Équipe du pays de Galles de rugby à XV
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Pays de Galles
Surnom | Le XV du Poireau, les Dragons rouges, les diables rouges |
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Stade | Millennium Stadium (73 500 places) |
Entrée au Board | 1886 |
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Sélectionneur | Warren Gatland |
Capitaine | Sam Warburton |
Record de sélections | Gethin Jenkins (129) |
Record de points | Neil Jenkins (1049) |
Record d’essais | Shane Williams (58) |
Premier match officiel
19 février 1881
Angleterre 30 - 0 Galles
Plus large victoire
13 novembre 2004
Galles 98 - 0 Japon
Plus large défaite
27 juin 1998
Afrique du Sud 96 - 13 Galles
Coupe du monde | |
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· Phases finales | Participations : 8/8 |
· Meilleur résultat | 3e place en 1987 |
Tournoi des Six Nations | 37 fois vainqueur, dont 11 Grand Chelems |
L'équipe du pays de Galles de rugby à XV est l'équipe nationale qui représente le pays de Galles dans les compétitions internationales majeures de rugby à XV, la Coupe du monde de rugby à XV et le Tournoi des Six Nations (appelé Tournoi dans la suite de l'article).
Elle est considérée comme l’une des meilleures sélections nationales au monde en raison de son palmarès et est au 5 octobre 2015, cinquième au classement des équipes nationales de rugby à XV[1]. En particulier, plusieurs joueurs gallois des années 1970, les Barry John, Gareth Edwards, JPR Williams, Phil Bennett, John Taylor et Gerald Davies, sont reconnus parmi les plus grands joueurs de l'histoire du rugby à XV. Les années 1980 et 1990 ont entamé le crédit des Gallois. Cependant, l'année 2005 voit le retour en grâce d'un jeu gallois dynamique et offensif.
La Welsh Rugby Union (WRU) a la charge de gérer l'équipe du pays de Galles de rugby à XV, qui dispute ses matchs à domicile au Millennium Stadium de Cardiff. Le rugby à XV est un sport populaire qui fait partie de la culture nationale du pays de Galles. L'équipe du pays de Galles, surnommée le « XV du poireau » (emblème du pays de Galles), ou « les Dragons », dispute chaque année le Tournoi des Six Nations contre les meilleures équipes européennes ; elle possède d'ailleurs le deuxième plus beau palmarès de la compétition, après l'équipe d'Angleterre. La sélection effectue aussi régulièrement des tournées afin de se confronter aux meilleures équipes de l'hémisphère sud, l'Afrique du Sud, l'Australie et la Nouvelle-Zélande. Elle a également participé à toutes les éditions de la Coupe du monde de rugby depuis sa création. Elle l'organise d'ailleurs en 1999, et y termine demi-finaliste en 1987 et en 2011.
Sommaire
1 Historique
1.1 Rencontres et brouilles britanniques (1880-1899)
1.2 Âge d'or et affrontement de nouveaux adversaires (1900-1911)
1.3 Des temps plus difficiles (1912-1939)
1.4 Six victoires dans le tournoi en 10 éditions (1947-1956)
1.5 Une transition (1957-1968)
1.6 Domination rouge outrageuse (1969-1979)
1.7 Le long déclin (1980-1989)
1.8 Les années noires (1990-1999)
1.9 Nouveau millénaire : renaissance (2000-2010)
1.10 De bons résultats (2011-2014)
2 Palmarès
2.1 Coupe du monde
2.2 Tournoi des Six Nations
3 Tenue, emblèmes, symboles du XV du pays de Galles
4 Composition du XV du poireau
4.1 Équipe en 2018
4.1.1 Les avants
4.1.2 Les arrières
4.2 Joueurs emblématiques
4.3 Entraîneurs notables
5 Les stades du pays de Galles
5.1 Les premières rencontres à domicile
5.2 Le nouvel Arms Park
5.3 Millennium Stadium
6 Statistiques
6.1 Statistiques sur les matchs
6.1.1 Bilan des matchs
6.1.2 Plus large victoire
6.1.3 Plus large défaite
6.2 Statistiques concernant les joueurs
6.2.1 Record de sélections
6.2.2 Record de points
6.2.3 Record d'essais
7 Aspects socio-économiques
7.1 Popularité du rugby à XV au pays de Galles et ses conséquences
7.2 Couverture audiovisuelle
7.3 Aspects économiques
8 « Diables Rouges » ?
9 Annexes
9.1 Notes et références
9.1.1 Notes
9.1.2 Références
9.2 Articles
9.3 Bibliographie
10 Pour aller plus loin
10.1 Articles connexes
10.2 Liens externes
Historique |
Rencontres et brouilles britanniques (1880-1899) |
L'histoire du XV gallois débute en 1880 par une série de rencontres face à des clubs et comtés anglais, Gloucestershire et Somerset, notamment[2]. Après avoir affronté Écossais et Irlandais, les Anglais acceptent de rencontrer les Gallois en début d'année 1881. La partie qui se dispute à Blackheath (banlieue de Londres) le 19 février 1881 tourne au désastre pour les visiteurs qui concèdent la plus large défaite jamais enregistrée alors en match international. Les Gallois ne marquent rien face à des Anglais qui inscrivent 13 essais, 7 transformations et un drop. L'addition aurait d'ailleurs pu être plus lourde, mais l'arbitre, A.G. Guillemard, refuse notamment un essai tout à fait valable aux Anglais. Robert Hunt marque un essai en traversant une bonne partie du terrain sans qu'aucun joueur gallois ne parvienne seulement à le toucher. L'arbitre statue que ce type d'action n'est pas du rugby, et il annule l'essai[2]. James Bevan (cap.), George Harding, Charles Newman, Edward Peake, Frank Purdon, Richard Williams participent à cette rencontre côté gallois...
À la suite de cette débâcle, le rugby gallois tente de s'organiser pour rattraper son retard. La Welsh Rugby Union est ainsi créée le 12 mars 1881 dans le Castle Hotel de Neath tandis que la sélection nationale dispute une série de trois matchs en 1881-1882 face aux comtés anglais du nord de l'Angleterre (North of England), à la sélection des Midlands (English Midlands), et à l'équipe d'Irlande[3]. Ce dernier match se joue en Irlande le 28 janvier 1882 à Lansdowne Road à Dublin avec la première victoire galloise 8-0 (4 essais, 2 transformations)[Note 1] en match international.
Le 16 décembre 1882, les Gallois reçoivent à St Helens (Swansea) le « XV de la rose » pour une défaite 0-10 dans le cadre du premier match du Tournoi devant 3 000 spectateurs. Le 8 janvier 1883 à Raeburn Place (Édimbourg) c'est l'Écosse qui reçoit et bat le pays de Galles par 9 points à 3.
Ce n'est qu'en 1884 que les quatre équipes se rencontrent toutes pendant la même saison ; en effet il manque un match à l'édition de 1883 pour que le Tournoi soit disputé complètement[4]. Les éditions de 1885, 1887 et 1889 ne sont pas complétées, à la suite de disputes entre fédérations[5]. Lors des quatre premières éditions, l'Angleterre et l'Écosse terminent aux deux premières places.
Les Anglais sont exclus des éditions de 1888 et 1889 du Tournoi en raison de leur refus de rejoindre l'International Rugby Board[6],[7].
Le pays de Galles conduit par Tom Clapp remporte la première victoire contre l'équipe d'Écosse à Rodney Parade le 4 février 1888 sur le score de 1-0.
Après avoir accroché un score nul et sans point le 8 janvier 1887 à Llanelli, le pays de Galles bat pour la première fois l'équipe d'Angleterre 1-0 le 15 février 1890. Ce succès est arraché par les trois-quarts gallois et un jeu de passe efficace malgré des conditions difficiles avec du vent et des chutes de neige à Dewsbury.
En 1893, le pays de Galles remporte son premier tournoi avec à la clé une triple couronne, c'est-à-dire une victoire sur chacune des autres nations britanniques et irlandaises. Il met fin à l'hégémonie anglaise et écossaise. Les Gallois ont une équipe impressionnante et un nouveau système de jeu qui change la face de ce jeu. Le système à « quatre trois quarts »[8] mis en place depuis 1890[9] porte ses fruits. Le système à « six arrières/neuf avants » n'est plus de taille contre le système gallois et avoir quatre trois quarts devient une norme au niveau des équipes nationales comme des clubs. Arthur Gould est l'âme et le génie de cette équipe.
L'Irlande est à son tour compétitive et remporte des tournois. Le pays de Galles ne connaît que le succès de 1893. Arthur Gould est même au cœur d'un scandale, ce qui conduit au boycott du pays de Galles.
Âge d'or et affrontement de nouveaux adversaires (1900-1911) |
De 1900 à 1911 les Gallois restent invaincus à domicile. Pendant cette période connue comme le premier « Âge d'or », ils perdent seulement sept matchs.
Le pays de Galles est alors inaccessible pour les Anglais qui de 1900 à 1909, perdent neuf matchs pour un nul et aucune victoire contre les Gallois (voir Angleterre-Galles en rugby à XV) [10].
Le pays de Galles commence le Tournoi 1900 par une victoire contre l'Angleterre, elle bat l'Écosse à Swansea et elle gagne en Irlande : la Triple couronne est remportée. Billy Bancroft, Jehoida Hodges, Willie Llewellyn, Gwyn Nicholls, Billy Trew sont quelques joueurs remarquables de cette équipe... Une défaite contre l'Écosse en 1901 les prive de victoire dans le tournoi. Ce n'est que partie remise puisqu'en 1902 la victoire et la triple couronne sont au rendez-vous.
L'Écosse remporte les tournois 1903 et 1904, le pays de Galles perd contre les Écossais en 1903, ils perdent contre l'Irlande en 1904 et concèdent le match nul aux Anglais.
Le XV du Dragon commence le Tournoi 1905 par une victoire contre l’Angleterre 25-0, elle gagne l'Écosse 6-3 et elle reçoit l'Irlande pour le dernier match, s'imposant 10-3 : la triple couronne est de nouveau obtenue… Rhys Gabe, Dick Jones, Dicky Owen, Charlie Pritchard, Twyber Travers ont rejoint les Jehoida Hodges, Billy Trew, Gwyn Nicholls...
Les Gallois invaincus en 1905 affrontent une autre équipe invincible, les All Blacks. Les Gallois sont la seule équipe à parvenir à battre les Originals à Cardiff, par 3-0[11]. Cette victoire[12] est contestée en Nouvelle-Zélande, un essai néo-zélandais qui a été refusé aurait conduit à un match nul 3-3. C'est leur premier adversaire non britannique et non irlandais.
En 1906, le pays de Galles remporte les deux premiers matchs, les Gallois perdent contre l'Irlande et ils partagent avec leurs vainqueurs la victoire finale dans le tournoi. Le 1er décembre 1906, les Gallois rencontrent une nouvelle équipe, les Springboks. Ceux-ci font une tournée remarquable[13]. Ils battent les Gallois 11-0.
En 1907, après avoir largement battu les Anglais 22-0, les Gallois perdent le 2 février contre les Écossais. Le XV du Dragon enchaîne par la suite 11 victoires remportant au passage deux triples couronnes doublées d'une victoire sur les Français 36-4, 47-5. Le 12 décembre 1908, ce sont les Wallabies qui affrontent les Gallois et qui mordent la poussière 9-6.
Le Tournoi des cinq nations 1910 a été remporté par l'Angleterre. La France intègre le Tournoi.
Le pays de Galles réussit le premier Grand Chelem officiel en 1911 (ils remportent donc tous leurs matchs), ils doivent attendre près de quarante ans pour connaître le bonheur d'en emporter un nouveau.
C'est le premier âge d'or du pays de Galles qui gagne sept fois le Tournoi en douze éditions. L'équipe galloise des années 1900 est entrée dans l'histoire. Elle domine l'hémisphère nord, elle bat l'équipe des All Blacks en tournée, les chiffres sont éloquents. Pendant la période 1900 à 1911, l'équipe du pays de Galles a disputé 43 matchs contre sept nations et remporté 35 victoires (7 défaites, 1 nul), soit 81 % de réussite. Dix des douze matchs contre le XV de la rose sont gagnés, dix sur douze contre les Irlandais. Contre la France les Gallois remportent quatre larges victoires (147 points contre 23). L'Écosse remporte quatre tournois en 1901, 1903, 1904 et 1907 et pourtant les Gallois comptent neuf victoires pour trois défaites pour douze rencontres disputées (voir Écosse-Galles en rugby à XV)[14]. Enfin, une défaite a sanctionné la seule rencontre contre les Springboks, les Australiens ont été battus en 1908 et les All Blacks en 1905.
Des temps plus difficiles (1912-1939) |
Le stade de Twickenham a accueilli le XV de Galles en 1910. En 1912 et les années paires suivantes, il voit toujours les Gallois trébucher (voir Angleterre-Galles en rugby à XV) [15]. L'équipe d'Angleterre enchaîne les succès de prestige. Le XV de la rose réussit le Grand Chelem en 1913 (ils remportent donc tous leur matchs), il défend son titre avec brio en 1914 et enchaîne sur un autre Grand Chelem.
La première Guerre mondiale met fin aux rencontres internationales de 1915 à 1919, pour un retour du Tournoi en 1920.
Le pays de Galles gagne contre l'Angleterre mais perd en Écosse. Les Anglais l'emportent contre les Écossais lors du dernier match et les trois pays terminent premiers.
En 1921, les pays de Galles perd deux matchs. En 1922, trois victoires et un match nul permettent aux Gallois de gagner seuls le tournoi.
En 1923, 1924 et 1925, seule une victoire contre la France sauve les apparences... Si le tournoi de 1926 est meilleur, l'année 1927 est mauvaise. En 1928 les Gallois perdent contre la France (voir France-Galles en rugby à XV) [16]. Les Gallois s'imposent contre les Écossais.
En 1929 et en 1930 les Gallois remportent deux matchs.
En 1931, trois victoires et un nul permettent de gagner seul le tournoi.
La France ne participe plus au tournoi en 1932. Les Gallois débutent par deux victoires en 1932, les Irlandais les battent lors du dernier match et c'est une victoire partagée à trois…
Le 21 janvier 1933, les Gallois conduits par Watcyn Thomas emportent leur première victoire à Twickenham. Le reste du tournoi est cependant difficile. Une grave crise mondiale se propage dans les pays industrialisés et le pays de Galles est très gravement touché. 500 000 Gallois vont chercher du travail ailleurs. Le pays de Galles est dévasté, les industries de la construction navale, les mines de charbon, les aciéries sont particulièrement touchées.
En 1934, le pays de Galles gagne deux rencontres dans le tournoi, en 1935 il présente un bilan équilibré. Le 21 décembre 1935, Haydn Tanner connaît sa première sélection contre les All Blacks pour un succès de prestige 13-12[17],[18]. Claude Davey, Harry Payne, Idwal Rees et Don Tarr évoluent également à Swansea et participent à cette victoire.
En 1936, deux victoires et un match nul permettent de remporter seul le tournoi. Mais en 1937 trois défaites condamnent les Gallois à la cuillère de bois.
1938 voit les Gallois gagner deux matchs du tournoi, ils font aussi bien en 1939, ce qui suffit alors à partager la victoire finale à trois.
En 23 éditions, le pays de Galles a remporté seul 3 tournois et il en a partagé 3 autres. Après la victoire de 1922, il a fallu attendre 1931 pour connaître un nouveau succès.
Six victoires dans le tournoi en 10 éditions (1947-1956) |
Après une interruption due à la Seconde Guerre mondiale, le Tournoi reprend en 1947 avec la participation de cinq nations car la France est admise à participer après le Tournoi de 1939. Les Gallois perdent le premier match contre le XV de la rose, c'est leur seule défaite lors du Tournoi de reprise et ils partagent la victoire avec les Anglais. Le 20 décembre 1947 ils battent l'Australie 6-0.
1948 et 1949 ne comptent qu'une victoire galloise dans un match de chaque édition du tournoi.
Le pays de Galles se reprend en 1950, réussissant le Grand Chelem, il ne concède que 8 points pour 50 marqués. Il compte des joueurs brillants comme Bob Evans, Ken Jones, Malcolm Thomas…
Cette victoire est la première d’une série de cinq victoires en sept ans dans le tournoi, de 1950 à 1956.
1951 se solde par trois défaites, un nul et une victoire.
Le pays de Galles réussit sur des scores serrés à remporter le Tournoi des cinq nations 1952 avec le Grand Chelem à la clé. L'Angleterre bat les Gallois en 1953 et les prive d'un second Grand Chelem consécutif.
Bleddyn Williams, le « prince des centres » est à la fois le capitaine de son club Cardiff et du pays de Galles dans leurs victoires respectives sur les All Blacks en 1953[19].
Les Gallois perdent le premier match du Tournoi des cinq nations 1954 contre le XV de la rose, c'est leur seule défaite lors du Tournoi et ils partagent la victoire avec les Anglais et les Français qui battent l'Angleterre 11-3 lors de la dernière journée.
Le samedi 26 mars 1955 au stade de Colombes de Paris, la dernière journée du Tournoi des cinq nations 1955 oppose l'équipe de France de rugby à XV à l'équipe du pays de Galles (voir match de rugby à XV France - Galles (1955)). Les Gallois arrivent au Stade de Colombes pour tenter de partager la victoire dans le tournoi. Les Français comptent 3 victoires pour trois matchs et ils veulent remporter le tournoi et le grand chelem, le premier de leur histoire. La France doit attendre 1968 car les Gallois qui comptent deux victoires et une défaite réussissent à remporter le match et ainsi à partager le tournoi avec leurs vaincus du jour.
En 1956, le pays de Galles compte trois victoires et une défaite contre l'Irlande et gagne seul le Tournoi.
Le pays de Galles de cette décennie a vu des joueurs de talent comme Bleddyn Williams, Jack Matthews, Cliff Morgan, Ken Jones, Lewis Jones, John Gwilliam, Bryn Meredith, Courtenay Meredith, Clem Thomas et Rhys Haydn Williams[20]. Les Gallois ont fourni de nombreux joueurs aux Lions en 1950 en Australie et en Nouvelle-Zélande, en 1955 en tournée en Afrique du Sud.
C'est la troisième meilleure décennie du pays de Galles qui gagne cinq fois le Tournoi en sept éditions. Pendant la période 1947 à 1956, l'équipe du pays de Galles a disputé 43 matchs et remporté 28 victoires (13 défaites, 2 nuls), soit 65 % de réussite. Six des dix matchs contre le XV de la rose sont gagnés pour un nul et trois défaites, sept sur dix contre les Écossais, sept sur dix contre la France, les Irlandais comptent trois victoires, un nul pour six défaites pour dix rencontres disputées. Une défaite a sanctionné la seule rencontre contre les Springboks, mais les Australiens ont été battus. Et les All Blacks ont également perdu en 1953.
Une transition (1957-1968) |
En 1957, 1958 et 1959, avec seulement deux victoires lors de chaque édition, le pays de Galles ne remporte plus le tournoi. Le 4 janvier 1958 les Gallois battent l'Australie 9-3.
En 1960 et en 1961, le pays de Galles perd deux matchs. En 1962, les Gallois gagnent un match et réalisent deux matchs nuls. En 1963, une seule victoire tombe dans l'escarcelle des dragons. En 1964, deux victoires et deux nuls permettent de partager la victoire dans le tournoi.
En 1965 et en 1966, trois victoires et une défaite permettent de gagner seul les tournois.
En 1967 et en 1968, le pays de Galles ne remporte qu'une victoire par saison.
Domination rouge outrageuse (1969-1979) |
Les Gallois dominent sans partage le rugby européen durant les années 1970[21] avec 8 Tournois gagnés : 1969, 1970, 1971, 1973, 1975, 1976, 1978, et 1979 dont trois Grand Chelems en 1971, 1976 et 1978. L'édition 1972 du tournoi est inachevée : le pays de Galles et les Écossais refusent de voyager en raison de lettres de menaces anonymes, provenant prétendument de l'IRA.
En 1973, toutes les équipes finissent l'épreuve ex-aequo avec deux victoires et deux défaites (il n'y avait pas de prise en compte des points marqués et encaissés à l'époque pour départager les équipes), L'Irlande gagne en 1974, la France en 1970 (victoire partagée avec les Gallois), 1973 et en 1977[22], avec un Grand Chelem.
L'équipe du pays de Galles a terminé première du Tournoi des cinq nations 1969 en remportant trois victoires et en faisant match nul contre l'équipe de France.
Le pays de Galles réalise le Grand Chelem en 1971 avec pratiquement la même équipe.
Cette victoire est la première d'une longue série de huit victoires en onze ans dans le tournoi des cinq nations, de 1969 à 1979.
Dix-huit joueurs ont contribué à ce succès. L'équipe est surtout connue pour son quatuor des lignes arrières : Gareth Edwards, Barry John, Gerald Davies et JPR Williams. Barry John est fils de mineur. Son partenaire à Cardiff et pour l’équipe nationale, Gareth Edwards, demi de mêlée, est lui aussi issu d’un village minier. Le paquet d’avants est aussi d’excellente qualité, avec cinq joueurs qui ont évolué avec les Lions britanniques. Clive Rowlands est l’entraîneur pendant 29 matchs de 1968 à 1974. John Dawes lui succède de 1974 jusqu’à 1979.
Les Gallois font une tournée d'été en Nouvelle-Zélande et en Australie avec trois tests à la clé : les All Blacks l'emportent 19-0[23] et 33-12[24]. Les Gallois battent les Wallabies 19-16.
Le 24 janvier 1970, les Gallois réalisent pour la première fois un résultat positif contre les Springboks, un nul 6-6 à Cardiff.
Le Tournoi des cinq nations 1972 n’est pas achevé à cause des troubles en Irlande du Nord. Après le Bloody Sunday, un mouvement de foule met le feu à l’ambassade britannique de Dublin et des lettres de menace sont adressées aux joueurs. Les Écossais et les Gallois refusent de se déplacer en Irlande. Le 2 décembre 1972, les Gallois rivalisent avec les All Blacks et perdent 19-16 à Cardiff.
Le Tournoi des cinq nations 1973 voit toutes les équipes gagner à domicile : c’est un résultat unique dans les annales, et par conséquent, elles gagnent toutes le Tournoi...
Le tournoi 1974 est très serré et les Gallois auteurs de deux nuls et une victoire lors de leurs trois premières sorties, laissent échapper le Tournoi en perdant 16-12 contre les Anglais à Twickenham lors de la dernière journée.
En 1975, les Gallois sont encore impressionnants : ils gagnent nettement les Français à Paris, les Irlandais et les Anglais à domicile. Une défaite 12-10 à Édimbourg les prive du Grand Chelem, ils gagnent cependant le Tournoi.
Le pays de Galles et la France, tous les deux invaincus, se disputent la victoire dans le Tournoi 1976 (avec un Grand Chelem à la clé) à l'Arms Park de Cardiff, le match est très serré et se termine par une victoire des Gallois par 19-13.
La France remporte le Tournoi en 1977, le duel contre les Gallois a été une nouvelle fois décisif.
Les deux équipes se disputent aussi la victoire dans le Tournoi et le Grand Chelem en 1978 lors d'un autre match Galles - France dont les Gallois sortent cette fois-ci vainqueurs. Lors d’une tournée en Australie en juin 1978, les Gallois s'inclinent à deux reprises. Le 11 novembre 1978, les Gallois sont encore malheureux face aux All Blacks 13-12 à Cardiff.
En 1979, la France l'emporte à Paris contre les Gallois, cependant les Gallois gagnent le tournoi.
C'est la décennie du pays de Galles qui gagne huit fois le Tournoi en dix éditions achevées. L'équipe galloise des années 1970 est rentrée dans l'histoire comme peut-être la plus grande de toutes les équipes. Dominatrice sur l'hémisphère nord, elle est capable de battre les équipes en tournée de l'hémisphère sud. Pendant la période 1969 à 1979, l'équipe du pays de Galles a disputé 53 matchs et remporté 36 victoires (13 défaites, 4 nuls), soit 68 % de réussite. Dix des onze matchs contre le XV de la rose sont gagnés, huit sur onze contre les Écossais, et les Irlandais comptent une victoire, un nul pour huit défaites pour dix rencontres disputées. Contre la France les Gallois remportent six victoires, pour trois défaites et deux matchs nuls. Un match nul a sanctionné la seule rencontre contre les Springboks, et les Australiens ont été battus à trois reprises pour deux défaites galloises. Par contre la bête noire des Gallois est l'équipe des All Blacks qui l'a emporté quatre fois sur quatre[25],[26].
Le long déclin (1980-1989) |
La décennie n’est pas fameuse pour l'équipe du pays de Galles.
Le Tournoi 1980 est moyen pour les Gallois, avec deux victoires sur quatre rencontres. Cette même année, ils jouent contre les All Blacks et ils perdent nettement 23-3 à Cardiff[27]. En 1981 le scénario est le même qu’en 1980, deux défaites à l’extérieur pour deux victoires à domicile. L’Australie en tournée est battue 18-13.
Le XV gallois perd en 1982 son invincibilité à domicile en tournoi, un record qui tient toujours de 27 victoires consécutives et ce sont les Écossais qui s’imposent à l'Arms Park 34-18. Le pays de Galles termine dernier du tournoi, John Lloyd dont le contrat se termine après 14 matchs (6 V, 8 D)[28], est remplacé par l’ancien demi d’ouverture John Bevan.
La Roumanie gagne contre le pays de Galles en 1983 après un tournoi moyen. Le Japon dans une rencontre qui n’a pas valeur de test match est proche de l’emporter (défaite 24-29 à Cardiff en 1983). En 1984, l’Écosse et la France gagnent à Cardiff et le pays de Galles l’emporte en Irlande et en Angleterre.
Alors que Gareth Edwards ou Phil Bennett étaient partis en 1978, les derniers dragons ont disparu : Allan Martin et JPR Williams en 1981, Graham Price en 1983… La période 1984-1987 n'est pas bonne pour le XV gallois, la crise économique fait rage, les matchs contre les Français se suivent et se ressemblent (succession de défaites[29]) et les Gallois peinent contre les autres nations britanniques.
Le pays de Galles participe à la première coupe du monde en 1987, il joue dans le groupe B avec l'Irlande, les Tonga et le Canada. Le premier match est le sommet entre les Verts et les Rouges, il voit la victoire des coéquipiers de Paul Thorburn[30] et Jonathan Davies[31] 13-6. Les Gallois battent par la suite les Tonga 29-16 et le Canada 40-9 pour finir premier de la poule. L'Angleterre doit ensuite affronter le pays de Galles, elle est défaite sur le score de 16-3. En demi-finale, ils jouent contre les All Blacks et ils perdent nettement 49-6[32] et ce scénario est le même à chaque confrontation tant un fossé sépare les deux nations. Le pays de Galles termine 3e en battant les Wallabies[33].
Le pays de Galles commence le Tournoi 1988 par trois victoires contres les autres nations britanniques, la Triple couronne est remportée. Une courte défaite contre la France 10-9 prive les Gallois de Grand Chelem, cependant ils remportent le tournoi avec leurs vainqueurs. Le XV gallois perd ses deux test-matchs contre les All Blacks.
Le Tournoi 1989 est triste. Les entraîneurs se succèdent, les ressources financières du rugby à XIII du Nord de l’Angleterre attire un nombre record de joueurs de haut niveau qui changent de code : Allan Bateman, Jonathan Davies, John Devereux[34], David Young, ou Scott Gibbs, Scott Quinnell plus tard… Le pays de Galles a besoin d'une structure professionnelle pour survivre, c'est encore trop tôt.
Pendant la période 1980 à 1989, l'équipe du pays de Galles a disputé 60 matchs et remporté 30 victoires (29 défaites, 1 nul), soit 50 % de réussite. Les Bleus (2 défaites, 8 victoires) et les All Blacks (0 défaite, 5 victoires) sont impitoyables. Par contre, le XV de la rose est largement dominé par les Gallois (7 défaites, 1 nul, 3 victoires), les Wallabies ont été battus 2 fois contre 1, et les Gallois font jeu égal avec l'Irlande et les Écossais.
Les années noires (1990-1999) |
La décennie commence mal pour l'équipe du pays de Galles.
Le Tournoi 1990 est catastrophique pour les Gallois, avec quatre défaites en quatre rencontres. Cette même année, ils jouent contre les Namibiens en tournée pour enregistrer leurs deux seules victoires et ce, sur le score de 18-9, 34-30. En 1991 le scénario est le même qu'en 1990, aucune victoire dans le Tournoi n’est à mettre au crédit des Rouges, un match nul 21-21 contre les Irlandais permet d’éviter un naufrage total.
Le pays de Galles participe à la coupe du monde en 1991, il joue dans le groupe C avec l'Australie, l'Argentine et les Samoa. Le premier match voit la victoire des Samoa contre les Gallois 16-13[35]. Les Gallois battent par la suite l'Argentine 16-7 et ils perdent lourdement contre les Australiens. Le pays de Galles termine 3e et est éliminé.
Avec deux victoires en 1992 et une en 1993, les résultats dans le Tournoi sont moins mauvais. En 1994, les Gallois gagnent leurs 3 premiers matchs. Ils perdent 15-8 la rencontre contre les Anglais mais ils gagnent le Tournoi. Le pays de Galles doit passer par les qualifications pour accéder à la coupe du monde en 1995, ils ne sont donc pas tête de série.
Le pays de Galles joue dans le groupe C avec la Nouvelle-Zélande, l'Irlande et le Japon. Le premier match voit la victoire des Gallois contre le Japon 57-10. Les Gallois perdent nettement contre les All Blacks 34-9. Le match décisif voit la victoire des Irlandais 24-23. Le pays de Galles termine 3e et il est de nouveau éliminé au premier tour. Le tournoi 1995 avait été décevant pour les Gallois tenants du titre, avec quatre défaites en quatre rencontres.
Avec deux victoires en 1996 et une en 1997, les résultats dans le Tournoi s'améliorent.
Le rugby se professionnalise en 1995[36]. Kevin Bowring devient le premier entraîneur professionnel du pays de Galles en 1995[37], les Gallois voient le retour de joueurs partis du XV au XIII. Cependant, c'est peut-être la signature de Graham Henry comme entraîneur en 1998 qui permet au pays de Galles de renaître[38].
En 1998, le pays de Galles remporte deux victoires dans le tournoi. Mais il connaît des défaites cuisantes : 60-26 contre l’Angleterre, 7 essais et 51-0 contre la France à domicile à Wembley[39], 96-13 contre l'Afrique du Sud le 27 juin 1998.
Une série de dix victoires consécutives en 1999[40] permet au pays de Galles d'emmagasiner de la confiance avant d’aborder sa coupe du monde en 1999. Shane Howarth, Scott Gibbs, Dafydd James, Rob Howley, Scott Quinnell, Colin Charvis, Craig Quinnell, Garin Jenkins et surtout Neil Jenkins (humilié en 1998) participent à la revanche sur la France en s'imposant 34-33 à Saint-Denis pour leur premier match au Stade de France. Le Parc des Princes ne leur a jamais réussi avec pour 13 rencontres, une seule victoire en 1975 et 12 défaites.
Pour leur coupe du monde, le pays de Galles joue dans le groupe D avec le Japon, l'Argentine et les Samoa. Les Gallois battent l'Argentine 23-18 puis le Japon 64-15 avant de s'incliner contre les Samoa 38-31. Les Gallois terminent premiers de poule, ils affrontent les Australiens. Le pays de Galles perd 24-9.
Nouveau millénaire : renaissance (2000-2010) |
Avec deux victoires en 2000 et deux en 2001, les résultats dans le Tournoi sont moyens, même si les Gallois s'imposent une deuxième fois sur la pelouse du Stade de France. En 2002, le pays de Galles l'emporte seulement sur l'Italie et en 2003, c'est la cuillère de bois. Les Gallois subissent dix défaites consécutives juste avant la Coupe du monde.
Le pays de Galles joue dans le groupe D avec la Nouvelle-Zélande, l'Italie, le Canada et les Tonga. Le premier match voit la victoire des Gallois contre le Canada 41-10. Avec deux autres victoires contre les Tonga et l'Italie, la qualification est acquise. Les Gallois perdent contre les All Blacks 53-37. Le pays de Galles termine 2e et rencontre l'Angleterre en quart de finale. Une défaite 28-17 les élimine.
Le tournoi 2004 voit deux victoires galloises. En 2005, l'Irlande et la France sont favorites. Et c'est le Grand Chelem (voir Équipe du pays de Galles de rugby à XV au tournoi des six nations 2005)[41]. L'équipe joue, elle propose un jeu dynamique, un souffle nouveau... Martyn Williams, Dwayne Peel, Stephen Jones, Shane Williams sont les tauliers et Gavin Henson est la vedette... C'est la victoire également de Mike Ruddock[42], héritier de Graham Henry... Mais les éditions 2006 et 2007 ne confirment pas cette impression et le pays de Galles n'emporte qu'un match à chaque tournoi. Gareth Jenkins est l'actuel sélectionneur national du pays de Galles ayant succédé à Mike Ruddock en avril 2006.
En 2007, à l'occasion du centième anniversaire de leurs confrontations, les équipes de rugby d'Australie et du pays de Galles ont créé un trophée James Bevan qui récompense le vainqueur de leurs rencontres... James Bevan est né le 15 avril 1858 en Australie. C'était le premier capitaine de l'équipe du pays de Galles qui a disputé son premier test match le 19 février 1881, contre l'équipe d'Angleterre. La première rencontre est équilibrée ; les Gallois mènent dans les arrêts de jeu avant de perdre finalement 29-23. Le deuxième test match est perdu 31-0[43].
Le pays de Galles dispute la Coupe du monde 2007, organisée par La France. L'équipe est éliminée dès la phase de qualification après avoir perdu contre l'Australie[44] et les Fidji[45]. Gareth Jenkins est rapidement écarté et le 9 novembre 2007, le néo-zélandais Warren Gatland est nommé à la tête de l'équipe[46].
Après une coupe de monde difficile, puis une nouvelle défaite contre les l'Afrique du Sud à l'automne, l'équipe du pays de Galles dispute le tournoi des six nations 2008. Warren Gatland est le nouvel entraîneur. Alors que le match d'ouverture contre les Anglais est mal engagé (6-16 à la pause)[47], les Gallois profitent de la fébrilité de Jonny Wilkinson et d'Andy Gomarsall pour scorer et remporter le match. C'est la première victoire à Twickenham depuis vingt ans et le calendrier donne des espoirs aux Gallois. Le pays de Galles reçoit l'Écosse et l'Italie, deux adversaires en difficultés qui s'inclinent 30-15[48] et 47-8[49]. Le match en Irlande est difficile et serré, les Gallois l'emportent finalement 16-12[50]. La triple couronne est remporté, le Grand Chelem est encore possible. Shane Williams marque encore un essai contre la France et dépasse Gareth Thomas, devenant le meilleur marqueur d'essais gallois. Il permet surtout aux Gallois de se détacher et de gagner largement la rencontre 29-12[51], de remporter un nouveau Grand Chelem après celui de 2005.
Après leur Grand Chelem les Gallois partent favoris du Tournoi des six nations 2009, ils entament leur tournoi avec une première victoire face à l’Écosse 26-13 et récidivent leur performance en battant l'Angleterre 23-15 mais s'inclineront face au XV de France 21-16, abattu par cette défaite, le pays de Galles remporte son match suivant face à l'Italie 20-15. Ils doivent impérativement battre l'équipe d'Irlande avec 19 points d'avance pour remporter à nouveau le tournoi mais ils s’inclinent 17-15. Les Gallois terminent 4e lors du tournoi des six nations 2010 et lors de l'édition 2011.
De bons résultats (2011-2014) |
Lors de la Coupe du monde 2011, les Gallois tombent dans une poule difficile, avec l'Afrique du Sud tenante du titre, les Samoa, les Fidji, puis la Namibie. Après courte défaite face aux Springboks (17-16)[52], les Gallois battent difficilement les Samoans (17-10)[53]. Le XV du poireau gagne ensuite largement contre la Namibie (81-7)[54], et les Fidji (66-0)[55]. Qualifié pour les 1/4 de finale, le pays de Galles défait l'Irlande sur le score de (22-10)[56]. En 1/2 de finale, face à la France, les Gallois sont rapidement réduits à 14 à la suite de l'expulsion de Sam Warburton et perdent la rencontre (9-8)[57].
En 2012, lors Tournoi, le pays de Galles entame la compétition par une victoire à l'Aviva Stadium contre l'Irlande (21-23)[58], puis bat à domicile l'Écosse (27-13)[59]. Le pays de Galles s'impose ensuite à nouveau à l'extérieur, à Twickenham contre l'Angleterre (12-19)[60]. Elle domine ensuite l'Italie (24-3)[61]. Pour la dernière rencontre, elle gagne au Millenium Stadium contre la France (16-9)[62], et remporte le Tournoi. C'est le onzième Grand Chelem du XV du poireau[63]. En juin, Les Gallois affrontent l'Australie pour leur tournée d'été, où ils perdent les 3 matches (27-19)[64], (25-23)[65], et (20-19)[66]. Lors des test-matches d'automne chez eux ils trébuchent successivement contre l'Argentine (12-26)[67], les Samoa (19-26)[68], la Nouvelle-Zélande (10-33)[69], puis l'Australie (12-14)[70].
Le pays de Galles rate son entrée dans le Tournoi 2013 en s'inclinant à domicile face à l'Irlande (22-30)[71]. Mais après trois victoires de rang, les Gallois s'offrent une finale victorieuse face aux Anglais (30-3)[72], et conservent ainsi leur titre. Lors tests d'automne, le pays de Galles perd contre l'Afrique du Sud (15-24), puis bat l'Argentine (40-6) et les Tonga (17-7), mais s'incline face à l'Australie (26-30)[73].
Le Tournoi des Six Nations 2014 marque la fin de la domination européenne des Gallois, qui terminent troisièmes, derrière l'Irlande et l'Angleterre. En juin, ils s'inclinent à deux reprises en Afrique du Sud face aux Springboks (38-16)[74], et (31-30)[75]. En automne, les Gallois reçoivent à trois reprises, ils débutent par une défaite face à l'Australie (28-33)[76], puis ils l'emportent sans convaincre face aux Fidji (17-13)[77], avant de s'incliner face à la Nouvelle-Zélande (16-34)[78]. Ils clôturent la tournée par une victoire face à l'Afrique du Sud (12-6)[79].
Palmarès |
Coupe du monde |
Ce tableau récapitule les performances des Gallois en Coupe du monde. Les Gallois n'y ont pas souvent brillé, sauf en 1987 lorsqu'ils terminent à la troisième place et en 2011 à la quatrième.
Performances du pays de Galles en Coupe du monde[80].
Édition | Organisateur | Place | Commentaire |
---|---|---|---|
1987 | Nouvelle-Zélande & Australie | 3e | cf Galles 1987 |
1991 | Angleterre[Note 2] | 3e de poule | cf Galles 1991 |
1995 | Afrique du Sud | 3e de poule | cf Galles 1995 |
1999 | Pays de Galles[Note 3] | 1/4 finaliste | cf Galles 1999 |
2003 | Australie | 1/4 finaliste | cf Galles 2003 |
2007 | France[Note 4] | 3e de poule | cf Galles 2007 |
2011 | Nouvelle-Zélande | 4e | cf Galles 2011 |
2015 | Angleterre[Note 5] | 1/4 finaliste | cf Galles 2015 |
Tournoi des Six Nations |
Pays | Tournois disputés | victoires | dont victoires seul[N 1] | dont Grands Chelems |
---|---|---|---|---|
Galles | 123 | 37 | 26 | 11[N 2] |
Angleterre | 121[N 3] | 38 | 28 | 13 |
France | 88 | 25 | 17 | 9 |
Écosse | 123 | 22 | 14 | 3 |
Irlande | 123 | 21 | 13 | 2 |
Italie | 18 | 0 | 0 | 0 |
Mis à jour après le Tournoi 2017 |
Le pays de Galles est en tête du palmarès du Tournoi avec 26 victoires seul et onze Grands chelems réussis en 1908, 1909, 1911, 1950, 1952, 1971, 1976, 1978, 2005, 2008 et 2012[81]. Cette liste montre qu'il a particulièrement brillé pendant les années 1900-1911 et 1969-1979[82].
- Victoires seules (26) : 1893, 1900, 1902, 1905, 1908, 1909, 1911, 1922, 1931, 1936, 1950, 1952, 1956, 1965, 1966, 1969, 1971, 1975, 1976, 1978, 1979, 1994, 2005, 2008, 2012, 2013
- Victoires partagées (11) : 1906, 1920, 1932, 1939, 1947, 1954, 1955, 1964, 1970, 1973, 1988
Triple couronne (20)[81] : 1893, 1900, 1902, 1905, 1908, 1909, 1911, 1950, 1952, 1965, 1969, 1971, 1976, 1977, 1978, 1979, 1988, 2005, 2008, 2012
Cuillère de bois (6) : 1886, 1892, 1937, 1990, 1995, 2003
Tenue, emblèmes, symboles du XV du pays de Galles |
Le pays de Galles joue, à domicile, en maillot rouge orné des plumes du prince de Galles, avec un short blanc et des chaussettes rouges.
En 2007 c'est l'équipementier Reebok qui habille le pays de Galles et la brasserie de Cardiff S A Brain qui apparaît comme sponsor maillot. Comme la Loi Évin limite fortement le droit de faire de la publicité aux boissons alcoolisées sur les maillots de rugby, quand l'équipe joue en France en 2005 le mot « Brains » est remplacé par « Brawn », en 2007 cela a été « Brawn Again ».
Leur emblème représente trois plumes d'autruche stylisées - reprenant ainsi le symbole du Prince de Galles dans une version « modernisée » qui a vu disparaître notamment la devise "ich dien", qui signifie « Je sers » en allemand. Ces insignes étaient ceux du prince Édouard, le Prince Noir, à la suite de la victoire de Crécy, le 25 août 1346. Ils appartenaient à Jean l'Aveugle, comte de Luxembourg, tué au cours de la bataille du côté français. Édouard est une figure de l'histoire galloise[83].
L'origine du poireau comme symbole remonterait à une bataille qui se déroula dans un champ de poireaux, où Saint David, évangélisateur du pays de Galles, conseilla aux combattants gallois de s'en munir pour se distinguer de leurs assaillants. Ce fut une grande victoire galloise. Une raison plus probable de ce choix du poireau vient du fait que c'est un légume très courant au pays de Galles, à la base de nombreuses recettes culinaires[84].
Le poireau (cenhinem en gallois) est porté le 1er mars en l'honneur du saint patron, il est parfois remplacé par la jonquille (qui porte presque le même nom en gallois cenhinem pedr), un peu plus esthétique.
Le dragon rouge (Y ddraig goch en gallois) est un symbole national, celui de la lutte entre les Saxons et les Celtes. Une légende raconte que le roi Uther Pendragon (père du roi Arthur) voulait construire un château mais la terre tremblait et en détruisait sans arrêt les fondations. Merlin, appelé Myrddin en gallois, qui avait le don de voyance, comprit que ce tumulte était causé par deux dragons l'un, le dragon blanc, avait pris la place de l'autre, le dragon rouge, dans sa caverne. Le dragon rouge, qui représente métaphoriquement les Bretons, finirait par l'emporter sur l'envahisseur saxon.
Il est l'insigne royal du pays de Galles depuis 1901 et, depuis 1959, sur ordre de la reine, le drapeau le représentant sur un fond vert et blanc (qui sont les couleurs de la famille Tudor, originaire du pays de Galles) est le drapeau gallois officiel.
Lors des matchs faisant intervenir l'équipe, des hymnes en gallois sont généralement chantés, comme Calon lân ou Hen Wlad fy Nhadau.
Composition du XV du poireau |
Équipe en 2018 |
Les joueurs ci-dessous ont été appelés par Warren Gatland en vue du Tournoi des Six Nations 2018.
Les avants |
Nom | Poste | Naissance | Sélections (points marqués) | Club | Année 1re sélection |
---|---|---|---|---|---|
Elliot Dee | Talonneur | 7 mars 1994 | 12 (0) | Newport Gwent Dragons | 2017 |
Ryan Elias | Talonneur | 7 janvier 1995 | 6 (0) | Llanelli Scarlets | 2017 |
Ken Owens | Talonneur | 3 janvier 1987 | 60 (15) | Llanelli Scarlets | 2011 |
Rob Evans | Pilier | 14 avril 1992 | 29 (5) | Llanelli Scarlets | 2015 |
Tomas Francis | Pilier | 27 avril 1992 | 34 (0) | Exeter Chiefs | 2015 |
Wyn Jones | Pilier | 26 février 1992 | 11 (0) | Llanelli Scarlets | 2017 |
Dillon Lewis | Pilier | 4 janvier 1996 | 7 (0) | Cardiff Blues | 2017 |
Samson Lee | Pilier | 30 novembre 1992 | 38 (5) | Llanelli Scarlets | 2013 |
Nicky Smith | Pilier | 7 avril 1994 | 23 (0) | Ospreys | 2014 |
Adam Beard | 2e ligne | 7 janvier 1996 | 7 (0) | Ospreys | 2017 |
Bradley Davies | 2e ligne | 9 janvier 1987 | 64 (0) | Ospreys | 2009 |
Seb Davies | 2e ligne | 17 mai 1996 | 7 (0) | Cardiff Blues | 2017 |
Cory Hill | 2e ligne | 10 février 1992 | 21 (0) | Newport Gwent Dragons | 2016 |
Alun Wyn Jones | 2e ligne | 19 septembre 1985 | 119 (45) | Ospreys | 2006 |
James Davies | 3e ligne aile | 25 octobre 1990 | 3 (5) | Llanelli Scarlets | - |
Ellis Jenkins | 3e ligne aile | 29 avril 1993 | 10 (0) | Cardiff Blues | 2016 |
Josh Navidi | 3e ligne aile | 30 décembre 1990 | 11 (0) | Cardiff Blues | 2013 |
Aaron Shingler | 3e ligne aile | 7 août 1987 | 17 (0) | Llanelli Scarlets | 2011 |
Justin Tipuric | 3e ligne aile | 6 août 1989 | 59 (25) | Ospreys | 2011 |
Toby Faletau | 3e ligne centre | 12 novembre 1990 | 72 (35) | Bath Rugby | 2011 |
Ross Moriarty | 3e ligne centre | 18 avril 1994 | 24 (15) | Gloucester Rugby | 2015 |
Les arrières |
Nom | Poste | Naissance | Sélections (points marqués) | Club | Année 1re sélection |
---|---|---|---|---|---|
Aled Davies | Demi de mêlée | 19 juillet 1992 | 11 (0) | Llanelli Scarlets | 2017 |
Gareth Davies | Demi de mêlée | 18 août 1990 | 35 (55) | Llanelli Scarlets | 2014 |
Rhys Webb | Demi de mêlée | 9 décembre 1988 (29 ans) | 30 (40) | RC Toulon | 2012 |
Gareth Anscombe | Demi d’ouverture | 10 mai 1991 | 20 (26) | Cardiff Blues | 2015 |
Dan Biggar | Demi d’ouverture | 16 octobre 1989 | 64 (317) | Ospreys | 2008 |
Rhys Patchell | Demi d'ouverture | 17 mai 1993 | 10 (36) | Llanelli Scarlets | 2013 |
Rhys Priestland | Demi d’ouverture | 9 janvier 1987 | 51 (103) | Bath Rugby | 2011 |
Hadleigh Parkes | 3/4 centre | 5 octobre 1987 | 10 (15) | Llanelli Scarlets | 2017 |
Owen Watkin | 3/4 centre | 12 octobre 1996 | 6 (0) | Ospreys | 2017 |
Owen Williams | 3/4 centre | 27 février 1992 | 7 (0) | Gloucester Rugby | 2017 |
Scott Williams | 3/4 centre | 10 octobre 1990 | 55 (60) | Llanelli Scarlets | 2011 |
Hallam Amos | 3/4 aile | 24 septembre 1994 | 18 (25) | Newport Gwent Dragons | 2013 |
Alex Cuthbert | 3/4 aile | 5 avril 1990 | 47 (80) | Cardiff Blues | 2011 |
Steffan Evans | 3/4 aile | 1er septembre 1994 | 12 (30) | Llanelli Scarlets | 2017 |
George North | 3/4 aile | 13 avril 1992 | 78 (170) | Northampton Saints | 2011 |
Leigh Halfpenny | Arrière | 22 décembre 1988 | 80 (713) | Llanelli Scarlets | 2008 |
Liam Williams | Arrière | 9 avril 1991 | 48 (45) | Saracens | 2012 |
Joueurs emblématiques |
Tout au long de son histoire, l’équipe du pays de Galles a compté un grand nombre de joueurs d’exception. Il n’est pas possible de tous les citer ici, on se reportera à Catégorie: Joueur gallois de rugby à XV pour en avoir une liste plus complète.
Les Gallois ont dominé le Tournoi des Cinq Nations pendant les années 1970, comme en témoignent leurs huit victoires acquises de 1969 à 1979. Un seul joueur gallois a remporté ces huit titres, le fameux arrière JPR Williams.
Avants :
- Colin Charvis
- Garin Jenkins
- Gareth Llewellyn
- David Lloyd
- Allan Martin
- Bryn Meredith
- Dai Morris
- Bob Norster
- Michael Owen
- Alun Pask
- Brian Price
- Graham Price
- Derek Quinnell
- Scott Quinnell
- Jeff Squire
- Rees Stephens
- John Taylor
- Martyn Williams
- David Young
Demis :
- Phil Bennett
- Gareth Edwards
- Barry John
- Rob Howley
- Neil Jenkins
- Stephen Jones
- Cliff Morgan
- Dicky Owen
- Haydn Tanner
- William Trew
Arrières :
- Billy Bancroft
- Dewi Bebb
- Gerald Davies
- Jonathan Davies
- John Dawes
- Ieuan Evans
- Steve Fenwick
- Reggie Gibbs
- Arthur Gould
- Iestyn Harris
- Ken Jones
- Gareth Thomas
- Paul Thorburn
- Bleddyn Williams
- JPR Williams
- Shane Williams
Parmi ces joueurs emblématiques, le tableau suivant distingue quelques joueurs qui possèdent le meilleur palmarès pour ce qui est du nombre de sélections et de titres remportés avec l’équipe du pays de Galles. Par leur activité, ils couvrent la période 1896-2007.
Joueur | Période | Poste | Capes | Tournois | Distinctions |
---|---|---|---|---|---|
Phil Bennett[85] | 1969-1978 | Demi d'ouverture | 29 | GC[Note 6] 1976, 1978 T5[Note 7] 1970, 1973, 1975 | Temple international de la renommée Record mondial de sélections de l'époque : 210 points (166 Galles + 44 Lions) |
Gerald Davies[86] | 1966-1978 | Ailier | 46 | GC 1971, 1976, 1978 T5 1969, 1970, 1973, 1975 | Temple international de la renommée 20 essais |
Mervyn Davies[87] | 1969-1976 | Numéro 8 | 38 | GC 1971, 1976 T5 1969, 1970, 1973, 1975 | Temple international de la renommée 8 sélections avec les Lions 38 sélections consécutives avec les Gallois |
Gareth Edwards[88] | 1967-1978 | Demi de mêlée | 53 | GC 1971, 1976, 1978 T5 1969, 1970, 1973, 1975 | Temple international de la renommée 20 essais 10 sélections avec les Lions |
Ieuan Evans[89],[90] | 1987-1998 | Ailier | 72 | 3e de la coupe du monde 1987 Champion d'Europe 1998 | Temple international de la renommée 28 fois capitaine 7 sélections avec les Lions Record gallois de sélections de l'époque (72)[Note 8] record gallois d'essais de l'époque (33)[Note 9] |
Neil Jenkins[91] | 1991-2002 | Demi d'ouverture | 87 | T5 1994 | Record gallois de sélections de l'époque (87)[Note 10] Record mondial de points de l'époque : 1 090 (1 049 Galles + 41 Lions)[Note 11] |
Barry John<[92] | 1966-1972 | Demi d'ouverture | 25 | GC 1971 T5 1970 | Temple international de la renommée |
Gareth Llewellyn[93] | 1989-2004 | Deuxième ligne | 92 | T5 1994 | Record gallois de sélections de l'époque (92)[Note 12] |
Cliff Morgan[94],[95] | 1951-1958 | Demi d'ouverture | 29 | GC 1952 T5 1954, 1955, 1956 | Temple international de la renommée |
Gwyn Nicholls[96],[97] | 1896-1906 | Centre | 24 | TC[Note 13] 1900, 1902, 1905 T4[Note 14] 1906 | Temple international de la renommée 10 fois capitaine |
Gareth Thomas[98] | 1995-2007 | Arrière | 100 | GC 2005 | Record gallois de sélections (100) Record gallois d'essais (40)[Note 15] |
JPR Williams[99] | 1969-1981 | Arrière | 55 | GC 1971, 1976, 1978 T5 1969, 1970, 1973, 1975, 1979 | Temple international de la renommée |
Entraîneurs notables |
Parmi les entraîneurs de la sélection nationale[37], la liste suivante distingue ceux qui ont le meilleur palmarès ou la plus longue longévité avec l'équipe du pays de Galles. Elle présente également l'actuel entraîneur. Les entraîneurs ci-dessous comptent le plus fort ratio victoires/matchs disputés.
Clive Rowlands est entraîneur de l'équipe du pays de Galles pour 29 matchs entre 1968 et 1974[100]. Sous sa conduite, l'équipe du pays de Galles remporte le Grand Chelem en 1971. Il est ensuite le manager de la tournée des Lions britanniques en Australie en 1989 et responsable des Lions lors de leur match contre l'équipe du reste du monde en 1986. En 1987, Rowlands est manager de la coupe du monde de rugby 1987, puis président de la fédération de rugby du pays de Galles en 1989[101].
John Dawes devient l'entraîneur de l'équipe du pays de Galles en 1974 et ce jusqu'en 1979. C'est l'une des périodes les plus fastes de l'histoire du rugby gallois[102], l'équipe remporte quatre Tournois 1975, 1976, 1978, et 1979 dont deux Grand Chelems en 1976 et 1978. Il est aussi l'entraîneur des Lions britanniques en tournée en Nouvelle-Zélande en 1977, mais il n'est pas capable de renouveler le succès de 1971. Aujourd'hui, il est le président des London Welsh et il a écrit plusieurs livres sur le rugby à XV. Il est désigné meilleur entraîneur gallois en 2002[103].
Graham Henry, après avoir été entraîneur des Auckland Blues avec qui il remporte les deux premiers Super 12 en 1996 et 1997, devient entraîneur du pays de Galles. Il met en place les fondations qui permettent plus tard aux Gallois de renouer avec leur glorieux passé en remportant le Grand Chelem 2005[104].
Warren Gatland est l'actuel sélectionneur national du pays de Galles succédant à Gareth Jenkins après la Coupe du monde 2007. Il est nommé en 1998 entraîneur de l'Équipe d'Irlande de rugby à XV qu'il quitte en 2001. Il entraîne ensuite les London Wasps en 2002. Il est trois fois consécutivement Champion d'Angleterre et en 2004, il remporte le titre anglais et le titre européen[105]. Avec le pays de Galles, il remporte 2 Grands Chelems en 2008 et 2012[105] et il figure bien lors de la Coupe du monde 2011 (quatrième)[106],[107].
Nom | Début | Fin | Tests | Victoires | Nuls | Défaites | % de victoires |
---|---|---|---|---|---|---|---|
David Nash | 1967 | - | 5 | 1 | 1 | 3 | 20 |
Clive Rowlands | 1968 | 1974 | 29 | 18 | 4 | 7 | 62 |
John Dawes | 1974 | 1979 | 24 | 18 | 0 | 6 | 75 |
John Lloyd | 1980 | 1982 | 14 | 6 | 0 | 8 | 43 |
John Bevan | 1982 | 1985 | 15 | 7 | 1 | 7 | 47 |
Tony Gray | 1985 | 1988 | 18 | 9 | 0 | 9 | 50 |
John Ryan | 1988 | 1990 | 9 | 2 | 0 | 7 | 22 |
Ron Waldron | 1990 | 1991 | 10 | 2 | 1 | 7 | 20 |
Alan Davies | 1991 | 1995 | 35 | 18 | 0 | 17 | 51 |
Alex Evans (intérim) | 1995 | - | 4 | 1 | 0 | 3 | 25 |
Kevin Bowring | 1995 | 1998 | 29 | 15 | 0 | 14 | 52 |
Dennis John (intérim) | 1998 | - | 2 | 1 | 0 | 1 | 50 |
Graham Henry | 1995 | 2002 | 34 | 20 | 1 | 13 | 59 |
Lynn Howells (intérim) | 2001 | - | 2 | 2 | 0 | 0 | 100 |
Steve Hansen | 2002 | 2004 | 29 | 10 | 0 | 19 | 35 |
Mike Ruddock | 2004 | 2006 | 20 | 13 | 0 | 7 | 65 |
Scott Johnson (intérim) | 2006 | - | 3 | 0 | 1 | 2 | 0 |
Gareth Jenkins | 2006 | 2007 | 20 | 6 | 1 | 13 | 30 |
Nigel Davies | 2007 | - | 1 | 0 | 0 | 1 | 0 |
Warren Gatland | 2007 | 56 | 28 | 1 | 27 | 50 | |
Robin McBryde (intérim) | 2009 et 2013 | - | 4 | 3 | 0 | 1 | 75 |
Rob Howley (intérim) | 2012 | 2013 | 11 | 5 | 0 | 6 | 46 |
Rob Howley (intérim) | 2016 | 2017 |
Les stades du pays de Galles |
Les premières rencontres à domicile |
En 1876 le Cardiff Rugby Club est créé. Un peu plus tard en 1885, le stade Grand Stand ou Arms Park de Cardiff est inauguré. Le pays de Galles y joue comme il joue également à Swansea au Saint Helen's Ground, au Stradey Park de Llanelli et au Rodney Parade de Newport[109].
Ce sont là les quatre grands clubs et les quatre grandes villes qui ont dès les années 1890 forgé de nombreux internationaux au jeu révolutionnaire pour l'époque.
Le nouvel Arms Park |
L' Arms Park a la forme d'un bateau tourné vers la ville, placé en plein centre ville amarré au bord de la minuscule rivière Taff. C'est un vaisseau qui est la fierté de tous les Gallois, le chœur de tout le rugby gallois. « Nous avons trois choses importantes à Cardiff », raconte un vieux rouquin à la face de travers. « Les pubs, le château du prince de Galles et, surtout, l' Arms Park. »
Car le National Stadium a abrité dans les années 1970 les grandes heures du rugby gallois où les chants gallois rythmaient les parties de grandes stars du rugby[110],[111]
Il a été construit en 1967-69 et détruit en 1997, il avait alors la capacité de 52 000 places.
Millennium Stadium |
Le Millennium Stadium (Stadiwm y Mileniwm en gallois) est un stade de 74 500 places situé à Cardiff au Pays de Galles. C'est le stade national du pays de Galles. Propriété de la Welsh Rugby Union (entité organisatrice des compétitions de rugby à XV au pays de Galles), il a été construit à l'occasion de la Coupe du monde de rugby 1999 à l'emplacement du nouveau Cardiff Arms Park, appelé National Stadium.
Le premier match y ayant eu lieu était lors de la tournée d'été de l'Afrique du Sud, le 26 juin 1999 (Victoire des Gallois par 29 à 19).
Répartition des seize matchs de Coupe du monde de rugby qui se sont joués au Millenium / Principality Stadium de Cardiff
Sept matchs de la Coupe du monde 1999 organisée par la fédération galloise y ont eu lieu : quatre de la poule D (celle du pays de Galles), le quart de finale entre l' Australie et Galles, la petite finale ainsi que la finale.
Le Millennium Stadium a été utilisé pendant la Coupe du monde de rugby à XV 2007 organisée par la France pour le match de quart de finale opposant la Nouvelle-Zélande à la France (victoire de celle-ci 20 à 18).
La Coupe du monde 2015 organisée par l' Angleterre a délocalisé huit matchs au Principality Stadium, six répartis sur trois des quatre poules et deux quarts de finale.
Statistiques |
Statistiques sur les matchs |
Bilan des matchs |
Le tableau suivant dresse le bilan des matchs contre tous les adversaires de l'équipe du pays de Galles[112].
L'équipe du pays de Galles est largement dominée par trois équipes majeures du rugby à XV (Afrique du Sud, Australie et Nouvelle-Zélande). Elle a un bilan équilibré face à l'Angleterre. Elle dépasse cependant les autres nations européennes qui disputent le Tournoi des Six Nations, la France, l'Écosse, l'Irlande et l'Italie.
Adversaires | Nombre de rencontres | Victoires galloises | Nuls | Défaites galloises | Victoires galloises (%) |
---|---|---|---|---|---|
Afrique de l’Est | 1 | 1 | 0 | 0 | 100,00 |
Afrique du Sud | 30 | 2 | 1 | 27 | 6,67 |
Angleterre | 125 | 56 | 12 | 57 | 44,8 |
Argentine | 18 | 11 | 1 | 6 | 61,11 |
Australie | 38 | 10 | 1 | 27 | 26,31 |
Barbarians | 9 | 3 | 0 | 6 | 33,33 |
Canada | 12 | 11 | 0 | 1 | 91,67 |
Écosse | 119 | 68 | 3 | 48 | 57,14 |
Espagne | 1 | 1 | 0 | 0 | 100,00 |
États-Unis | 7 | 7 | 0 | 0 | 100,00 |
Fidji | 10 | 8 | 1 | 1 | 80,00 |
France | 92 | 46 | 3 | 43 | 50,00 |
Irlande | 120 | 65 | 6 | 49 | 54,17 |
Italie | 21 | 18 | 1 | 2 | 85,71 |
Japon | 9 | 8 | 0 | 1 | 88,89 |
Namibie | 4 | 4 | 0 | 0 | 100,00 |
Nouvelle-Zélande | 30 | 3 | 0 | 27 | 10,0 |
Māori néo-zélandais | 1 | 1 | 0 | 0 | 100,00 |
Pacific Islanders | 1 | 1 | 0 | 0 | 100,00 |
Portugal | 1 | 1 | 0 | 0 | 100,00 |
Roumanie | 8 | 6 | 0 | 2 | 75,00 |
Samoa | 9 | 5 | 0 | 4 | 55,56 |
Tonga | 7 | 7 | 0 | 0 | 100,00 |
Zimbabwe | 3 | 3 | 0 | 0 | 100,00 |
Total contre 24 adversaires | 676 | 346 | 29 | 301 | 51,18 |
Plus large victoire |
La plus large victoire du pays de Galles est acquise sur le score de 102-11 contre l'équipe de Japon le 18 mai 1994.
Plus large défaite |
La plus large défaite du pays de Galles est concédée sur le score de 13 à 96 contre l'Afrique du Sud le 27 juin 1998.
Statistiques concernant les joueurs |
Les noms en gras indiquent les joueurs qui sont encore en activité.
Record de sélections |
Il faut noter qu'un classement par nombre de sélections ne dépend pas que de la qualité du joueur mais aussi du nombre de rencontres internationales. La naissance de la coupe du monde en 1987, la périodicité désormais biannuelle des tournées et le passage du tournoi de cinq à six nations influent sur ce classement et doivent donc être rappelés.
# | Joueur | Parcours en équipe nationale | Nombre de sélections |
---|---|---|---|
1 | Gethin Jenkins | 2002-2016 | 129 |
2 | Alun Wyn Jones | 2006- | 120 |
3 | Stephen Jones | 1998-2011 | 104 |
4 | Gareth Thomas | 1995-2007 | 100 |
Martyn Williams | 1996-2012 | ||
6 | Adam Jones | 2003-2014 | 95 |
7 | Colin Charvis | 1996-2007 | 94 |
Mike Phillips | 2003-2015 | ||
Jamie Roberts | 2008-2017 | ||
10 | Gareth Llewellyn | 1989-2004 | 92 |
Record de points |
# | Joueur | Parcours en équipe nationale | Points |
---|---|---|---|
1 | Neil Jenkins | 1991-2002 | 1049 [113] |
2 | Stephen Jones | 1998-2011 | 917 |
3 | Leigh Halfpenny | 2008- | 713 |
4 | James Hook | 2006-2015 | 352 |
5 | Dan Biggar | 2008- | 323 |
6 | Paul Thorburn | 1985-1991 | 304 |
7 | Shane Williams | 2000-2011 | 290 |
8 | Arwel Thomas | 1996-2000 | 211 |
9 | Gareth Thomas | 1995-2007 | 200 |
10 | George North | 2010- | 170 |
Record d'essais |
Shane Williams est le joueur qui a marqué le plus grand nombre d'essais avec le XV gallois[114]. Après un début impressionnant (24 essais en 29 tests entre 2000 et 2005), il a confirmé tout en étant tributaire du rendement de l'équipe nationale (40 essais en 55 tests entre 2000 et 2008).
# | Joueur | Parcours en équipe nationale | Essais |
---|---|---|---|
1 | Shane Williams | 2000-2011 | 58 |
2 | Gareth Thomas | 1995-2007 | 40 |
3 | George North | 2010- | 34 |
4 | Ieuan Evans | 1987-1998 | 33 |
5 | Colin Charvis | 1996-2007 | 22 |
6 | Gerald Davies | 1966-1978 | 20 |
Gareth Edwards | 1967-1978 | ||
Tom Shanklin | 2001-2010 | ||
9 | Rhys Williams | 2000-2005 | 18 |
10 | Reggie Gibbs | 1906-1911 | 17 |
Johnny Williams | 1906-1911 | ||
Ken Jones | 1947-1957 |
Aspects socio-économiques |
Popularité du rugby à XV au pays de Galles et ses conséquences |
Le pays de Galles avait deux identités, les mines et le rugby. Les mines ont disparu, le rugby est moins écarlate aujourd'hui. Gueules noires et rugbymen. Aujourd'hui, seuls les seconds résistent encore. Et l'équipe nationale est toujours aussi populaire. Le rugby à XV est une véritable religion qui fait partie de la culture nationale du pays de Galles et qui est pratiqué par environ 17 500 joueurs licenciés[115].
La tradition des chœurs du pays de Galles se traduit par des chansons interprétées lors des matchs de rugby à XV. Des chansons populaires parmi les supporters sont Delilah de Tom Jones, Cwm Rhondda et Calon Lan. Par rapport à sa taille réduite, le pays de Galles a eu un impact disproportionné sur le jeu, il a fourni de grands noms du rugby à XV, de nombreux joueurs aux Barbarians et aux Lions britanniques, et il a obtenu de très bons résultats.
Couverture audiovisuelle |
Les droits de retransmission au Royaume-Uni des matchs du XV gallois sont détenus par la BBC qui possède l'exclusivité pour les matchs du tournoi des six nations et les autres rencontres[116],[117]. Au pays de Galles, les matchs sont retransmis par les chaînes de la BBC Sport Wales[118].
Aspects économiques |
Les droits de télévision, le sponsoring et la vente de billets d'entrée aux matchs du Tournoi sont des sources de revenus importantes pour les fédérations de rugby[119].
Les profits générés par le Tournoi sont partagés entre les fédérations nationales de rugby en plusieurs parts selon différents critères[120] :
- une part répartie également entre les pays membres ;
- une part qui est fonction du nombre de clubs de chaque pays ;
- une part qui est fonction du classement des sélections.
Plusieurs grands groupes industriels sponsorisent le rugby à XV et, en particulier, le Tournoi des six nations. Pour ces groupes, le rugby représente l'esprit d'équipe, la convivialité, la puissance. Autant de valeurs auxquels ils souscrivent et souhaitent être associés. Les sponsors bénéficient d'une excellente visibilité pendant la retransmission des matchs du Tournoi des six nations, la présence d'une marque sur les panneaux publicitaires qui entourent le terrain représente environ 1,6 million d'euros d'équivalent publicitaire.
La Welsh Rugby Union a fait des profits en 2005, l’année du dernier Grand Chelem du pays de Galles, et aussi en 2006 grâce notamment à la fidélité de leurs supporters (500 000 spectateurs lors des 7 matchs disputés à domicile) car la vente de billets représente près de 60 % des recettes[121],[122].
Le Grand chelem a permis aussi à la fédération d’augmenter les recettes par les sponsors et la vente de maillots (650 000 £). Une autre source de revenus est venue par l’organisation d’événements extra-sportifs au Millenium stadium.
Le public se déplace de loin et en masse. Aussi, les hôtels, les transports, les commerces profitent directement de l'organisation des matchs[123].
« Diables Rouges » ? |
Les joueurs du XV de Galles sont fréquemment appelés Diables Rouges par les commentateurs lors de retransmissions audiovisuelles en France. Son origine est incertaine mais l'appellation est maintenant entrée dans les habitudes et elle est largement reprise hors des médias audiovisuels. La coutume fait désormais loi. Il s'agit pourtant d'un abus de langage car le terme Diables Rouges désigne plusieurs équipes (principalement l'équipe de football de Manchester United et l'équipe nationale de football belge). Ce terme est peu utilisé dans les médias britanniques, même si on peut parfois le rencontrer[124]. Ces médias utilisent l'expression Red Dragons.
Annexes |
Notes et références |
(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Wales national rugby union team » (voir la liste des auteurs).
Notes |
Victoires dans le Tournoi desquels sont retranchés les victoires partagées par plusieurs équipes. La dernière victoire partagée fut celle du pays de Galles et de la France en 1988. En 1994, la victoire fut accordée pour la première fois au bénéfice de la différence de points marqués et encaissés dans la compétition avec un nouveau règlement en application depuis 1993. Le pays de Galles a alors été la première à bénéficier du changement de règlement au détriment de l’Angleterre.
Par convention le pays de Galles est crédité de onze Grands Chelems et non de neuf ; en effet, on compte les années 1908 et 1909 car, si la France ne fut admise qu'en 1910, le pays de Galles rencontrait déjà la France ces années-là en marge du Tournoi et doublait ses « Triples Couronnes » par une victoire face aux Bleus.
L’Angleterre compte deux participations de moins, en 1888 et 1889 ; elle ne fut pas officiellement exclue mais boycottée par les trois autres équipes.
Voir par ailleurs le décompte des points au rugby à XV.
avec assistance du pays de Galles, de l'Écosse, de l'Irlande et de la France
avec assistance de l'Écosse, de l'Angleterre, de l'Irlande et de la France
avec assistance du pays de Galles et de l'Écosse
avec assistance du pays de Galles
Signifie que le joueur a participé au(x) Grand(s) Chelem(s).
Signifie que le joueur a remporté le(s) Tournoi(s) des cinq nations
Dépassé par Neil Jenkins
dépassé par Gareth Thomas
dépassé par Gareth Llewellyn
dépassé par Jonny Wilkinson
dépassé par Gareth Thomas
Signifie que le joueur a remporté le(s) Tournoi(s) britannique(s) invaincu et a réalisé la Triple couronne
Signifie que le joueur a remporté le(s) Tournoi(s) britannique(s)
dépassé par Shane Williams
Références |
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John Griffiths, The Book of English International Rugby, 1871-1982, Londres, Willow Books, 1982, p. 30.
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Pour aller plus loin |
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Articles connexes |
Équipe du pays de Galles de rugby à XV au tournoi britannique 1893 • 1900 • 1902 • 1905 • 1908 • 1909
Équipe du pays de Galles de rugby à XV au tournoi des cinq nations 1911 • 1950 • 1952 • 1965 • 1966 • 1969 • 1970 • 1971 • 1975 • 1976 • 1978 • 1979
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