Dwight D. Eisenhower





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Dwight D. Eisenhower

Illustration.
Portrait officiel du président Eisenhower, 1959.
Fonctions

34e président des États-Unis
20 janvier 1953 – 20 janvier 1961
(8 ans)
Élection

4 novembre 1952
Réélection

6 novembre 1956
Vice-président

Richard Nixon
Gouvernement

Administration Eisenhower
Prédécesseur

Harry S. Truman
Successeur

John F. Kennedy
Biographie
Nom de naissance
Dwight David Eisenhower
Surnom
Ike
Date de naissance
14 octobre 1890
Lieu de naissance

Denison, Texas, États-Unis
Date de décès

28 mars 1969(à 78 ans)
Lieu de décès

Washington, D.C., États-Unis
Nationalité

Drapeau des États-Unis Américain
Parti politique

Parti républicain
Conjoint

Mamie Eisenhower
Diplômé de

Académie militaire de West Point
Profession

Militaire (US-O11 insignia.svg Général de l'Armée)
Religion

Presbytérianisme





Signature de Dwight D. Eisenhower




Dwight D. Eisenhower
Présidents des États-Unis

Dwight David Eisenhower (prononcé [ˈaɪzənhaʊər]), surnommé « Ike », né le 14 octobre 1890 à Denison (Texas) et mort le 28 mars 1969 à Washington, D.C., est un militaire et homme d'État américain membre du Parti républicain, 34e président des États-Unis pour deux mandats, du 20 janvier 1953 au 20 janvier 1961. Durant la Seconde Guerre mondiale, il est General of the Army et commandant en chef du Supreme Headquarters Allied Expeditionary Force.


Il est chef d'État-Major général des Forces armées des États-Unis de 1945 à 1948 et commandant suprême des forces alliées en Europe du 2 avril 1951 au 30 mai 1952.


En tant que président des États-Unis, il supervise le cessez-le-feu en Corée, lance la course à l'espace, développe le réseau des autoroutes inter-États et fait du développement de l'armement nucléaire l'une de ses priorités dans le cadre de la guerre froide avec l'URSS. Élu le 4 novembre 1952, réélu triomphalement le 6 novembre 1956, son vice-président est durant huit années Richard Nixon qui se présente à sa succession, à l'élection présidentielle de 1960 et est défait par John Fitzgerald Kennedy.




Sommaire






  • 1 Biographie


    • 1.1 Origines familiales


    • 1.2 Carrière militaire


      • 1.2.1 Académie militaire et premières affectations


      • 1.2.2 L'outremer


      • 1.2.3 La Seconde Guerre mondiale


      • 1.2.4 Après-guerre




    • 1.3 Campagne électorale de 1952 pour la Maison-Blanche


    • 1.4 34e président des États-Unis (1953-1961)


      • 1.4.1 Politique extérieure


      • 1.4.2 Politique intérieure


      • 1.4.3 Immigration, droits civiques et minorités


      • 1.4.4 Gouvernement fédéral et pouvoirs des États




    • 1.5 Retraite


    • 1.6 Chronologie de la présidence


      • 1.6.1 1953


      • 1.6.2 1954


      • 1.6.3 1955


      • 1.6.4 1956


      • 1.6.5 1957


      • 1.6.6 1958


      • 1.6.7 1959


      • 1.6.8 1960


      • 1.6.9 1961






  • 2 Œuvres


  • 3 Famille


  • 4 Récompenses et décorations


  • 5 Postérité


    • 5.1 Hommages


    • 5.2 Culture populaire


      • 5.2.1 Au cinéma


      • 5.2.2 À la télévision


      • 5.2.3 Jeux vidéo






  • 6 Notes et références


  • 7 Voir aussi


    • 7.1 Bibliographie


    • 7.2 Filmographie


    • 7.3 Articles connexes


    • 7.4 Liens externes







Biographie |



Origines familiales |


Troisième des sept enfants de David Jacob Eisenhower et d'Ida Elizabeth Eisenhower (née Stover), David Dwight Eisenhower est né le 14 octobre 1890 à Denison[1] (Texas) au sein d'une famille modeste, de tradition mennonite d'origine allemande dont le nom est Eisenhauer[2],[3]. C'est en 1741 que Hans Nicolas Eisenhauer avait émigré de la Sarre pour s'installer en Amérique, à Lancaster dans la colonie britannique de Pennsylvanie[3].


Il est baptisé David Dwight mais appelé couramment Dwight. L'ordre des deux prénoms est définitivement inversé lors de son incorporation à l'académie militaire de West Point[4].


La famille Eisenhower s'installe à Abilene au Kansas en 1892. C’est lors de sa scolarité à Abilène que le jeune Dwight Eisenhower aurait reçu le surnom de « Ike » par son meilleur ami d'enfance.[réf. nécessaire] Son éducation est fondée sur les valeurs familiales chrétiennes. Néanmoins, sa mère fut une adepte des Témoins de Jéhovah à partir de 1895, tout comme son père, et la résidence des Eisenhower servit de lieu de réunion pendant plusieurs années[5],[6].


À 19 ans, en 1909, il obtient son diplôme de fin d’études secondaires du lycée d'Abilène et commence à travailler dans une laiterie car ses parents n’ont pas les ressources financières nécessaires pour l’envoyer à l’université. Il tente l'examen d'entrée de l'académie navale mais n'est pas admissible en raison de son âge. Il entre finalement à l'université de Kansas City pour préparer une carrière militaire et réussit brillamment ses examens qui le font entrer d'office à l'Académie militaire de West Point.



Carrière militaire |



Académie militaire et premières affectations |




Eisenhower et son épouse Mamie à l'université Ste Mary à San Antonio au Texas en 1916.


En 1911, Dwight Eisenhower, est admis à l’Académie militaire de West Point. Il en sort, quatre ans plus tard, 61e sur 164 avec le grade de lieutenant, dans la moyenne de sa promotion et est affecté, à sa sortie d'école, au Fort Sam Houston de San Antonio au Texas (sa promotion sera qualifiée plus tard par les historiens de « la promotion sur laquelle les étoiles tombèrent », en anglais The class the stars fell on » par les nombreux généraux qu'elle donna). C'est là qu'il rencontre Mamie Geneva Doud (1896-1979), qu'il épouse le 1er juillet 1916, et avec qui il a deux fils, Doud Dwight Eisenhower (1917-1921, décédé des suites de la scarlatine) et John Sheldon David Doud Eisenhower (1922-2013).


En 1917, il est promu capitaine et sert comme instructeur dans plusieurs camps d'entraînement alors que le pays est engagé dans la Première Guerre mondiale. Malgré ses demandes, il n'obtient pas d'affectation en Europe et, en 1918, prend le commandement du Tank Training Center à Camp Colt en Pennsylvanie.


Au Camp Meade (en), près de Washington, en 1920, promu au grade de major, il rejoint l’Infantry Tank School où il retrouve un officier du corps blindé : le colonel Georges S. Patton, par ailleurs grand joueur de bridge. Ensemble ils publient, comme de Gaulle, des articles préconisant l’utilisation des chars afin d’éviter une nouvelle guerre de tranchées. Ses idées ne sont pas appréciées par ses supérieurs et il est même menacé de passer en cour martiale.



L'outremer |


Il est ensuite affecté dans la zone du canal de Panama sous les ordres du général Fox Conner, qui reconnaît sa valeur et en 1925 l’inscrit à l’école de formation aux fonctions de commandement et d’état-major de Fort Leavenworth, d’où il sort premier de sa promotion, ce qui lui vaut des affectations importantes, notamment auprès du général John Pershing et du général Douglas MacArthur.


En 1927, il est membre de la Commission américaine des monuments de guerre, et en 1928 sort diplômé de l'école de guerre américaine (War College). En 1929, il est détaché à Paris, avant de rejoindre le Département de la Guerre (équivalent du Ministère de la Guerre).


En 1933, chef d'état-major du général Douglas MacArthur, il accompagne ce dernier à Manille, alors qu’il est conseiller militaire auprès du gouvernement philippin. Il est promu lieutenant-colonel en 1936.




Eisenhower donnant les dernières instructions aux soldats du débarquement en Normandie : Full victory-nothing else (« la victoire complète et rien d'autre »).



La Seconde Guerre mondiale |




Dwight David Eisenhower (fin 1943).


Fin 1939, c'est sur sa demande, alors que la guerre a été déclenchée en Europe, que Dwight Eisenhower revient aux États-Unis et est affecté à Fort Lewis, dans l'État de Washington. Promu au grade de colonel, il devient chef d'état-major de la 3e armée en juin 1941, affecté à Fort Houston au Texas. Chargé de l’entraînement des troupes, il se distingue particulièrement par sa stratégie, pendant les manœuvres qui ont lieu en septembre 1941 en Louisiane, et auxquelles participent plus de 400 000 hommes. À l'issue de celles-ci, il est promu au grade de général de brigade. Il retourne à Washington quelques jours après l’attaque de Pearl Harbor pour être affecté au Département de la Guerre, sous les ordres du général Marshall. Il en devient l'assistant en février 1942 et prend la tête de la division « Opérations » de l’état-major sous les ordres du général Patton. Promu général deux étoiles, il est nommé en juin 1942 commandant en chef des forces américaines en Europe. Il supervise alors l'ensemble des opérations militaires tant en Europe qu'en Afrique du Nord. Il commande le débarquement de novembre 1942 en Afrique du Nord, l’opération Torch, où, confronté aux divergences entre Britanniques et Américains, il fait preuve de tout son talent de conciliateur et de négociateur pour rapprocher les vues plutôt que de les opposer. Cette opération est aussi, en dépit du manque de moyens matériels, un précieux enseignement pour les débarquements qui suivent. En février 1943, il est promu général 4 étoiles, alors qu'il prépare la campagne de Tunisie contre les forces de l'Afrikakorps.


En 1943, Dwight Eisenhower est chargé de l’invasion de la Sicile (opération Husky et Ladbroke) et de l’Italie. Il est contraint, en outre, d'intervenir dans le règlement de la querelle qui oppose les généraux Henri Giraud et Charles de Gaulle à propos de l'exercice du commandement français en Afrique du Nord. Sa préférence va à Giraud qui, le 29 mai 1943 dans l'enceinte du palais d'été d'Alger, l'a publiquement décoré des insignes de grand-croix de la Légion d'honneur, au grand dam de de Gaulle, qui se plaignit de ne pas avoir été consulté[7]. La relation humaine tissée entre Eisenhower et de Gaulle permettra un rapprochement des deux généraux[8].


Lors de la conférence interalliée de Téhéran de novembre 1943, il a été décidé qu’un second front allié serait ouvert à l’ouest. Les Américains fournissant la majorité des hommes et du matériel, le chef sera américain. Le président Roosevelt ne pouvant se passer de son conseiller militaire, le général George Marshall, c’est Eisenhower qui est choisi pour l'opération Overlord, la plus grande opération militaire de toute l'histoire. Il quitte alors le théâtre des opérations méditerranéennes pour Londres.




Télégramme d'Eisenhower sur les premières opérations du débarquement du 6 juin 1944.


À la tête du SHAEF (Supreme Headquarter Allied Expeditionary Force), Eisenhower planifie le débarquement de Normandie et l'installation de la tête de pont en France, l’opération Overlord, et commande la plus importante force d’invasion de tous les temps. Souvent remis en cause par les Britanniques, mais soutenu par Marshall, Eisenhower, par son calme, sa finesse psychologique répond parfaitement aux caractères forts que sont Montgomery, Patton et le général de Gaulle. Face à l’opiniâtreté du général français qui défend la souveraineté politique de la France, Eisenhower renonce à la mise en place de l’AMGOT et autorise même la 2e DB du général Leclerc à entrer dans Paris en août 1944. Moins d’un an plus tard, Eisenhower atteint le but fixé : obtenir la capitulation sans condition de l’Allemagne.


Le 20 décembre 1944, il est promu général cinq étoiles (General of the Army, le second grade le plus élevé dans l'Armée de terre des États-Unis).


En juin 1945, il est créé compagnon de la Libération par le général de Gaulle.



Après-guerre |


Au lendemain de la guerre, Eisenhower succède à Marshall comme chef d’état-major de l’US Army, poste qu’il quitte en 1948 pour devenir président de l’université Columbia[9]. Il garde toutefois le contact avec l’état-major, où il intervient en tant que conseiller. En 1950, le président Truman le nomme commandant suprême de l’OTAN.


En 1964, Dwight David Eisenhower laisse des documents concernant la Seconde Guerre mondiale dans une fosse au cimetière américain de Colleville-sur-Mer. Elle ne sera ouverte, selon ses souhaits, qu'au matin du 6 juin 2044, date du 100e anniversaire du débarquement en Normandie[10].



Campagne électorale de 1952 pour la Maison-Blanche |


En 1948, le président Harry Truman propose à Dwight David Eisenhower d’être son colistier au titre de candidat à la vice-présidence, mais celui-ci refuse.


Alors qu'il vient d'être nommé commandant en chef de l'OTAN (1950) et qu'il installe son quartier général à Paris, des émissaires du Parti républicain viennent le solliciter pour être leur candidat à l'élection présidentielle de 1952. Il se laisse convaincre et entame une campagne électorale qui le conduit à travers quarante-cinq États. Ses discours cherchent à rassurer les Américains, et sa stratégie consiste à ne jamais mentionner le nom de son adversaire, Adlai Stevenson, mais à attaquer le bilan de son prédécesseur. Sa plate-forme tourne autour de trois thèmes : mettre fin à la corruption qui règne à Washington, en terminer avec la guerre de Corée, et faire face à la subversion communiste alors que le pays est en plein maccarthysme. Sa campagne est la première qui utilise les spots télévisés, dont on estime les coûts entre un et deux millions de dollars[11]. Le plus célèbre est le court-animé I Like Ike, créé par les Studios Disney, dont ce fut la seule participation à une campagne politique, produit par Roy Disney, sur une chanson de Irving Berlin[12],[13].


La campagne électorale ne se passe toutefois pas sans heurts. Le candidat républicain à la vice-présidence est Richard Nixon. Celui-ci est accusé de détournement de fonds à son profit personnel, ce qu'il nie. De son côté, Eisenhower reçoit le soutien du sénateur Joseph McCarthy, qui affirme que de nombreux postes gouvernementaux sont infiltrés par les communistes.


En novembre 1952, Eisenhower est élu avec 55 % des suffrages, contre son rival démocrate Adlai Stevenson. Son mandat débute le 20 janvier 1953.



34e président des États-Unis (1953-1961) |


Réélu en 1956 contre le même Adlai Stevenson, ses deux mandats sont marqués par la fin de la guerre de Corée, le début de contacts directs avec les dirigeants de l'URSS, concrétisé notamment par la visite de Khrouchtchev aux États-Unis en 1959, mais aussi par la poursuite d'une politique d'endiguement du communisme, la condamnation de l'expédition anglo-franco-israélienne en Égypte, l'arrivée de Fidel Castro à Cuba, la création de la NASA, la lutte contre la ségrégation raciale dans l'armée et à l'école ou encore la réduction de l'inflation. Il fut secondé durant ses mandats par des personnalités comme John Foster Dulles, son secrétaire d'État (équivalent de ministre des Affaires étrangères), et George Humphrey, son secrétaire au Trésor.



Politique extérieure |


Sur le plan extérieur, Dwight David Eisenhower mène une politique de fermeté afin de faire reculer la zone d’influence soviétique. Eisenhower lance un programme de « dissuasion nucléaire » visant à augmenter l'arsenal des États-Unis. Dans le même temps, il lance le 8 décembre 1953 le programme Atoms for Peace visant à développer, nationalement et internationalement, les usages pacifiques de l'énergie atomique. Atoms for Peace mène aussi à la création de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).


Cette priorité donnée au nucléaire accompagne une nouvelle stratégie militaire basée sur la supériorité aérienne et atomique au détriment du terrestre, Eisenhower lance un plan pour une armée « new-look » : les effectifs terrestres fondent de 500 000 et ceux de la marine de 100 000, l'air au contraire recrute 30 000 hommes. Le budget de la Défense passe de 35 à 31 milliards de dollars[14].




Dwight Eisenhower, Nikita Khrouchtchev et leurs épouses respectives en 1959 durant un diner officiel.


La mort de Staline le 5 mars 1953 modifie les relations Est-Ouest et l’heure est à la détente. Eisenhower et le gouvernement soviétique mettent fin à la guerre de Corée et le président refuse de s’engager militairement au côté de la France en Indochine. La conséquence en est l’indépendance du Cambodge, du Laos et la séparation du Viêt Nam en deux parties qui entraîne, pour les États-Unis, une guerre longue et difficile. L’heure est plutôt aux actions clandestines orchestrées par la CIA telles que le renversement du gouvernement du Premier ministre d’Iran Mohammad Mossadegh en août 1953 (opération Ajax) et la prise du pouvoir par le Shah Mohammed Reza Pahlavi, celui du gouvernement de Jacobo Arbenz Guzman au Guatemala en juin 1954 (opération PBSUCCESS) et la tentative échouée en Indonésie en 1958. En 1956, l’intervention soviétique à Budapest et la crise de Suez rappellent que la guerre froide est loin d’être terminée.


En 1957, le lancement par l’URSS du satellite Spoutnik surprend le monde occidental. Eisenhower accélère alors le développement des missiles intercontinentaux, définit la doctrine Eisenhower et engage le pays dans un programme spatial très ambitieux.


L'année 1960 marque la rupture du dialogue avec Khrouchtchev en raison de l’affaire d'un avion espion U-2 abattu sur le territoire soviétique ainsi que par la radicalisation de la révolution cubaine que le président essaye, sans succès, de juguler. Après avoir vu assez favorablement quelques mois la prise du pouvoir par Fidel Castro en janvier 1959, il donne le 17 mars 1960 son accord écrit à l'ouverture de camps d'entraînements anticastristes dont l'aboutissement est, en avril 1961, quelques mois après son départ de la Maison-Blanche, le débarquement de la baie des Cochons. Il impose les premières mesures de rétorsion économique contre Cuba à partir de juin 1960 qui sont rendues inefficaces par l'aide apportée par Khrouchtchev à Fidel Castro. Bien qu'anticolonialiste dans l'affaire du Katanga par crainte de l'expansion communiste en Afrique, il se range du côté de la Belgique. Il aurait demandé en termes ambigus en août 1960 à Allen Dulles, directeur de la CIA, « la suppression » du chef d'État congolais Patrice Lumumba, soutenu par l'URSS[15]. Dulles câble en ce sens. La disparition de John Foster Dulles permet tout de même de maintenir une relation apaisée entre Moscou et Washington.


Par ailleurs, en 1957, il nomme son frère, le professeur Milton Stover Eisenhower (en) (1899-1985), conseiller et ambassadeur spécial sur les affaires latino-américaines.



Politique intérieure |


Sur le plan intérieur les mandats du président Eisenhower se caractérisent par une relative prospérité et la relance de l’économie de consommation après les années de guerre. C’est à lui que l’on doit les quelque 65 000 km d’autoroutes reliant les États entre eux qui ont un impact certain sur le mode de vie des Américains. On lui doit aussi certaines avancées dans le domaine social avec l’extension de l’assurance-maladie, la retraite à 62 ans pour les femmes et l’accroissement des droits syndicaux.


L’un des problèmes les plus irritants était causé par le Sénateur Joseph McCarthy et sa lutte contre les supposées infiltrations communistes au sein du gouvernement. Bien qu’il n’ait jamais pu obtenir la moindre inculpation, il était aux yeux de certains Américains un rempart auto-proclamé contre l’avancée communiste. Eisenhower ne chercha jamais à l'affronter directement mais il réussit à obtenir une motion de censure à son encontre en 1954 en utilisant à son avantage un nouveau moyen d’expression : la télévision. Julius et Ethel Rosenberg, accusés d’espionnage au profit de l’URSS et exécutés le 19 juin 1953, furent, indirectement, les victimes de la vigilance anticommuniste. Le nouveau président refusa de les gracier, malgré les doutes sérieux qui le tenaillaient sur leur culpabilité, et en dépit des pressions de l'ambassadeur à Paris[16].


Dans le domaine culturel, Eisenhower promulgue la loi créant le National Cultural Center à Washington D.C.



Immigration, droits civiques et minorités |


La Seconde Guerre mondiale et les impératifs de production ont permis aux minorités, les noirs en particulier, de faire évoluer leur rôle dans la société américaine. Les revendications égalitaires commencent à apparaître, en particulier dans le domaine de l’éducation. En mai 1954, une décision de la Cour suprême des États-Unis, l'arrêt Brown v. Board of Education, interdit la ségrégation dans les écoles publiques et, en octobre 1955 une étudiante noire est admise dans une université d’un État du sud, l’Alabama. Les grands mouvements populaires commencent en décembre 1955 à Montgomery, en Alabama, et virent l’arrivée d’un organisateur charismatique, Martin Luther King. Toutefois, le vote des droits civiques ne se fit pas sans difficulté. En 1957, le sénateur Strom Thurmond utilisa même son droit de parole pour faire un discours de vingt-quatre heures et vingt-sept minutes afin de retarder le vote du Sénat. Le président Eisenhower dut faire intervenir l’armée pour obliger certaines écoles à s’ouvrir aux élèves noirs.



Gouvernement fédéral et pouvoirs des États |


La présidence d’Eisenhower marque un certain accroissement du pouvoir fédéral qui, par exemple, assoit son autorité sur les eaux territoriales. La création d’un ministère de l’Éducation, de la Santé et des Services sociaux permet de financer des projets fédéraux mais n’enlève que peu d’autorité aux États comme on peut le voir dans les difficultés du gouvernement à imposer la déségrégation dans les écoles.



Retraite |


Ne pouvant solliciter un troisième mandat, Eisenhower quitte la Maison-Blanche en janvier 1961. Il se retire dans sa ferme de Gettysburg en Pennsylvanie (devenu depuis le Eisenhower National Historic Site) où il se consacre à la rédaction de ses mémoires. Il n'abandonne pas complètement la politique. Son successeur John Kennedy reste en contact avec lui pendant la crise des missiles. Par la voie téléphonique, il soutient l'acceptation de la concession réclamée par Khrouchtchev : le retrait des missiles nucléaires de Cuba en échange de la promesse de ne pas envahir l'île[17]. En novembre 1968, son vice-président Richard M. Nixon est élu à la présidence (ce dernier avait échoué 8 ans plus tôt à lui succéder, battu en 1960 par John Kennedy). Alors qu'il exprimait publiquement son mépris du personnage pendant la campagne de 1960, il en appelle à une nouvelle candidature de son ancien vice-président dès 1966 face à la fronde morale de la jeunesse envers les valeurs des États-Unis[18]. Il assiste deux mois plus tard au mariage entre son petit-fils David et Julie Nixon, fille du nouveau président élu.


Il passe la majeure partie de la dernière année de sa vie au Walter Reed Army Hospital de Washington D.C. pour traiter ses problèmes cardiaques. Il y meurt le 28 mars 1969. Il reçoit des funérailles militaires et des funérailles d'État à Washington, D.C. en présence de dignitaires de 78 pays et de milliers d’anonymes, puis est enterré au Centre Eisenhower aux côtés de son fils Doud Dwight.



Chronologie de la présidence |




Dwight David Eisenhower en 1952.




Dwight David Eisenhower en 1956.




Dwight David Eisenhower aux côtés du secrétaire d'État John Foster Dulles, le 14 août 1956.



1953 |




  • 20 janvier : installation de Dwight D. Eisenhower en tant que trente-quatrième président des États-Unis.


  • 1er avril : création du ministère de la Santé, de l’Éducation et de l’Assistance sociale.


  • 22 mai : Eisenhower signe la loi « sur les terres submergées » qui donne au gouvernement fédéral l’autorité sur les ressources économiques des eaux territoriales. C’est cette loi qui permet au gouvernement, et non aux États, d’attribuer des concessions d’exploitation de plates-formes pétrolières.


  • 26 juillet : Eisenhower annonce la conclusion d’un armistice en Corée et la partition du pays en deux zones séparées par le 38e parallèle.


  • 1er août : Eisenhower propose l’élargissement de la loi sur l’assurance maladie.


  • 7 août : Eisenhower signe une loi permettant d’admettre 241 000 réfugiés en plus du quota normal d’immigration.


  • 19 août : renversement, avec l'aide du Royaume-Uni, du gouvernement démocratiquement élu du premier ministre iranien Mohammad Mossadegh (opération Ajax (officiellement TP-AJAX) exécutée par la CIA).


  • 8 octobre : Eisenhower annonce que l’URSS a fait détoner une bombe H.


  • 8 décembre : Eisenhower, dans le discours Atoms for Peace prononcé aux Nations unies, fait des propositions sur l’utilisation du nucléaire à des fins pacifiques ce qui donna naissance à l’Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) basée à Vienne en Autriche.



1954 |




  • 23 avril-17 juin : le sénateur Joseph McCarthy préside la commission destinée à éliminer les sympathisants communistes des forces armées.

  • avril-21 juillet : les États-Unis refusent d’intervenir dans le conflit vietnamien. La France se rend à Dien-Bien-Phu le 7 mai et la conférence de Genève entérine la partition du pays en deux zones.


  • 13 mai : Eisenhower signe un accord américano-canadien pour ouvrir une voie maritime entre la région des Grands Lacs et l’océan Atlantique en passant par le Saint-Laurent. Elle fut inaugurée le 25 avril 1959.


  • 27 juin : coup d'État au Guatemala. Renversement du gouvernement de Jacobo Arbenz Guzmán.



1955 |




  • 16 mars : Eisenhower déclare que les États-Unis sont prêts à utiliser l’arme atomique en cas de conflit avec la Chine communiste.


  • 21 juillet : Eisenhower participe à la première conférence des grandes puissances, États-Unis, France, Royaume-Uni et URSS à Genève. Il propose un droit de survol des installations militaires afin de promouvoir une confiance réciproque.


  • 24 septembre : Eisenhower est victime d’une crise cardiaque.



1956 |




  • 29 février : Eisenhower annonce sa candidature à un second mandat présidentiel. Il tente en vain de convaincre Richard Nixon, son vice-président, de renoncer à être candidat.


  • 31 mai : Eisenhower approuve le survol du territoire de l’URSS par des avions-espion U-2.


  • 29 juin : Eisenhower signe une loi permettant au gouvernement fédéral de créer un réseau d’autoroutes entre les États. En principe ce réseau est destiné à la défense nationale.


  • 1er novembre : Eisenhower met fin à la loi qui oblige les Noirs à laisser leur place aux Blancs.


  • 6 novembre : Eisenhower est réélu président des États-Unis. Il bat le candidat démocrate Adlai Stevenson avec plus de 9 millions de voix d’avance mais les démocrates restent majoritaires au sein du Congrès.



1957 |




  • 5 janvier : Eisenhower définit sa politique à l'égard du Moyen-Orient : cette « doctrine Eisenhower » accorde un soutien économique aux États opposés à l’expansion des régimes communistes.


  • 20 janvier : début officiel du second mandat de David D. Eisenhower.


  • 9 septembre : Eisenhower signe une loi sur les « droits civiques », la première depuis la loi d’émancipation signée par Abraham Lincoln.


  • 25 novembre : Eisenhower est victime d’une deuxième crise cardiaque.



1958 |




  • 31 janvier : les États-Unis lancent leur premier satellite Explorer 1.


  • 2 avril : Eisenhower propose une agence civile spatiale ; il signa la loi créant la NASA le 29 juillet suivant.



1959 |




  • 3 janvier : l’Alaska devient le quarante-neuvième État de l’Union.


  • 21 août : Hawaii devient le cinquantième État de l’Union.

  • 15 – 27 septembre : le président Khrouchtchev effectue une visite officielle aux États-Unis.



1960 |




Eisenhower félicite le nouveau président, John Kennedy (décembre 1960).




  • 1er mai : un avion-espion Lockheed U-2 est abattu alors qu’il survole l’URSS, entraînant l’annulation de la réunion des grandes puissances prévue à Paris deux semaines plus tard.


  • 8 novembre : John F. Kennedy, candidat du Parti démocrate, gagne les élections présidentielles contre le vice-président Richard Nixon.



1961 |



  • 17 janvier : discours de fin de mandat du président, resté célèbre en raison de la mise en garde formulée par Eisenhower contre le « complexe militaro-industriel[19] ».


Œuvres |




  • Les Opérations en Europe des forces expéditionnaires alliées, 6 juin 1944-8 mai 1945, préface du général Kœnig, traduit par le capitaine Ramsay, Charles-Lavauzelle & Cie, 1947.


  • Croisade en Europe - Mémoires sur la Deuxième Guerre mondiale, Robert Laffont, 1949.


Eisenhower était à ses heures peintre naturaliste amateur[9].



Famille |


Dwight D. Eisenhower et son épouse Mamie ont eu deux fils, dont un seul survécut :




  • Doud (en) (1917-1921), surnommé affectueusement « Icky », décédé à l'âge de 3 ans de scarlatine ;


  • John (en) (né en 1922- mort le 21 décembre 2013[20]), a été un militaire et a servi comme officier durant la Seconde Guerre mondiale (il a participé au débarquement de Normandie sous les ordres de son père), puis pendant la guerre de Corée. Devenu ensuite historien militaire et diplomate, il occupa des postes d’ambassadeur, notamment en Belgique.



Récompenses et décorations |











































































































































































































































































Décorations militaires américaines



Bronze oak leaf cluster

Bronze oak leaf cluster

Bronze oak leaf cluster

Bronze oak leaf cluster





Army Distinguished Service Medal avec 4 feuilles de chênes



Navy Distinguished Service Medal



Legion of Merit

U.S. Service Medals



Mexican Border Service Medal (en)



World War I Victory Medal



American Defense Service Medal



Silver star

Bronze star

Bronze star

Bronze star

Bronze star





European-African-Middle Eastern Campaign Medal avec 9 étoiles de campagne



World War II Victory Medal



Army of Occupation Medal avec agrafe « Germany »



Bronze star





National Defense Service Medal avec 1 étoile de service

Récompenses internationales et étrangères[21]



Ordre du Libérateur Général San Martín, grand-croix (Argentine)



Ordre du Mérite (Autriche) (Autriche)[22]



Ordre de Léopold, grand-cordon (Belgique)



Croix de guerre avec palme (Belgique)



Ordre national de la Croix du Sud, grand-croix (Brésil)



Ordre du mérite militaire (en), grand-croix (Brésil)



Ordre du mérite aéronautique (en), grand-croix (Brésil)


Médaille de guerre (Brésil)


Médaille de campgne (Brésil)



Ordre du mérite (en), grand-croix (Chili)



Ordre du Nuage et de la Bannière, avec grand-cordon spécial (République de Chine)



Ordre de l'Éléphant, chevalier (Danemark)



Ordre d'Abdon Calderón (en), première classe (Équateur)



Ordre d'Ismaïl, grand-cordon (Égypte)



Ordre de Salomon (en), chevalier grand-croix avec cordon (Éthiopie)



Ordre de la Reine de Saba, membre (Éthiopie)



Ordre national de la Légion d'honneur, grand-croix (France)



Ordre de la Libération, compagnon (France)



Médaille militaire (France)[23]



Croix de guerre 1939-1945 avec palme (France)



Ordre de Georges Ier, chevalier grand-croix avec épées (Grèce)



Ordre du Sauveur, chevalier grand-croix (Grèce)


Croix du mérite militaire, première classe (Guatemala)



Ordre national de l'honneur et du mérite (en), grand-croix avec un insigne d'or (Haïti)



Ordre équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem, chevalier grand-croix (Saint-Siège)



Ordre militaire d'Italie, chevalier grand-croix avec épées (Italie)



Ordre du Chrysanthème, avec collier (Japon)



Ordre de la Couronne de chêne, grand-croix (Luxembourg)

LUX Military Medal ribbon.PNG

Médaille militaire (Luxembourg) (en)



Ordre pro merito Melitensi, KGC (ordre souverain militaire hospitalier de Saint-Jean de Jérusalem, de Rhodes et de Malte)



Ordre de l'Aigle aztèque, avec collier (Mexique)



Médaille du mérite militaire (en) (Mexique)


Médaille du mérite civique (Mexique)



Ordre du Ouissam alaouite, grand-croix (Maroc)



Ordre du Lion néerlandais, chevalier grand-croix (Pays-Bas)



Ordre de Saint-Olaf, grand-croix (Norvège)



Ordre de Nishan-e-Pakistan (en), première classe (Pakistan)



Ordre de Vasco Núñez de Balboa (en), grand-croix (Panama)



Ordre de Manuel Amador Guerrero (en), avec grand-collier (Panama)



Ordre de Sikatuna, avec grand-collier (Philippines)



Légion d'honneur, commandant en chef (Philippines)



Distinguished Service Star (en) (Philippines)



Ordre Polonia Restituta, grand-croix (Pologne)



Ordre Virtuti Militari, première classe (Pologne)



Croix de Grunwald, première classe (Pologne)



Ordre militaire du Lion blanc (en), grand-croix (Tchécoslovaquie)



Croix de guerre 1939-1945 (Tchécoslovaquie)



Ordre de la maison royale de Chakri (en), chevalier (Thaïlande)



Nichan Iftikhar, grand-cordon (Tunisie)



Ordre du Bain, chevalier grand-croix (Royaume-Uni)



Ordre du mérite, membre (Royaume-Uni)



Africa Star (Royaume-Uni)



Ordre de la Victoire, étoile (URSS)



Ordre de Souvorov, première classe (URSS)


Croix de guerre commémorative royale yougoslave (Yougoslavie)


Postérité |



Hommages |


  • 1955 : Té d'argent de la National Cartoonists Society (NCS)

Nommés en son honneur :



  • Une autoroute de Chicago, l'I-290 est nommée « Dwight D. Eisenhower Expressway ».

  • Un porte-avions américain, l'USS Dwight D. Eisenhower mis en service en 1977.

  • Un rond-point « Dwight D. Eisenhower », une statue de lui-même y est érigée en mémoire de l'opération Overlord, à Bayeux.

  • Une voie de Paris a été nommée avenue du Général-Eisenhower en 1970, dans le 8e arrondissement de la capitale.

  • Un boulevard de Tournai (Belgique) porte son nom.

  • Une esplanade à Caen est nommée « esplanade Général-Eisenhower », elle accueille le mémorial de la paix.

  • L'avenue Dwight Eisenhower à Carpentras.



Culture populaire |



Au cinéma |




  • 1955 : Ce n'est qu'un au revoir de John Ford, joué par Harry Carey Jr.


  • 1962 : Le Jour le plus long de Darryl F. Zanuck, joué par Henry Grace (non crédité).


  • 2013 : Le Majordome de Lee Daniels, joué par Robin Williams.


  • 2017 : Churchill de Jonathan Teplitzky, joué par John Slattery.



À la télévision |



  • 2004 : Ike, opération Overlord (Ike, countdown to D-Day), joué par Tom Sellek.


Jeux vidéo |


  • Depuis le 28 juin 2017, il est l'un des personnages du jeu Les Simpson : Springfield[24].


Notes et références |





  1. (en) « DWIGHT DAVID EISENHOWER CHRONOLOGY », sur Eisenhower Presidential Library (consulté le 13 septembre 2012).


  2. « Article de l'Encyclopédie Universalis » (consulté le 13 septembre 2012).


  3. a et b(en) Généalogie des Eisenhower, site du centre présidentiel Eisenhower.


  4. (en) « World War II and Its Meaning for Americans », Foreign Policy Research Institute, mai 2007.


  5. (en) Gary Smith, Faith and the presidency: from George Washington to George W. Bush, Oxford New York, Oxford University Press, 2006(ISBN 0-195-30060-2)


  6. (en) Eisenhower et les Témoins de Jéhovah.


  7. Alfred Salinas, Les Américains en Algérie : 1942-1945, Paris, L'Harmattan, 2013, 434 p. (ISBN 978-2-336-00695-6), p. 115.


  8. François Boulet, You are a man ! L'étonnante amitié entre de Gaulle et Eisenhower, Ampelos, 2018, p. 39-40.


  9. a et bFrédéric Martel, De la culture en Amérique, Paris, Gallimard, 2006 (ISBN 2070779319), p. 127.


  10. Article de Ouest-France du 4 juin 2014.


  11. (en) « Eisenhower, an Unlikely Pioneer of TV Ads », sur The New York Times, 30 octobre 2015.


  12. « Disney Votes For Eisenhower », 9 février 2011.


  13. « Eisenhower Campaign Spots, 1952 Presidential Campaign », les 3 ânes représentent les démocrates John Sparkman, Dean Acheson et Harry Truman [vidéo], sur Internet Archive.


  14. Éric Nguyen, La politique étrangère des États-Unis, 2004, p. 50.


  15. Stephen Ambrose, Eisenhower, p. 589 ; d'après le rapport de la commission Church de 1975 sur les assassinats, Lumumba est renversé puis enlevé par Mobutu, puis assassiné le 17 janvier 1961.


  16. Stephen Ambrose, Eisenhower, Paris Flammarion, 1986, p. 376-377.


  17. Stephen Ambroise, op. cit., p. 606.


  18. Stephen Ambrose, op. cit., p. 593 et 608.


  19. C. Pursell, The military-industrial complex, Harper & Row Publishers, New York, 1972.


  20. (en) Richard Goldstein, « John Eisenhower, Historian and Son of the President, Dies at 91 », sur nytimes.com, 22 décembre 2013.


  21. « USA and Foreign Decorations of Dwight D. Eisenhower », Eisenhower Presidential Center (consulté le 10 juin 2012).


  22. « Questions to the Chancellor », Austrian Parliament, 2012(consulté le 30 septembre 2012), p. 194.


  23. Eisenhower, John S. D., Allies.


  24. « Dwight D. Eisenhower », Wiki Les Simpson : Springfield,‎ 28 juin 2017(lire en ligne).




Voir aussi |



Bibliographie |




  • Stephen E. Ambrose, Eisenhower, New York, Simon and Schuster, 2 vol, 1983-1984 ; Paris, Flammarion, 1986. D'après l'éditeur la traduction a été expurgée de quelques passages « s'adressant essentiellement au public américain ».


  • François Boulet, You are a man ! L'étonnante amitié entre de Gaulle et Eisenhower, Éditions Ampelos, 2018, iv-153 p.


  • (en) Louis Galambos, Eisenhower becoming the leader of the free world, Johns Hopkins University Press, 2018, 280 p. (ISBN 9781421425047)


Filmographie |



  • John Ford, Ce n'est qu'un au revoir, 1955, Tyrone Power, Maureen o'Hara, Harry Carrey Jr (Eisenhower).


  • Ike, 1978 et 1979 (TV), série américaine avec Robert Duvall.



Articles connexes |




  • Saint-Jean-le-Thomas, village de Normandie où Eisenhower établit son quartier général du 19 août au 22 septembre 1944 (avec les détails de son séjour).


  • Avenue du Général-Eisenhower, pour les nombreux odonymes à son nom.


  • Kay Summersby, son chauffeur



Liens externes |


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  • (en) Discours de fin de mandat.


  • (en) Eisenhower Presidential Library and Museum.


  • (en) Eisenhower - Farewell address (discours de fin de mandat).


  • (en) Archives audio.


  • (en) Biographie de Dwight David Eisenhower par la fondation Eisenhower.


  • (fr) Biographie de Dwight David Eisenhower sur le site DDay-Overlord.


















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