Arecaceae





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Arecaceae



Description de cette image, également commentée ci-après

Différents palmiers.





























Classification de Cronquist (1981)
Règne
Plantae
Sous-règne
Tracheobionta
Division
Magnoliophyta
Classe
Liliopsida
Sous-classe
Arecidae
Ordre
Arecales

Famille



Arecaceae
Bercht. & J.Presl, 1820

Synonymes



Palmae
Juss., 1789

Classification APG III (2009)



"Représentation graphique de la classification phylogénétique"


























Clade
Angiospermes
Clade
Monocotylédones
Clade
Commelinidées
Ordre
Arecales
Famille
Arecaceae


Les palmiers, palmacées, Palmae, ou arécacées, Arecaceae, – les deux noms sont reconnus – forment une famille de plantes monocotylédones. Facilement reconnaissables à leur tige non ramifiée, le stipe, surmonté d'un houppier de feuilles pennées ou palmées, les palmiers symbolisent les déserts chauds, les côtes et les paysages tropicaux.




Sommaire






  • 1 Description


  • 2 Histoire évolutive


  • 3 Classification


    • 3.1 Liste des genres




  • 4 Écologie


    • 4.1 Parasites et maladies




  • 5 Les palmiers et l'homme


    • 5.1 Économie




  • 6 Utilisations des palmiers


  • 7 Galerie


  • 8 Annexes


    • 8.1 Articles connexes


    • 8.2 Bibliographie


    • 8.3 Références taxinomiques


      • 8.3.1 Liens externes






  • 9 Notes et références





Description |





Palmier à huile.




Coupe d'un stipe de palmier montrant l'absence des anneaux de croissance typiques des arbres.


C'est une famille de plantes généralement arborescentes connues sous le nom de palmiers, à « bois » atypique n'ayant pas de cambium pour assurer une croissance en largeur typique d'un tronc, parfois à l'aspect de lianes ou d'arbustes. Elle est répandue dans toute la zone intertropicale. Seules deux espèces (Phoenix theophrasti, le dattier de Crète et le palmier nain, Chamaerops humilis) sont spontanées en Europe.


Le palmier n'a pas de tronc mais un stipe, tige remplie de moelle ou de fibres, et n'a pas non plus de branches mais des palmes, qui selon les espèces peuvent avoir la forme d'un éventail (feuilles palmées), d'une plume (feuilles pennées) ou d'une structure intermédiaire entre ces deux formes (feuilles costapalmées).


L'inflorescence est déterminée (ou cymeuse, c'est-à-dire avec un axe principal terminé par une fleur), paraissant souvent composée-spiciforme[1]. Les fleurs sont hermaphrodites ou unisexuées, généralement sessiles et à périanthe décomposé en 3 sépales, généralement 3 pétales, 3 ou 6 étamines (ou plus), 3 carpelles parfois jusqu'à 10, un ovule dans chaque loge. Le fruit est une drupe, souvent fibreuse ou rarement une baie.


Plante à la fois archaïque (ancienne) et très complexe, elle peut s'adapter à des conditions climatiques diversifiées (de la forêt équatoriale au désert aride en passant par les montagnes tempérées). Sensibles au gel, les palmiers ne dépassent pas la latitude de 50° Nord ou Sud et préfèrent les nombreuses contrées tropicales. Ils sont le plus souvent à leur aise sous un climat méditerranéen.



Histoire évolutive |




Une palme fossilisée de Palmites.




Palmier fossilisé, Fonds Eugène Trutat, Muséum de Toulouse


Les palmiers occupent une place à part dans le monde végétal, parce qu'ils comptent parmi les plus anciennes espèces de plantes depuis 80 millions d'années. La datation des plus anciens fossiles de palmiers les donne du début du Crétacé, il y a environ 120 millions d'années[2]. De nombreux fossiles de palmiers ont été découverts en Europe sur des terrains datant de l'Oligocène (38 millions d'années) au Miocène (6 millions d'années). Ils témoignent d'une ancienne période de climat tropical.



Classification |


Article détaillé : Classification des Arecacées.

La famille des arécacées comprend (selon Watson & Dallwitz) plus de 2 500 espèces réparties en plus de 200 genres, dans les régions tropicales, subtropicales et tempérées chaudes, de l'Afrique aux Amériques et à l'Asie :


Article détaillé : Liste alphabétique des Arecacées.

Conformément aux règles de la nomenclature scientifique, le nom de la famille découle de celui du genre le plus représentatif (dans le cas d'espèce, il s'agit du genre Areca, qui comprend notamment Areca catechu L., l'aréquier ou palmier à bétel).


D'un point de vue botanique, les palmiers sont des monocotylédones et ne sont donc pas des arbres, mais des « herbes géantes » : ils ne possèdent pas de vrai bois au sens botanique, l'épaississement du stipe résultant de l'addition répétée de faisceaux appelée « croissance secondaire diffuse », processus différent de celui à l'origine de la formation du bois des dicotylédones et des gymnospermes.


Cela n'empêche pas les Ceroxylon des Andes de posséder les plus hauts stipes du monde (40 à 60 m). Quant au cocotier du Chili, il présente un stipe de plus d'1 m de diamètre.


La classification phylogénétique APG II (2003) et la classification phylogénétique APG III (2009) rattachent cette famille à l'ordre des Arécales inclus dans le grand groupe des Commélinidées.


Le Angiosperm Phylogeny Website (20 avril 2007)[3] distingue 5 sous-familles :



  • Calamoideae

  • Nypoideae

  • Arecoideae

  • Coryphoideae

  • Ceroxyloideae


Les genres les plus connus pour cette famille sont les suivants : Areca, Bismarckia, Borassus, Brahea, Butia, Calamus, Cocos, Copernicia, Corypha, Elaeis, Euterpe, Hyphaene, Jubaea, Latania, Mauritia, Metroxylon, Phoenix, Raphia, Roystonea, Sabal, Salacca, Syagrus, Trachycarpus, Washingtonia.



Liste des genres |






Écologie |




Une oasis avec des palmiers à jupon dans le parc national de Joshua Tree, en Californie.


Les palmiers, largement répandus dans les régions intertropicales, font partie intégrante de l'écosystème tropical. Un grand nombre d'espèces poussent dans les forêts pluvieuses tropicales, au niveau de la canopée et dans la strate arborescente inférieure. Les palmiers poussent également dans des endroits durablement humides, comme les marais, à proximité des mangroves et sur les rives des fleuves. Ils prospèrent également dans les zones au climat subtropical humide ou méditerranéen, semi-arides et arides de plaines. Dans la cordillère des Andes on les rencontre encore à 4 000 mètres d'altitude. On les trouve aussi dans les oasis, notamment au Sahara.



Parasites et maladies |


Entre autres, deux insectes ravageurs de palmiers :




  • Rhynchophorus ferrugineus - Le charançon rouge des palmiers (CRP)


  • Paysandisia archon - Le papillon ravageur du palmier


Le papillon de nuit (hétérocère) suivant se nourrit de palmier :



    • écaille cramoisie, Phragmatobia fuliginosa (Arctiidae).


Les palmiers et l'homme |


Toutes les civilisations de la Méditerranée les ont vénérés[7]. Ils symbolisent l'arbre de vie, la fécondité et le succès[réf. souhaitée].



Économie |


Article détaillé : Palmeraie.



La palmeraie d'Elche située à Elche en Espagne).


Les palmiers sont des plantes parmi les plus utiles dans l'économie agricole des pays des zones tropicales où ils ne sont dépassés en importance que par les graminées. Toutes les parties de la plante sont employées de manière très variée. Les fruits, noix de coco ou dattes, font partie depuis des millénaires des aliments de base des populations vivant sous les tropiques. Avec le « bois » des stipes, on fabrique des planchers et des murs, et avec les feuilles on réalise la couverture des maisons.


Les représentants les plus importants de cette famille sur le plan économique sont les suivants :



  • le cocotier cultivé, genre Cocos

  • les palmiers à huile, genres Elaeis et Orbignya

  • le palmier-dattier, genre Phoenix

  • le palmier à raphia, genre Raphia

  • le palmier à bétel, genre Areca

  • le palmier à cire, genre Copernicia

  • le palmier à ivoire, genre Phytelephas

  • le palmier à rotin, genre Calamus

  • les palmiers à sucre, genres Borassus, Caryota et Arenga



Utilisations des palmiers |




Des dattes sur un dattier.



  • usage alimentaire : dattes, noix de coco, sucre, vin de palme, coprah, sagou (fécule), chou palmiste (cœur de palmier), huile de palme, chenilles

  • usage thérapeutique : noix d'arec, sang-dragon

  • usage industriel : cire de palmier, fibres textiles (raphia, rônier, crin végétal), rotin pour vannerie, ivoire végétal

  • usage ornemental : parcs et jardins, avenues, plantes d'appartement (kentia)

  • usage médical : par exemple, les baies de Serenoa utilisés (industriellement) pour lutter contre l'adénome prostatique

  • construction : dans de nombreux pays (Polynésie, Panama, Thaïlande, Philippines, Nouvelle-Guinée, Indonésie, Amazonie, Sahara), les palmiers servent de matériau de construction. Tout d'abord, on se sert des stipes des palmiers pour établir la structure principale de la construction (charpente, poutre). Ensuite, pour réaliser la toiture, on se sert des feuilles qui ont la propriété de former une excellente couche étanche. Les cloisons intérieures quant à elles sont réalisées à partir de folioles tressées. Dans la péninsule Arabique, on utilise les palmes de palmier (arish) pour construire des maisons peu onéreuses mais éphémères. L'architecture contemporaine commence à remettre à l'honneur cette technique traditionnelle.




Galerie |




Annexes |


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Articles connexes |



  • Cocotier

  • Feuille de palmier

  • Liste des palmiers rustiques

  • Palmeraie



Bibliographie |



  • Alain Hervé, Le palmier, Arles, Actes Sud, coll. « Le Nom de l'arbre », 3 juin 1999(ISBN 9782742721474). Alain Hervé est fondateur de l'association Les Fous de palmiers.


Références taxinomiques |



  • (en) Référence Flora of North America : Arecaceae

  • (en) Référence Madagascar Catalogue : Arecaceae

  • (en) Référence Trees and shrubs of the Andes of Ecuador : Arecaceae

  • (en) Référence Kew Garden World Checklist : Arecaceae

  • (en) Référence Angiosperm Phylogeny Website : Arecaceae (+ liste genres)

  • Référence Catalogue of Life : Arecaceae

  • (fr) Référence Tela Botanica (France métro) : Arecaceae

  • (en) Référence DELTA Angio : Palmae

  • (en) Référence FloraBase (Australie-Occidentale) : classification Arecaceae

  • (fr+en) Référence ITIS : Arecaceae (+ version anglaise )

  • (en) Référence GRIN : famille Arecaceae Bercht. et J. Presl (+liste des genres contenant des synonymes)



Liens externes |



  • (en) Référence NCBI : Arecaceae

  • (en) Référence Missouri Botanical Garden : Arecaceae (images de Madagascar)


  • [vidéo] La sauvegarde des palmiers sauvages de la forêt amazonienne par l'Institut de recherche pour le développement, mai 2011

  • Développement des palmiers : Multiplication des palmiers pour une meilleure diversité



Notes et références |





  1. Walter S Judd, Campbell, Kellog et Stevens (trad. Jules Bouharmont et Chrales-Marie Evrard), Botanique systématique : Une perspective phylogénétique, De Boeck Université, coll. « Dbu Sciences Sc », 20 novembre 2001(ISBN 978-2744501234)


  2. Pierre Olivier Albano, La connaissance des palmiers : culture et utilisation : les principales espèces utiles et ornementales pour jardins tempérés et tropicaux, Aix-en-Provence, Édisud, 2002, 359 p. (ISBN 9782744903038)


  3. Angiosperm Phylogeny Website, consulté le 20 avril 2007


  4. a et bKew Garden « World Checklist », consulté le 19 avr. 2010


  5. a et bNCBI, consulté le 19 avr. 2010


  6. a et bITIS, consulté le 20 avr. 2010


  7. Robert Ali Brac de La Perrière, Le Palmier-dattier, Aix-en-Provence, Édisud, 1995, p. 38-39 (ISBN 9973-22-016-1)




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