Jean-Michel Moreau





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Jean-Michel Moreau le Jeune, peinture de François Gounod.jpg

Portrait de Moreau le Jeune par François-Louis Gounod.






























Biographie
Naissance

26 mars 1741Voir et modifier les données sur Wikidata
ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès

30 novembre 1814Voir et modifier les données sur Wikidata (à 73 ans)
ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
Domicile

Palais du LouvreVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités

Peintre, illustrateur, collaborateur de l'EncyclopédieVoir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie

Louis-Gabriel MoreauVoir et modifier les données sur Wikidata
Parentèle

Carle Vernet (gendre)Voir et modifier les données sur Wikidata

























Autres informations
A travaillé pour

Cabinet du roiVoir et modifier les données sur Wikidata
Chaire

École centraleVoir et modifier les données sur Wikidata
Membre de

Académie des sciences, belles-lettres et arts de Rouen
Neuf Sœurs (1778)
Académie royale de peinture et de sculpture (1788)Voir et modifier les données sur Wikidata

Sponsors

Louis XVIII, Jean-Henri Eberts, Louis XVIVoir et modifier les données sur Wikidata
Maîtres

Louis-Joseph Le Lorrain, Jacques-Philippe Le BasVoir et modifier les données sur Wikidata






Le Gâteau des rois, gravure de Le Mire d'après Moreau le Jeune.





Esclaves conduits par des marchands. Estampe de Nicolas de Launay d'après Moreau tirée de : Guillaume-Thomas Raynal, "Histoire philosophique et politique des établissements et du commerce des Européens dans les deux Indes", Genève, 1780.


Jean-Michel Moreau, dit Moreau le Jeune[1], né le 26 mars 1741 à Paris où il est mort le 30 novembre 1814, est un dessinateur et graveur français.




Sommaire






  • 1 Biographie


  • 2 Œuvres


  • 3 Notes et références


  • 4 Annexes


    • 4.1 Bibliographie


    • 4.2 Liens externes







Biographie |


Très jeune, il illustre déjà un livre : Le voyage de Mantes, ou les vacances de 17.., de Jean-Baptiste Gimat de Bonneval, publié à Amsterdam en 1753. En tant qu'apprenti, il n'a que 12 ans, le fait est donc notable, même si on peut voir dans ces gravures bien des lacunes artistiques.


Élève de Louis-Joseph Le Lorrain, qu’il accompagna en 1758 à Saint-Pétersbourg lorsque ce dernier devint le premier directeur des Beaux-Arts de Saint-Pétersbourg, il revint, après y avoir brièvement enseigné le dessin, à Paris au bout de deux ans à la mort subite de celui-ci et suivit les leçons du graveur Jacques-Philippe Le Bas, reproduisant les peintures contemporaines et celles des maîtres anciens. Il devint bientôt, par la souplesse et l'étonnante fertilité de son talent, le dessinateur en renom des planches de toutes les éditions de luxe des classiques français.


Au cours des années 1760, il a également fourni des dessins destinés à être gravés pour le Recueil d’antiquités du comte de Caylus, qui a pris soin de lui. Il a également fourni aux graveurs l’Encyclopédie de Diderot et d'Alembert des lavis et des dessins illustrant les processus artisanaux. Comme graveur, il a collaboré avec Boucher, Gravelot et une trentaine d’autres sur des illustrations pour une édition des Métamorphoses[2] d’Ovide.


En 1765, il épouse la petite-fille du patriarche d’une famille d’éditeurs privilégiés du Roi, Pierre Prault. En 1770, il succède à Cochin comme dessinateur des menus plaisirs du roi en sur la recommandation de ce dernier, ce qui lui donne l’occasion de produire des épreuves célébrant le mariage du Dauphin et son couronnement. En 1781, la force de ces productions lui vaut en partie d’être nommé au poste de dessinateur et graveur du Cabinet du Roi, ce qui lui apporte une pension annuelle et un logement au Palais du Louvre.


Il a désormais besoin des services d’autres graveurs pour reproduire ses propres dessins comme les illustrations pour les Chansons de Jean-Benjamin de Laborde (1773), le recueil des œuvres de Rousseau - Arrivée de Jean-Jacques Rousseau aux Champs-Élysées interprétée par Charles-François-Adrien Macret, Les dernières paroles de Jean-Jacques Rousseau interprétée par Heinrich Guttenberg - et de Voltaire (imprimé à Bruxelles, 1782-9) - Pandore, interprété par Jean-Jacques Le Veau et Philippe Trière. Très souvent, Moreau travaille en société avec le graveur Jean-Baptiste Blaise Simonet à partir des années 1780[3], puis avec Jean-Louis Anselin[4].


En 1778, son nom apparaît dans le registre de la loge maçonnique des Neuf Sœurs fondée, deux ans auparavant, par l’astronome Jérôme Lalande.


Au retour d’un voyage de six mois fait à Rome en 1785, Moreau le Jeune donna à ses compositions un caractère élevé et grandiose, qui contraste avec le genre un peu maniéré de ceux qui l’ont précédé. Il est agréé à l’Académie royale de peinture et de sculpture en 1780, puis reçu membre en 1788.


Favorable à la Révolution, il est nommé membre de la commission temporaire des arts en 1793 et, en 1797, professeur aux écoles centrales. À la Restauration en 1814, Louis XVIII lui donne un nouveau poste royal.


Les œuvres les plus connues de la carrière prolifique de Moreau le Jeune, dont l’œuvre dépasse les 2 000 pièces, sont les vingt-quatre illustrations transcrivant les costumes et les intérieurs à la mode dans les dernières années de l’Ancien Régime, ses contributions au Monument du costume physique et morale commandité par le financier et graveur amateur strasbourgeois Jean-Henri Eberts, Suite d'estampes pour servir à l’histoire des mœurs des François au dix-huitième siècle, 1776 et 1777, et douze autres dans la Troisième Suite d’estampes pour servir à l’Histoire des Mœurs et du Costume..., 1783, édité par son oncle par alliance, L.-F. Prault, et fréquemment réédité dans divers formats, notamment un recueil de 1789 sur un texte de Restif de la Bretonne.


La première douzaine de ces vignettes dépeint la vie contemporaine élégante tandis que la deuxième série contient quelques « vignettes vertueuses », fournissant un monde rural contrastant à la façon de Greuze.


Sa fille a épousé l’artiste Carle Vernet, fils de Joseph Vernet. Tombé dans l’oubli, Moreau le Jeune en fut sorti à la fin du XIXe siècle par les connaisseurs du XVIIIe siècle Edmond et Jules Goncourt.



Œuvres |




  • Projet d'illustration pour la Henriade de Voltaire, Musée des beaux-arts de Pau.


  • Henri IV chez Michau, Musée des Beaux-Arts de Pau.


  • Mornay arrache Henri IV à l'amour de Gabrielle, Musée des Beaux-Arts de Pau.


  • Sensibilité de Henri IV, Musée des Beaux-Arts de Pau.


  • Charlotte Corday dans la belle Normande, Musée Lambinet de Versailles.


  • Le mort de Brutus (?), Musée Magnin, Dijon.


  • Titre non indiqué (Personnages descendant un escalier), gravé par Launay Ant., 18 x 13 cm; Gray, musée Baron-Martin .


  • Le Code noir, gravure de Moreau le Jeune, XIXe siècle.



Notes et références |





  1. En référence à son frère aîné Louis-Gabriel Moreau (1740-1806).


  2. Les Métamorphoses d’Ovide, en Latin et en François, de la traduction de M. l’Abbé Banier, ..., Paris, Laurent-François Prault, 1767-1771.


  3. Les graveurs du dix-huitième siècle, 1883, pp. 549-560.


  4. Roger Portalis et Henri Beraldi, Les graveurs du dix-huitième siècle, Paris, D. Morgand et C. Fatout, 1880, tome I, pp. 29-34.




Annexes |



Bibliographie |



  • Edmond et Jules Goncourt, L’Art du XVIIIe siècle ( Gravelot, Cochin, Eisen, Moreau, Debucourt, Fragonard, Prudhon, Watteau), Tome II, Paris, Rapilly, 1874
    Chapitre consacré à Moreau : pages 151 à 232.



  • Jean Chrétien Ferdinand Hoefer, Nouvelle Biographie générale, t. 36, Paris, Firmin-Didot, 1861, p. 495-497

  • Dorothy P. Arthur et David Smith, « Sur un collaborateur énigmatique de l'Encyclopédie : Jean-Michel Moreau dit le Jeune », Recherches sur Diderot et sur l'Encyclopédie, 2008, no 43, p. 145-157(lire en ligne)



Liens externes |


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