Badminton
Pour les articles homonymes, voir Badminton (homonymie).
Fédération internationale | BWF (1934) |
---|---|
Sport olympique depuis | 1992 |
Champions du monde en titre | SH Kento Momota SD Carolina Marin |
Le badminton .mw-parser-output .prononciation>a{background:url("//upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/8/8a/Loudspeaker.svg/11px-Loudspeaker.svg.png")center left no-repeat;padding-left:15px;font-size:smaller}Écouter est un sport de raquette qui oppose soit deux joueurs ou joueuses (simples), soit deux paires (doubles), placés dans deux demi-terrains séparés par un filet. Les joueurs et joueuses, appelés badistes, marquent des points en frappant un volant à l'aide d'une raquette afin de le faire tomber dans le terrain adverse. L'échange se termine dès que le volant touche le sol ou reste accroché dans le filet.
Le volant est un projectile aux propriétés aérodynamiques uniques qui lui donnent une trajectoire très différente des balles utilisées dans la plupart des sports de raquette. En particulier, les plumes créent une traînée bien plus importante, causant une décélération plus rapide. Le vent ayant beaucoup d'influence sur cette trajectoire, car la masse d'un volant est généralement de cinq grammes, le badminton est toujours pratiqué en intérieur.
Depuis 1992, le badminton est un sport olympique qui se décline en 5 disciplines : simple hommes, simple dames, double hommes, double dames et double mixte.
À haut niveau, il nécessite une excellente condition physique ainsi que de très bonnes qualités techniques et tactiques.
C'est le sport de raquette le plus rapide du monde[1], il est fréquent de voir une douzaine d'échanges en double en moins de 10 secondes. Le record de vitesse pour un volant en compétition est détenu depuis le 11 janvier 2017 par Mads Pieler Kolding (en), joueur danois de double hommes, qui a frappé le volant à la vitesse de 426 km/h[2]. Le Malaisien Tan Boon Heong (en), également joueur de double hommes, a, pour sa part, propulsé un volant à 493 km/h en sortie de raquette en conditions optimales, établissant ainsi le record Guinness actuel, battant ainsi l'ancien record de 421 km/h qu'il avait également établi[3].
Sommaire
1 Histoire du badminton
2 Pratique
3 Règles du badminton
3.1 Le score
3.2 Pour commencer un match
3.3 Test de la vitesse du volant
3.4 Le matériel homologué
3.5 Interruptions et changement de demi-terrain
3.6 Volant non en jeu
3.7 Les limites du terrain
3.8 Placement des joueurs
3.9 En simple
3.10 En double
3.11 Le service
3.12 Les fautes
3.13 Arrêt de l'échange (let)
3.14 Sanctions
4 Le matériel
4.1 Les raquettes
4.2 Les volants
4.3 Le terrain
4.4 La tenue vestimentaire
5 Les coups principaux
6 La Fédération internationale de badminton
6.1 Les compétitions majeures
6.2 Les meilleurs joueurs et joueuses
7 Les classements
7.1 En Belgique
7.2 En France
7.3 Au Luxembourg
7.4 Au Québec
7.5 En Suisse
8 Médecine du sport
8.1 Types d'efforts et qualités développées
8.1.1 Comparaison avec la pratique du tennis
8.2 Traumatismes
9 La culture et le badminton
10 Références
11 Voir aussi
11.1 Bibliographie
11.2 Articles connexes
11.3 Liens externes
Histoire du badminton |
Les ancêtres du badminton sont multiples. L'échange de volants frappés avec une partie du corps ou un instrument remonte à plus de deux millénaires en Chine[4]. Au Japon, on pratiquait le hanetsuki (en) vers la fin de l'époque médiévale. En Europe, l’un des ancêtres du badminton est le battledore and shuttlecock pratiqué en Angleterre dès le Moyen Âge, l’objectif du jeu étant de maintenir en l’air un shuttlecock (volant) à l’aide d’une battledore (raquette ou palette[5])[6]. On trouve des images du jeu de volant dans les peintures d'artistes du XVIIe siècle (voir par exemple La Fillette au Volant de Chardin).
La pratique féminine du jeu de volant, ancêtre du badminton, remonte au moins au XVIIIe siècle, où des peintres comme Fragonard et Chardin ont témoigné de cette activité chez les jeunes filles de bonnes familles[7].
Quant aux règles du badminton actuel, elles furent élaborées en 1873 : des officiers anglais revenus des Indes, se trouvant réunis dans le château du Duc de Beaufort à Badminton (ville anglaise du Gloucestershire), en vinrent à évoquer le jeu indien du « poona », qui se pratiquait avec une raquette et une balle légère. Ils se mirent alors en tête d’y jouer. Mais n’ayant pas de balle sous la main, ils décidèrent d’utiliser un bouchon de champagne, auquel ils attachèrent quelques plumes. Amusés et séduits par leur trouvaille, ils décidèrent de faire connaître ce jeu, sous le nom du château où il était né : Badminton[8],[9],[10]. Le nom commun badminton est donc un onomastisme. Quatre ans plus tard, les premières règles du jeu étaient publiées.
La première championne du monde officieuse est Elisabeth Thomson en 1900 lors du All England Championship. Les Internationaux de France sont marqués par C. Radeglia qui remporte l'épreuve à cinq reprises.
En 1934, la fédération internationale de badminton (BWF) est créée.
À partir de 1957, la meilleure équipe féminine est désignée par l'Uber Cup.
Le comité olympique a décidé d’inscrire cette discipline aux Jeux olympiques de Barcelone en 1992, à la suite d’une démonstration à Séoul, quatre années auparavant. Le simple et double hommes, le simple et double dames ainsi que le double mixte sont les 5 épreuves présentées aux JO. Sa pratique en mixte est particulièrement reconnue au niveau Olympique[11].
Avant 2006 et le passage aux sets de 21 points, les sets étaient en 11 points pour les femmes alors qu'ils étaient de 15 points pour les hommes[12]
Actuellement, les meilleurs joueurs mondiaux sont originaires de Chine, d’Indonésie, de Corée, du Japon ou de Malaisie. En Europe, seulement deux pays rivalisent avec les Asiatiques : le Danemark principalement et l’Angleterre. En 2014, la France fonde ses espoirs sur les épreuves en mixte, catégorie où elle se sent la plus apte à rivaliser à un niveau international[13]. Depuis 2015, certains joueurs français (Brice Leverdez) parviennent à réaliser des grosses performances en simples, mais ne parviennent toujours pas à remporter de tournois majeurs.
Pratique |
Le badminton aurait 100 millions de pratiquants sur la planète[réf. nécessaire].
En France les femmes représentent 36,15 % du total des licenciés, et même 37,76 % des 15-24 ans en 2014[11]. La participation féminine est sensiblement plus élevée en badminton que dans les autres sports de raquette[14].
Règles du badminton |
Le badminton actuel se joue à deux ou à quatre à l'aide d'un volant que l'on doit faire passer d'un côté à l'autre du filet sans faire de fautes. Les règles du badminton sont établies par la fédération internationale de badminton[15],[16].
Le score |
Un match se joue au meilleur de 3 sets de 21 points chacun : le joueur ou l'équipe qui remporte 2 sets, gagne le match. Celui qui gagne un échange ajoute un point à son score.
À 20-20, le set est prolongé : le camp qui mène avec 2 points d'écart remporte le set (exemple : 22-20, 28-26).
À 29-29, c'est celui qui marque le 30e point qui remporte le set.
Le joueur ou l'équipe gagnant un set sert en premier dans le set suivant.
Ce système de comptage est valable pour les 5 disciplines du badminton : simple hommes, simple dames, double hommes, double dames et double mixte.
Avant 2006, les matchs se jouaient en deux sets gagnants de 15 points ou 11 dans le cas du simple dames (SD). Un joueur ne pouvait marquer un point que sur son service.
Pour les simples hommes et les doubles, à 14-14, le premier joueur/paire à atteindre 14 avait la possibilité de prolonger le set ou non. Le set non prolongé était joué en 15 points, le set prolongé en 17 points.
Les simples dames se jouaient en 11 points avec possibilité de prolonger à 10-égalité jusqu'à 13.
Lors de l’assemblée générale de la Fédération internationale de badminton en mai 2006, il a été décidé de mettre en place un nouveau système de comptage et de le tester pendant deux ans. Ce système a été entériné par l'assemblée générale de la BWF en août 2008.
Pour commencer un match |
Avant le début du match, les joueurs / équipes font un tirage au sort, soit avec une pièce, soit avec un volant. L'équipe gagnante exerce son choix :
- servir ou recevoir en premier ;
- commencer le 1er set sur l'un ou l'autre demi-terrain.
L'équipe perdant le tirage au sort exerce son choix sur l'alternative.
Test de la vitesse du volant |
Pour tester un volant, le joueur doit effectuer un dégagement en frappe basse, le contact avec le volant se faisant au-dessus de la ligne de fond. Le volant doit être frappé dans une direction montante et parallèle aux lignes de côté. Un volant de vitesse réglementaire doit tomber à au moins 530 mm et au plus à 990 mm de l'autre ligne de fond, à l'intérieur du terrain. En compétition officielle, il n'est pas autorisé de "casser" les plumes du volant afin de le ralentir : les joueurs doivent s'adapter au volant fourni.
Le matériel homologué |
La Fédération Internationale de Badminton réglemente toutes les questions pouvant concerner les raquettes, le volant ou l'équipement ou tous prototypes utilisés pour la pratique du Badminton de façon à définir la conformité avec les spécifications. Une telle décision peut être prise à l'initiative de la Fédération ou à la demande d'un tiers ayant un intérêt réel reconnu, y compris un joueur, un officiel technique, un fabricant de matériel, ou une Fédération Nationale ou l'un de ses membres.
Interruptions et changement de demi-terrain |
Quand le score atteint 11 points la première fois dans le set, les joueurs bénéficient d’un arrêt de jeu de 60 secondes. Si aucun joueur (ou paire) ne souhaite s'interrompre, le jeu continue. Dans les grandes compétitions nationales ou internationales, il arrive que le Juge-Arbitre rende cet arrêt de jeu obligatoire (dans le cas des retransmissions télévisées).
Entre deux sets, cette interruption est de 120 secondes.
Les joueurs changent de demi-terrain à la fin de chaque set, et au troisième set, lorsque le score atteint la première fois 11.
Pendant ces interruptions, les joueurs peuvent s'hydrater, se restaurer et recevoir des conseils de leurs entraîneurs. Entre les échanges, quand le volant n’est pas en jeu et à condition de ne pas ralentir le match, le joueur peut également être conseillé par un coach, assis au bord du terrain au niveau de la ligne de fond de court.
Avec les nouvelles règles, un joueur ne peut plus demander un temps mort de sa propre initiative.
Volant non en jeu |
Un volant n'est pas en jeu lorsque :
- il touche le filet ou un poteau et commence à tomber vers la surface du terrain du côté du joueur qui a frappé le volant ;
- il touche la surface du terrain ;
- une « faute » s'est produite.
Les limites du terrain |
Toutes les lignes font partie de la zone qu'elles délimitent.
Le terrain doit être un rectangle (dont les dimensions sont précisées dans la section sur le terrain) tracé avec des lignes d'une largeur de 40 mm.
En simple, les couloirs latéraux ne font pas partie du terrain.
| En double, les équipes s’affrontent sur la totalité du terrain, le couloir compte.
|
Limites du terrain en simple
Limites du terrain en double
Zones de service en double
Dans les catégories MiniBad (moins de 9 ans) et poussin (9-10 ans), les joueurs évoluent sur un terrain adapté, le même que les autres joueurs à la seule différence que le terrain s'arrête à la ligne externe au fond (au service et pendant le jeu en doubles également).
Placement des joueurs |
À un score pair, le joueur se place sur le demi-terrain de droite pour servir; si le score est impair, il se place dans le demi-terrain de gauche.
En simple |
Au début du set et chaque fois que le score du serveur est pair, le serveur sert à droite. Si le score du serveur est impair il sert à gauche.
Le serveur doit toujours servir croisé. Si le serveur gagne l’échange, il marque le point et sert dans la zone alternative (à gauche s'il a servi à droite ou à droite s'il a servi à gauche). Si le receveur gagne l’échange, il marque un point et prend le service.
En double |
Contrairement aux anciennes règles, il n’y a plus qu’une seule main. Cela signifie que lorsqu’une équipe prend le service, il n’y a qu’un joueur qui sert. Si l’échange est perdu, il n'y a pas de second service mais le service revient à l’adversaire, ainsi qu'un point. En double, le serveur doit servir dans la zone de service diagonale adverse mais pas dans le couloir du fond de court, ce qui constituerait alors une faute, faisant perdre le service à l'équipe et le point reviendrait à l'équipe adverse.
Au début du set et quand son score est pair, le serveur sert depuis la zone de droite. Quand le score du serveur est impair, il sert depuis la zone de gauche.
Lorsque le camp du serveur gagne l’échange, celui-ci marque un point et le même serveur sert depuis l’autre zone de service.
Si c’est le camp du receveur qui gagne l’échange, c’est lui qui marque un point. Le camp du receveur devient serveur. Les positions (du côté gagnant et du côté perdant) restent alors inchangées.
Le service |
Au service, le serveur n’a le droit qu’à un seul essai, et doit toujours servir en diagonale.
Il y a faute au service si le serveur manque le volant ou s’il ne respecte pas l'un des points suivants[15] :
- le serveur doit être dans sa zone de service sans marcher sur les lignes ;
- pendant l'exécution du service, serveur et receveur doivent rester en contact avec le sol (sur la plante ou sur la pointe du pied) lors de l'impact avant le volant ;
- au moment de la frappe, la tige de la raquette doit être inclinée vers le bas ;
- depuis 2018, le volant en entier doit être frappé sous une hauteur de 1m 15 (la règle précedente indiquait qu'il ne fallait pas servir au dessus de la taille), le juge de service disposant d'une ligne sur une plaque transparente afin d'évaluer précisément cette hauteur ;
- le mouvement de la raquette doit être continu et aller vers l’avant (une fois que le geste est commencé) ;
- la raquette du serveur doit frapper en premier la base du volant. Autrement dit, le volant ne doit pas être frappé au niveau des plumes.
Il est à noter que, contrairement au tennis, il n’y a pas de let au service : on ne rejoue jamais un service (sauf en cas de litige), même si le volant a touché le filet.
Les fautes |
Il y a faute :
- si le service n'est pas correct;
- si, au service, le volant :
- est pris sur le filet et reste suspendu au filet,
- après être passé au-dessus du filet, est pris dans le filet,
- est frappé par le partenaire du receveur ;
- si, en jeu, le volant :
- tombe en dehors des limites du terrain (c'est-à-dire ni sur les lignes ni à l'intérieur du terrain qu'elles délimitent),
- passe à travers ou bien sous le filet,
- ne réussit pas à passer au-dessus du filet,
- touche le plafond ou bien les murs latéraux,
- touche le corps ou les vêtements d'un joueur,
- touche n'importe quel autre objet ou personne en dehors des limites du terrain,
- est attrapé et tenu sur la raquette puis lancé lors de l'exécution d'un coup,
- est frappé deux fois de suite par le même joueur,
- est frappé successivement par un joueur et son partenaire,
- touche la raquette d'un joueur et ne continue pas vers le demi-terrain de l’adversaire ;
- si, pendant que le volant est en jeu, un joueur :
- touche le filet ou ses supports avec sa raquette, son corps ou ses vêtements,
- envahit le terrain de l'adversaire, par-dessus le filet, avec sa raquette ou une partie de son corps. Le joueur a le droit de « suivre » le volant par-dessus le filet avec sa raquette, au cours de l'exécution d'un coup, si le point de contact initial avec le volant a été du côté du filet où se trouve le joueur qui frappe le volant,
- envahit le terrain de l'adversaire, par-dessous le filet, avec sa raquette ou une partie de son corps, de telle façon que l'adversaire est gêné ou distrait,
- fait obstruction vis-à-vis de l'adversaire, c'est-à-dire empêche son adversaire de faire un geste autorisé lorsque le volant est suivi par-dessus le filet,
- cause délibérément une distraction d’un adversaire de quelque façon que ce soit, par des cris ou par des gestes par exemple ;
- si un joueur est coupable d’une infraction flagrante, répétée ou persistante (cf. sanctions ci-dessous).
Arrêt de l'échange (let) |
Un let est annoncé par l'arbitre ou par un joueur pour stopper le jeu.
Il y a « let » si :
- le serveur sert avant que le receveur ne soit prêt (sauf si ce dernier tente de jouer le volant) ;
- le receveur et le serveur commettent tous les deux une faute lors de l'exécution du service ;
- après que le service a été renvoyé, le volant est pris sur le filet et reste suspendu au filet, ou après avoir franchi le filet, est pris dans le filet ;
- pendant l’échange, le volant se désintègre et la base se sépare complètement du reste du volant ;
- le jeu est perturbé ou bien un joueur de l’équipe adverse est distrait par un coach ;
- un juge de ligne n'a pas pu voir le volant tomber et l'arbitre est dans l'impossibilité de prendre une décision ;
- une situation quelconque imprévisible ou accidentelle s’est produite ;
- un volant provenant d'un autre terrain tombe pendant qu'un point est joué.
Lorsqu'un « let » se produit, le jeu depuis le dernier service ne compte pas et le joueur qui a servi en dernier, sert à nouveau.
Sanctions |
L'arbitre ainsi que le juge-arbitre peuvent sanctionner la conduite d'un joueur ou d'une équipe pendant toute la durée d'un évènement sportif.
Ces sanctions peuvent survenir pendant mais aussi en dehors du temps de match.
- Carton jaune
Un joueur est sanctionné d'un avertissement s'il :
- retarde le jeu pour récupérer ses forces ou son souffle ou bien pour recevoir des conseils ;
- quitte le terrain pendant un match sans la permission de l'arbitre (excepté pendant les arrêts de jeu prévus) ;
- cause délibérément un retard ou une suspension de jeu ;
- modifie délibérément ou bien abîme le volant de façon à changer sa vitesse ou son vol ;
- Carton rouge
Un carton rouge est délivré par l'accumulation de deux cartons jaunes mais aussi par la commission d'infractions jugées graves par le corps arbitral, notamment dans les cas suivants :
- Irrespect envers les personnes ou le matériel présents sur la rencontre
- Propos ou attitude incorrects
- Toute conduite susceptible de nuire à la bonne image du badminton
- Coup dans le matériel (équipements, effets personnels, structures...)
- Jet de raquette dangereux
En match, la délivrance du premier carton rouge compte comme une faute et entraine le gain pour l'équipe adverse d'un point.
Un joueur sanctionné deux fois par un carton rouge dans une période de douze mois est interdit de toute compétition pendant deux mois.
- Carton noir
En cas d'infractions persistantes, le Juge-Arbitre peut décider de délivrer un carton noir au joueur ou l'équipe fautive. Il est synonyme de disqualification immédiate.
En cas de disqualification, des poursuites disciplinaires sont engagées d’office.
Un joueur ou une équipe disqualifiée l'est pour l'ensemble de la compétition.
Le matériel |
Pour jouer au badminton, il faut une raquette par joueur, un volant et un terrain équipé d'un filet.
Les raquettes |
Les raquettes sont légères et mesurent environ 65 cm de long, la tête (tamis) mesure environ 20 cm de large. Il existe plusieurs formes de têtes (ovales ou isométriques) et plusieurs flexibilités. Le poids d’une raquette varie de 65 g pour les plus légères à plus de 100 g pour les raquettes métalliques avec une moyenne qui se situe entre 85 et 95 g.
Les raquettes se différencient donc par leur tête, leur flexibilité et leur équilibre, mais aussi par les matériaux utilisés pour leur construction.
L'aluminium est utilisé pour les raquettes loisirs, à bas prix, qui ont l'inconvénient de ne pouvoir être recordées en cas de section.
Le graphite (voire les nanotubes de carbone pour les raquettes de haut de gamme) est utilisé pour les raquettes de niveau supérieur ; ce matériau permet une plus grande flexibilité, et une plus grande légèreté.
Il existe aussi des raquettes de badminton en bois.
La raquette ne doit pas avoir d'accessoires attachés ni de protubérances, autres que ceux utilisés uniquement et exclusivement pour limiter ou éviter l'usure et la détérioration ou bien les vibrations, ou pour répartir les masses, ou pour permettre d'attacher par une corde le manche à la main du joueur ; la taille et l'emplacement de tels accessoires seront raisonnables pour leur utilisation. La raquette ne doit pas avoir d'accessoires permettant au joueur d'en modifier sensiblement la forme.
Les volants |
Il existe trois types de volants :
- le volant avec bouchon et jupe en plastique est utilisé par les enfants, les scolaires débutants (pas utilisé au sein d’un club) ou sur la plage : très léger et résistant, l’inconvénient majeur est qu’il vole très loin ;
- le volant avec bouchon en liège et jupe en plastique, c’est le modèle utilisé pour les joueurs non classés : très résistant, idéal pour le loisir ou le scolaire mais ayant une trajectoire courbe, appelée « trajectoire parabolique » ;
- le volant avec bouchon en liège et jupe en plume : utilisé en compétition, plus fragile, mais ayant une trajectoire idéale. Cette trajectoire est habituellement appelée « trajectoire parachute », le volant montant en ligne droite puis descendant presque à la verticale, n’ayant plus de vitesse horizontale. Le volant est composé de 16 plumes qui peuvent être faites en n'importe quel matériau ayant les mêmes caractéristiques de vol que les volants traditionnels faits à la main avec des plumes d'aile gauche ou droite (sans mélanger les deux) d'oie ou de canard[17] et doit peser entre 4,74 à 5,5 g. Les plumes doivent mesurer entre 62 et 70 mm[18].
Le prix de ces volants est fonction de leur qualité. Un volant plastique a une durée de vie nettement plus longue qu’un volant en plume. La durée de vie du volant dépend de la puissance ou de la technique des joueurs : certains sets de très haut niveau utilisent jusqu’à une quarantaine de volants plumes par match.
Depuis l’épizootie de grippe aviaire, le prix des volants avec jupe en plumes d’oie a considérablement augmenté. Pour des volants de qualité, les coûts de production en Chine ont augmenté de 20 à 25 % depuis 2004[19].
Lors d'un match de haut niveau, si un joueur juge le volant abîmé et veut le changer, il doit demander à l'arbitre et à l'adversaire. L'accord des trois parties est indispensable pour changer le volant. En cas de désaccord entre les joueurs, l'arbitre tranche. De plus, un joueur ne peut changer la vitesse du volant sans l'accord de l'adversaire et de l'arbitre.
Au cours d'un match de haut niveau, une douzaine de volants sont consommés, en moyenne[20].
Le terrain |
Le terrain de badminton fait au total 13,40 mètres de long (6,70 mètres de part et d'autre du filet, d'une hauteur de 1,55 mètre aux extrémités et 1,524 mètre au milieu) et 6,10 mètres de large. Ce terrain est divisé en couloirs et en zones de service.
Les couloirs latéraux, valables pour les matchs de double font 48 cm de large.
Les couloirs de fond, non valables au service en double, font 76 cm de large.
2 mètres séparent le filet, au centre du terrain de la première ligne de service.
Les zones de service font donc :
- en simple : 2,59 m de large pour 4,72 m de long ;
- en double : 3,05 m de large pour 3,96 m de long.
Les poteaux doivent avoir une hauteur de 1,55 mètre à partir du sol et doivent rester verticaux lorsque le filet est tendu.
Le bord supérieur du filet doit être compris entre 1,524 mètre du sol, au centre du terrain, et 1,55 mètre, au niveau des lignes latérales extérieures du terrain de double.
Le filet doit avoir une hauteur de 760 mm et une longueur d'au moins 6,1 mètres.
La tenue vestimentaire |
Le badminton étant un sport pratiqué en salle, il nécessite le port de chaussures adaptées, avec une semelle non-marquante en gomme, afin d'éviter d’abîmer le revêtement des installations sportives.
Les joueurs portent un polo ou un tee-shirt et un short réglementaires.
Chez les femmes, le port obligatoire d'une jupe ou d'une robe a longtemps été très débattu (en 2011). Le nouveau règlement de la BWF en vigueur à partir du 1er juin 2011 rendait le port d'une jupe obligatoire, éventuellement au-dessus d'un short ou d'un pantalon. Contesté notamment au sein des fédérations de plusieurs pays d'Asie, la proposition de règlement n'a finalement pas été retenue[21].
Les coups principaux |
- Le service long, court, tendu (« flick »)
- Le smash, demi-smash
- L’amorti du coup droit (main haute)
- L’amorti du coup droit (main basse)
- L’amorti du revers (main haute)
- L’amorti du revers (main basse)
- Le contre amorti
- Le drive
- Le rush (déplacement qui consiste à se ruer vers le filet et accélérer très rapidement le volant avec le poignet uniquement)
- Le dégagement coup droit
- Le dégagement revers
- Le lob - en coup droit ou en revers (trajectoire similaire au flick, un peu tendue servant à déborder l'adversaire)
- Le lift - en coup droit ou en revers (lob qui monte très haut, comme un service de simple, souvent utilisé en double pour renvoyer les attaques adverses).
- L'overhead
- Le slice en coup droit (droit ou croisé)
- Le revers slice en coup droit (droit ou croisé)
- Le slice en revers
- Le reverse slice en revers
- Le spin (volant gratté par le bas lors d'un contre amorti)
- Frappes au filet :
- placement : le placement du joueur est à peu près similaire pour toutes les frappes, c’est-à-dire : « jambe-raquette » devant, raquette à hauteur du filet, et haut du corps gainé,
- contre-amorti droit : le bras du joueur est allongé, son genou est fléchi et son pied avant est dans l’axe du déplacement. Il doit y avoir un angle entre l’avant-bras et la raquette,
- contre-amorti croisé : le tamis est orienté vers poteau opposé, il est vertical par rapport au filet. L’avant-bras du joueur fait une rotation,
- lift : c’est un coup défensif. On l’utilise pour se donner du temps dans une situation difficile grâce à une trajectoire en cloche. Lors du point d’impact, la raquette est perpendiculaire au filet,
- lob : c’est un coup offensif. Son but est de dépasser l’adversaire en mettant le volant derrière lui sur la ligne de fond de court. La trajectoire du volant est basse et juste au-dessus du niveau d’interception de l’adversaire. Pour cela, lors du point d’impact, la raquette est presque perpendiculaire au filet,
- rush : il se réalise lorsque le volant est légèrement au-dessus du filet. La raquette est parallèle au filet pour accélérer le volant. Le mouvement va de l’extérieur vers l’intérieur du terrain. Le but est de contrer le volant au niveau du haut du filet avec une trajectoire descendante rapide,
- kill : c’est une frappe très similaire au rush mais il est réalisé lorsque le volant est nettement au-dessus du filet. Il s’agit d’une frappe-rebond (tête de raquette qui remonte très rapidement après l’impact). Le but de cette frappe est donc d’être décisif.
La Fédération internationale de badminton |
La Fédération internationale de badminton (en anglais : Badminton World Federation (BWF)[22]), fondée en 1934, a pour but de gérer et de développer le badminton dans le monde ainsi que d'édicter des règles du jeu. Son siège est situé en Malaisie, à Kuala Lumpur. En 2013, elle regroupe 177 associations, pour la plupart nationales, regroupées dans 5 confédérations continentales : Afrique, Asie, Amériques, Europe et Océanie.
Les compétitions majeures |
Les tournois majeurs sont organisés sous l'égide de la Fédération internationale de badminton :
- les Jeux olympiques (avec le CIO) ;
- les BWF events :
- la Thomas Cup, championnat du monde par équipes masculines (les années paires),
- l'Uber Cup, championnat du monde par équipes féminines (les années paires),
- la Sudirman Cup, championnat du monde par équipes mixtes (les années impaires),
- les championnats du monde (tous les ans sauf les années olympiques) ;
- les championnats continentaux, organisés par chaque confédération continentale :
Championnats d'Afrique de badminton,
Championnats d'Asie de badminton,
Championnats d'Europe de badminton,
Championnats d'Océanie de badminton,
Championnats panaméricains de badminton ;
- les World Tour qui sont les 26 opens les plus prestigieux (anciens Super Series et BWF Grand Prix).
En fin de saison, en décembre, le BWF Super Series Masters Finals est ouvert aux 8 premiers de chaque discipline d'après le classement des 12 Super Series.
Bien que non sanctionnés par la BWF, d'autres événements prestigieux viennent s'ajouter à la liste ci-dessus :
- les Jeux asiatiques ;
- les Jeux sud-asiatiques ;
- les Jeux du Commonwealth.
Tous ces tournois permettent aux joueurs de gagner des points pour le classement mondial.
Les meilleurs joueurs et joueuses |
Les meilleurs joueurs et joueuses de badminton sont essentiellement asiatiques : majoritairement Chinois, mais aussi Indonésiens, Sud-coréens, Japonais, Malaisiens ou Indiens ; aux Jeux Olympiques, 69 des 76 médailles décernées entre 1992 et 2008 ont été gagnées par des Asiatiques[23], ainsi que 23 des 30 médailles de 2012 et 2016. En Europe, seuls les Danois parviennent régulièrement à rivaliser avec les Asiatiques (se classant notamment 4° nation olympique avec 8 médailles dont une en or, et 3° nation aux championnats du monde avec 10 victoires finales), à l'exception notable de l'Espagnole Carolina Marín qui a créé une énorme surprise[24], en simple dames, en devenant deux fois championne du monde (en 2014 et 2015), puis championne olympique (en 2016).
Des joueurs comme Heryanto Arbi ou Peter Rasmussen ont marqué les années 1990, ainsi que, plus récemment, l'Indonésien Taufik Hidayat ou le Danois Peter Gade.
- Chez les hommes[25]
En simple : le Malaisien Lee Chong Wei, les Chinois Lin Dan et Chen Long, les Japonais Kento Momota et Kenichi Tago, les Danois Jan Ø. Jørgensen et Viktor Axelsen, et l'Indien Srikanth Kidambi.
En double hommes ou mixte : les Sud-coréens Park Joo-bong, Kim Dong-moon, Lee Yong-dae et Chung Jae-sung, les Chinois Cai Yun, Fu Haifeng et Zhang Nan, les Indonésiens Marcus Gideon, Kevin Sanjaya, Hendra Setiawan, Markis Kido et Mohammad Ahsan, ou les Danois Mathias Boe et Carsten Mogensen.
- Chez les dames[25]
En simple : les Chinoises Zhang Ning, Wang Yihan et Li Xuerui, la Taïwanaise Tai Tzu-ying, l'Espagnole Carolina Marín et l'Indienne Saina Nehwal.
En double femmes ou mixte : les Chinoises Gao Ling, Ge Fei, Gu Jun, Tian Qing, Zhao Yunlei, Wang Xiaoli et Yu Yang, l'Indonésienne Lilyana Natsir.
- Simple hommes : Chen Long |
- Simple hommes : Viktor Axelsen (Danemark) |
Les classements |
En Belgique |
En Belgique, on distingue quatre classements : A, B, C et D ; le classement A regroupant les joueurs du niveau le plus élevé.
Les classements B et C se subdivisent en B2, B1, C2 et C1.
En tournoi, seuls les joueurs classés de A à C2 ont l’obligation de jouer avec des volants en plumes. Les volants plastique sont utilisés par les joueurs classés D.
En France |
Nouveau classement en vigueur depuis le 1er septembre 2015 :
• Niveau N avec les séries N1, N2 et N3 : ce groupe correspond à des joueurs dont la pratique est de niveau National.
• Niveau R avec les séries R4, R5 et R6 : ce groupe correspond à des joueurs dont la pratique est de niveau Régional.
• Niveau D avec les séries D7, D8 et D9 : ce groupe correspond à des joueurs dont la pratique est de niveau Départemental.
• Niveau P avec les séries P1, P2 et P3, devenues P10, P11 et P12 en septembre 2016 : ce groupe correspond à des joueurs dont la pratique est de niveau Promotion.
Dès qu’un licencié atteint les points seuils minimum d’une série, il monte au prochain calcul hebdomadaire dans cette série.
Dès qu’un licencié voit son total de points inférieur au seuil minimum de sa série, il descend dans la série inférieure, sous réserve des limitations exposées ci-dessous.
Cohérence de classement entre disciplines (simple, double, mixte)
Le classement d’un joueur dans une discipline ne peut jamais être inférieur de plus d’une série à son meilleur classement, toutes disciplines confondues. Dans le cas contraire, le joueur sera classé, pour ses plus mauvaises disciplines, dans la série inférieure à son meilleur classement.
Un joueur non compétiteur montant P12 (ou plus) dans une discipline, verra ses classements dans les autres disciplines automatiquement alignés au moins sur P12.
Spécificité de la descente
Quel que soit son nombre de points, un licencié ne peut descendre de plus d’une série par saison, dans une discipline.
Les joueurs inactifs, c’est-à-dire n’ayant disputé aucun match officiel au cours des douze derniers mois, descendent d’une série et se voient attribuer un nombre de points égal au seuil minimum de leur nouvelle série.
Un licencié ne peut être classé dans une série inférieure de plus d’une série en dessous de la série de son meilleur classement au cours des cinq dernières années (annexe A4.4)
Sauf demande motivée, on ne peut pas redescendre « non compétiteur ».
Non compétiteur
Tous les joueurs disputant au moins un match officiel sont susceptibles d’apparaître au classement.
Il n’y a donc plus de « non classés », seulement des joueurs « non compétiteurs » licenciés à la Fédération.
Ancien classement :
Le classement national est composé des séries Élite, A, B, C, D et NC (non classé).
Chaque série est composée de quatre classements : par exemple B1, B2, B3, B4 (le meilleur étant B1).
Petite exception, les classements de la série Élite sont T5 (Top 5), T10 (Top 10), T20 (Top 20), T50 (Top 50) - en fonction de leur rang national.
Les joueurs classés Élite sont les meilleurs et les joueurs NC (non classés) sont ceux qui débutent ou qui ne disputent pas de compétition.
Un joueur a un classement propre à chaque discipline (simple hommes/dames, double hommes/dames et double mixte) et ses classements sont souvent exprimés ainsi : S/D/Mx. Par exemple : C1/C4/D1.
Il ne peut y avoir plus d'une série d'écart entre le meilleur et le moins bon classement d'un joueur (un joueur B2 en simple ne pourrait pas être moins bien classé que C2 en double et mixte). Lorsque le cas se produit, le joueur est automatiquement surclassé pour respecter cette contrainte (un joueur B2 en simple qui ne jouerait pas de double mixte ou aurait un nombre de points insuffisant pour être C2 serait tout de même C2).
De la même manière, lorsqu'un joueur NC (non classé) atteint le niveau D4 dans l'une des disciplines, il passe automatiquement D4 dans les 3 disciplines.
Le classement dépend d’un nombre de points comptabilisés en fonction des victoires ou des défaites. Le calcul est assez complexe et le classement du joueur est réévalué le 1er septembre et le 1er février sur la base des matchs joués lors des 12 derniers mois.
Il existe des commissions reclassement (au niveau régional pour les joueurs B, C, D, NC et national pour les joueurs Élite et A) qui étudient les demandes de reclassement formulées par les présidents de clubs concernant des cas très précis (arrivée en France d'un international étranger ou d'un joueur classé à l'étranger, grave blessure, longue période d'inactivité, etc.).
Les joueurs qui le souhaitent peuvent, avec un certificat médical, se surclasser pour passer dans la catégorie supérieure (exemple : un minime joue en cadet).
Il existe des surclassements pour les jeunes voulant jouer les compétitions seniors :
- surclassement 1S pour les juniors (17-18 ans) ;
- surclassement 2S pour les cadets (15-16 ans) ;
- surclassement Exceptionnel (SE) pour les minimes (13-14 ans).
Au Luxembourg |
Le Luxembourg a quatre classements : A, B, C et D.
Chacun de ces classements est subdivisé en 2 classes qui sont nommées comme suit : A00 (joueurs les plus forts) A05 B10 B15 C20 C25 D30 D35 (classement initial pour un nouveau joueur).
Le classement individuel de chaque joueur est revu après chaque match de championnat national. On fait des points positifs pour chaque match gagné contre un joueur de même ou d'un classement supérieur et des points négatifs pour des matchs perdus contre un classement inférieur ou égal. On monte dans la catégorie supérieure à +12 points et on descend de classement à -6.
Au Québec |
Le classement est divisé en 4 catégories : Élite, A, B et C. Il n’y a pas de sous-catégorie. Selon certains critères, des joueurs peuvent être promus à la fin de chaque saison. Cependant, il n’existe aucune rétrogradation sauf si le joueur en fait la demande et que cette demande est acceptée par la fédération.
En Suisse |
Le classement national comprend les catégories A, B, C, D et NC (non classé). Les catégories A à D sont subdivisées en degrés 1, 2 et 3 (par ex. B1, C3). Un joueur a un classement propre à chaque discipline (simple, double et mixte), mais le classement entre la meilleure et la moins bonne discipline ne doit pas excéder 2 degrés, afin que le match soit pris en compte pour le classement. La catégorie A est la plus élevée, suivie de la catégorie B, et ainsi de suite.
Depuis la saison 2006/2007, Swiss Badminton conduit un nouveau système de classement. Les deux différents classements (classements statique et dynamique) ont tout d'abord été maintenus en parallèle, le classement dynamique a depuis lors été adopté et reste le seul utilisé. L'avantage du classement dynamique est de refléter au fil des matches le niveau réel du joueur et son évolution au fil de la saison.
Médecine du sport |
Types d'efforts et qualités développées |
Les recherches médicales sur la nature et les conséquences des efforts réalisés par les badistes professionnels aboutissent aux conclusions que le badminton se caractérise par ses nombreux déplacements rapides et brefs (démarrages, sprints, arrêts, changements de direction, demi-tours, sauts, fentes) et que sa pratique développe la vitesse de déplacement, la capacité de récupération cardio-respiratoire (la fréquence cardiaque pendant l'effort et la rapidité de récupération après l'effort des badistes professionnels sont plus élevées que celles des joueurs professionnels de tennis et de squash), mais aussi des compétences de perception, de tactique et de maîtrise de soi[26].
Le niveau de sudation des badistes est proche de celui d'autres sportifs pratiquant en intérieur, mais inférieur à celui des sportifs pratiquant en extérieur dans des conditions de température plus élevées parce que moins contrôlées. Le niveau de sudation des badistes est comparable à celui des volleyeurs et des handballeurs, dont les courses de courte distance, sur un terrain de taille réduite, avec de nombreux sauts et changements de direction, sont plus similaires à celles des badistes que les courses plus longues des footballeurs, même en intérieur, qui occasionnent une sudation plus importante[27].
Comparaison avec la pratique du tennis |
Le badminton est souvent considéré comme un sport de détente n'exigeant pas un haut niveau de qualités sportives. On compare donc souvent le badminton au tennis, jugé plus difficile.
Une comparaison des deux sports, souvent citée par les défenseurs du badminton mais critiquée pour sa partialité par ses détracteurs, a été publiée sur le site World Badminton, sur la base de certaines informations sur la finale du tournoi de tennis de Wimbledon de 1985, jouée en 4 sets entre Boris Becker et Kevin Curren, et la finale des championnats du monde de badminton 1985 à Calgary entre Han Jian et Morten Frost[28]. À l'époque les matches de badminton se jouaient en 15 points gagnants.
Ce comparatif figure dans le tableau ci-dessous[29] :
Sport | Tennis | Badminton |
---|---|---|
Match | Becker / Curren | Jian / Frost |
Score | 6/3 6/7 7/6 6/4 | 16/18 15/10 15/8 |
Durée totale du match | 3 h 18 min | 1 h 16 min |
Durée réelle du jeu | 18 min | 37 min |
% de jeu effectif | 9 % | 48 % |
Nombre de points inscrits | 299 | 146 |
Nombre de frappes par joueur | 1 004 | 1 972 |
Nombres d'échanges par point | 3,4 | 13,5 |
Distance parcourue | 3,21 km | 6,43 km |
Traumatismes |
Les études d'épidémiologie du badminton remarquent que les blessures les plus fréquemment observées sont des traumatismes légers des tissus des membres inférieurs, en particulier des atteintes ligamentaires à la cheville (entorse, déchirure) ainsi que des ruptures du tendon d'Achille[30],[31]. Les joueurs de plus de 30 ans sont plus fréquemment atteints de blessures, généralement musculaires. La plupart des blessures ont été observées en période de reprise d'activité (en Europe, au début de la saison, en septembre, et après les vacances de Noël, en janvier), et pouvaient être liées à un échauffement insuffisant. Le taux de blessure était faible : 2 % des badistes de la région observée, et seulement 4 % des blessures causées par une pratique sportive alors que le badminton y était un des sports les plus pratiqués.
Les traumatismes oculaires sont plus rares que les traumatismes des membres inférieurs[32], mais plus fréquents que dans la plupart des sports[33] ; la vitesse du choc avec le volant ou la raquette peut occasionner la perte de la vision d'un œil[34]. Il est de ce fait recommandé de porter des lunettes de protection renforcées et de toujours placer sa raquette devant son visage lorsqu'on défend au filet, en particulier pendant les matchs de double, au moment des rushs au filet[34].
La culture et le badminton |
Ludique à la base, le badminton se décline également dans une gamme de jeux de plein air, de plateaux ou vidéo. Les plus emblématiques sont les jeux en pack pour jouer sur la plage ou à la campagne. Depuis l'avènement du jeu vidéo, le badminton figure parmi les thèmes les plus rares.
Un essai de portage sur SuperNes (Nintendo) a été réalisé dans les années 1990. Mais avec l’avènement d'internet, un jeu comme World Badminton League a fait son apparition.
Le badminton ayant une place importante dans la culture asiatique, c'est dans le cinéma asiatique qu'on retrouve le plus de références à ce sport, comme dans le film Full Strike (en) du réalisateur hong-kongais Derek Kwok.
Références |
Comité olympique canadien - Badminton.
« Mads Pieler Kolding unleashes 426 km/h smash », sur Badminton Planet, 2017.
(en) « Record du monde : un volant de badminton flashé... à 493 km/h », sur sudinfo.be, août 2013(consulté le 23 novembre 2013).
Jean-Yves Guillain, Histoire du badminton: du jeu de volant au sport olympique, 2002.
Définitions lexicographiques et étymologiques de « Palette » du Trésor de la langue française informatisé, sur le site du Centre national de ressources textuelles et lexicales.
Jean-Yves Guillain, Histoire du badminton, Éditions Publibook, coll. « Loisirs, nature, sports », 3 avril 2002, 145 p. (ISBN 9782748316032, présentation en ligne).
Françoise et Serge Laget, Jean-Paul Mazot, Le grand livre du sport féminin, FMT éditions, 1982(ISBN 2-903837-01-5) p. 148.
Pierre Singaravélou et Julien Sorez (dir), L'empire des sports. Une histoire de la mondialisation culturelle, Belin, 2010, p. 46-47.
(en) « History of badminton », BBC, 21 septembre 2005(lire en ligne).
« B », Le Monde, 28 novembre 2000(lire en ligne).
http://www.ffbad.org/badminton-pour-tous/tous-au-bad/bad-au-feminin/
(en) Badminton: rules and regulation, Pratibha Mittal, Neelkanth Prakashan, 2015.
Le badminton, un sport qui parie sur la mixité La Croix, 22 octobre 2014.
Dictionnaire culturel du sport, Michaël Attali, Jean Saint-Martin.
FFBaD, Règles officielles du badminton, juillet 2014.
(en) BWF, Handbook II - Laws and General Competition Regulations, 5 juin 2015.
(en) Yonex Suisse : « The shuttlecock’s feathers do indeed come from a goose or a duck. The feathers used for producing one shuttlecock are 16 feathers from either right or left wing. We don’t use feathers from both right and left wings for one shuttlecock as this affects flight. » (source).
BWF, BWF equipment certification programme shuttlecock.
(en) « Badminton World Isn't Smiling for These Birdies », Los Angeles Times, 31 juillet 2006.
« Découvrir - Le matériel », Fédération française de badminton (consulté le 20 juillet 2012).
« Port de la jupe obligatoire : la Fédération de badminton fait marche arrière », LeMonde.fr, 29 mai 2011(lire en ligne).
Anciennement IBF (International Badminton Federation).
Comité international olympique, Histoire olympique du badminton.
(en) Article sur le site de la BWF.
Au badminton on parle de Simple hommes ou Simple dames. On ne dit pas Simple messieurs ou Simple femmes.
M K Chin et al., « Sport Specific Fitness Testing of Elite Badminton Players », British Journal of Sports Medicine, 1995, p. 155.
Javier Abián-Vicén et al., « Analysis of Dehydration and Strength in Elite Badminton Players », PLoS ONE, 2012, DOI:10.1371/journal.pone.0037821.
Worldbadminton.com, Badfacts.
Site reprenant le comparatif badminton / tennis en 1985.
Karsten Kroner et al., « Badminton injuries », British Journal of Sports Medicine, vol. 24, n°3, 1990.
Camille Chanteloup, La tendinopathie d’Achille du badiste vétéran, 2012.
4 blessures à l’œil observées sur 10 000 parties dans le cadre d'une étude de Leivo et al. publiée en 2007 (cf. Fahlström 2009, p.50).
Le badminton est qualifié de sport à haut risque de blessure oculaire en conclusion de Eye Injuries in Summer Olympic Sports - A Mini Review (Aoto et al. 2016).
S P Kelly, « Serious eye injury in badminton players », British Journal of Ophthalmology, octobre 1987, n°71, p.746-747.
Voir aussi |
.mw-parser-output .autres-projets ul{margin:0;padding:0}.mw-parser-output .autres-projets li{list-style-type:none;list-style-image:none;margin:0.2em 0;text-indent:0;padding-left:24px;min-height:20px;text-align:left}.mw-parser-output .autres-projets .titre{text-align:center;margin:0.2em 0}.mw-parser-output .autres-projets li a{font-style:italic}
Bibliographie |
Histoire du badminton: du jeu de volant au sport olympique, Jean-Yves Guillain, Editions Publibook, 2002 (ISBN 2748316037)
Articles connexes |
- Speed Badminton
- Juge-Arbitre (badminton)
Liens externes |
(en) Fédération Internationale
les règles officiels du badminton [PDF]
- Site d'actualités sur le badminton, avec une communauté de badistes
- Portail du badminton