Gambie





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République de Gambie


Republic of The Gambia (en)











Drapeau
Drapeau de la Gambie.


Blason
Armoiries de la Gambie.




Description de l'image Gambia (orthographic projection with inset).svg.














Devise nationale
Progrès, paix, prospérité
Hymne national
For The Gambia Our Homeland

























Administration
Forme de l'État
République présidentielle
Président de la République
Adama Barrow
Vice-président de la République
Ousainou Darboe
Langues officielles
Anglais
Capitale
Banjul

13° 28′ N, 16° 36′ O























Géographie
Plus grande ville
Serrekunda
Superficie totale
11 300 km2
(classé 158e)
Superficie en eau
11,5
Fuseau horaire
UTC +0













Histoire
Indépendance
du Royaume-Uni
date
18 février 1965

















Démographie
Gentilé
Gambien

Population totale (2015)

1 967 709 hab.
(classé 145e)
Densité
174 hab./km2







Économie
Monnaie
Dalasi (GMD​)

















Divers
Code ISO 3166-1
GMB, GM​
Domaine Internet
.gm
Indicatif téléphonique
+220



La Gambie, en forme longue la république de Gambie, en anglais Gambia ou The Gambia, et Republic of The Gambia, est un pays situé en Afrique de l'Ouest. C'est le pays d'Afrique continentale qui a la plus petite superficie : 11 300 km2.


Enclavée dans le Sénégal au nord, au sud et à l'est, la Gambie est bordée à l'ouest par l’océan Atlantique. Ces limites correspondent au cours et à la vallée du fleuve Gambie, qui coule à travers le pays et se jette dans l’océan Atlantique. Sa superficie est de 11 300 km2 pour une population de 1 882 450 habitants (recensement de 2013). Banjul est la capitale et les plus grandes villes sont Serrekunda et Brikama.


La Gambie partage des racines historiques avec les autres pays d’Afrique de l'Ouest qui ont connu la pratique de la traite des esclaves. Le commerce des esclaves est à l'origine de la mise en place et de la tenue d'une colonie sur le fleuve Gambie ; d'abord par les Portugais, époque au cours de laquelle le pays s'appelle « A Gâmbia », et plus tard par les Britanniques. En 1965, la Gambie obtient son indépendance du Royaume-Uni. Depuis son indépendance, la Gambie a eu trois dirigeants : le président Dawda Jawara, qui a gouverné le pays de 1970 à 1994 avant que Yahya Jammeh prenne le pouvoir lors d'un coup d’État en tant que jeune officier de l'armée. Le 1er décembre 2016, Adama Barrow gagne l'élection présidentielle mais le président sortant, Yahya Jammeh, ne reconnaît pas sa défaite. Une délégation de la CÉDÉAO (dont la Gambie est un État membre) a tenté de régler la situation pacifiquement, mais à l'issue de l'échec des négociations, le 19 janvier 2017, l'armée sénégalaise est intervenue en Gambie, à la suite du vote d'une résolution de l'ONU. Le soir du 21 janvier 2017, Yahya Jammeh décide, sous la pression de l'ONU et des pays voisins, de quitter la Gambie, et de s'exiler en Guinée équatoriale. Cette décision permet désormais à Adama Barrow d'exercer le pouvoir.


L'économie de la Gambie est dominée par l'agriculture, la pêche et le tourisme. Environ un tiers de la population vit sous le seuil international de pauvreté de 1,25 dollar par jour.




Sommaire






  • 1 Géographie


    • 1.1 Climat


    • 1.2 Environnement


    • 1.3 Transports




  • 2 Histoire


    • 2.1 Période pré-coloniale


    • 2.2 Colonisation européenne


    • 2.3 La Gambie indépendante




  • 3 Politique


    • 3.1 Organisation des pouvoirs


    • 3.2 Tendances politiques et élections


    • 3.3 Administration territoriale


    • 3.4 Politique étrangère




  • 4 Économie


  • 5 Population


    • 5.1 Démographie


    • 5.2 Langues


    • 5.3 Ethnies


    • 5.4 Éducation




  • 6 Culture


    • 6.1 Cuisine


    • 6.2 Musique




  • 7 Codes


  • 8 Notes et références


    • 8.1 Notes


    • 8.2 Références




  • 9 Annexes


    • 9.1 Bibliographie


    • 9.2 Article connexe


    • 9.3 Liens externes







Géographie |


Article détaillé : Géographie de la Gambie.



Carte de la Gambie.


La Gambie est un pays quasiment enclavé dans le Sénégal avec lequel elle partage 749 km de frontière terrestres. Son territoire s’étend le long des 320 derniers kilomètres du cours du fleuve Gambie jusqu'à son embouchure, et de 20 à 50 km de part et d’autre des rives du cours d'eau. Son littoral donnant sur l'océan Atlantique s'étend sur 80 km, avec sa capitale Banjul, principale ville du pays, qui se trouve à l'embouchure du fleuve Gambie. Le relief du pays est plat et ne s’élève jamais au-delà de 53 mètres au-dessus du niveau de la mer[1].


La situation d'enclave pose dès les origines la question du contrôle des frontières des deux empires français et britannique. La Gambie et son port, Banjul, sont un lieu de trafics commerciaux et de contrebandes, notamment des ressources naturelles de Casamance, mal reliée au reste du Sénégal.


Des conflits récurrents pour le contrôle des flux commerciaux alternent avec des tentatives de coopération avec, par exemple, une Confédération de Sénégambie, de 1982 à 1989. En 2016, la frontière avec le Sénégal est bloquée durant trois mois par le Sénégal, perturbant le lien vers la Casamance[2],[3].



Climat |


La Gambie a un climat tropical, avec une saison chaude et pluvieuse (avec des précipitations de 900 à 1 400 mm, croissantes d’est en ouest), de juin à novembre, et une saison plus fraîche de décembre à mai avec moins de précipitations.
Ce climat est semblable à celui du Sénégal, du Mali et du Nord du Bénin[4].



Environnement |




  • Zone riparienne

  • Savane soudanienne occidentale



Transports |


En 2004 la Gambie possède 3 742 km de routes dont 723 km goudronnées, et 400 km de voies navigables.
Elle est dépourvue de réseau ferré[5].


Elle dispose d'un seul aéroport international, celui de Banjul.



Histoire |


Article détaillé : Histoire de la Gambie.


Période pré-coloniale |




L'île James.


Les commerçants arabes donnent les premiers témoignages écrits de la région aux environs du IXe et du Xe siècle. Au cours du Xe siècle, les marchands et savants musulmans établissent des communautés dans plusieurs centres commerciaux de l'Afrique de l'Ouest ; s'établissent alors des routes commerciales à travers le Sahara, entraînant un grand commerce d’exportation d'esclaves, d'or et d'ivoire et d'importation de produits manufacturés.


Vers le XIe ou le XIIe siècle, les dirigeants des royaumes tels que le Tekrour (une monarchie centrée sur le fleuve Sénégal, juste au nord), ancienne Ghana et Gao, sont convertis à l'islam. Au début du XIVe siècle, la Gambie fait partie de l'empire du Mali. Les Portugais atteignent la zone par la mer dans le milieu du XVe siècle, et commencent le commerce extérieur.


À son apogée, au XIVe siècle, l'empire du Mali s'étend jusqu'en Gambie.



Colonisation européenne |




Carte de l'île James et de fort Gambie (1755).


En 1455, les Portugais installent des comptoirs le long du fleuve Gambie à partir desquels ils organisent la traite des Noirs. Le Portugal vend ses droits sur ces territoires au Royaume-Uni en 1588. En 1723, la Compagnie britannique d'Afrique achète de la terre en Gambie.


De 1651 à 1661, une partie de la Gambie, l'île de Saint Andrews, actuelle île James, constitue une colonie de la république des Deux Nations, polonaise et lituanienne, par le biais de son duché de Courlande. Pendant presque un siècle, l'embouchure du fleuve Gambie est disputée entre le duché de Courlande, fondateur du Fort James, et la Hollande. La Courlande était un duché vassal de la Pologne-Lituanie à l'époque, situé sur le territoire de l'actuelle Lettonie et qui disposait d'une importante flotte commerciale. À l'issue des disputes[Mal dit], les Britanniques prennent le dessus.


Le Fort James sert de base commerciale et d'escale de traite pendant les siècles de l'esclavage et du commerce triangulaire en Atlantique, comme d'autres escales de la côte (Gorée, îles de Loos…). C'est la première et plus ancienne implantation pérenne des Européens en Gambie.


En 1723, la Compagnie britannique d'Afrique acquiert une série de terres autour du fleuve Gambie et les Britanniques s'établissent en Gambie lors de la « capture » du Sénégal en 1758. Les Français et les Anglais se disputent longuement le territoire. Le traité de Versailles de 1783 attribue la Gambie au Royaume-Uni, à l'exception de l'enclave d'Albreda (actuel North Bank). À partir du XVIIIe siècle, les Britanniques occupent ce petit territoire enclavé dans le Sénégal. Ils y abolissent la traite négrière en 1807, puis l'esclavage en 1833. En 1807, le Royaume-Uni supprime le commerce des esclaves partout dans son empire et donc en Gambie. Les bateaux négriers interceptés par l'escadre de l'Afrique occidentale de la Marine royale en Atlantique se rendent en Gambie, avec des esclaves libérés dans l'île MacCarthy loin en haut du fleuve Gambie où on s'est attendu à ce qu'ils aient établi de nouvelles bases de vie. Les Britanniques établissent en 1816 sur le continent, à l'embouchure du fleuve Gambie, le poste militaire de Bathurst, maintenant Banjul, actuelle capitale de la Gambie.




Le gouverneur britannique, George Chardin Denton (en) (1901-1911), et son parti, en 1905.


Pendant la Révolution Française, entre 1793 et 1816, la Grande-Bretagne occupera les comptoirs Français au Sénégal, dont Saint Louis. En 1815, le traité de Vienne restituera les comptoirs Français au Sénégal, et le retour effectif des Français interviendra entre 1816 et 1817. En 1816, la colonie Britannique de Gambie s'agrandira, en intégrant tout le fleuve Gambie, alors qu'avant, la colonie se constituait surtout autour de Bathurst et vers la cote.


Les Français occupent un petit poste pris aux Portugais et qui végétait sur la rive Nord de la Gambie, Albreda. Celui-ci est finalement cédé au Royaume-Uni en 1856. À la suite d'un accord franco-britannique sur ses frontières en 1889, la Gambie devient officiellement un protectorat britannique en 1894.


Les frontières actuelles sont tracées en 1889[6] après plusieurs tentatives sans suite d'échange de la Gambie contre d'autres territoires français dans le golfe de Guinée. L'accord franco-britannique de 1889 permet de définir les frontières avec le futur Sénégal, y compris la Casamance prise par les Français aux Portugais. Le Royaume-Uni fait officiellement du pays un protectorat britannique en 1894.


Plus petite colonie de l'Empire britannique, la Gambie ne connaît aucun événement notable et reste un territoire marginal.


Au cours de la Seconde Guerre mondiale, la Gambie constitue une escale pour les vols de l'armée de l'air américaine et un port d'escale pour les convois des forces alliées. Fait anecdotique, le président américain Franklin Delano Roosevelt fait escale, en 1943, à Banjul, capitale de la Gambie, avant de se rendre à la conférence de Casablanca, ce qui constitue la première visite d'un président américain en exercice sur le continent africain.



La Gambie indépendante |


La Gambie acquiert son indépendance en 1965 et Dawda Jawara en devient le premier président.


Le 24 avril 1970, la Gambie devient une République au sein du Commonwealth, à la suite d'un second référendum. Le Premier ministre Dawda Kairaba Jawara assure le poste de président ainsi que les postes de ministre des Affaires étrangères et le poste de Premier ministre.


La Gambie fut dirigée par le président Dawda Jawara qui a été réélu cinq fois de suite. Il y a une tentative de coup d'État le 29 juillet 1981. La Gambie connaît un affaiblissement de son économie et également des allégations de corruption contre des responsables politiques. La tentative de coup d'État a lieu pendant que le président Jawara était en visite à Londres. Ce coup d'État est perpétré par le Conseil de gauche révolutionnaire nationale, composé de socialistes et de révolutionnaires du Parti travailliste de Samba Sanyang Kukoi (PDS) et des éléments de la « Force de Campagne » (une force paramilitaire qui a constitué l'essentiel des forces armées du pays). Le président Jawara demanda immédiatement l'aide militaire du Sénégal qui déploye 400 hommes de troupe en Gambie le 31 juillet. Le 6 août, quelque 2 700 soldats sénégalais sont déployés et vainquent les forces rebelles. Entre 500 et 800 personnes sont tuées lors de ce coup d'État.


La Gambie est unie au Sénégal de 1982 à 1989 dans une éphémère confédération de Sénégambie.


En 1994, les Armed Forces Provisional Ruling Council (en) (AFPRC) font tomber le gouvernement Jawara et interdisent toutes activités politiques d'opposition. Le lieutenant Yahya Jammeh, président de l'AFPRC, devient le chef d'État de la Gambie. Celui-ci sera président durant 22 ans. L'AFPRC annonce un plan de transition pour le retour à un gouvernement civil démocratique. La commission électorale indépendante provisoire (PIEC) est créée en 1996 pour organiser des élections nationales. Le PIEC est transformé par la commission électorale indépendante (CEI) en 1997 et devient responsable de l'enregistrement des électeurs et la conduite des élections et des référendums.


Vers la fin de l'an 2001 et au début 2002, la Gambie termine un cycle complet d'élections présidentielles, législatives et locales, que les observateurs étrangers jugent libres, justes et transparentes, malgré quelques lacunes. Réélu, le président Yahya Jammeh, installé le 21 décembre 2001, conserve un pouvoir obtenu à l'origine par un coup d'État. Son parti, l'Alliance patriotique pour la réorientation et la construction (APRC), conserve une large majorité à l'Assemblée nationale, en particulier après que la principale force d'opposition Parti démocratique unifié (UDP) ait boycotté les élections législatives.


Alors qu'elle en est membre depuis 1965, la Gambie, par la voix de son ministre de l'Intérieur, annonce le 2 octobre 2013[7] son retrait du Commonwealth[7]. Le pays refuse les injonctions du Royaume-Uni au sujet des droits de l'homme alors que le régime du président Yahya Jammeh se fait plus autoritaire et accuse l'organisation d'être néo-coloniale[8],[9].


L'élection présidentielle de décembre 2016 voit Adama Barrow, candidat de l'opposition, remporter la victoire sur le président sortant[10] dont le mandat court jusqu'au 18 janvier 2017. Le 19 janvier 2017, Adama Barrow prête serment dans l'ambassade gambienne à Dakar au Sénégal, après le refus du président sortant de céder le pouvoir. Le même jour, l'armée sénégalaise entre en Gambie, forte d'une résolution de l'ONU[11],[12]. Le 20 janvier 2017, Jammeh accepte de quitter le pouvoir[13], et part en exil le lendemain soir pour Conakry, avant de rejoindre la Guinée équatoriale[14].


Le 8 février 2018, la Gambie adhère à nouveau au Commonwealth[15].



Politique |


Article détaillé : Politique en Gambie.


Organisation des pouvoirs |





Adama Barrow, président de la République de Gambie depuis le 19 janvier 2017.


La Gambie est une république multipartite à régime présidentiel, où le président exerce à la fois les charges de chef de l'État et de chef du gouvernement. Le pouvoir exécutif est aux mains du gouvernement tandis que le pouvoir législatif est partagé entre le gouvernement et le parlement. La constitution en vigueur a été approuvée en 1996.


Le parlement est constitué de 53 sièges.


Le 12 décembre 2015, le président Yahya Jammeh déclare que son pays est désormais un « État islamique », ce que conteste un responsable de l'opposition qui qualifie cette décision d'« inconstitutionnelle »[16], la séparation de l'Église et de l'État étant inscrite dans la Constitution[17]. La minorité chrétienne du pays est estimée à 8 %[18]. L'administration impose aux femmes fonctionnaires de se voiler : « Tout le personnel féminin au sein du gouvernement, des ministères, des départements et des agences gouvernementaux n’est plus autorisé à montrer ses cheveux pendant les heures de travail officielles à compter du 31 décembre 2015. Le personnel féminin est appelé à se couvrir les cheveux et à les attacher[18]. » Le 28 janvier 2017, le nouveau président, Adama Barrow, annule le changement de forme longue[19].



Tendances politiques et élections |


Le premier président de la République de Gambie est Dawda Jawara, à partir de 1970 lorsque le pays devient une République, succédant ainsi à la reine du Royaume-Uni Élisabeth II.


Yahya Jammeh est au pouvoir à partir le coup d'État du 23 juillet 1994. Il est ensuite élu au suffrage universel le 27 septembre 1996 puis réélu le 18 octobre 2001, le 22 septembre 2006 et le 24 novembre 2011. Son parti, l'Alliance patriotique pour la réorientation et la construction, domine la vie politique locale sans être pour autant parti unique de manière officielle.


En 2016, Adama Barrow est élu président de la République. En raison du refus de Yahya Jammeh de céder le pouvoir, la CÉDÉAO intervient en Gambie et Adama Barrow devient président le 19 janvier 2017.



Administration territoriale |


Article détaillé : Subdivisions de la Gambie.

La Gambie est subdivisée en six régions :




  • Greater Banjul Division, autour de la capitale Banjul ;


  • Lower River ;


  • Central River ;


  • North Bank ;


  • Upper River ;


  • Western.



Politique étrangère |


En 2013, la Gambie avait annoncé son retrait du Commonwealth, en dénonçant une « institution néo-coloniale ». « Le gouvernement a décidé que la Gambie ne sera jamais membre d'une institution néo-coloniale et ne fera jamais partie d'une institution représentant une extension du colonialisme », avait déclaré le gouvernement de Banjul.



Économie |


Article détaillé : Économie de la Gambie.


La Gambie a une économie de marché libérale caractérisée par une agriculture traditionnelle de subsistance et une dépendance historique à la culture de l'arachide. Son commerce d'importation, construit autour de son port, de faibles droits d'importation et de procédures administratives minimales, alimente un trafic vers le Sénégal. Il faut y ajouter une industrie touristique.



Population |



Démographie |


Article détaillé : Démographie de la Gambie.



Évolution de la démographie entre 1961 et 2003 (chiffre de la FAO, 2005). Population en milliers d'habitants.




Mosquée à Serrekunda.


La population de la Gambie est estimée à 1,96 million d'habitants en 2015. La croissance démographique annuelle est de 2,2 % et le taux d’urbanisation est de 57 %. En 2013, elle est composée à 39,2 % de personnes de 0 à 14 ans, à 57,6 % de personnes de 15 à 64 ans et de 3,2 % de personnes de 65 ans ou plus. Sa densité humaine est de 167 hab./km2.


En 2013, son taux de croissance de la population est 2,3 %. En 2015, le taux de natalité estimé est de 30,86 , le taux de mortalité de 7,15 , le taux de mortalité infantile de 63,9 , le taux de fécondité de 3,73 enfants/femme et le taux de migration de 2,12 .
L'espérance de vie des hommes est de 62,27 ans et celle des femmes de 67 ans.




Jeunes Gambiennes.


Environ 90 % de la population est musulmane et 8 % chrétienne[20]. Entre 1 et 2 % est animiste (extrême Est du pays).



Langues |


Article détaillé : Langues en Gambie.

L'anglais est la langue officielle de la Gambie[notes 1], son usage est donc répandu. Les autres langues pratiquées sont le mandingue, le wolof, le peul, le sérère, le krio et d'autres langues vernaculaires[24]. En raison de la situation géographique du pays, la connaissance du français (la langue officielle du Sénégal et de plusieurs pays de l'Afrique de l'Ouest) est relativement répandue.



Ethnies |


Plusieurs groupes ethniques vivent en Gambie, chacun conservant sa propre langue et ses traditions. L'ethnie Mandinka est la plus grande, suivie par les Fulas, Wolofs, Diolas, Serahules, Sérères, Manjaques et les Bianunkas. Les gens de Krio, connus localement sous le nom d'Akus, constituent l'une des plus petites minorités ethniques en Gambie[24]. Ils sont les descendants du peuple créole de la Sierra Leone et sont traditionnellement concentrés dans la capitale.
Il y a environ 3 500 résidents non-africains, dont des Européens et des familles d'origine libanaise, syrienne et arménienne (environ 0,23 % de la population totale). Une grande partie de la minorité européenne était britannique et a quitté le pays après l'indépendance. Le pays compte environ 5 000 métis, issus d'unions entre des noirs Africains et Européens , qui sont souvent considérés comme des Créoles, et qui sont majoritairement Chrétiens. Depuis une période récente, des Chinois sont présents dans le pays, et travaillent surtout dans les secteurs du commerce, et du BTP (bâtiments et travaux publics).



Éducation |




Salle de classe au lycée d'Armitage.


L'éducation primaire est gratuite et obligatoire en Gambie. Le manque de ressources et d'infrastructures éducative rend sa mise en œuvre difficile[25]. En 1995, le taux brut de scolarisation primaire était de 77,1 % et le taux net de scolarisation primaire était de 64,7 %[25]. Les frais de scolarité ont longtemps empêché de nombreux enfants de fréquenter l'école, mais en février 1998, le président Jammeh a rendu l'école primaire gratuite. Les filles représentent environ 52 % des élèves des écoles primaires. Le chiffre peut être inférieur pour les filles dans les zones rurales, où la pauvreté et les facteurs culturels empêchent les parents d'envoyer les filles à l'école. Environ 20 % des enfants d'âge scolaire fréquentent des écoles coraniques.



Culture |


Article détaillé : Culture de la Gambie.

Bien que la Gambie soit le plus petit pays de l’Afrique continentale, sa culture est diverse. Ses frontières nationales décrivent une bande étroite de chaque côte du fleuve Gambie, un cours d'eau qui joue un rôle vital dans le destin de la nation et est connu localement et simplement comme « la rivière ». Sans barrières naturelles, la Gambie est la maison de la plupart des groupes ethniques qui sont présents dans toute l'Afrique de l'Ouest, en particulier ceux du Sénégal. Les Européens figurent également en bonne place dans l'histoire de la Gambie car le fleuve Gambie est navigable profondément dans le continent, une particularité géographique qui fait de ce secteur l'un des sites les plus favorables pour la traite des esclaves du XVe au XVIIe siècles. La traite est interdite au XIXe siècle.


Une partie de cette histoire a été popularisée par le roman Racines d'Alex Haley et par la série télévisée qui a suivi, récit dont le début se déroule en Gambie.



Cuisine |


La cuisine de la Gambie est principalement composée de pâte d'arachide, de riz, de mil, de poisson, d'oignons, de tomates, de manioc, de mangues, d'huîtres du fleuve Gambie récoltées par les femmes.



Musique |


La musique de la Gambie est étroitement liée avec la musique du Sénégal, qui entoure ses frontières intérieures. Elle fusionne la musique occidentale populaire et la danse, avec « sabar », les tambours et la danse traditionnelle musique des personnes wolofs et des Sérères.


On y compte un nombre important de dynasties de griots mandingues, les hommes (jalikeolu) jouant de la musique avec la kora, tandis que le chant est de préférence assuré par les femmes (jalimusoolu), dont l'instrument privilégié est le neo, une tige en fer à percussion. La famille Susso est un des exemples de ces dynasties, avec un oncle paternel, Bamba Susso très célèbre, un neveu, Papa Susso qui a fait carrière aux États-Unis, sa sœur, Gai Sakiliba qui après avoir appris auprès de sa mère et de son père, a continué après leur mort son apprentissage auprès de sa tante, Silami Sakiliba, elle aussi très estimée[26].



Codes |


La Gambie a pour codes :



  • C5, selon la liste des préfixes OACI d'immatriculation des aéronefs ;

  • GB, selon la liste des préfixes des codes OACI des aéroports ;

  • GA, selon la liste des codes pays utilisés par l'OTAN, code alpha-2 ;

  • GAM, selon la liste des codes pays du CIO ;

  • GM, selon la norme ISO 3166-1 (liste des codes pays), code alpha-2 ;

  • GMB, selon la norme ISO 3166-1 (liste des codes pays), code alpha-3 ;

  • GMB, selon la liste des codes pays utilisés par l'OTAN, code alpha-3 ;

  • WAG, selon la liste des codes internationaux des plaques minéralogiques.



Notes et références |



Notes |





  1. En 2014, le président Yahya Jammeh déclare que son pays va abandonner l'anglais comme langue officielle. En 2018, cela n’est toujours pas entré dans les faits[21],[22],[23].




Références |




  1. (en) « The Gambia – Geography », The World Factbook, Central Intelligence Agency (consulté le 16 janvier 2017)


  2. « Reportage à la frontière Sénégal-Gambie fermée pour les marchandises », RFI, 12 mars 2016(consulté le 16 janvier 2017)


  3. « Gambie: réouverture de la frontière avec le Sénégal », RFI, 24 mai 2016(consulté le 16 janvier 2017)


  4. Derek Hayward et J. S. Oguntoyinbo, Climatology of West Africa, Lanham, Maryland, Rowman & Littlefield, 1987(ISBN 978-0-389-20721-4, lire en ligne), p. 189.


  5. (en) Hatab Fadera, « Gambia to commence rail system in 2013: Discloses President Jammeh, as he opens parliament », Daily Observer,‎ 23 avril 2012(lire en ligne).


  6. http://www.universalis.fr/encyclopedie/gambie/


  7. a et bLe Monde, « La Gambie se retire du Commonwealth », sur https://www.lemonde.fr, 2 octobre 2013(consulté le 3 octobre 2013).


  8. Florentin Cllomp, « Défection au sein du Commonwealth », in Le Figaro, vendredi 4 octobre 2013, page 7.


  9. « UK regrets The Gambia's withdrawal from Commonwealth », BBC News, 3 octobre 2013(consulté le 4 octobre 2013)


  10. Amadou Ndiaye et Amaury Hauchard, « En Gambie, défaite historique du président autocrate Yahya Jammeh », Le Monde,‎ 2 décembre 2016(lire en ligne).


  11. « Adama Barrow investi président à Dakar, l'intervention militaire en Gambie suspendue », France 24,‎ 19 janvier 2017(lire en ligne)


  12. Ekaterina Divina, « Gambie : dernière médiation, opération armée suspendue », Le Monde,‎ 20 janvier 2017(lire en ligne)


  13. « Gambie: Le président sortant Jammeh d'accord pour quitter le pays », sur 20minutes.fr (consulté le 20 janvier 2017)


  14. Cyril Bensimon, « Gambie : sous la pression de la Cédéao, le président sortant Yahya Jammeh part en exil », sur Le Monde, 21 janvier 2017(consulté le 22 janvier 2017)


  15. Anna Pujol Mazzini, « La Gambie rejoint le Commonwealth après quatre ans d’absence », sur jeuneafrique.com, 8 février 2018(consulté le 13 février 2018)


  16. CC, « La Gambie s’autoproclame "État islamique" », sur Europe 1, 13 décembre 2015(consulté le 13 décembre 2015)


  17. Gambie: port du voile obligatoire pour les femmes fonctionnaires sur RFI, 5 janvier 2016


  18. a et bJean-Michel Meyer, « Voile obligatoire pour les femmes fonctionnaires en Gambie », Acteurs publics, 20 janvier 2016(consulté le 20 janvier 2016)


  19. « The Gambia: President Adama Barrow pledges reforms » (consulté le 29 janvier 2017)


  20. « La Gambie impose le port du voile dans ses administrations », sur lemonde.fr, 6 janvier 2016(consulté le 6 janvier 2016)


  21. « La Gambie veut abandonner l’anglais comme langue officielle », RFI, 12 mars 2014(consulté le 7 mars 2016)


  22. « Gambie. Ne parlez plus anglais ! », Courrier International,‎ 14 mars 2014(lire en ligne)


  23. « Présentation de la Gambie », sur diplomatie.gouv.fr


  24. a et bhttps://www.cia.gov/library/publications/the-world-factbook/geos/ga.html CIA Factbook


  25. a et b"The Gambia". 2001 Findings on the Worst Forms of Child Labor. Bureau of International Labor Affairs, département du Travail des États-Unis (2002).


  26. Marloes Janson, « Gai Sakiliba, portrait d'une jalimusoo de Gambie », dans Brunhilde Biebuyck et Boniface Mongo-Mboussa, Griot réel, griot rêvé, L'Harmattan, coll. « Africultures » (no 61), novembre 2004(ISBN 2-7475-6523-8), p. 74-85



Annexes |


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Bibliographie |




  • (fr) Georges Legrand, La Gambie. Notes historiques et géographiques, dans Bulletin du Comité d'études historiques et scientifiques de l'Afrique occidentale française, 1928, p. 432-484 [gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k122742h/f507.image.r= (lire en ligne)]


  • (en) Arnold Hughes et David Perfect, Historical Dictionary of The Gambia, Scarecrow Press, 2008, 376 p. (lire en ligne).


  • (en) Allan Carpenter, Loyd Kepferle et Susan Kepferle, The Gambia, Childrens Press, 1977, 96 p. (lire en ligne).



Article connexe |


  • Gambie (fleuve)


Liens externes |


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