Territoire de Belfort
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Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Bourgogne-Franche-Comté |
Création du département | 1922 |
Chef-lieu (Préfecture) | Belfort |
Sous-préfectures | Aucune |
Président du conseil départemental | Florian Bouquet |
Préfète | Sophie Elizeon[1] |
Code Insee | 90 |
Code ISO 3166-2 | FR-90 |
Démographie | |
Gentilé | Terrifortains |
Population | 144 089 hab. (2016) |
Densité | 237 hab./km2 |
Géographie | |
Superficie | 609 km2 |
Subdivisions | |
Arrondissements | 1 |
Circonscriptions législatives | 2 |
Cantons | 9 |
Intercommunalités | 3 |
Communes | 102 |
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Le Territoire de Belfort[N 1] est un département français créé en 1922 à partir de l'arrondissement de Belfort, seule partie du Haut-Rhin et de l'Alsace restée à la France après la défaite de 1871. Il était à l'origine nommé « arrondissement subsistant du Haut-Rhin » mais ne réintègre pas le Haut-Rhin après 1919. Par un décret de 1960, il est rattaché à la circonscription d'action régionale de Franche-Comté, avant d'être rattaché à la région Franche-Comté lors de sa création en 1982 à la suite des lois sur la décentralisation. Il fait désormais partie de la région Bourgogne-Franche-Comté.
L'Insee et la Poste lui attribuent le code 90. La densité de population du département est de 235 hab./km2, assez similaire à celle du reste de l'Alsace (224 hab./km2) et nettement supérieure à celle de la Franche-Comté (72 hab./km2). Le point culminant du département est le ballon d'Alsace avec une altitude de 1 247 mètres. Les habitants du Territoire de Belfort n'ont pas de gentilé officiel, mais sont nommés par certains Terrifortains et Terrifortaines[2].
Sommaire
1 Histoire
2 Héraldique
3 Gentilé et désignations usuelles
4 Géographie
5 Climat
6 Économie
7 Démographie
8 Voies de communication
9 Culture
10 Tourisme
10.1 Résidences secondaires
11 Politique
12 Administration
12.1 Articles connexes
13 Notes et références
13.1 Notes
13.2 Références
14 Voir aussi
14.1 Bibliographie
14.2 Liens externes
Histoire |
Le Territoire de Belfort est né en 1871 du traité de Francfort qui mettait fin à la guerre de 1870-1871. Il est alors appelé « arrondissement subsistant du Haut-Rhin ». L'Alsace et la Lorraine avaient la particularité d'être deux régions bilingues et leur démantèlement fut organisé selon des critères linguistiques. L’Empire allemand gagnait ainsi par ce traité la plus grande partie de l’Alsace et un quart de la Lorraine. L’extrême sud-ouest du Haut-Rhin, autour de Belfort, fut laissé à la France et ainsi séparé du reste de l’Alsace. La principale raison est que la population des environs de Belfort était majoritairement francophone (tandis que le reste de l’Alsace était majoritairement germanophone, le principal dialecte alsacien faisant partie des langues germaniques). Ce n'était toutefois pas un critère absolu car on trouvait des francophones et des germanophones aussi bien à Belfort que dans le reste de l'Alsace, seule leur proportion différait. Plusieurs villages francophones des environs de Belfort ainsi que les vallées Welches, bien qu'exclusivement francophones, ont été annexés par l'Empire allemand et font aujourd'hui toujours partie du département du Haut-Rhin. L'autre raison de la non-annexion était que les troupes prussiennes n'avaient pu prendre Belfort en raison de la résistance menée par Denfert-Rochereau, ce qui permit au gouvernement de Défense nationale de négocier la conservation de l'arrondissement au sein de la France.
Après avoir longtemps conservé un statut spécial dans l'attente d'un retour de l'intégralité de l'Alsace-Lorraine à la France, le Territoire-de-Belfort devient officiellement le 90e département français le 18 février 1922[réf. nécessaire][3],[4]. Le décret du 2 juin 1960 portant harmonisation des circonscriptions administratives[5] le rattache à la région Franche-Comté plutôt qu'à la région Alsace, décision confirmée en 1982 avec les lois sur la décentralisation qui donnent aux régions françaises le statut de collectivités territoriales.
Héraldique |
Blasonnement : D’azur aux trois jumelles d’or, à la tour crénelée, couverte et girouettée d’or, ajourée et ouverte du champ, maçonnée de sable, brochant sur le tout. Commentaires : Les armoiries sont celles du comté de Belfort avec la tour des armoiries du chef-lieu. |
Gentilé et désignations usuelles |
Une consultation informelle a été organisée en 2011 par une radio locale afin d'une part de confirmer le gentilé des habitants de la commune de Belfort : les Belfortains, et d'autre part pour choisir celui des habitants du département (Territoire de Belfort).
Un certain nombre de personnes ont voté le 17 février 2011 pour « Terrifortain(s) »[6]. Bien que cette consultation n'ait aucune valeur officielle et qu'il n'y ait eu aucun contrôle des personnes participant au vote (il était possible de voter plusieurs fois), ce nom est parfois utilisé, sans être entré dans l'usage courant.
En pratique, la population du Territoire utilise en général le mot « Belfortain » d'une manière assez subtile : pour les habitants de Belfort, cela désigne leur double qualité d'habitants de la ville et du département ; pour les résidents des autres communes, cela fait référence à leur appartenance au Territoire, sans qu'il y ait confusion pour eux avec la ville de Belfort. Cette utilisation du mot « Belfortain » est assez courante entre habitants du département. À l'égard de personnes étrangères au département, on précisera habituellement qu'on est un « habitant du Territoire », lorsque la conversation a lieu dans le département ou à proximité ; si elle a lieu plus loin, ou si l'on s'adresse à une personne ne connaissant pas le département, on précisera que l'on est un « habitant du Territoire de Belfort ».
Géographie |
Le Territoire de Belfort fait partie de la région Bourgogne-Franche-Comté. Il est limitrophe des départements du Doubs, de la Haute-Saône, des Vosges et du Haut-Rhin, ainsi que du canton suisse du Jura. Il fut longtemps le plus petit département français mais perdit cette caractéristique après la création des départements de Paris et de la « petite couronne » (Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis et Val-de-Marne).
Comme les départements de Paris et de Mayotte, il n'a pas de sous-préfecture.
Le point culminant du département se situe au ballon d'Alsace à 1 247 m d'altitude, sur la limite avec le département du Haut-Rhin.
Climat |
Économie |
En 2010, la médiane du revenu fiscal des ménages par unité de consommation du département s'élevait à 18 801 €, cachant des disparités relativement importantes de Belfort (15 603 €) à Bermont (26 672 €).
Démographie |
Population des principales communes du Territoire de Belfort pour l'année 2009 (plus de 1000 habitants)
Voies de communication |
Par sa situation géographique, la Trouée de Belfort a toujours été un lieu de passage, une sorte de col à basse altitude entre deux bassins fluviaux : celui du Rhin et celui du Rhône. Ces deux fleuves sont d'ailleurs reliés depuis 1832 par le canal du Rhône au Rhin. Après 1871, le projet de canal de la Haute-Saône, bien qu'inachevé dans sa partie haut-saônoise, devait permettre d'amener aux portes de Belfort et de Montbéliard des péniches chargées de marchandises pondéreuses venues de la partie non annexée de la Lorraine. La voie d'eau ne connaît aujourd'hui pratiquement plus d'activité commerciale en raison de conditions de navigation difficiles (nombreuses écluses côté Alsace, navigation fluviale sur le Doubs aménagé côté Franche-Comté).
Le département est également desservi par l'autoroute A36, dont une partie importante du parcours est à deux fois trois voies, et par la LGV Rhin-Rhône et la gare de Belfort - Montbéliard TGV. Un axe routier est en cours de développement, il s'agit de la liaison Neuchâtel-Paris via Delle, Vesoul et Langres. La liaison est complètement autoroutière en Suisse (Transjurane) et faite de tronçons de voies rapides plus ou moins aménagées en France, mais dont le niveau d'équipement progresse.
Il existe un projet de desserte ferroviaire Belfort-Delle-Bienne via la gare TGV, permettant notamment de faciliter l'accès au TGV depuis la Suisse voisine, et depuis les principales villes du Territoire (Belfort et son agglomération, Delle). La mise en service est prévue fin 2018.
Optymo est le réseau de transports en commun desservant le Territoire de Belfort, articulant dans une même offre des lignes d'autobus, des services d'autopartage et de vélos en libre service.
Culture |
Depuis très longtemps, le conseil départemental (anciennement appelé conseil général) du Territoire de Belfort comme le conseil municipal de la ville de Belfort favorisent l'accès à la culture du plus large public en subventionnant des institutions ou des manifestations dans tous les domaines de l'art, de la culture et des loisirs, et notamment au travers de l'organisation annuelle du festival des Eurockéennes ainsi que du Festival international de musique universitaire (FIMU) de Belfort.
Tourisme |
Le département présente une diversité de paysages façonnés par des influences historiques et géologiques, notamment le Ballon d'Alsace, le massif des Vosges et le lac de Malsaucy. La « route des villages fleuris »[7] emprunte le tracé d'une antique voie romaine qui serpentait dans le Pays sous-vosgien. Le sud du Territoire, riche d'étangs et de rivières, offre quelques-uns des plus beaux belvédères de la région. Depuis le plateau de Croix, le panorama s'étend des Monts d'Ajoie en Suisse à ceux du Jura, en passant par la Forêt-Noire, la plaine d'Alsace et les Vosges.
Des centaines de kilomètres de sentiers balisés quadrillent le département et permettent d'en découvrir les paysages, la faune et la flore mais aussi l'histoire au moyen de circuits à thème : fortifications, bornes, mines, canaux, châteaux, églises... Le chemin de halage du canal de la Haute-Saône permet ainsi de se rendre d'Essert à Montbéliard à pied, à cheval ou à vélo.
Chaque année en automne, la Trans-Territoire[8] attire plusieurs milliers d'amateurs de VTT.
La Maison départementale de l'Environnement[9], au bord du lac du Malsaucy, propose des expositions et animations gratuites de sensibilisation à l'environnement.
S'agissant du patrimoine artistique et architectural, Belfort est notamment connu pour sa citadelle, son musée d'Art moderne et pour le Lion de Belfort, sculpture monumentale d'Auguste Bartholdi qui commémore la résistance de la ville assiégée par les Prussiens durant la guerre de 1870.
Résidences secondaires |
Selon le recensement général de la population du 1er janvier 2008, le département comptait 1,3 % de résidences secondaires.
Ce tableau indique les principales communes du Territoire de Belfort dont les résidences secondaires et occasionnelles dépassent 10 % des logements totaux.
Commune | Population SDC | Nombre de logements | Rés. secondaires | % Rés. secondaires |
---|---|---|---|---|
Lepuix | 1 212 | 633 | 67 | 10,59 % |
Source Insee[10], chiffres au 1er janvier 2008.
Politique |
- Conseil départemental du Territoire de Belfort
- Liste des députés du Territoire de Belfort
- Liste des sénateurs du Territoire de Belfort
- Liste des conseillers départementaux du Territoire de Belfort
Administration |
- Liste des préfets du Territoire de Belfort
Articles connexes |
Territoire
Géographie
| Histoire
Patrimoine
| Sport et manifestations sportives
Politique et administration
|
Notes et références |
Notes |
Jean-Pierre Lacroux (1947-2002), se prononce pour la graphie « Territoire-de-Belfort », cf. Orthotypo – Orthographe et typographie françaises – Dictionnaire raisonné, Éditions Quintette, 2008, 372 pages, 21 × 14,5 cm (ISBN 978-2-86850-147-9) : sub verbo Département (p. 175 à 177), p. 176 : « Pour d’évidentes raisons historiques et grammaticales (c’était un territoire), le Territoire-de-Belfort fut longtemps privé de trait d'union. C’est depuis longtemps (1922) un département à part entière : il doit être traité comme ses pairs. »
Références |
Wassinia Zirar, « Un premier poste de préfète de département pour Sophie Elizeon », acteurspublics.com, 25 octobre 2017(consulté le 26 octobre 2017)
Le site "Habitants.fr" fait référence en la matière : https://www.habitants.fr/territoire-de-belfort-90
Yvette Baradel, Georges Bischoff, André Larger et al., Histoire de Belfort : des origines à nos jours, Le Coteau, Horvath, 1985, 1re éd., 1 vol. , 399 p., 24 cm (ISBN 2-7171-0369-4, EAN 9782717103694, OCLC 420083041, notice BnF no FRBNF34913939, SUDOC 020358946, lire en ligne), p. 311.
Encyclopédie de l'Alsace, t. 12 : Strasbourg – Zyrl, Strasbourg, Publitotal, 1986, 1re éd., 1 vol. , p. 7045-7896, 30 cm (OCLC 490799156, notice BnF no FRBNF34875515, SUDOC 060496517, lire en ligne), s.v. Territoire de Belfort, p. 7262, col. 3.
Décret du 2 juin 1960 portant harmonisation des circonscriptions administratives publié au JORF du 3 juin 1960.
Les habitants du Territoire de Belfort sont des Terrifortains, Le Pays, 17 février 2011.
La route des villages fleuris, site de l'Office du tourisme de Lure.
La Trans-Territoire (site officiel).
Maison départementale de l'environnement (site officiel).
Source Insee.
Voir aussi |
Bibliographie |
Le Territoire de Belfort par V.-A. Malte-Brun aux Éditions du Bastion 1882 réédité en 1982.
Le Patrimoine de Communes du Territoire de Belfort aux Éditions Flohic 1999.
Belfort et son Territoire par J. Liblin aux Éditions de la Tour Gile 1877 réédité en 2000.
Géographie du Territoire de Belfort par G. Schouler et P. Filbert 1979.
Les paroisses du Territoire de Belfort par R. Fiétier et M. Colney, Cahiers d'Études Comtoises n° 50 - 1993
Vauban et ses successeurs dans le Territoire de Belfort édité par l'Association Vauban 1992
Histoire de Belfort, des origines à nos jours par Y. Baradel... aux Éditions Horvath 1985
La Porte de Bourgogne et d'Alsace (Trouée de Belfort) par A. Gibert aux Éditions Gérard Montfort 1930 réédité en 1982.
Histoire pittoresque et anecdotique de Belfort et de ses environs par A. Corret 1855 réédité par les Éditions de la Tour Gile en 1991. Plus particulièrement intéressant pour la première partie du XIXe siècle.
Département du Territoire de Belfort par Adolphe Joanne, Hachette 1888 réédité en 1994.
Belfort autrefois 1871-1914 par André Larger, Ed. Horvath 1987
Liens externes |
- Préfecture du Territoire de Belfort
Territoire de Belfort : Les Comptes des Communes et des groupements à fiscalité propre : Données Individuelles Budget principal seul - Données consolidées "Budget principal et budgets annexes"- Conseil départemental du Territoire de Belfort
- Archives départementales
- Office de Tourisme du Territoire de Belfort et de la ville de Belfort
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