Boëge
Boëge.mw-parser-output .entete.map{background-image:url("//upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/7/7a/Picto_infobox_map.png")} | |||||
La mairie et l'église . | |||||
Héraldique | |||||
Administration | |||||
---|---|---|---|---|---|
Pays | France | ||||
Région | Auvergne-Rhône-Alpes | ||||
Département | Haute-Savoie | ||||
Arrondissement | Thonon-les-Bains | ||||
Canton | Sciez | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes de la Vallée Verte (siège) | ||||
Maire Mandat | Jean-Paul Musard 2014-2020 | ||||
Code postal | 74420 | ||||
Code commune | 74037 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Boëgiens | ||||
Population municipale | 1 718 hab. (2016 ) | ||||
Densité | 107 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 46° 12′ 35″ nord, 6° 24′ 20″ est | ||||
Altitude | Min. 713 m Max. 1 480 m | ||||
Superficie | 16 km2 | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Haute-Savoie
Géolocalisation sur la carte : Haute-Savoie
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
| |||||
modifier |
Boëge est une commune française située dans le département de la Haute-Savoie, en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Sommaire
1 Géographie
1.1 Communes limitrophes
2 Toponymie
3 Histoire
4 Politique et administration
4.1 Situation administrative
4.2 Tendances politiques et résultats
4.3 Liste des maires
5 Démographie
6 Culture et patrimoine
6.1 Personnalités liées à la commune
6.2 Lieux et monuments
7 Voir aussi
7.1 Bibliographie
7.2 Articles connexes
7.3 Liens externes
8 Notes et références
8.1 Notes
8.2 Références
Géographie |
Traversé par la Menoge, Boëge[1] est un gros bourg situé au cœur de la vallée Verte, à 30 km du Léman et à 10 km de l'autoroute A40.
Cette commune, qui a multiplié par 2,5 sa population en 30 ans, connaît un développement important et le renouvellement de son centre. Il préserve cependant son authenticité grâce au maintien d'activités traditionnelles, telles que la miellerie, la fabrication de fromages ou le marché du mardi.
Communes limitrophes |
Toponymie |
Le nom Boëge viendrait du latin buegium, signifiant « pays de bois et de buisson ». Pour l'abbé Mouthon, dans son ouvrage Le Villard et la vallée de Boëge avant la Révolution (1914, p.13), le nom « semble plutôt tirer son origine du mot boé (bois), de notre patois local » (savoyard). Georges-Richard Wipf, dans son ouvrage, indique que « (...) on relève, avec la forme bied/z, les localités de Boëge, dont le nom local (bwézh) signifie bois en patois (...) »[2]. Dans la Nouvelle Encyclopédie de la Haute-Savoie (2007), Paul Guichonnet indique que le nom vient du celtique bied, signifiant lui aussi bois[3]. Le chanoine Gros relève que le nom latin buegium pourrait être une variante de bovegium[4].
Les différentes mentions relevées du village ou de la paroisse sont Boegio (1275), Bogio (1274), Buegium (1278), Buegio (XIVe siècle), puis Boëge (1793)[4].
La commune se dit, en francoprovençal, Boèzhe (graphie de Conflans) ou Bouèjo (ORB)[5].
Histoire |
La vallée Verte est occupée dés le Néolithique[6]. Elle accueille ensuite des populations celtes, puis au Ier des Romains[6].
Durant la période médiévale, la situation de Boëge, en fond de bassin, abouti à son défrichement où s'installent des seigneurs[3]. Deux familles féodales s'installent les Boëge et les Montvuagnard, à l'origine des châteaux de Boëge, dit de Rochefort, de Montvuagnard, de Marcossey[3], souvent appelé aussi château de Boëge[7],[8].
La famille de Boëge, dont les premières mentions remontent à 1138, est connue dans les sources par plusieurs affaires les opposants aux « abbayes d'Aulps, de Sixt et de Vallon »[9]. La famille s'éteint au milieu du XVe siècle. La dernière personnalité à porter le nom est Claudine de Boëge qui apporte en dot l'ensemble des droits et possessions de la famille à son mari, Jean de Montvuagnard[9]. Cette famille occupe tout d'abord le château de Boëge, dit de Rochefort (Castellum de Rupeforte), qui semble, d'après une note du XVIIIe siècle, abandonné au XIIe siècle pour le château de Marcossey[10],[11],[8]. Il est situé sur un éperon rocheux du versant est au pied des Voirons, au nord-ouest du lieu-dit « les Perriers » (hameau du Penaz)[11],[8]. La famille est vassale des sires de Faucigny[11]. Le site est détruit au cours des conflits opposants les comtes de Genève aux comtes de Savoie[10]. La note du XVIIIe siècle indique que « les masures du château de Rochefort couvrent une assez grande espace (sic) et sont tout à fait considérables »[10],[7]. Les ruines font l'objet d'une campagne de restauration.
Le château de Marcossey devient, semble-t-il, la demeure des seigneurs de Boëge à partir du XIIe siècle, siècle de sa construction[10]. Il était situé « du côté de Saint-André »[8]. Il s'agissait d'un château-fort « défendu par quatre fossés qu'on pouvait remplir à volonté avec l'eau de la Menoge », constitué de deux tours et de « murailles épaisses de 8 pieds »[10]. Il est détruit en 1589 au cours du conflit entre la maison de Savoie et les troupes suisses[10],[8].
La maison-forte de Montvuagnard est construite sans fortification[8],[12]. Installée au centre du village, son emplacement correspond aujourd'hui à la place du marché[12].
Lors des débats sur l'avenir du duché de Savoie, en 1860, la population boëgienne est sensible à l'idée d'une union de la partie nord du duché à la Suisse. Une pétition circule dans cette partie du pays (Chablais, Faucigny, Nord du Genevois) et réunit plus de 13 651 signatures[Note 1], dont une centaine pour le village[15],[16]. Le duché est réuni à la suite d'un plébiscite organisé les 22 et 23 avril 1860 où 99,8 % des Savoyards répondent « oui » à la question « La Savoie veut-elle être réunie à la France ? »[17].
Au lendemain de l'annexion de la Savoie à la France, la commune devient un chef-lieu de canton, créé par décret du 20 décembre 1860[18]. Jusqu'en 1939, il appartient à l'arrondissement de Bonneville, en Faucigny, avant d'être attaché à celui de Thonon-les-Bains, en Chablais[18].
Politique et administration |
Situation administrative |
La commune de Boëge appartient au canton de Sciez, qui compte selon le redécoupage cantonal de 2014 25 communes[19]. Avant ce redécoupage, elle appartenait au canton de Boëge, dont elle était le chef-lieu depuis 1860[18].
Elle forme avec sept autres communes — Bogève, Burdignin, Habère-Lullin, Habère-Poche, Saint-André-de-Boëge, Saxel et Villard — depuis janvier 2010 la communauté de communes de la Vallée Verte[20]. Elle fait suite SIVOM de la Vallée Verte créé en 1966[21].
Boëge relève de l'arrondissement de Thonon-les-Bains, depuis 1939[18], et de la troisième circonscription de la Haute-Savoie, dont le député est Martial Saddier (LR) depuis les élections de 2017.
Tendances politiques et résultats |
Liste des maires |
Démographie |
Les habitants de la commune sont appelés les Boëgiennes et les Boëgiens[18]. On trouve également les formes Boëgëus et Boègois.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population
effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les
populations légales
des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur
une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous
les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est
réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par
interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[23].
En 2016, la commune comptait 1 718 habitants[Note 2], en diminution de 0,75 % par rapport à 2011 (Haute-Savoie : +7,29 %, France hors Mayotte : +2,44 %).
1338 = 800 habitants ;
1348 = 260 habitants ;
1608 = 600 habitants ;
1783 = 859 habitants ;
1848 = 1 604 habitants ;
1861 = 1 402 habitants ;
1911 = 1 096 habitants.
Épidémie de peste en 1348.
Culture et patrimoine |
Personnalités liées à la commune |
Famille de Boëge, seigneurs du village et de la vallée du XIIe siècle au XVe siècle.- L'écrivain royaliste Louis-Henri Duchesne de Voiron, né vers 1733 sur la commune.
Lieux et monuments |
- L'église Saint-Maurice a été reconstruite entre 1855 et 1858 par les architectes J. Michaud et M. Champlanaz, dans le style néogothique avec son clocher octogonal. L'orgue de tribune et sa partie instrumentale donnés à Boëge par l'empereur Napoléon III au moment du rattachement de la Savoie à la France sont Classé MH (1977)[26].
- La grenette de Boëge construite en 1853 et abritant des mesures à grains Classé MH (1993)[27].
Les Voirons (1 486 mètres) offrent un panorama remarquable sur le Léman et les contreforts du Jura ainsi que sur les Alpes et la chaîne du Mont-Blanc. Surnommés autrefois « la Perle de la Savoie », c'est un lieu de balade familiale au cœur de la nature.
- La Chapelle Notre-Dame-des-Voirons - Monastère de Notre-Dame-des-Voirons : au Ve siècle, un lieu de culte païen fut abattu par l'évêque de Genève Domitien. Par acte du 5 août 1451, Louis de Langin y fondera une chapelle à la suite d'un vœu à la Sainte Vierge. L'autorisation de l'évêque Jean Louis de Savoie n'intervint que cinq ans plus tard. En même temps était créé un petit ermitage pour 4 prêtres. Le sanctuaire reconstruit en 1865 brûla 28 ans plus tard et fut réédifié en 1894. En 1967, les premières sœurs de Bethléem s'installent aux Voirons.
Voir aussi |
Bibliographie |
Pascal Roman, Vallée verte, Thonon-les-Bains, édition de l’Astronome, Les cahiers du colporteur, 2013(ISBN 978-2-916147-83-3).
Henri Baud, Jean-Yves Mariotte, Histoire des communes savoyardes : Le Chablais, Roanne, Éditions Horvath, 1980, 422 p. (ISBN 978-2-7171-0099-0), p. 253-282, « Le canton de Boëge (présentation) », pp. 259-260, « Boëge ».
J. Mouthon, Le Villard et la vallée de Boëge avant la Révolution, Annecy, Académie salésienne, 1914, 274 p. disponible sur Gallica.
Articles connexes |
- Liste des communes de la Haute-Savoie
Liens externes |
.mw-parser-output .autres-projets ul{margin:0;padding:0}.mw-parser-output .autres-projets li{list-style-type:none;list-style-image:none;margin:0.2em 0;text-indent:0;padding-left:24px;min-height:20px;text-align:left}.mw-parser-output .autres-projets .titre{text-align:center;margin:0.2em 0}.mw-parser-output .autres-projets li a{font-style:italic}
- Site de la mairie
- Présentation de Boëge sur le site des communes du Léman
- Boëge sur le site de l'Institut géographique national
Notes et références |
Notes |
Cette pétition réunit plus de 13 651 signatures dans des villages de la partie nord (aujourd'hui la Haute-Savoie) : 60 communes du Faucigny, 23 du Chablais savoyard et 13 aux environs de Saint-Julien-en-Genevois, soutenu par l’Angleterre[13],[14].
Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2019, millésimée 2016, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2018, date de référence statistique : 1er janvier 2016.
Références |
Pascal Roman 2013, p. 24
Georges-Richard Wipf, Noms de lieux franco-provençaux. Région Rhône-Alpes, Suisse romande, Val d'Aoste : histoire et étymologie, Chambéry, Éditions des imprimeries réunies de Chambéry, 1982, 342 p., p. 215, et cité par Gilbert Künzi, Lieux-dits entre Dranse et Arve : Chablais savoyard et Faucigny, Éditions Cabédita, 1997, 201 p. (ISBN 978-2-88295-203-5), p. 37, section « Boëge ».
Paul Guichonnet, Nouvelle encyclopédie de la Haute-Savoie : Hier et aujourd'hui, La Fontaine de Siloé, 2007, 399 p. (ISBN 978-2-8420-6374-0, lire en ligne), p. 92.
Adolphe Gros, Dictionnaire étymologique des noms de lieu de la Savoie, La Fontaine de Siloé (réimpr. 2004) (1re éd. 1935), 519 p. (ISBN 978-2-84206-268-2, lire en ligne), p. 69.
Lexique Français - Francoprovençal du nom des communes de Savoie - Lé Kmoune in Savoué, Bruxelles, Parlement européen, 2012, 43 p. (ISBN 978-2-7466-3902-7, lire en ligne), p. 17Préface de Louis Terreaux, membre de l'Académie de Savoie, publié au Parlement européen à l'initiative de la députée Malika Benarab-Attou.
Paul Guichonnet, Nouvelle encyclopédie de la Haute-Savoie : Hier et aujourd'hui, La Fontaine de Siloé, 2007, 399 p. (ISBN 978-2-8420-6374-0, lire en ligne), p. 91.
Louis Blondel, Châteaux de l'ancien diocèse de Genève, vol. Volume 7 de Mémoires et documents, Société d'histoire et d'archéologie de Genève, 1956, 486 p., p. 350.
Histoire des communes savoyardes 1980, p. 259-260, « Châteaux »
Histoire des communes savoyardes 1980, p. 257-259, « Féodalité ».
Mouthon, 1914, p. 41-42.
Louis Blondel, Châteaux de l'ancien diocèse de Genève, vol. Volume 7 de Mémoires et documents, Société d'histoire et d'archéologie de Genève, 1956, 486 p., p. 349.
Mouthon, 1914, p. 45.
Luc Monnier, L'annexion de la Savoie à France et la politique suisse, 1860, A. Jullien, 1932, p. 98
Paul Guichonnet, Histoire de l'annexion de la Savoie à la France, Le Messager : Horvath, 1982, p. 163.
Manifestes et déclarations de la Savoie du Nord, Genève, Imprimerie-Lithographie Vaney, 1860, 152 p. (lire en ligne), p. 3-5.
René Avezou, La Savoie depuis les réformes de Charles Albert jusqu'à l'annexion à la France, Chambéry, Impr. Chambérienne, 1934, 375 p., p. 346.
Paul Guichonnet, Nouvelle encyclopédie de la Haute-Savoie : Hier et aujourd'hui, La Fontaine de Siloé, 2007, 399 p. (lire en ligne), p. 18.
« Boëge », sur le site de mutualisation des Archives départementales de la Savoie et de la Haute-Savoie - sabaudia.org (consulté le 8 août 2016), Ressources - Les communes.
« Décret no 2014-185 du 18 février 2014 portant délimitation des cantons dans le département de la Haute-Savoie », Légifrance, 21 février 2014(consulté en octobre 2014).
« Un peu d'histoire », sur le site de la Communauté de communes de la Vallée Verte (consulté le 16 mars 2015).
« Le SIVOM », sur le site de la Communauté de communes de la Vallée Verte (consulté le 16 mars 2015).
L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee
Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015 et 2016.
« Œuvres mobilières de Boëge », base Palissy, ministère français de la Culture
Base Palissy
- Portail de la Savoie
- Portail des Alpes
- Portail des communes de France