Karlovy Vary






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Karlovy Vary
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Blason de Karlovy Vary
Héraldique


Drapeau de Karlovy Vary
Drapeau


Karlovy Vary
Administration

Pays

Drapeau de la République tchèque République tchèque

Région

Flag of Karlovy Vary Region.svg Karlovy Vary

District

Karlovy Vary

Région historique

Bohême

Maire
Ing. Werner Hauptmann

Code postal
360 01

Indicatif téléphonique international
+(420)
Démographie

Population
48 776 hab. (2018)
Densité 825 hab./km2
Géographie

Coordonnées

50° 13′ 56″ nord, 12° 52′ 17″ est

Altitude
447 m


Superficie

5 910 ha = 59,10 km2
Localisation

Localisation de Karlovy Vary


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Karlovy Vary





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Karlovy Vary





Liens

Site web

Site officiel


Karlovy Vary (.mw-parser-output .prononciation>a{background:url("//upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/8/8a/Loudspeaker.svg/11px-Loudspeaker.svg.png")center left no-repeat;padding-left:15px;font-size:smaller}écouter) ou Carlsbad [1] (en allemand : Karlsbad) est une ville et une station thermale de la République tchèque et le chef-lieu de la région de Karlovy Vary. Sa population s'élevait à 48 776 habitants en 2018[2]. La ville doit son nom à Charles IV, qui visita le lieu dans les années 1370. Elle est célèbre pour ses sources d'eau chaude (12 sources principales et environ 300 secondaires), la plus grande et la plus chaude (73 °C) étant Vřídlo (en allemand : der Sprudel) et pour sa rivière à eau chaude, la Teplá qui se jette dans l'Ohře à cet endroit.


La ville est peut-être mieux connue aujourd'hui pour son festival de cinéma international. C'est à Karlovy Vary qu'est produite et mise en bouteille la fameuse liqueur Karlovarská Becherovka.




Sommaire






  • 1 Géographie


  • 2 Histoire


  • 3 Population


  • 4 Économie


    • 4.1 Station thermale


    • 4.2 Verrerie


    • 4.3 Porcelaine


    • 4.4 Agro-alimentaire




  • 5 Patrimoine


  • 6 Personnalités liées à la ville


    • 6.1 Habitants


    • 6.2 Visiteurs




  • 7 Notes et références


  • 8 Annexes


    • 8.1 Articles connexes


    • 8.2 Liens externes







Géographie |


Karlovy Vary est située dans la partie occidentale de la République tchèque, à 66 km au nord-ouest de Plzeň, à 110 km au sud-ouest de Dresde et à 114 km à l'ouest de Prague[3].



Histoire |


La légende de la ville raconte que le roi de Bohême et empereur Charles IV chassait un cerf dans la grande forêt des alentours. Étant acculé au bord d'une falaise, l'animal choisit de sauter dans le vide pour échapper aux chasseurs. À l'endroit où il fit son ultime bond, jaillit une source thermale, qui aurait soigné son chien blessé. Le roi s'aperçut ainsi de la richesse de la vallée et décida d'y fonder une ville[4].


Charles IV accorda une charte à la ville le 14 août 1370 laquelle prit à cette date le nom même de ce souverain. On utilisa d'abord les sources thermales pour les établissements de bain, puis au XVIe siècle pour débiter une eau minérale. Les premières concessions de sources furent consignées par écrit en 1522.


Au XVIe le médecin Vaclav Payer préconise l'absorption de cinquante tasses d'eau thermale par jour[4].


Le 9 mai 1582, la ville fut inondée par une crue de la rivière Teplá, puis le 13 août 1604, elle disparut presque entièrement dans un incendie. Largement endommagée au cours de la Guerre de Trente Ans, la ville ne se reconstruisit que très lentement. En 1707, l'empereur Joseph Ier lui accorda tous les privilèges d'une « ville d'empire ». Les droits sur les bains furent institués à l'occasion de la visite du tsar Pierre Ier de Russie en 1711 et 1712 (le belvédère porte son nom). La première institution municipale de cure thermale fut édifiée cette même année 1711. Un nouvel incendie en 1759 détruisit à nouveau près de la moitié de la ville. L'intérêt des cures thermales fut établi scientifiquement par les travaux du Dr. David Becher, auteur d'un traité sur l'institution des bains de Carlsbad où il montrait l'intérêt des sels minéraux dans l'eau thermale. L'État autrichien introduisit en 1795 un impôt particulier sur les cures thermales (Kurtaxe), afin d'accélérer la reconstruction de la ville.


La ville s'acquit une triste réputation à l'occasion de la Conférence de Carlsbad en 1819, conclue entre le chancelier autrichien Metternich et les États de la Confédération germanique : les clauses des décrets de Carlsbad passés entre les signataires portaient sur la censure de la presse et la répression des manifestations libérales, vivaces dans des pays qui se relevaient d'une guerre de libération contre la France.


Le thermalisme permit à la ville de prendre enfin son envol. Le nombre de visiteurs passa de 134 familles en 1756 à 26 000 curistes à la fin du XIXe siècle. C'est alors un lieu mondain international, Clemenceau s'y rendant par exemple chaque année. En 1911, ce chiffre était de 71 000. C’est de cette époque dorée que date la plupart des bâtiments significatifs de la ville tels la colonnade dite de la « source du moulin » conçue par l’architecte Josef Zítek qui avait déjà réalisé le théâtre national de Prague (les architectes Ferdinand Fellner et Hermann Helmer y ont aussi des réalisations[4]) ou bien encore le Grandhotel Pupp, une époque marquée également par la présence de nombreux visiteurs russes (Nicolas Gogol et Fiodor Dostoïevski l'évoquent dans leur œuvre[4]) qui firent bâtir une église sur le modèle de la cathédrale Saint-Basile de Moscou.


La Première Guerre mondiale mit brutalement fin au tourisme, crise qui perdura jusqu’à la chute de l’empire austro-hongrois en 1918. Peuplée majoritairement de germanophones, Carlsbad et sa région furent rattachées à la nouvelle Tchécoslovaquie par le Traité de Saint-Germain. Ce qui entraîna des troubles entre les populations allemande et tchèque. Le 4 mars 1919, une manifestation allemande se termina par la mort de six Allemands, tués par les soldats tchèques. Cet affrontement larvé entre les communautés ne s’acheva que par l’annexion en 1938 de la région des Sudètes par l’Allemagne nazie et finalement par l’expulsion en 1945 de la majorité de la population germanophone à la suite des décrets Beneš.


Après la Seconde Guerre mondiale, Karlovy Vary retrouva son statut de ville de villégiature, devenant le centre de récréation de la nomenklatura communiste. L’activité thermale reprit ainsi toute l’année. En 1968 fut organisé pour la première fois le festival du film de Karlovy Vary.



Population |


Recensements (*) ou estimations de la population[5] :























Évolution démographique
1869 1880 1890 1900 1910 1921
14 185 22 318 28 629 42 653 52 808 53 112





















1930 1950 1961 1970 1980 1991
63 506 41 136 50 034 52 310 56 992 56 054





















2001 2014 2015 2016 2017 2018
53 358 49 864 49 781 49 326 49 046 48 776



Économie |



2007-KarlovyVary-053-wide.jpg



Station thermale |




Une fontaine de la Mlýnská kolonáda


Karlovy Vary est une ville d'eaux qui compte de nombreux hôtels pour accueillir les curistes et les festivaliers lors du Festival international du film de Karlovy Vary au début juillet, dont le plus fameux, le Grand Hotel Pupp.


Les thermes comprennent une piscine à ciel ouvert, dont l'eau chaude provient naturellement de la source. Il est ainsi possible en hiver de se baigner au chaud devant la neige qui orne les bords de la piscine.


Le Dr David Becher a notoirement participé à la modernisation de l'activité thermale de la ville (il décède en 1792). Elle devient le rendez-vous mondain de la Mitteleuropa au XIXe siècle et début du XXe siècle.


Les sources de la ville sont embouteillées et les eaux minérales de Karlovy Vary (dont la Mattoni qui abreuvait autrefois la cour de l'empereur d'Autriche-Hongrie) sont consommées dans toute la République tchèque.




Cliquez sur une vignette pour l’agrandir.




Verrerie |




Vue aérienne de Karlovy Vary


La célèbre cristallerie Moser y est implantée.



Porcelaine |


Karlovy Vary est également célèbre pour sa porcelaine au dessin bleu cobalt sur fond blanc et, en particulier, l'usage typique du motif de l'oignon (cibule en tchèque).



Agro-alimentaire |


La célèbre boisson créée par Jan Becher (en), la liqueur Karlovarská Becherovka a récemment été acquise par le groupe Pernod Ricard.



Patrimoine |


L'UNESCO a inscrit le 17 juin 2014 Karlovy Vary sur la liste indicative du patrimoine mondial dans la série « Grandes villes d'eaux d'Europe » (en anglais : Great spas of Europe)[6].



Personnalités liées à la ville |



Habitants |




Vue sur les hôtels de Tržiště




  • František Běhounek, scientifique et romancier


  • Karl Hermann Frank, officier nazi


  • Walter Kaufmann, compositeur


  • August Labitzky (en), compositeur


  • Johann Josef Loschmidt, scientifique


  • August Pfizmaier (de), orientaliste


  • Marie-Christine von Reibnitz, épouse du prince Michael de Kent


  • Walter Serner, dadaïste


  • Hana Soukupová (en), supermodèle


  • Karin Stoiber (de), première dame de Bavière de 1993 à 2007


  • Tomáš Vokoun, joueur de hockey


  • Carl Weidl-Raymon (ja), défenseur de l'unification européenne



Visiteurs |




Rue Láženská




  • Albrecht von Wallenstein, condottiere tchèque


  • Gottfried Wilhelm Leibniz, philosophe allemand


  • Jean-Sébastien Bach, compositeur allemand


  • Pierre le Grand, tsar de toutes les Russies


  • Charles VI, empereur du Saint-Empire


  • Joseph II, empereur du Saint Empire


  • Friedrich Schiller, poète allemand


  • Johann Wolfgang von Goethe, écrivain allemand, a habité la maison “Zu den Drei Mohren”

  • Nicolas et Justyna Chopin


  • Frédéric Chopin, compositeur polonais


  • Karl Marx, philosophe allemand


  • Franz Liszt, compositeur hongrois


  • Johannes Brahms, compositeur allemand, puis autrichien


  • Antonin Dvořák, compositeur tchèque


  • Georges Clemenceau, républicain radical français


  • Sigmund Freud, psychanalyste


  • Edvard Grieg, compositeur norvégien


  • Richard Wagner, compositeur allemand


  • Mustafa Kemal Atatürk, fondateur de la Turquie moderne


  • Madeleine Albright, diplomate américaine d'origine tchèque


  • Franz Xaver Wolfgang Mozart, fils de Wolfgang Amadeus Mozart, y est décédé.



Notes et références |




  1. http://www.czechtourism.com/fr/n/czech-spa-guests/


  2. (cs) Population des communes de la République tchèque au 1er janvier 2018.


  3. Distances à vol d'oiseau ou distances orthodromiques.


  4. a b c et dJean-Louis Tremblais, « De Pilsen à Marienbad, vie de bohême et histoires d'eaux », Le Figaro Magazine, semaine du 25 septembre 2015, p. 76-87.


  5. Český statistický úřad, Historický lexikon obcí České republiky 1869–2005, vol. I, Prague, Český statistický úřad, 2006, pp. 350-351 ; de 1869 à 1910, les recensements organisés par l'Empire d'Autriche-Hongrie sont officiellement datés du 31 décembre de l'année indiquée. — À partir de 2012, population des communes de la République tchèque au 1er janvier, sur le site de l'Office tchèque de statistique (Český statistický úřad).


  6. « Great Spas of Europe », UNESCO (lire en ligne)



Annexes |


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Articles connexes |



  • Festival international du film de Karlovy Vary

  • Synagogue de Carlsbad (1877-1938)



Liens externes |




Église russe de Karlovy Vary



  • Ressources relatives à la géographie : archINFORM • GeoNames • OpenStreetMapVoir et modifier les données sur Wikidata

  • Site officiel de la ville (en tchèque, anglais, allemand, espagnol, italien, russe)




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