Cléon-d'Andran
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Auvergne-Rhône-Alpes | ||||
Département | Drôme | ||||
Arrondissement | Nyons | ||||
Canton | Dieulefit | ||||
Intercommunalité | Montélimar-Agglomération | ||||
Maire Mandat | Fermin Carrera 2014-2020 | ||||
Code postal | 26450 | ||||
Code commune | 26095 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Cléonnais, Cléonnaises | ||||
Population municipale | 856 hab. (2015 ) | ||||
Densité | 84 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 44° 36′ 43″ nord, 4° 56′ 11″ est | ||||
Altitude | Min. 165 m Max. 222 m | ||||
Superficie | 10,25 km2 | ||||
Localisation | |||||
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Cléon-d'Andran est une commune française, dans le département de la Drôme en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Village circulaire typique des villages fortifiés, situé au cœur de la plaine des Andrans, au carrefour de nombreuses routes, sa situation privilégiée en fait le centre commercial de la plaine.
Sommaire
1 Géographie
1.1 Localisation
2 Toponymie
3 Histoire
3.1 La Querelle du vingtain
3.2 Bataille de Montélimar lors de la Seconde Guerre mondiale
4 Politique et administration
4.1 Liste des maires
4.2 Jumelages
5 Démographie
6 Vie locale
6.1 Enseignement
6.2 Commerces
6.3 Cultes
6.4 Sports et équipements sportifs
6.5 Culture
7 Lieux et monuments
8 Personnalités liées à la commune
9 Notes et références
9.1 Notes
9.2 Références
10 Voir aussi
10.1 Bibliographie
10.2 Articles connexes
10.3 Liens externes
Géographie |
Localisation |
Cléon-d'Andran est situé à 20 km à l'est de Montélimar. Les communes les plus proches sont Charols, Roynac, Marsanne et Puy-Saint-Martin.
Toponymie |
D'après Albert Dauzat et Charles Rostaing, le nom de Cléon provient de: Clovo 956; Cleus 1217; Clivum 1266; Cleou 1332; Clivo on Andrans 1336; Cliau d'Andrans 1391; Clion 1610; Cleu d'Endran 1636.
Cléon paraît être une mauvaise graphie pour Cléou, du latin clivus = pente.
Andran pourraît être l'ancien nom du village, ou plutôt un nom de personne Anteran, variante de Antheron, cf La Roque-d'Anthéron. [1].
Histoire |
L'origine du nom du village, appelé au Moyen Âge Clivus ou Clivium Andrandi, est obscure. Selon certains, son étymologie est à rapprocher des mots glean et glynn en écossais et en irlandais, qui signifient vallée[2]. Selon d'autres, il est à rattacher au radical latin clivus (déclivité), ce qui parait peut pertinent, le village étant situé dans une plaine[3]. Quant au mot Andran, qui porte un suffixe latin, il semble qu'il s'agisse d'un nom patronymique, sans aucune certitude toutefois.
La plaine des Andrans semble avoir été habitée par les Gallo-Romains comme en atteste la découverte en 1868 par Joseph Chalons d'une urne contenant 7 000 médailles lenticulaires en argent[4].
Le village semble avoir accueilli les dépendances d'une petite commanderie de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem située à Manas[5]. De même, son église dépendait de l'abbaye de Saint-Thiers, à Saou.
Après avoir appartenu aux Adhémar, le territoire de Cléon passa quelque temps entre les mains de l'Ordre des chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem qui le céda ensuite aux Poitiers. En effet, un acte de 1269 mentionne la cession par cet ordre du fief de Cléon d'Andran à Aimard de Poitiers, comte de Valentinois.
L'appartenance du fief de Cléon entre les différentes familles nobles de la région et les liens de féodalité entre ces familles sur cette terre sont des plus complexes. Selon un auteur, les Poitiers arrivaient en haut de l'échelle féodale s'agissant de Cléon, puis les Adhémar, et ce à la suite des Taulignan, enfin les Urre[2],[6].
Le seigneur Germain d'Urre [1], chevalier et capitaine, seigneur des Baumettes, acquis en 1523 « les château, lieu, district et » mandement
de Cléon-d'Andran, avec toute juridiction » et domaine, maisons, forts, prés, vignes à Cléon et Roynac, hommes, femmes, bois, devés, fours, fournages, moulins, moutures, hommages, bans, pâturages, herbages, glandages, eaux, rivières, chemins, directes, lods, douzains, treizains, cinquains, tâches, censes, services, corvées, chevalages et autres droits » seigneuriaux, » moyennant le prix de 3 000 écus d'or au soleil ». Selon le marquis de Genas, ce serait ce même Germain d’Urre qui introduisit le vingtain à coup de bâton.
Jacques d'Urre vendit le 7 septembre 1679 à Alexandre de Sillol, seigneur de Saint-Vincent-de-Barrès, « la terre de Cléon, avec ses droits et revenus, four, moulins, grange, vingtain, pigeonnier, faculté de dériver l'eau du Roubion, suivant l'arrêt du Parlement de Grenoble, du 23 décembre 1513 », et ce, moyennant 52 000 livres et 100 louis d'or d'épingles. La terre de Cléon passa ensuite entre différentes mains de descendants des Sillol (les Marsanne-Fontjuliane) pour être ensuite cédée le 23 août 1782 à Antoine Moutier[3].
L'une des difficultés relative à l'histoire de Cléon d'Andran provient du fait que ses archives furent détruites à plusieurs reprises au XVIIe siècle. Tout d'abord, en 1617 lorsque des troupes protestantes du seigneur d'Urre (seigneur du lieu) stationnèrent au village et le rançonnèrent; ensuite, en 1621 toujours par les troupes du même seigneur d'Urre; enfin, en 1649 lorsque les troupes du régiment des chevaux-légers virent s'installer à Cléon.
La Querelle du vingtain |
Une longue querelle judiciaire opposa d'une part le Marquis de Genas et la famille de Sillol, et d'autre part (et ce, pendant près de deux siècles), la commune de Cléon-d'Andran à la même famille à propos du vingtain, un ancien impôt auquel il prétendait exonérer, tout comme les habitants de la commune. Cette taxe consistait pour les habitants d'un lieu ou d'un village à payer la vingtième partie des grains, à un personne (généralement noble) en échange de sa protection et sous la condition expresse qu'il entretiendrait à ses dépens les murs et les portes du bourg.
Selon André Lacroix, "Pierre d'Urre Mollans, ayant obtenu des lettres dites de fendis de la chancellerie de Dauphiné, le 11 avril 1606, pour obliger «les manants et habitants de Cléon » à lui reconnaître de nouveau le vingtain accoutumé des grains et du vin, fit assigner les récalcitrants devant son juge ordinaire. Les consuls prenant fait et cause pour eux, peu rassurés d'ailleurs sur l'impartialité d'un magistrat nommé et révocable par le seigneur lui-même, portèrent la cause au Parlement de Grenoble, dans l'espoir que la cour exigerait communication des titres anciens où le vingtain se trouvait stipulé. Mais Pierre d'Urre se contenta de répondre « même avec serment, pardevant le sieur conseiller et commissaire en cette partie député », qu'il n'avait aucune reconnaissance de ce genre et basait sa demande sur une simple possession longtemps incontestée. le 12 mai 1607, un arrêt d'appointement débouta les habitants de Cléon de leur opposition et maintint Pierre d'Urre en la jouissance du vingtain des grains et du vin, à la forme de l'acte de 1467 et des reconnaissances de 1538 et 1539"[2].
Un arrêt du Grand Conseil, confirmatif de ceux du Parlement de Grenoble, confirma en 1787 le bien-fondé de cet impôt[2].
Bataille de Montélimar lors de la Seconde Guerre mondiale |
La commune de Cléon-d'Andran eut à subir les exactions des nazis. Les 21 février, 8 et 10 mars 1943, les nazis accompagnés de miliciens effectuent trois rafles de villageois et de juifs cachés dans le village, dont Robert Rothschild. 15 hommes sont ainsi arrêtés et déportés. Seuls trois reviendront[7].
Lors de la bataille de Montélimar (21 au 30 août 1944) Cléon-d'Andran, comme les villages alentour, verra s'affronter la 6th U.S. Infantry Division soutenue pour partie par la 45th U.S. Infantry Division dans un plan audacieux imaginé par le colonel F.F.I. André Zeller, et différents éléments de la 19e armée allemande, dont le 11e Panzer-Division et la 19e D.I qui est positionnée sur l'axe Cléon / Marsanne[8].
Politique et administration |
Liste des maires |
Jumelages |
Cléon-d'Andran Wasenberg |
Wasenberg (Allemagne)
Jumelée depuis 1967 avec Wasenberg, devenue depuis la réforme administrative de 1974 une section de la commune de Willingshausen (Hesse). Échange annuel en juillet à Cléon et en août à Wasenberg. Une association gère ces rencontres : « Amicale Wasenberg-Cléon »[10].
Démographie |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population
effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les
populations légales
des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur
une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous
les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est
réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par
interpolation ou extrapolation[11]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[12].
En 2015, la commune comptait 856 habitants[Note 1], en diminution de 3,06 % par rapport à 2010 (Drôme : +4,11 %, France hors Mayotte : +2,44 %).
Vie locale |
Enseignement |
La commune dépend de l'académie de Grenoble. Les élèves débutent leur scolarité à Cléon-d'Andran, à l'école maternelle et primaire du village, qui compte 4 classes pour 89 enfants[15]. Ils continuent ensuite, toujours sur la commune, au collège Olivier de Serres, composé de 23 classes, dont une filière bilingue de la 6e à la 3e, et deux classes européennes de 4e et 3e[16].
Commerces |
- Cléon-d'Andran, en tant que nœud routier de la plaine des Andrans, dispose d'un nombre important de commerces et d'artisans qui en fait l'un des villages français ayant le taux de commerce sur habitant le plus élevé.
- Les professionnels de santé sont présents sur la commune via une maison médicale regroupant plusieurs médecins, infirmiers et orthophonistes. Une pharmacie, un cabinet dentaire, ainsi qu'un kinésithérapeute complète l'offre médicale.
Cultes |
La paroisse catholique dépend du diocèse de Valence, doyenné de Cléon-d'Andran[17].
Sports et équipements sportifs |
Une piscine plein air est ouverte en saison estivale[18]. La commune est également équipée d'un gymnase, d'un terrain de football, et d'un boulodrome[19].
Culture |
Une galerie d'art, l'Art du temps, propose six expositions par an d'artistes contemporains internationalement reconnus.
Lieux et monuments |
Château de Genas, XVIIe siècle, classé monument historique (ISMH) il possède une "façade décor" de style italien avec un escalier à double révolution. Ouvert au public lors des Journées internationales du Patrimoine. Il est situé à 900 m à la sortie du village sur la route de Marsanne.- Tracé de l'enceinte circulaire constituée d'une muraille doublée d'un fossé en eau comblé au XIXe siècle
- Fontaine aux éléphants
Personnalités liées à la commune |
- Gilbert Sauvant (1919) , Maire et poète (La Valse des alexandrins, 2015)
Notes et références |
Notes |
Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2018, millésimée 2015, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2017, date de référence statistique : 1er janvier 2015.
Références |
Albert Dauzat, Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud,1979 (ISBN 2-85023-076-6), p. 196 ;
André Lacroix, L'arrondissement de Montélimar: géographie, histoire & statistique, Librairies Combier et Nivoche, 1er janvier 1868(lire en ligne)
Société d'archéologie et de statistique de la Drôme Valence, Bulletin, 1er janvier 1869(lire en ligne)
Adolphe baron de Coston, Étymologies des noms de lieu du département de la Drome : avec l'indication des familles qui les ont possédés à titre de fief, Chez A. Aubrey, 1er janvier 1872(lire en ligne)
Benoît Beaucage, « Une énigme des hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem : le déficit chronique des commanderies du moyen Rhône,
au prieuré de Provence, en 1338 », Provence historique, no Fascicule 120, T. 30, 1980, p. 137-164 (lire en ligne)
François-Alexandre Aubert de La Chesnaye-Desbois, Dictionnaire de la noblesse, contenant les généalogies, l'histoire & la chronologie des familles nobles de la France, l'explication de leurs armes et l'état des grandes terres du royaume… : On a joint à ce dictionnaire le tableau généalogique et historique des maisons souveraines de l'Europe et une notice des familles étrangères, les plus anciennes, les plus nobles et les plus illustrés, Schlesinger frères, 1er janvier 1778(lire en ligne)
« Musée de la résistance en ligne », sur museedelaresistanceenligne.org (consulté le 3 octobre 2015)
« Musée de la résistance en ligne », sur museedelaresistanceenligne.org (consulté le 3 octobre 2015)
Cléon-d'Andran sur le site de l'association des maires et présidents de communautés de la Drôme (consulté le 23 janvier 2015).
jumelage
L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee
Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014 et 2015.
école maternelle et primaire de Cléon-d'Andran
collège Olivier de Serres
paroisse de Cléon-d'Andran
piscine
équipement sportifs
Voir aussi |
Bibliographie |
- Michèle Bois et Chrystèle Burgard, Fortifications et châteaux dans la Drôme, éd. Créaphis, 192 p, 2004
Cléon d'Andran, un siècle de vie rurale en Drôme Provençale (2001), retraçant la vie de la commune de 1900 à 2000 en images.
1800 - 1900 Chronique d'un siècle, (2006), Canton de Marsanne Faits et méfaits divers
Articles connexes |
- Liste des communes de la Drôme
- Liste des anciennes communes de la Drôme
Liens externes |
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- Cléon-d'Andran sur le site de l'Institut géographique national
- Les Amis du patrimoine de Cléon d'Andran
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