Bureau du Tibet
Les bureaux du Tibet sont la représentation officielle du dalaï-lama et du gouvernement tibétain en exil (basé à Dharamsala en Inde). Ils sont présents dans 13 pays, fonctionnant en tant qu’agences officielles à New Delhi, Katmandou, Genève, Washington, Tokyo, Londres, Paris, Moscou, Bruxelles, Canberra, Pretoria et Taipei[1] et à Budapest[2].
Ils sont chargés de relations bilatérales avec différents pays, ainsi qu’avec les institutions de l’Union européenne[3] et l'ONU[4].
Histoire |
Le gouvernement tibétain en exil ouvrit des bureaux du Tibet pour faciliter ses contacts extérieurs. Le premier a été fondé en 1960 à New Delhi en Inde[5]. Le Népal qui avait maintenu un consulat à Lhassa depuis le XVIIIe siècle fut le second pays à accepter cette représentation[6] en 1962[7]. Toutefois, en 2005, le Népal ferma le Bureau du Tibet à Katmandou[8].
Selon des documents officiels américains rendus publics en 1998, la CIA apporta en 1964 son soutien à la création à New York et à Genève de bureaux destinés à servir de représentations non officielles au dalaï-lama et à maintenir le concept d'une identité politique tibétaine, celui de New York ayant pour but de travailler en étroite collaboration avec les délégations de différents pays soutenant les Tibétains aux Nations unies[9]. Au total, dans les années 1960 et jusqu'au début des années 1970, les services de renseignement américains versèrent annuellement au mouvement tibétain en exil 1,7 million de dollars, dont une subvention annuelle de 180 000 US$ pour le 14e dalaï-lama[10],[11]. Peu de temps après, le gouvernement du dalaï-lama démentait que le dirigeant tibétain ait profité personnellement de cette subvention annuelle de 180 000 US$, précisant qu'elle avait été dépensée pour fonder les Bureaux du Tibet de Genève et de New York[12].
Le Bureau du Tibet de New York, maintenant relocalisé à Washington, fut une première organisation politique fondée en 1964 par le dalaï-lama pour soulever la question du Tibet à l'ONU[13].
En septembre 1992, un Bureau est ouvert à Paris[14].
En 1993, un Bureau du Tibet appelé Centre de la culture et de l'information du Tibet est fondé à Moscou[15].
Le Bureau du Tibet de Taipei (en), fondé en 1997, est qualifié d'ambassade de facto (en)[16],[17],[18].
Notes et références |
DIIR, Offices of Tibet, Department of Information and International Relations : « The Offices of Tibet are the official agencies of His Holiness the Dalai Lama and the Central Tibetan Administration based in Dharamshala, North India. [...] Under the DIIR are the CTA's foreign missions in 11 countries. They function as the official agencies of the CTA and are based in New Delhi, Kathmandu, Geneva, New York, Tokyo, London, Moscow, Brussels, Canberra, Pretoria and Taipei. »
https://books.google.fr/books?id=J7urAgAAQBAJ&pg=PA574&lpg=PA574
Bureau du Tibet à Paris
Source : En bref, les droits de l'homme au Tibet, Bureau du Tibet de l'ONU, mars 2002.
Tibetan Refugee Community Integrated Development Plan-II, 1995-2000, Volume 1: p. 212 : "Bureau of H. H. the Dalai Lama, New Delhi, India. Established in 1959, it currently represents the CTA in the SAARC countries (excluding Nepal), Afghanistan, Burma, Thailand, Cambodia, Vietnam and Laos."
Roland Barraux, Histoire des Dalaï-Lamas, Quatorze reflets sur le Lac des Visions, édition Albin Michel, 1993. Réédité en 2002 chez Albin Michel. (ISBN 2226133178), p. 345.
Tibetan Refugee Community Integrated Development Plan-II, 1995-2000, Volume 1: p. 212 : "Office of Tibet. Kathmandu, Nepal. Established in 1962 to represent the CTA in Nepal"
Wangpo Bashi, Relations historiques entre le Népal et le Tibet, 23 novembre 2010.
(en) Foreign Relations of the United States 1964-1968 Volume XXX China Departement of State Washington, DC : « The Agency is supporting the establishment of Tibet Houses in [less than 1 line of source text not declassified] Geneva, and New York City. The Tibet Houses are intended to serve as unofficial representation for the Dalai Lama to maintain the concept of a separate Tibetan political identity. The Tibet House in New York City will work closely with Tibetan supporters in the United Nations, particularly the Malayan, Irish, and Thai delegations. »
(en) Jim Mann, CIA Gave Aid to Tibetan Exiles in '60s, Files Show, The Los Angeles Times, 15 septembre 1998.
Le dalaï-lama a été financé par la CIA, Libération, 16 septembre 1998.
(en) World News Briefs; Dalai Lama Group Says It Got Money From C.I.A., The New York Times, 2 octobre 1998 : « The Dalai Lama's administration acknowledged today that it received $1.7 million a year in the 1960's from the Central Intelligence Agency, but denied reports that the Tibetan leader benefited personally from an annual subsidy of $180,000. The money allocated for the resistance movement was spent on training volunteers and paying for guerrilla operations against the Chinese, the Tibetan government-in-exile said in a statement. It added that the subsidy earmarked for the Dalai Lama was spent on setting up offices in Geneva and New York and on international lobbying. ».
(en) Tara Nancy Doyle, Tibetan Buddhism, in Religion and American Cultures: An Encyclopedia of Traditions, Diversity, and Popular Expressions, Volume 1, eds Gary Laderman, Luis D. León, (ISBN 157607238X et 9781576072387), p. 68
Astrid Fossier, Entretien avec M. Wangpo Bashi, secrétaire du Bureau du Tibet en France, avril 2003.
(en) Offices of Tibet, tibet.net
(en) Dalai Lama opens representative office in Taiwan, AFP, 16 avril 1998
(en) Loa Iok-sin, Tibetans confirm WikiLeak, Taipei Times, 25 décembre 2010.
Staff, « Taiwan Headlines: Foundation leader calls for candidates to speak for Tibet », Government Information Office, Republic of China (Taiwan), 18 mars 2008(consulté le 4 février 2010) Source: Taiwan News (en).
Liens externes |
Offices of Tibet, tibet.net
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