Ziguinchor
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Centre-ville de Ziguinchor | |||
Administration | |||
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Pays | Sénégal | ||
Région | Ziguinchor | ||
Département | Ziguinchor | ||
Maire Mandat | Abdoulaye Baldé 2014-2019 | ||
Démographie | |||
Gentilé | Ziguinchorois / Ziguinchoroise | ||
Population | 158 370 hab. (2007) | ||
Densité | 17 597 hab./km2 | ||
Géographie | |||
Coordonnées | 12° 33′ 40″ nord, 16° 17′ 00″ ouest | ||
Altitude | 12 m | ||
Superficie | 900 ha = 9 km2 | ||
Localisation | |||
Géolocalisation sur la carte : Sénégal
Géolocalisation sur la carte : Sénégal
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Ziguinchor est une ville de 205 294 habitants en 2013 (aire urbaine, 2018 : 289 904 habitants) du sud du Sénégal, chef-lieu du département de Ziguinchor de la région de Ziguinchor et de la région historique de la Casamance.
Sommaire
1 Histoire
2 Géographie
2.1 Physique géologique
2.2 Population
2.3 Économie
3 Culture
4 Éducation
4.1 Enseignement supérieur
5 Jumelages
6 Administration
7 Personnalités nées à Ziguinchor
8 Notes et références
9 Voir aussi
9.1 Bibliographie
9.2 Articles connexes
9.3 Liens externes
Histoire |
La ville a été fondée à côté des villages Baïnouks et Diolas environnants en 1645 par les Portugais avant d’être cédée le 22 avril 1888 à la France qui en fit un important comptoir commercial. Elle devint prospère entre autres grâce au commerce de l'arachide.
Dès lors la région fut petit à petit convertie au christianisme. Après la Seconde Guerre mondiale, Ziguinchor a vu son essor ralenti, entre autres à cause des troubles frontaliers avec la Guinée-Bissau alors dictature alliée de l'ex-Union des républiques socialistes soviétiques (URSS).
Dans les années 1960, il n'était pas rare d'entendre depuis Ziguinchor des coups de canons provenant des affrontements entre les forces coloniales portugaises et les combattants du PAIGC (parti africain pour l'indépendance de la Guinée Bissau).
À ce moment-là, Ziguinchor exportait vers Dakar et l'Europe des arachides et des crevettes.
Chef-lieu d'une région à forte présence chrétienne dans un pays majoritairement musulman, de plus séparée du nord du Sénégal par l'enclave de la Gambie, Ziguinchor fut un peu délaissée et connut des troubles politiques sérieux dans les années 1980.
Dans les années 1960 les Français résidant a Ziguinchor appréciaient particulièrement la plage du Cap Skirring pour aller y passer les week-ends en passant par la piste obligée et poussiéreuse (2 h de route) ainsi que par les bacs (aléatoires) d'Essoukoudiak et de Niambalang. Ils y avaient construit au bord de l'eau de modestes bungalows et même des tentes pour y habiter quelques jours (confort spartiate) appréciant cette plage pour ses baignades en famille et sa pêche. Pour rejoindre plus rapidement le Cap Skirring, une piste d'atterrissage a alors été construite par les membres de l'Aéroclub de Casamance (basé à Ziguinchor) avec l'aide de l'armée française (l'Amirauté à Dakar) qui prêta gracieusement un bateau à fond plat (LTC) permettant d'acheminer et de "bitcher" sur la plage les bulldozers depuis Z'Chor (c'est ainsi qu'on écrivait alors Ziguinchor). Cette piste d'atterrissage, d'abord en terre battue, a été par la suite rallongée puis bétonnée afin d'y recevoir les jets. Depuis, le Cap Skirring est connu et nombreux sont les touristes qui y viennent depuis l'Europe, dont ceux du Club Méditerranée.
Géographie |
Physique géologique |
La ville de Ziguinchor se situe dans le sud-ouest du Sénégal au bord de la Casamance à environ 70 km de l'océan Atlantique.
Elle est reliée par route, par bateau et par avion à Dakar, la capitale, distante de 454 km[1].
Jusqu'au milieu des années 1970, pour traverser la Casamance vers le nord, il y avait un bac. En 1974, un pont de 650 m de long a été construit au-dessus du fleuve, à l'est de la ville. Il a fait récemment l'objet d'une importante réhabilitation, terminée en janvier 2014.
Comme toute la région, la ville est située à une altitude assez faible, de 12 mètres environ, ce qui donne un dénivelé moyen jusqu'à l'océan d'environ 17 centimètres par kilomètre.
Population |
Lors des recensements de 1988 et 2002, la population était respectivement de 124 283 et 153 269 habitants.
En 2013, selon les estimations officielles, la ville comptait environ 205 294 personnes.
selon les statistiques de 2018 la population de ziguinchor est 289 904 habitants.[2]
Économie |
À partir des années 1970 Ziguinchor et la Casamance connurent quatre problèmes économiques nouveaux:
- l'arachide américaine déferla en Europe,
- la petite crevette des mers du nord supplanta la "grosse" crevette,
- la concurrence économique et touristique du Cap Skirring
- les problèmes politiques de la Casamance (revendication d'indépendance)
Près de Ziguinchor, 65 000 palétuviers ont été plantés par l'Oceanium de Dakar. Dans la mangrove, les femmes ont appris à récolter les huîtres en les détachant des arbres, respectant ainsi la nature. Jadis, elles en coupaient les racines.
La visite du pape Jean-Paul II en 1992 semble avoir marqué le renouveau de la ville, une reconnaissance et une nouvelle stabilité.
En 2007, l'Université de Ziguinchor, la troisième université nationale sénégalaise, a été ouverte.
L'aéroport de la commune fait l'objet d'une modernisation de 2018 à 2020 au maximum (PSE : Plan Sénégal Emergent).
Différents quartiers de la commune font l'objet d'une arrivée du réseau électrique en 2018 / 2019.
Culture |
Le bâtiment abritant le Conseil régional de Ziguinchor, la Cathédrale Saint-Antoine de Padoue, la Gouvernance de Ziguinchor, la Grande Mosquée de Santiaba et le cimetière mixte (musulman et chrétien) figurent sur la liste des Monuments historiques classés[3].
Le bâtiment contemporain qui abrite l'Alliance Franco-sénégalaise – un centre culturel –, s'inspire de l'architecture (case à impluvium), de la profusion de couleurs et des motifs géométriques diola et manjaques traditionnels et utilise les matériaux locaux[4].
L'association Pkumel, œuvrant pour la revalorisation la culture mancagne, est créée en 1993 à Ziguinchor.
Éducation |
Enseignement supérieur |
La ville compte une université, l'Université Assane Seck Ziguinchor, fondée en 2007.
Jumelages |
Saint-Maur-des-Fossés (France) depuis 1966
Viana do Castelo (Portugal) depuis 1989
Administration |
La ville est le chef-lieu du département, de la région de Ziguinchor et de la Casamance, est un diocèse et était le siège d'un consulat français (500 Français y vivaient en 1967). Robert Sagna a été maire pendant 26 ans avant d'être battu en mars 2009 par Abdoulaye Baldé, alors Secrétaire général de la Présidence, nommé Ministre d'État et des Forces armées quelques mois plus tard.
Personnalités nées à Ziguinchor |
Jules Bocandé, footballeur
Ousmane Sembène, cinéaste
Pierre Goudiaby Atepa, architecte
Touré Kunda, musiciens
Thérèse King, femme politique
Gabriel Kemzo Malou, artiste plasticien
Badara Diatta, arbitre international de football
Aliou Cissé, footballeur
Émilie Gomis, basketteuse
Basile Salomon Pereira De Carvalho, footballeur
Joachim Fernandez, footballeur
Athanas Tendeng, footballeur
Doudou Ka, ingénieur civil des Ponts et Chaussées, banquier d'affaires et homme politique
Notes et références |
Dakar et ses environs, carte 1/16 000, édition 2007-2008
https://www.populationdata.net/pays/senegal/
Arrêté ministériel n° 8836 MCPHC-DPC en date du 12 septembre 2007, Journal Officiel du Sénégal
L'Alliance Franco-sénégalaise sur le site de la ville de Ziguinchor
Voir aussi |
Bibliographie |
- Jean-Claude Bruneau, Ziguinchor en Casamance : aspects géographiques de la capitale régionale du Sud Sénégalais, Université de Bordeaux III, 1975, 409 p. (Thèse de 3e cycle)
- Jean-Claude Bruneau, Ziguinchor en Casamance : la croissance urbaine dans les pays tropicaux, Talence, Ministère des universités, CNRS, Centre d'études de géographie tropicale, 1979
- Nfally Diedhiou, Administration coloniale et travail forcé en Casamance. Étude de cas du réseau routier à travers la construction de la route Tobor-Ziguinchor, Dakar, Université Cheikh Anta Diop, 2000, 119 p. + annexes, (Mémoire de Maîtrise)
- Maguette Diop, Monographie climatique d’une station synoptique : Ziguinchor (1946-1975), Université de Dakar, 1977 (Mémoire de Maîtrise)
- Baudouin Duquesne, Le secteur informel en Afrique. Approche théorique et étude de cas : "les barroms-sarrettes de Ziguinchor", Sénégal, 1986
- Mamadou Goudiaby, Monographie de la ville de Ziguinchor de 1886 à 1960 : le problème des sources, Dakar, Université Cheikh Anta Diop, 2001, 51 p. (Mémoire de DEA)
- Caroline Juillard, Sociolinguistique urbaine : la vie des langues à Ziguinchor (Sénégal), Paris, CNRS, 1995
- Mamadou Goudiaby, Monographie de la ville de Ziguinchor de 1886 à 1960 : le problème des sources, Dakar, Université Cheikh Anta Diop, 2001, 51 p. (Mémoire de DEA)
- Jacqueline Trincaz, Colonisations et religions en Afrique noire. L’exemple de Ziguinchor, Paris, L’Harmattan, 1981, VIII + 360 p. (Thèse de 3e cycle publiée)
- Pierre-Xavier Trincaz, Colonisation et régionalisme, la double domination : exemple de Ziguinchor en Casamance, Sénégal. Etude urbaine socio-économique d’une capitale régionale d’Afrique, Paris, Université de Paris V, 1979 (Thèse de 3e cycle publiée en 1984, Colonisation et Régionalisme. Ziguinchor en Casamance, Paris, ORSTOM, 270 p.
Articles connexes |
- Aéroport de Ziguinchor
- Diocèse de Ziguinchor
Augustin Sagna, évêque de Ziguinchor- Casa Sport
- Conflit en Casamance
Liens externes |
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