Bey (titre)
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Un bey est un titre turc désignant à l'origine un « chef de clan ». Historiquement, de nombreux chefs ottomans (turcs, perses, albanais ou tunisiens) furent appelés bey, beg ou beigh. Le beylicat désigne à la fois le pouvoir et le territoire (beylik) sur lequel s'exerce le pouvoir du bey. Il s'agit du même mot désignant un chef, qui apparaît aussi dans les titres militaires de beylerbey (gouverneur de province) et de sandjakbey (chef de régiment).
Sommaire
1 Histoire
2 Tunisie
3 Albanie
4 Algérie
5 Littérature
6 Notes et références
7 Voir aussi
7.1 Source partielle
7.2 Bibliographie
Histoire |
Sous l'Empire ottoman (1299 – 1923), les beys étaient des sortes de préfets de l'Empire dans les provinces éloignées, appelées beyliks. Avant 1383, les dirigeants étaient aussi appelés « bey », contrairement à leurs successeurs qui s'étaient attribués le titre de « sultan ».
Ce titre avait jadis la plus haute importance : c'était le seul titre d'un grand nombre de souverains turcomans ou de khans tartares, et entre autres de Tamerlan.
Au XIXe siècle, il n'est plus guère usité qu'après les noms propres comme titre honorifique et se donne aux chefs de distinctions, aux fils de pachas, et même à des étrangers ; dans l'armée il répond au grade de colonel.
Tunisie |
Parmi les beys de l'Empire ottoman, le bey de Tunis possède un véritable pouvoir, gouvernant de facto la Tunisie de façon autonome[1]. Le protectorat français limite ce pouvoir tout en maintenant la dynastie en place et, à l'indépendance proclamée en 1956, le bey est destitué, et la direction du pays passe entre les mains du parti Néo-Destour d'Habib Bourguiba. La république est d'ailleurs proclamée l'année suivante, abolissant officiellement le pouvoir beylical.
Albanie |
De la même manière, ce titre fut aussi utilisé en Albanie (albanais : bej, be, ou beu donnant « beg » en français), d'abord pour désigner des dignitaires de l'Empire, puis il fut utilisé par des seigneurs locaux sans rapport avec la hiérarchie ottomane (dont l'exemple le plus connu est le héros national albanais Skanderbeg), et même après l'indépendance en 1912.
Algérie |
La régence d'Alger était organisée en trois beyliks : celui de l'Est, de l'Ouest et du Titteri. Chacun des beyliks était gouverné par un bey inféodé au dey d'Alger, lui-même inféodé de façon purement nominale au sultan ottoman.
Littérature |
Dans la saga des Valeureux (Solal, Mangeclous, Les Valeureux et Belle du Seigneur) d'Albert Cohen, Mangeclous est surnommé « bey des Menteurs » entre autres titres factices et fantaisistes.
Notes et références |
(en) « Salon privé, I, Kasr-el-Said, Tunisie », Bibliothèque numérique mondiale (consulté le 2 mai 2013)
Voir aussi |
Source partielle |
Marie-Nicolas Bouillet et Alexis Chassang (dir.), « Bey » dans Dictionnaire universel d’histoire et de géographie, 1878(lire sur Wikisource)
Bibliographie |
- Daniel Panzac, Histoire économique et sociale de l'Empire ottoman et de la Turquie (1326-1960) : actes du sixième congrès international tenu à Aix-en-Provence du 1er au 4 juillet 1992, Peeters Publishers, 1995, 882 p. (ISBN 9789068317992)
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