Rue de Seine
6e arrt Rue de Seine | ||
La rue de Seine à la hauteur de la rue Jacob. | ||
Situation | ||
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Arrondissement | 6e | |
Quartier | Monnaie Odéon Saint-Germain-des-Prés | |
Début | 3, quai Malaquais | |
Fin | 16, rue Saint-Sulpice | |
Morphologie | ||
Longueur | 665 m | |
Largeur | 11,70 m | |
Historique | ||
Création | Existe depuis 1259 | |
Ancien nom | Rue du Sénat | |
Géocodification | ||
Ville de Paris | 8545 | |
DGI | 8913 | |
Géolocalisation sur la carte : Paris
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Images sur Wikimedia Commons | ||
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La rue de Seine est une voie du 6e arrondissement de Paris
Sommaire
1 Situation et accès
2 Origine du nom
3 Historique
4 Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
4.1 Dans la littérature
5 Notes et références
6 Articles connexes
7 Lien externe
Situation et accès |
Cette rue traverse les quartiers de la Monnaie, de l'Odéon, et Saint-Germain-des-Prés.
Origine du nom |
Cette voie fut sur la partie du fossé de l'enceinte de Philippe Auguste qui aboutissait à la Seine.
Historique |
À l'origine, chemin établi sur la partie du fossé de la ville aboutissant à la Seine, cette rue sera baptisée « rue de Seine » en 1489. Elle porte un temps le nom de « rue du Sénat » à partir de 1867. Elle n'a été bâtie qu'à partir de 1535 environ.
La partie comprise entre le quai Malaquais et la rue de Buci est la seule qui soit ancienne, elle remonte au milieu du XIIIe siècle et portera les noms de « chemin du Pré aux Clercs », « chemin tendant de la Porte de Buci au Pré aux Clercs », « chemin de la Porte de Buci à la Seine », « chemin du Pilori au Pré aux Clercs[1] ». Sous le Premier Empire et à l'époque de la Restauration, elle est appelée « rue de Seine-Saint-Germain[2],[3] ».
Rue de Seine est le thème et le titre d’un poème de Jacques Prévert.
Rue de Seine est aussi le nom d'une collection de linge de maison de Sonia Rykiel.
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire |
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- Vers le no 1 : saint Vincent de Paul logea de 1610 à 1612 dans une de ces maisons, côté impair.
No 3 : plaque commémorative en la mémoire de Louis Hélié, résistant français.
Nos 2 à 10 : emplacement de la façade et du bâtiment principal de l’hôtel de la Reine Margot, aujourd’hui disparus. Square Honoré-Champion avec une statue de Voltaire.
No 6 : Mirabeau y a vécu[4]. Locaux, depuis 1938, de l'agence de photographie Roger-Viollet, précédemment boutique du marchand d'images Laurent Ollivier[5].
- Une plaque rappelle le séjour en France de Roger Joseph Boscovich de 1775 à 1777[6]. Selon l'Annuaire des artistes français de Guyot de Fere de 1832, le no 6 de la rue de Seine-Saint-Germain fut l'adresse du peintre de fleurs Pierre-Joseph Redouté. L'inventeur Jean-Nicolas Gannal y mourut en 1853.
No 12 : le peintre André Hébuterne y avait son atelier et domicile[7].
No 13 : l'écrivain André Billy y habita en 1912. Description de son appartement par Paul Léautaud dans son Journal littéraire au 8 août 1912. Un immeuble au no 11 semble avoir été démoli pour faire place au square Gabriel-Pierné.
Nos 14 à 18 : ancien emplacement de l’hôtel de La Rochefoucauld-Liancourt[8], précédemment hôtel de Bouillon et plus anciennement hôtel Dauphin. Cet hôtel particulier, datant de la première moitié du XVIIe siècle et détruit en 1825 pour faire place à la rue des Beaux-Arts, avait d'abord appartenu à Louis de Bourbon, premier duc de Montpensier (1538) et dauphin d'Auvergne (1543), puis à ses descendants qui le vendirent au maréchal de France Henri de la Tour, duc de Bouillon (1555-1623). Il passa ensuite à Roger du Plessis-Liancourt, duc de La Roche-Guyon, dont la petite-fille, Jeanne-Charlotte du Plessis-Liancourt (1644-1669) l'apporta, en 1659, en dot à son époux François VII de La Rochefoucauld (1634-1714). En juin 1767, la dépouille de la Bête du Gévaudan aurait été enfouie dans la cour de l'hôtel. Vendu en 1793 par ses descendants, puis détourné de sa fonction initiale, divisé et mis en location, l'hôtel de La Rochefoucauld conserva son jardin dessiné, selon une tradition orale, par Hubert Robert et qui passa, en 1811, pour être l'un des plus beaux et des plus pittoresques de Paris[9].
- Le peintre et dessinateur Jacques Augustin de Silvestre (1719-1809), maître à dessiner des Enfants de France y avait un appartement après la Révolution, où il y mourut le 10 juillet 1809[10].
- Dans les premières années de son mariage, conclu en 1818, madame Ancelot (1792-1875) y établit son atelier de peinture et son salon littéraire[11].
Nos 15 à 17 : maisons du XVIIIe siècle. L'antiquaire Romi y avait son magasin dans les années 1940[12].
No 16 : à partir de 1920, le peintre Maximilien Luce (1858-1941) y habita quand il ne séjourna pas dans la maison qu'il avait acquise à Rolleboise[13] et garda ce pied-à-terre jusqu'à sa mort. Ce fut ensuite la demeure parisienne de son fils Frédéric Luce qui y organisa du 22 avril au 11 mai 1951 l'exposition Travail-peintures de Maximilien Luce[14].
No 18 : domicile et atelier des peintres Antoine Chintreuil et Jean Desbrosses au sixième étage en 1856[15],[16].
No 25 : maison dans laquelle habita D’Artagnan avant de s’installer rue du Bac. Un combat aurait eu lieu entre lui et les gardes du cardinal de Richelieu dans l'escalier. D’Artagnan parvint à s'enfuir par l'appartement du dernier étage.
No 26 : ancien cabaret dénommé Au petit Maure, connu dès Henri IV, et dont il reste l’enseigne. Le poète Marc-Antoine Girard de Saint-Amant mourut dans cet immeuble le 29 décembre 1661.
Début de la rue, côté Seine (nos 1 et 3) avec le dôme de l'Institut en arrière-plan.
Immeuble du no 1.
Agence Roger-Viollet, au no 6.
Plaque au no 6.
Maison du no 26.
Enseigne de l'ancien cabaret Au petit Maure au no 26.
No 27 : emplacement de la galerie 27, où de nombreuses œuvres de Pablo Picasso furent exposées dans les années 1970, remplacée aujourd'hui par une galerie d'art tribal.
No 29 : Charpentier, libraire-éditeur, présent en 1840.
No 31 : maison habitée en 1831 par George Sand, et de 1911 à 1966 Raymond Duncan qui y créa son académie entre les deux guerres.
No 33 : emplacement de l'ancienne librairie Paulin et du siège de la maison d'édition Paulin-Hetzel, fondée en 1837 par Alexandre Paulin et son ancien commis Pierre-Jules Hetzel. Paulin quitta l'affaire dès 1843 pour fonder L'Illustration. Hetzel constituera en 1860 sa deuxième maison d'édition sous la dénomination Hetzel & Cie (voir 18, rue Jacob)[17].
No 39 : Claude Navier habita ici de 1825 à 1829. Auguste Jean Moreau, chevalier de la Légion d’honneur, président de la Cour royale de Paris, y habita aussi en 1847. Ancienne boutique d'estampes de la Librairie des beaux-arts, fondée par Salmon et reprise par Alfred Delauney en 1850.
No 41 : Armande Béjart s'y installa après la mort de Molière.
No 43 : le café-restaurant La Palette, construit dans les années 1930 et classé aux Monuments historiques en 1984[18].
No 48 : dans cette maison, en 1888, deux étudiants de l'École des beaux-arts prirent une chambre en colocation : Jean Boucher, le sculpteur, et son aîné Jules Ronsin, peintre portraitiste et futur directeur de l'École régionale des beaux-arts de Rennes[19].
No 54 : immeuble inscrit aux monuments historiques[20].
No 57 : emplacement de l’hôtel du Maroc où habita Baudelaire[21], après avoir vécu au no 27. À cet endroit se trouvait un ancien jeu de paume, transformé à partir de 1831 en atelier d'imprimerie-lithographie par Joseph-Rose Lemercier[22].
No 31, immeuble habité par George Sand.
Plaque au no 31.
No 41.
Immeuble du no 54.
Façade du no 57.
Plaque au no 63.
Plaque au no 72.
No 60 : hôtel La Louisiane[23], où vécurent l’écrivain égyptien Albert Cossery (pendant soixante-trois ans), Juliette Gréco, Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir.
No 63 : le poète polonais Adam Mickiewicz habita ici en 1834 et y écrivit son chef-d’œuvre Pan Tadeusz. Chardin y naquit en 1699 et Edmond-Marie Poullain y eut son atelier en 1904, y recevant des grands noms des arts et de la poésie. C'est dans une maison de la rue de Seine que s'installa en 1785, le peintre Martin Drolling en compagnie de son épouse[24]. Le galeriste Pierre Loeb y avait dans les années 1946-1947 une galerie[25].
No 72 : de 1954 à 2005 se trouve la Librairie espagnole, fondée par Don Antonio Soriano Mor ; une plaque lui rend hommage.
No 91 : le cinéaste et acteur italien Marcello Mastroianni vécut de nombreuses années jusqu'à sa mort en 1996.
Dans la littérature |
Dans le roman La Duchesse de Langeais d'Honoré de Balzac, le général de Montriveau habite rue de Seine, à deux pas de la Chambre des pairs (le palais du Luxembourg). « Armand demeurait rue de Seine, à quelques pas de la chambre des pairs, où il devait y avoir une séance ce jour-là. Mais longtemps avant que les pairs ne se rendissent à leur palais, quelques personnes aperçurent la voiture et la livrée de la duchesse. »
C'est rue de Seine qu'en 1953 Guy Debord écrivit à la craie blanche sur un mur le slogan : « Ne travaillez jamais[26]. »
Notes et références |
Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Éditions de Minuit, p. 510.
Jean de La Tynna, Dictionnaire topographique des rues de Paris, 1812.
Antony Béraud et Pierre Joseph Spiridon Duféy de l'Yonne, Dictionnaire historique de Paris, J.-N. Barba, 1832.
Morgane Bertrand, « Tribuns du peuple », p. 19, in « Votre quartier sous la Révolution », Le Nouvel Obs - Paris - Île-de-France, n°2213, semaine du 5 au 11 avril 2007, p. 12-21.
Site de l'agence Roger-Viollet.
« Commémoration : Rugjer Josip Boskovic (1711-1787) », www.croatia.org.
Zoé Blumenfeld, « Jeanne Hébuterne, avec et sans Modigliani », Le Quotidien des Arts, 11 février 2003.
Nicolas Courtin, « Hôtel de La Rochefoucauld-Liancourt », Corpus des hôtels parisiens du XVIIe siècle. Inventaires après décès, centre André-Chastel, 2011. Publication annexe à l’ouvrage de N. Courtin, L'Art d'habiter à Paris au XVIIe siècle. L'ameublement des hôtels particuliers, Dijon, Faton, 2011 (consulté le 13 février 2018).
Tableau historique et pittoresque de Paris, depuis le Gaulois jusqu’à nos jours, tome 1, vol. 3, Paris, H. Nicolle, p. 824 et 825 (lire en ligne).
Gisèle Lambert, Les Premières Gravures italiennes. Quatrrocento…, Paris, Éditions de la Bibliothèque nationale de France, 2015, p. 44.
Virginie Ancelot, Un salon de Paris. 1824 à 1864, éditeur Collection XIX (lire en ligne).
Quentin Bajac, Robert Doisneau « pêcheur d'images », Gallimard, coll. « Découvertes Gallimard », 2012, 128 p. (ISBN 978-2-07-044581-3, OCLC 779758499), p. 36.
Jean Sutter : Maximilien Luce, 1858-1941 : peintre anarchiste, Galerie des Vosges, 1986, p. 124
Russell T. Clement, Annick Houzé : Neo-Impressionist Painters, Greenwood Press London, 1999 (lire en ligne) p. 347
Jules Troubat (1836-1914), La Salle à manger de Sainte-Beuve, Paris, Mercure de France, 1910, br., 343 p., in-16 (ISBN 9782346079988, notice BnF no FRBNF31499842, présentation en ligne, lire en ligne), p. 61 (consulté le 27 décembre 2017).
Jean Alfred Desbrosses, publié par Frits Lugt, sur le site « Les marques de collections de dessins et d'estampes (consulté le 27 décembre 2017).
Nicolas Petit, Éditeur exemplaire, modèle de père, héros de roman. Figures d’Hetzel, Bibliothèque de l'école des chartes, 2000, vol. 158, no 1, p. 197-221 (en ligne).
« Restaurant La Palette », notice no PA00088495, base Mérimée, ministère français de la Culture.
Musée virtuel de Jean Boucher, réalisation et mise en ligne de la mairie de Cesson-Sévigné.
Notice no PA00088634, base Mérimée, ministère français de la Culture.
De mai 1854 à mars 1855 « Les demeures de Charles Baudelaire à Paris », www.ch-baudelaire.de.
Philippe Béchu, De la paume à la presse : étude de topographie et d'histoire parisiennes. Recherches sur les immeubles des 57 rue de Seine et 62 rue Mazarine, leurs occupants et leurs familles, Fédération des sociétés historiques et archéologiques de Paris et de l'Île-de-France, 1998, 490 p.
Site de l'hôtel , www.hotel-lalouisiane.com.
Laetitia Levrat, Martin Drölling, thèse, CNRS, texte en ligne.
Sophie Malexis, Émile Savitry, un photographe de Montparnasse, Éditions 5 Continents, 2011, 112 p. (ISBN 978-8874395934), p. 44.
Guy Debord, « Attestations », 1993, Œuvres, Gallimard, 2006, p. 1841.
Articles connexes |
- Liste des anciens noms de voies de Paris
- Liste de rues médiévales du quartier du Chardonnet
Lien externe |
- Histoire de la rue de Seine et de ses habitants
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