Rivière, ce dernier né d'articles de presse qui avaient ému les visiteurs dans les années 1930 : une mésange nourrissait les poissons rouges du bassin aux nymphéas (aujourd'hui disparu, il se trouvait à la place de l'actuelle zoothèque), sans que les profanes puissent s'expliquer ce comportement, que les éthologues décrivent comme un report sur les poissons, à la suite de la perte de sa nichée, de l'instinct nourricier de la mésange, déclenché par la similitude entre les lèvres des poissons et les becs larges ouverts des mésangeaux au nid.

  • Lorsque, dans les années 1930, le romancier Arnould Galopin crée son personnage de roman, le « Pr Paturel du Jardin des plantes », spécialiste des papillons à la distraction légendaire servant de contrepoint pittoresque à une érudition phénoménale, il prend ces traits de caractère surtout à l'entomologiste Pr René Jeannel, mais également au mycologue Narcisse Patouillard qui, probablement, lui inspire aussi le nom du personnage.

  • Le mycologue réel Roger Heim est un humaniste engagé (résistant déporté à Mauthausen[38]), baroudeur ayant exploré tous les continents et scientifique chevronné qui maîtrisait plusieurs disciplines comme la biochimie, la biologie et la génétique, cultivant une passion pour les champignons à carpophore et n'hésitant pas à tester sur lui-même les effets de certains d'entre eux, dont des espèces hallucinogènes. À la même époque, en 1950, André Franquin et Henri Gillain créent, pour la bande dessinée Spirou et Fantasio, le personnage du mycologue Pacôme de Champignac qui présente les mêmes traits de caractère que Heim et qui, dans l'album Le Voyageur du Mésozoïque, parvient à réchauffer et à faire éclore un œuf de dinosaure conservé intact dans le froid polaire.

  • Le Jardin sert de décor à une partie, située dans le passé, du film de Chris Marker, La Jetée.

  • La scène du « parc de la Pépinière » des Chansons d'amour de Christophe Honoré a été tournée dans les allées du Jardin.

  • Dans la bande dessinée Les Aventures extraordinaires d'Adèle Blanc-Sec de Jacques Tardi (1980), un œuf de ptérosaure éclot dans la galerie de Paléontologie et l'animal s'envole ; cette œuvre représente largement le Jardin des plantes et même nommément certains spécialistes du Muséum comme le taxidermiste Franz Jullien tenant une salamandre géante de Chine.

  • Le paléontologue réel Léonard Ginsburg est le modèle du personnage de Léonard Guinsberg dans le roman de science-fiction La Guerre des cerveaux de Bernard Lenteric où le Jardin est également évoqué[39].

  • Le Jardin a inspiré le titre du roman de Claude Simon, Le Jardin des Plantes (1997).


  • Véronique Roy évoque longuement le Jardin et ses mystères dans son roman Muséum (2006).

  • Le Jardin, notamment la Ménagerie, a servi de cadre pour le tournage de scènes des films Les Bonnes Femmes de Claude Chabrol (1960) ; La Jetée de Chris Marker (1962, où l'on voit notamment l'ancien agencement de la galerie de Zoologie avant sa fermeture) ; N'oublie pas que tu vas mourir de Xavier Beauvois (1995) et Les Aventures extraordinaires d'Adèle Blanc-Sec de Luc Besson (2010), inspiré par la bande dessinée de Tardi ; tel qu'il est grimé dans le film, l'acteur Philippe Nahon qui y joue le professeur Ménard, ressemble au professeur réel Louis Mangin qui travailla au Muséum de 1904 à 1935.



Éléments représentatifs du Jardin des plantes |




Notes et références |



Notes |





  1. Le mot générique « jardin » prend une majuscule initiale seulement s'il n'est singularisé par aucun nom propre tout en désignant un lieu particulier[2].


  2. Les deux labyrinthes du Jardin des plantes n'ont de labyrinthe que le nom puisque le grand labyrinthe est en réalité un chemin en spirale menant à son sommet à la gloriette de Buffon et que le petit labyrinthe est un espace consacré à l'observation d'oiseaux mais aussi contenant des ruches. Alors que le grand labyrinthe est entièrement ouvert au public, le petit labyrinthe est strictement réservé aux chercheurs, même si une partie le constituant est accessible aux regards des passants qui parcourent les chemins du jardin à l'anglaise.




Références |





  1. Description de l'escale Jardin des plantes du réseau Batobus, sur le site www.batobus.com (consulté le 28 juin 2011).


  2. Lexique, p. 101.


  3. M. G. Valette, « La présentation des richesses artistiques de la Faculté : conférence de Mme G. Valette et visite », Revue d'histoire de la pharmacie, vol. 51, no 177, p. 103-116.


  4. Abbé Jacques Lelong, Bibliothèque historique de la France, 1778, t. I, p. 195.


  5. De Horne, de la Servolle et Goulin, État de la médecine, chirurgie et pharmacie en Europe, 1778, p. 94.


  6. Jules Caillet, De l'administration en France sous le ministère du cardinal de Richelieu, 1857, p. 498.


  7. Augutin Challamel, Mémoires du peuple français depuis son origine, 1870, t. VI, p. 418.


  8. Yves Zarka et Marie-France Germain (collab.), Buffon, le naturaliste philosophe, Éditions Chemins de tr@verse, 2014.


  9. Michel Van Praët et Geneviève Meurgues, Le Cabinet d'histoire du Jardin des plantes, Paris, MNHN ; Yves Laissus, Le Muséum national d'histoire naturelle, Paris, Gallimard, 1995 ; Stéphane Deligeorges, Alexandre Gady et Françoise Labalette, Le Jardin des plantes et le Muséum national d'histoire naturelle, Paris, Monum, 2004 (ISBN 2-85822-601-6) ; Philippe Jaussaud et Édouard Raoul Brygoo, Du Jardin au Muséum en 516 biographies, Paris, MNHN, 2004 (ISBN 2-85653-565-8).


  10. Luc Vives et Cécile Colin-Fromont, Les Galeries d'anatomie comparée et de Paléontologie, Éditions du Muséum national d'histoire naturelle / Éditions Artlys, Paris, septembre 2012 (réimpression de janvier 2015), photographies de Bernard Faye, 96 p. (ISBN 978-2-85495-468-5), p. 8-9.


  11. a et bEmma C. Spary, Le Jardin d'utopie, Éditions du MNHN, 2012, 407 p. (ISBN 2-85653-566-6).


  12. Annuaire 1976-1977, Association de prévoyance et de secours mutuels des médecins du département du Nord, Éditions Librairie Droz (ISBN 9782600053365), p. 662.


  13. a et b« Jardin des Plantes et Muséum national d'histoire naturelle », notice no PA00088482, base Mérimée, ministère français de la Culture.


  14. Sophie Levy, « Où en est le niveau de la Seine ? La carte des caves et sous-sols inondables à Paris », www.linternaute.com.


  15. Plans de Paris de Félibien, Homann, Roussel, Turgot, Vaugondy…


  16. « Monument à Buffon, Paris, 5e arr., e-monumen.net.


  17. « Paris : Ve arrondissement », www.cosmovisions.com.


  18. Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Éditions de Minuit, p. 253.


  19. Michel Fleury et Jeanne Pronteau, Histoire de Paris, Librairie Droz, p. 662.


  20. « Le jardin écologique », www.jardindesplantes.net (consulté le 8 octobre 2014).


  21. Voir Alexandre Choron, auteur d'un menu pour le restaurant Voisin.


  22. Selon La Revue de Paris.


  23. « Monument à Jean-Baptiste de Lamarck, Paris, 5e arr. », e-monumen.net.


  24. « Monument à Bernardin de Saint-Pierre, Paris, 5e arr. », e-monumen.net.


  25. « Lion reniflant un cadavre, Paris, 5e arr. », e-monumen.net.


  26. Dans divers catalogues du patrimoine monumental, cette œuvre est enregistrée comme Nymphe tourmentant un dauphin, ce qui est biologiquement et mythologiquement erroné car l'animal chevauché n'est pas un dauphin, mais un poisson (c'est uniquement en héraldique que le dauphin est représenté comme un poisson, mais en héraldique il n'existe ni nymphes, ni néréides, seulement des sirènes) et même dans la logique mythologique ne peut être qu'un poisson (les nymphes gardent les eaux douces, or les dauphins sont marins).


  27. Site officiel du Muséum.


  28. Lettre d'information no 15 du Muséum national d'histoire naturelle, www.mnhn.fr.


  29. Collectif, Les Bonnes Feuilles du Jardin des plantes, Éditions MNHN et Artlys, 2013, 111 p. (ISBN 9782854955514).


  30. [1], gallica.bnf.fr.


  31. Le terme « libertin » (du latin libertinus, « esclave qui vient d’être libéré », « affranchi ») : le libertin est celui qui remet en cause les dogmes établis, c’est un « libre penseur » ou « libertin d’esprit » (André Lagarde et Laurent Michard, XVIIIe siècle, Bordas, 1961, p. 13) : des Parisiens de l'aristocratie et de la bourgeoisie s'y rencontraient anonymement, masqués, parfois costumés, pour y prendre cafés, thés et vins, y souper, y discuter, y écouter de la musique, y danser et plus si affinités, dans une liberté d'expression et de mise en doute des dogmes et des idées, que la société de l'époque ne permettait pas habituellement ; ces soirées confidentielles se tenaient aussi à l'époque dans d'autres jardins des capitales européennes, contribuant au tissage de liens par-delà les classes sociales, et à la diffusion d'idées nouvelles (Gianluca Mori et Alain Mothu (dir.), Philosophes sans Dieu. Textes athées clandestins du XVIIIe siècle, Paris, Honoré Champion, 2005 ; Françoise Charles-Daubert, « Spinoza et les libertins », Hyper-Spinoza, 3 mai 2004).


  32. René Pintard, Le Libertinage érudit dans la première moitié du XVIIe siècle, Slatkine, 2000 (ISBN 978-2-05-101818-0).


  33. Victor Hugo, L'Art d'être grand-père, Gallimard, coll. « La Pléiade », 1974.


  34. Balzac, La Peau de chagrin, Gallimard, coll. « La Pléiade », 1979 (« J'avais employé mon dernier écu pour aller vous y voir. Vous rappelez−vous la promenade que nous fîmes au jardin des Plantes ? Votre voiture me coûta toute ma fortune. Je lui racontai mes sacrifices, je lui peignis ma vie, non pas comme je te la raconte aujourd'hui, dans l'ivresse du vin, mais dans la noble ivresse du cœur. »


  35. Jules Michelet, La Mer, Éditions L'Âge d'Homme, 1980.


  36. Jean-Charles Hachet, Dictionnaire illustré des sculpteurs animaliers et fondeurs de l’Antiquité à nos jours, www.jean-charles-hachet.com.


  37. Interview par Jacques Chancel, Le Grand Échiquier, 30 mars 1978.


  38. Faire-part de décès dans Le Figaro, 8 octobre 1979.


  39. Bernard Lenteric, La Guerre des cerveaux, Éditions Olivier Orban, 1985.




Bibliographie |




  • Pierre Boitard et Jules Gabriel Janin, Le Jardin des plantes. Description, G. Barba, 1851(lire en ligne).


  • Pierre Bernard, Louis Couailhac, Paul Gervais et Emmanuel Le Maout, Le Jardin des plantes. Description complète, historique et pittoresque du Muséum d'histoire naturelle, de la Ménagerie, des serres, des galeries de Minéralogie et d'Anatomie, et de la vallée suisse, L. Curmer, 1843(lire en ligne).

  • Stéphane Déligeorges, Alexandre Gady et Françoise Labalette, Le Jardin des plantes et le Muséum national d'histoire naturelle, Paris, Monum, 2004, 64 p. (ISBN 2-85822-601-6).


  • Fanny Deschamps, La Bougainvillée, tome 1 : Le Jardin du roi, Albin Michel, 1982, 523 p.


  • Clara Filleul de Pétigny, Le Jardin des plantes, A. Maugars, 1844(lire en ligne).

  • Philippe Jaussaud et Édouard-Raoul Brygoo, Du Jardin au Muséum en 516 biographies, Paris, Muséum national d'histoire naturelle, 2004, 630 p. (ISBN 2-85653-565-8).



Voir aussi |



Articles connexes |




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  • Arrondissements de Paris

  • Galerie de Botanique

  • Galerie de Minéralogie et de Géologie

  • Galerie de Paléontologie et d'Anatomie comparée

  • Gloriette de Buffon

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  • Muséum national d'histoire naturelle

  • Société des Amis du Muséum national d'Histoire naturelle et du Jardin des Plantes



Liens externes |


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  • Site officiel du Jardin des plantes, www.jardindesplantes.net.


  • « Le Jardin des plantes », page du site officiel du Muséum national d'histoire naturelle, www.mnhn.fr.


  • Jardin des plantes sur le site de la Mairie de Paris




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