René Goscinny
Pour les articles homonymes, voir Goscinny.
Naissance | 14 août 1926 Paris (Ve) |
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Décès | 5 novembre 1977(à 51 ans) Paris (XVIIe) |
Sépulture | Cimetière du château |
Nom de naissance | René Goscinny |
Nationalité | France |
Activités | Éditeur, réalisateur, scénariste de bande dessinée, producteur de cinéma, écrivain, scénariste |
Famille | Gilberte Goscinny (épouse) Anne Goscinny (fille) Aymar du Chatenet (gendre) Salomé et Simon du Chatenet (petits-enfants) |
Enfant | Anne Goscinny |
A travaillé pour | Sud Ouest, Spirou |
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Domaine | Bande dessinée |
Astérix, Lucky Luke, Le Petit Nicolas |
René Goscinny, né le 14 août 1926 à Paris (Ve) et mort le 5 novembre 1977 dans la même ville (XVIIe), est un scénariste de bande dessinée, journaliste, écrivain et humoriste français, également réalisateur et scénariste de films. Il est l'un des rédacteurs en chef de Pilote, alors l'un des principaux journaux français de bande dessinée. Créateur d’Astérix, d’Iznogoud et du Petit Nicolas, scénariste de Lucky Luke durant une longue période, il est l’un des auteurs français les plus lus au monde : l’ensemble de son œuvre représente environ 500 millions d’ouvrages vendus[1].
Il permet également la reconnaissance du métier à part entière de scénariste de bande dessinée qui n’existait pas avant lui[2]. René Goscinny utilise quelques pseudonymes tels « René Maldecq », « René Macaire », « Agostini » ou « Liliane d’Orsay ».
Sommaire
1 Biographie
1.1 Origines et jeunesse
1.2 Premiers travaux
1.3 Retour à Paris
1.4 Le journal Pistolin
1.5 Le Journal de Tintin
1.6 Pilote et Astérix
1.7 Vers une carrière cinématographique
1.8 Mort
1.9 Distractions
1.10 Portrait
1.10.1 Portrait physique
1.10.2 Portrait moral et caractère
1.10.3 Méthode de travail
2 Vie privée
3 Récompenses
4 Hommages
5 Œuvres
5.1 Bandes dessinées
5.2 Livres
5.3 Filmographie
5.3.1 René Goscinny et les films de Tintin
6 Doublage
7 Notes et références
7.1 Notes
7.2 Références
8 Annexes
8.1 Radio
8.2 Bibliographie
8.3 Documentaire
8.4 Articles connexes
8.5 Liens externes
Biographie |
Origines et jeunesse |
René Goscinny est né le 14 août 1926 au 42 rue du Fer-à-Moulin dans le 5e arrondissement de Paris[3]. Cette naissance la veille d'un jour férié lui fera dire qu'il est un « paresseux contrarié »[a 1]. Il est issu d'une famille juive, immigrée de Pologne et d'Ukraine[4].
Son père, Stanislas, dit « Simkha », Goscinny, est un ingénieur chimiste né le 27 septembre 1887 à Varsovie (Pologne), troisième fils du rabbin Abraham Gościnny et Helena Silberblick[5]. Stanislas s'installe à Paris en 1906 pour suivre des études de chimie appliquée, suivant son frère ainé Maurice arrivé un an auparavant en France pour poursuivre des études de médecine[6].
Sa mère, Anna née Bereśniak, née le 7 mai 1889 à Khodorov alors en Russie (aujourd'hui Khodoriv situé maintenant en Ukraine), est issue d'une famille d'éditeurs et doit quitter avec sa famille son village natal, à la suite des pogroms récurrents. Lazare Abraham Beresniak, le grand-père maternel de René Goscinny, s'établit donc à Paris en 1912, au 12 de la rue Lagrange, où il tient une imprimerie à son nom. À l'époque, l'imprimerie Beresniak s'occupe notamment de l'édition de plusieurs des principaux journaux yiddishophones et russophones de Paris, l'entreprise est plus tard reprise par les fils Beresniak qui emploieront une centaine de personnes dans les années 1930[7].
Stanislas Goscinny et Anna Beresniak se rencontrent à Paris et se marient en 1919. Ils ont d’abord un premier fils, Claude Goscinny, né le 10 décembre 1920[N 1].
En 1923, Stanislas Goscinny part au Nicaragua pour tenter l'aventure dans la production agricole. Revenu à Paris, il est naturalisé français, tout comme son épouse en 1926, qui donne naissance la même année à leur second fils René. Stanislas s'associe également à son beau-frère Léon Beresniak, dans la création d'une entreprise de fabrication de matières plastiques[6].
En 1927, Stanislas Goscinny est employé par la Jewish Colonization Association (JCA), une destinée à aider et favoriser l'émigration des Juifs d'Europe ou d'Asie notamment sur le continent américain. C'est à ce titre que les Goscinny partent pour Buenos Aires, en Argentine, où Stanislas est employé comme ingénieur chimiste spécialiste de l'agriculture dans les climats chauds[6]. René Goscinny étudie dans les écoles françaises de la ville. Il passe ses grandes vacances en Uruguay, où il monte à cheval dans la pampa avec les gauchos. Il a l’habitude de faire rire ses camarades de classe, probablement pour compenser une timidité naturelle[8]. Il commence à dessiner très tôt, inspiré par les histoires illustrées comme Zig et Puce, Superman, Tarzan et surtout Les Pieds Nickelés dont il recopie scrupuleusement l'album qu'il ramène de Paris[9]. À cette époque, la famille Goscinny s'embarque fréquemment sur des transatlantiques pour visiter les grands-parents et cousins de France ; pour René Goscinny, la France « était le pays fabuleux, exotique, où nous partions en vacances. Nanterre, les Deux-Sèvres, c'était Tombouctou. »[a 2].
Il se passionne très tôt pour le cinéma, son acteur préféré étant Stan Laurel[a 3].
En Europe, la Seconde Guerre mondiale commence. Si sa famille directe est à l’abri en Argentine, une partie de celle restée en Europe est victime de la Shoah et trois de ses oncles meurent en déportation dans les camps d’Auschwitz et de Pithiviers[10]. René Goscinny n'a jamais voulu retrouver ses racines et n'est pas retourné sur les terres de ses ancêtres[a 1]. De l’autre côté de l’Atlantique, le 26 décembre 1943, peu après l’obtention de son bac à dix-sept ans, le jeune René Goscinny perd son père des suites d’une hémorragie cérébrale, ce qui fait basculer la famille dans la précarité[6]. Il se voit obligé de rechercher un travail alors qu'il envisageait d'intégrer l'école des Beaux-Arts (au début de la guerre, il dessinait des caricatures d'Adolf Hitler et de Benito Mussolini[4]), de faire une licence de lettres ou de rentrer en Europe pour intégrer la France libre. L’année suivante, il obtient son premier emploi comme comptable adjoint dans une entreprise de pneumatiques baptisée La Fata[11]. Détestant son travail[N 2], il démissionne peu après pour devenir dessinateur dans une agence de publicité[12],[N 3]. Parallèlement, il publie ses premiers textes et dessins dans Quartier latin, bulletin interne du collège français de Buenos Aires[13].
René Goscinny, accompagné de sa mère, quitte l'Argentine pour New York en 1945, afin de rejoindre son oncle Boris, le frère de sa mère[6]. Goscinny devient traducteur dans une firme marocaine d’import-export en attendant de trouver une situation plus stable[14]. Pour échapper au service militaire américain, et bien qu'on lui ait promis une carte verte et à terme la nationalité américaine, Goscinny part pour la France rejoindre l’armée française en 1946. Il sert à Aubagne, dans le 141e bataillon d’infanterie alpine[15]. Promu caporal, puis très rapidement caporal-chef, Goscinny devient l’illustrateur officiel du régiment, illustrant menus et affiches. Le général de Lattre de Tassigny amusé par ses illustrations le nommera sergent[16]. Il prend rapidement conscience après la fin de son service militaire que l'Europe, qui n'est encore qu'un champ de ruines, ne peut rien pour lui, et décide de rentrer à New York rejoindre sa mère[17].
Premiers travaux |
Rentré à New York, où il espérait rencontrer Walt Disney[4], Goscinny veut trouver un métier en rapport avec ce qu'il aime le plus : faire rire les autres[17]. Il frappe aux portes des éditeurs, agences de presse et studios de création avec ses quelques travaux publicitaires réalisés en Argentine et des dessins humoristiques personnels, mais il n'essuie que des refus. Goscinny traverse alors la période la plus difficile de sa vie. Il reste un an et demi sans emploi, déprimé et vivant aux crochets de sa mère[18].
Fin 1948, il trouve par l'intermédiaire d'un ami français un travail dans une agence de publicité. Il y rencontre Harvey Kurtzman, futur fondateur du magazine Mad, John Severin et Will Elder (selon les sources il pourrait s'agir d'un studio fondé par les trois[19]). L'année suivante, il publie son premier livre intitulé Playtime Stories aux éditions Kunen Publishers. Il s'agit d'un livre animé pour enfants de douze pages où il signe trois histoires : Robin Hood, Pinocchio et Aladin. Par la suite, il signera deux autres livres du même genre qui racontent l'amitié d'un Amérindien et d'un Blanc dans le premier et avec un cow-boy dans le second[20].
Avec l'argent gagné, il part en vacances à Paris. Sur le bateau du retour il rencontre un Français, exportateur de fromages, nommé Jean Monmarson, qui lui apprend qu'un auteur belge de bande dessinée, Jijé s'est installé dans le Connecticut[21]. C'est par l'intermédiaire de Jijé qu'il rencontre Morris, élève de ce dernier et auteur de la série Lucky Luke. Morris et Goscinny deviennent très vite copains et partent à New York. À l'été 1949, Goscinny travaille pour une société d'édition de cartes postales peintes à la main, mais il se rend souvent dans le Connecticut pour y voir Jijé, qu'il considère aussi bon en bande dessinée que les Américains[22]. Il y apprend sa méthode pour dessiner, d'abord l'œil, puis la main. Goscinny n'a pas le même talent au dessin que les précédents élèves de Jijé, Morris ou André Franquin, mais Jijé va s'intéresser à son sens du gag et des mots, qualité qui manque beaucoup aux auteurs de bande dessinée européenne. Goscinny sort quatre nouveaux livres pour les enfants intitulés : The Little Red Car, Jolly Jungle, Hello Jimmy, Round the World qui lui donnent l'occasion de dessiner des objets compliqués[23].
Retour à Paris |
Par l'intermédiaire de Jijé, Goscinny rencontre Georges Troisfontaines, directeur de World Press agency, qui travaille en étroite collaboration avec les éditions Dupuis[4]. À son contact ainsi qu'à celui de Jijé et Morris, Goscinny pense de plus en plus à rentrer définitivement en Europe. En attendant, il essaye de créer seul une bande dessinée qui a pour titre Dick Dicks qui met en scène un détective de police new-yorkais[24]. Si le dessin est médiocre, mettant en scène notamment des rues de New York vides de passants et de voitures, le scénario compte déjà plusieurs clés de lecture. Après le refus de la BD par tous les journaux et agences de New York, il décide d'envoyer ses planches à Jijé, rentré en Europe, pour qu'il les présente à Charles Dupuis. Mais une erreur d'envoi (les planches arrivent à Juan-les-Pins alors que Jijé est en Belgique, et, qui plus est, elles arrivent dans un mauvais état) fait que les planches ne seront jamais présentées. Goscinny restera fâché pendant une année avec Jijé après cet épisode[25].
Lors d'une visite à New York, Georges Troisfontaines lui avait dit de passer le voir à Bruxelles. Goscinny le prend au mot et après le renvoi de ses planches par Jijé, il prend le bateau pour l'Europe. Il est reçu dans l'agence par Jean-Michel Charlier, alors directeur artistique[26], qui bien qu'il n'ait pas de travail pour lui, consulte quand même les planches de Dick Dicks. Enthousiasmé par le scénario (moins par le dessin), il convainc Georges Troisfontaines de l'engager[27]. Celui-ci l'envoie chez son associé et beau-frère, Yvan Chéron qui fait publier Dick Dicks dans le supplément du magazine La Wallonie[28].
À New York, il est brièvement à la tête de TV Family, un magazine télévisé que Dupuis souhaite implanter outre-Atlantique. Si l'expérience ne dure pas, René Goscinny y gagne le statut de directeur artistique, qui le conduira à devenir scénariste[4].
Durant l'hiver 1951, la World Press ouvre un bureau sur les Champs-Élysées à Paris. Goscinny y est envoyé pour travailler sur sa série. Il y rencontre Albert Uderzo, employé lui aussi par la World Press et qui dessine la série Belloy sur un scénario de Jean-Michel Charlier[29]. Rapidement, ils vont travailler ensemble, d'abord pour l'hebdomadaire belge Bonnes Soirées où ils publient une chronique humoristique illustrée intitulée Sa Majesté mon mari[30]. Goscinny y signe « la Fidèle Admiratrice de Sa Majesté », qui connaîtra deux cents épisodes. Puis ils s'occupent de la rubrique savoir-vivre du même hebdomadaire, sous le pseudonyme de Liliane d'Orsay (réutilisé une dizaine d'années plus tard par Pierre Desproges, dans le même magazine, pour la rubrique courrier du cœur). Recevant régulièrement du courrier de femmes chics qui le félicitent pour ses bonnes manières, il répond un jour grossièrement (plus ou moins selon les versions) à l'une d'elles et sera renvoyé de l'hebdomadaire[31].
En 1956[32], Goscinny, Jean-Michel Charlier et Uderzo tentent de monter un syndicat au sein de la World Press afin que les dessinateurs soient considérés comme les propriétaires de leurs œuvres, et non les éditeurs. Goscinny, suspecté d’avoir fomenté ce mouvement, est licencié de l’agence de presse[33]. Charlier, Uderzo et Jean Hébrard l’accompagnent par solidarité et fondent le syndicat d’édition Édipress/Édifrance. À la même époque, Goscinny abandonne progressivement le dessin pour se consacrer exclusivement à l'écriture. Goscinny et Uderzo coopèrent également sur Bill Blanchart dans Jeannot, Jehan Pistolet dans Pistolin et Benjamin et Benjamine dans le magazine du même nom. Sous le pseudonyme d’Agostini, Goscinny écrit Le Petit Nicolas pour Jean-Jacques Sempé dans Le Moustique et plus tard dans Sud Ouest, puis Pilote.
Goscinny est également scénariste et dessinateur du Capitaine Bibobu, série parue en 1955 dans l’éphémère hebdomadaire en couleurs au format journal Risque-Tout[34].
Le journal Pistolin |
En 1955, René Goscinny collabore à la création du journal Pistolin, dont il est avec Jean-Michel Charlier le corédacteur en chef. Le journal vendu uniquement par abonnement est financé par la marque de chocolat Pupier. Connaissant deux publications mensuelles, le premier numéro sort en février 1955. Goscinny crée à cette occasion le personnage de Pistolin, (dessiné par Victor Hubinon, ce dernier signe la série du pseudonyme Victor Hugues). En janvier 1958, le no 72 annonce un passage au format de poche et devient mensuel. En avril 1958 parait en double numérotation le volume 73/74. Après six numéros de cette nouvelle formule, le « journal » disparait définitivement avec le no 83/84. René Goscinny considérait que le journal Pistolin était le précurseur du journal Pilote[35].
Le Journal de Tintin |
Le 6 septembre 1956, Goscinny est contacté par André Fernez, le rédacteur en chef du Journal de Tintin. Ce dernier a en effet entendu parler de la « réputation de scénariste et d’humoriste[36] » de Goscinny et souhaite travailler avec lui pour redonner au journal la pointe d’humour qui lui manque pour rivaliser avec le Journal de Spirou[37]. L’auteur démarre alors une fructueuse collaboration avec le Journal de Tintin. Il collabore avec de nombreux auteurs :
Jo Angenot (Mottie la marmotte) ;
Dino Attanasio (Signor Spaghetti) ;
Jo-El Azara (Paco Marmota) ;
Berck (Strapontin) ;
Noël Bissot (Coccinelle) ;- Paul Coutant (Kenott et Futé) ;
André Franquin (Modeste et Pompon) ;
Raymond Macherot (Klaxon et Le Père la Houle et les petits bateaux) ;
Maurice Maréchal (Prudence Petitpas) ;
Bob De Moor (Monsieur Tric) ;- Rol (Wa-Pi-Ti, enfant scalpeur et Oscar Baudruche mène l’enquête) ;
Albert Uderzo (Oumpah-Pah de 1958 à 1962, Poussin et Poussif, La Famille Moutonet, puis La Famille Cokalane) ;
Tibet (un synopsis de Chick Bill[38], ainsi que Globul le martien et Alphonse) ;
Albert Weinberg (Le professeur est distrait).
En complément, Goscinny participe au magazine Paris-Flirt et collabore avec Morris sur Lucky Luke (1955-1977).
Parallèlement, il rédige pour Jours de France le scénario et les gags des Aventures du docteur Gaudeamus, dessinées par Coq. Cette série destinée à des adultes lui permet de brocarder avec humour le snobisme parisien.
Goscinny gardera de cette collaboration à Tintin « le souvenir d’un travail gigantesque[39] ».
Pilote et Astérix |
En 1959, les éditions Édifrance/Édipresse lancent le magazine Pilote. Goscinny devient un des écrivains les plus productifs pour le magazine. Dans la première édition, il lance, avec Albert Uderzo, son compagnon de « besogne de la futilité »[40], sa plus fameuse création, Astérix, dont les noms des deux héros trouvent leur origine dans l'atelier typographique de son grand-père maternel : astérisque et obèle.
Il fait de Pilote un magazine pour adolescents, publiant des bandes dessinées plus inventives et libérées que celles de la presse pour enfants.
Goscinny reprend également l’écriture du Petit Nicolas et de Jehan Pistolet, maintenant appelé Jehan Soupolet.
Pilote est acheté par Georges Dargaud en 1960. Goscinny en sera le rédacteur en chef de 1963 à 1974. Il commence de nouvelles séries :
Les Divagations de Monsieur Sait-Tout avec Martial ;
La Potachologie Illustrée et Le Potache est servi avec Cabu ;
Les Dingodossiers avec Gotlib de 1965 à 1967 ;
La Forêt de Chênebeau avec Mic Delinx ;
Iznogoud avec Jean Tabary de 1962 à 1977. Cette série fut commencée dans le magazine Record sous le titre Les Aventures du calife Haroun-el-Poussah.
En 1966, il accueille à Pilote des dessinateurs d'Hara-Kiri après sa seconde interdiction[41]. Pendant plusieurs années, il a travaillé dans la même pièce que Charlier, le désordre du bureau de ce dernier contrastant avec le bureau de Goscinny qui, lui, était propre et entièrement vide[a 4].
Avec le succès d'Astérix, René Goscinny a réussi à faire reconnaître le métier de scénariste de bande dessinée et il en était fier : « lorsque nous avons débuté, il n'était pas question de gagner sa vie en faisant ce métier. On me regardait bizarrement et on me disait : « Mais quel est votre VRAI métier ? C'est impossible que vous vous occupiez de mettre des lettres dans des ballons ! » Heureusement, j'ai de l'amour-propre mais aucun sens de la dignité. »[a 5]
En 1968, un événement marque profondément Goscinny. Il est interpellé par plusieurs talents de la revue, parmi lesquels Mandryka et Giraud, dans « une sorte de tribunal improvisé ». Lors de ce « procès quasi stalinien »[42], ils le traitent de « suppôt du patronat »[43]. Goscinny est désenchanté par ce conflit mené par de jeunes confrères qu'il avait pourtant contribué à lancer dans le métier[44], et qui lui aurait inspiré ensuite l'album d'Astérix La Zizanie[43]. Au tournant des années 1970, il change la formule de Pilote, qui s'adresse désormais à un lectorat plus âgé[45]. En 1974, il quitte le magazine[43].
Durant toutes ces années passées à Pilote, il a permis de révéler au grand public un certain nombre d'auteurs et de dessinateurs, parmi lesquels on peut nommer Claire Bretécher, Jean-Marc Reiser et Gotlib notamment.
En 1975, il envoie le scénario du Maître du Monde à Peter Sellers en lui demandant s’il est intéressé par le rôle principal. Goscinny ne reçoit aucune réponse de l’acteur anglais mais il constate l’année suivante que Quand la panthère rose s'emmêle, film de Blake Edwards avec Peter Sellers, s’inspire directement de son histoire. Une plainte pour plagiat est déposée, mais la mort du scénariste éteindra la procédure[46].
Vers une carrière cinématographique |
Le 4 novembre 1977, la veille de sa mort, Goscinny participe à une séance de travail aux studios Idéfix sur le projet de film La Ballade des Dalton. Examinant des suites d'épreuves et de dessins, il donne son avis sur tel ou tel point à revoir, comme le menton d'Averell Dalton ou la selle de Jolly Jumper. Cette dernière séance, ayant fait l'objet d'un enregistrement audio pour les besoins des retouches à prévoir, est le dernier témoignage enregistré de la vie de Goscinny[a 6]. Pour la première fois, le public a pu écouter l'intégralité de cet enregistrement lors de l'exposition Goscinny et le cinéma à la Cinémathèque française en 2017-2018.
Mort |
Domicilié depuis 1967 au 56 rue de Boulainvilliers dans le 16e arrondissement de Paris[47], Goscinny est victime d’une crise cardiaque le 5 novembre 1977, alors qu'il se livrait à une épreuve d'effort de routine sur un vélo d'appartement chez son cardiologue[48]. Transporté à la clinique de la rue de Chazelles à Paris (17e), il y meurt à l'âge de 51 ans[49]. Il est enterré au carré juif du cimetière du château, à Nice[50].
Après la mort de Goscinny, Uderzo continue seul Astérix tout en signant par respect pour sa mémoire les albums de leurs deux noms. Les aventures d'Astérix réalisées par Uderzo seul ne font pas l'unanimité, divers critiques jugeant que la série a beaucoup souffert, sur le plan qualitatif, de la disparition de Goscinny[51],[52]. Le succès commercial de la série et le marketing qui l'accompagne ne faiblissent cependant pas, au contraire. Avec 107 langues et dialectes traduits dans le monde entier, Astérix est la bande dessinée la plus traduite au monde[53].
Distractions |
- Passionné de paquebots et de croisières depuis son enfance, il ne voyageait à l'étranger que par bateau[a 7].
- René Goscinny était un joueur de bridge assidu[54].
Portrait |
Portrait physique |
Goscinny était assez complexé par son physique : « je n'aurais pas déparé une choucroute », disait-il à sa femme Gilberte[a 4]. Comme Greg le dessinait petit dans Achille Talon alors qu'il était en réalité de taille moyenne, tout le monde le trouvait grand[a 4]. Il avait les cheveux crépus et, enfant, rêvait de les gominer... en vain[a 7]. Asthmatique quand il était enfant, il n'a jamais aimé le sport : « chaque fois que j'ai essayé de faire du sport, dit-il, je me suis fait très mal, et je pense que pour une jeunesse saine, il vaudrait mieux supprimer les stades. »[a 3].
En toutes circonstances, il était habillé d'un costume trois pièces, même en pleine période hippie. Il fumait beaucoup, tirant ses cigarettes de marque Pall Mall d'un étui en argent[a 4].
Portrait moral et caractère |
Les personnes ayant travaillé à ses côtés à Pilote racontent que certains jours, Goscinny arrivait à la rédaction la mine réjouie, « croustillante », car il venait d'observer une scène totalement anodine qui allait lui permettre d'inventer un gag. Il y avait aussi les « jours sombres » où, tournant le dos à ses collègues, il frémissait de colère et de rancœur car il venait de lire dans la presse une critique négative, parfois minime, le visant, lui ou son œuvre[a 8]. Il pratiquait un humour « distingué, très british » mais il n'était pas pour autant un homme drôle, car il conservait une certaine distance avec ses collègues de la rédaction et plus généralement avec son entourage[a 9]. Parfois il « riait aux larmes, avec un geste précis — lent et léger — pour se cacher la figure, mais il ne se tapait toujours pas sur les cuisses. »[a 10].
Contrairement à Uderzo, il détestait la campagne et préférait la vie citadine. Quand son ami dessinateur acheta sa maison du Tartre-Gaudran, il lui acheta un passage clouté qui fut installé au travers d'une allée. Aux dires d'Uderzo, « c'est [...] le seul passage clouté qui commence nulle part pour n'aboutir à rien. »[a 11]. Autre passion que les deux hommes ne partagent pas : les voitures de course. Quand Uderzo fait des tours de circuit en Ferrari à 260 km/h, Goscinny l'attend à l'arrivée et lui dit : « Prends un revolver, c'est plus propre. »[a 7].
Goscinny était fier d'avoir fait fortune avec le métier de scénariste de bande dessinée, qui n'existait pas avant lui. Claire Bretécher confirme : « il était fier de gagner du fric et il le disait. Pas pour rouler : il était content et stupéfait, tout simplement. »[a 11].
Méthode de travail |
Vie privée |
René Goscinny se marie le 26 avril 1967 dans le 16e arrondissement de Paris avec Gilberte Pollaro-Millo, originaire de Nice. Le 19 mai 1968 naît sa fille Anne, devenue par la suite écrivain.
Récompenses |
1964 : Prix Alphonse-Allais de l’humour, pour Le Petit Nicolas et les copains[55].- 1967 : Chevalier des Arts et Lettres
- Nommé chevalier de l’ordre national du Mérite.
- 1974 : Prix Adamson du meilleur auteur international pour l'ensemble de son œuvre
- Distinctions posthumes
- 1988 : Création du prix René Goscinny, qui est décerné jusqu'en 2008
- 2005 : Temple de la renommée Will Eisner
Hommages |
- Le village de Saint-André-sur-Orne, dans le Calvados, abrite l’école primaire René-Goscinny (depuis 1992).
- Le village de Ceaucé, dans l’Orne, abrite le collège René-Goscinny[56].
- La ville de Sainte-Luce-sur-Loire, dans la Loire-Atlantique, abrite la médiathèque René-Goscinny.
Cannes abrite deux écoles René-Goscinny (écoles René-Goscinny I et II) et une maternelle René-Goscinny.- Le lycée français de Varsovie, seul établissement scolaire français de Pologne, a été baptisé lycée René-Goscinny, en raison des origines polonaises du scénariste. Le 25 septembre 2013, devant les élèves rassemblés, un buste de René Goscinny, œuvre du sculpteur polonais Jacek Kowalski, y a été inauguré[57], en présence de sa fille, Anne Goscinny, de Pierre Buhler, ambassadeur de France en Pologne, de Henryk Woźniakowski, président de la maison d'édition polonaise Znak, et d'Aymar du Chatenet, directeur d'IMAV Éditions. Il s'agit de la première statue de René Goscinny au monde.
- La ville de Valdoie, dans le Territoire de Belfort, abrite le collège René-Goscinny.
- La ville de Vaires-sur-Marne, en Seine-et-Marne, abrite le collège René-Goscinny.
- En octobre 2007, l’école du centre-ville de Divion a été renommée « école René-Goscinny ». Ce nom a été choisi par les enfants eux-mêmes et le baptême s’est déroulé en présence d'Anne Goscinny, fille du scénariste.
- Le 4 octobre 2008, ce fut au tour de l’école d'Auzeville-Tolosane, dans la Haute-Garonne, d’être baptisée René-Goscinny. Sa fille y prononça un discours poignant, retraçant sa relation avec son père ; pour elle, il était un « chercheur d’idées ». Là encore, le choix fut celui des enfants, à partir d’une liste d’une trentaine d’auteurs[58].
- La commune de Drap, dans les Alpes-Maritimes, abrite un lycée René-Goscinny depuis novembre 2012. Anne Goscinny a cédé le terrain sur lequel il a été construit[59].
- La ville de Torcy a baptisé une de ses rues du nom de l'artiste[60].
- Lors du Festival d'Angoulême 2017, le mercredi 25 janvier, un obélisque à la gloire de René Goscinny est inauguré devant la gare de la ville par sa fille, Anne Goscinny et le maire d'Angoulême Xavier Bonnefont. D'un poids de 7 tonnes et d'une hauteur de 4,5 mètres, il provient de l'institut René Goscinny[61]. Des phylactères issus des albums du scénariste sont gravés sur les quatre faces du monument.
- L'exposition « René Goscinny, au-delà du rire » lui est consacrée en 2017-2018 au musée d'Art et d'Histoire du judaïsme (Paris)[62].
Inauguration de l'obélisque René Goscinny devant la gare d'Angoulême.
Dévoilement de l'obélisque.
Anne Goscinny et le maire d'Angoulême.
L'obélisque.
Obélisque Goscinny.
Obélisque Goscinny.
Œuvres |
Bandes dessinées |
Astérix * 1 Astérix le Gaulois, Dargaud, Paris, juillet 1961 Scénario : René Goscinny - Dessin : Albert Uderzo
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Iznogoud * 1 Le Grand Vizir Iznogoud, Dargaud, Paris, 1966 Scénario : René Goscinny - Dessin : Jean Tabary
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Les Dingodossiers * 1. Les Dingodossiers Tome 1, Dargaud, Paris, 1967 Scénario : René Goscinny - Dessin : Marcel Gotlib
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Lucky Luke * 9 Des Rails sur la prairie, Dupuis, Marcinelle, 1957 Scénario : René Goscinny - Dessin : Morris - (ISBN 2800114495)
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Oumpah-Pah * 1 Oumpah-Pah le Peau-Rouge, 1961 Scénario : René Goscinny - Dessin : Albert Uderzo
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- Valentin le vagabond
- Jehan Pistolet
- Luc Junior
- Les aventures du docteur Gaudeamus (Jours de France, dessins de Coq)
- Le capitaine Bibobu (textes et dessins de Goscinny, dans Risque-tout)
- Benjamin et Benjamine, dans TOP Réalités jeunesse.
- Les aventures du facteur Rhésus, dans L'Os à moelle, version 1965
Livres |
Le Petit Nicolas (dessins de Sempé)
La Potachologie (dessins de Cabu)
Le Potache est servi (tome 2 de la Potachologie) (dessins : Cabu)- Les Interludes
- Tous les visiteurs à Terre
Du Panthéon à Buenos Aires, Imav Éditions, 2007. (ISBN 978-2-915732-11-5)
Filmographie |
1961 : Le Tracassin ou Les Plaisirs de la ville
1963 : Feu Lord Glendale (TV)
1964 : Tous les enfants du monde (court-métrage)
1964 : Tintin et les Oranges bleues (gags de Goscinny n'ayant pas été utilisés dans le film)[63]
1966 : L'arroseur arrosé (TV)
1967 : Deux Romains en Gaule (TV)
1968 : Astérix et Cléopâtre
1971 : Daisy Town
1972 : Le Viager
1972 : Aujourd’hui à Paris (TV)
1974 : Les Gaspards
1976 : Les Douze Travaux d’Astérix
1976 : Minichroniques (TV)
1976 : Trafalgar (opéra-bouffe)
1977 : Quand la panthère rose s'emmêle (Scénario plagié du Maître du Monde écrit par Goscinny)[64]
1978 : La Ballade des Dalton
Nota : les films suivants s’inspirent de l’œuvre de René Goscinny mais n’ont pas été écrits par lui, ou ont été réalisés sans la permission de l'auteur.
1967 : Astérix le Gaulois
1971 : Le Juge (d'après Le Juge)
1974 : Atini seven kovboy (non crédité)
1983 : Les Dalton en cavale
1985 : Astérix et la Surprise de César
1986 : Astérix chez les Bretons
1989 : Astérix et le Coup du menhir
1991 : Lucky Luke
1993 : Lucky Luke TV
1994 : Astérix et les indiens (France), Asterix in America (d’après La grande traversée)
1995 : Iznogoud, série télévisée
1999 : Astérix et Obélix contre César (le film lui est dédié)
2002 : Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre (d’après Astérix et Cléopâtre)
2003 : Les Dalton
2005 : Iznogoud
2006 : Astérix et les Vikings
2006 : Rantanplan TV
2007 : Tous à l’Ouest (d’après La Caravane)
2008 : Astérix aux Jeux Olympiques
2009 : Lucky Luke
2009 : Le Petit Nicolas
2012 : Astérix et Obélix : Au service de sa Majesté
2014 : Les Vacances du Petit Nicolas
2014 : Astérix : Le Domaine des dieux
René Goscinny et les films de Tintin |
René Goscinny indique avoir travaillé pour Tintin et le Mystère de La Toison d'or et Tintin et les Oranges bleues en ayant « fourni des gags qui n'ont pas été utilisés »[65]. Il est crédité en particulier pour Tintin et les Oranges bleues[66],[67]. Nicolas d'Estienne d'Orves lui attribue également une participation au film Tintin et le Lac aux requins[68].
Doublage |
Jolly Jumper dans La ballade des Dalton.
Notes et références |
Notes |
Décédé en 2002 (Goscinny et moi, Flammarion, 2007).
« J'avais, entre autres missions, celle d'ouvrir le courrier, et la plupart des lettres commençaient par "Assassins !". La colle ne tenait pas bien, et les pneus lâchaient dès que l'on dépassait le 60 à l'heure. » (Marie-Ange Guillaume, Goscinny, Le Club des Stars Seghers, 1987, page 18).
« Mon premier travail a été de réaliser une étiquette pour des bouteilles d'huile d'olive. J'ai dessiné des olives, le client voulait une femme nue. Tout simplement, il préférait les femmes nues aux olives. » (Marie-Ange Guillaume, Goscinny, Le Club des Stars Seghers, 1987, page 19).
Références |
Information sur le site officiel de l’auteur.
Jacques Lob : « Avant Goscinny, le métier de scénariste n’existait pas. On payait un dessinateur, et si ce dessinateur voulait quelqu’un pour écrire une histoire, il était tout à fait libre de se l’offrir lui-même ! » (Les Archives Goscinny, tome I, page 3, Vents d’Ouest, 1998).
Acte de naissance de René Goscinny, acte no 801 du 14 août 1926, 5e arrondissement de Paris, État civil de Paris.
Frédéric Potet, « Goscinny, un auteur aux traits de génie », Le Monde, jeudi 28 septembre 2017, page 16.
Goscinny, p. 21.
« René Goscinny (1926-1977) Au-delà du rire », graphiline.com, 2017(lire en ligne [PDF])
Didier Pasamonik, « Alexandre Soljenitsyne et René Goscinny », sur actuabd.com, 7 août 2008(consulté le 1er septembre 2009).
du Panthéon à Buenos Aires, Chroniques illustrées, IMAV éditions, octobre 2007.
Goscinny, p. 30.
Nicolas Rouvière, Astérix ou la parodie des identités, Champs/Flammarion, 2008.
Goscinny, p. 34.
Goscinny, p. 35.
Goscinny, p. 36.
Goscinny, p. 37.
Goscinny, p. 38.
Goscinny, p. 39.
Goscinny, p. 40.
Goscinny, p. 41.
[1] biographie de René Goscinny sur le site bdparadisio.com.
Goscinny, p. 42.
Goscinny, p. 43.
Goscinny, p. 48.
Goscinny, p. 49.
Goscinny, p. 53.
Une page Internet consacrée à Goscinny dessinateur : http://www.lambiek.net/artists/g/goscinny.htm.
Goscinny, p. 54.
Goscinny, p. 55.
Goscinny, p. 58.
Goscinny, p. 61.
Goscinny, p. 63.
Goscinny, p. 64.
Guillaume, Bocquet et Botella 1997, p. 86 ; 107.
Guillaume, Bocquet et Botella 1997, p. 87.
1951 - 1959 Un travail de romain sur le site de la Librairie Goscinny.
Les archives Goscinny, Les aventures de Pistolin 1955-1956, Vent d'Ouest, texte de Louis Cance.
Les archives Goscinny, tome I, Vents d’Ouest, 1998, copie de la lettre en page de garde.
Les archives Goscinny, tome I, Vents d’Ouest, 1998, page 4.
La Bonne Mine de Dog Bull, 1957.
Les archives Goscinny, tome I, Vents d’Ouest, 1998, page 12.
Citation de René Goscinny lors d'un entretien télévisé avec Albert Uderzo ; https://www.youtube.com/watch?v=2aosSPVX7Sc.
Stéphane Hoffmann, « René Goscinny est un génie », Le Figaro Magazine, semaine du 6 octobre 2017, page 117.
La Révolution Pilote est en marche, lefigaro.fr, 3 avril 2015.
C'était la bande à Pilote, Gilles Médioni, lexpress.fr, 14 mars 1996.
Benoît Mouchart, La bande dessinée, Le Cavalier Bleu, p. 106.
Patrick Gaumer, Les Années Pilote, Dargaud, 1996, pages 168-172.
Ory 2007, p. 221.
http://nbjpr.free.fr/renegoscinny.htm.
Article Sciences et Avenir / Le Nouvel Observateur du 8 novembre 2012.
Acte de décès de René Goscinny, acte no 1329 du 5 novembre 1977, 17e arrondissement de Paris, État civil de Paris.
Pascal Ory, Goscinny : La liberté d'en rire, Perrin, 2007, 307 p. (ISBN 978-2262025069), p. 267-268 : « Aujourd'hui le corps est au cimetière du château, toujours à Nice mais dans le carré juif. ».
« Et Uderzo tira un trait sur la qualité », sur Libération, 15 octobre 2013
http://news.bbc.co.uk/2/hi/europe/8319196.stm : « The subsequent 10 albums were not just drawn, but also written, by Uderzo, and the decline in quality has been drastic», « Since the death of Goscinny, it has been the slow descent into hell", says Hugues Dayez, Belgian film critic and comic-strip expert », « all the humour - the wonderful irony - is no longer there. The genius has gone ».
Le Dictionnaire Goscinny, éditions JC Lattès.
Petits et grands secrets d'un notaire, par Christian Bastard de Crisnay, l'Archipel, 2012
"René Goscinny". Larousse.fr, consultée le 7 juin 2013.
Site officiel du collège René Goscinny.
Une statue de René Goscinny à Varsovie.
Texte du discours d’Anne Goscinny - Site de la mairie d'Auzeville-Tolosane [PDF].
« Le lycée Goscinny de Drap enfin inauguré », sur http://www.nicematin.com/, Nice-Matin, 22 novembre 2012(consulté le 16 août 2013).
« Il y a 25 ans, la mortde René Goscinny », sur L'Obs, 6 novembre 2002(consulté le 25 décembre 2015).
Angoulême: un obélisque géant inauguré pendant la BD.
Frédéric Potet, « Goscinny, un auteur aux traits de génie », Le Monde, 27 septembre 2017(lire en ligne)
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http://content.myschool.lu/nouveaumonde/MP_Pi_Goscinny.pdf.
Goscinny raconte les secrets d'Astérix, Le Cherche Midi, 2014, 211 p. (lire en ligne), p. 82.
Philippe Lombard, « Tintin et les Oranges Bleues (1964) », sur devildead.com, 5 janvier 2009(consulté le 5 mars 2017).
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Nicolas d'Estienne d'Orves, « Goscinny, 50 ans d'humour français », sur Le Spectacle du Monde.fr, 5 octobre 2009(consulté le 5 mars 2017).
- Marie-Ange Guillaume, Goscinny, Paris, Le Club des Stars Seghers, coll. « Les Auteurs par la bande », 1987, 127 p. (ISBN 978-2-232-10113-7, OCLC 18858838)
p. 15.
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p. 10-11.
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p. 18.
p. 5.
p. 6.
p. 6.
p. 10.
Annexes |
Radio |
- Paule et Jean-Pierre Pagliano, Profils perdus : René Goscinny, France Culture, 13 et 20 décembre 1990.
Bibliographie |
Les Cahiers de la bande dessinée no 22, Éditions Jacques Glénat, 4e trimestre 1973.- Caroline Guillot et Olivier Andrieu, Goscinny, Tours, France, Éditions du Chêne, 2005, 239 p. (ISBN 978-2-842-77525-4, OCLC 300871238)
- José-Louis Bocquet, Goscinny et moi : témoignages, Paris, Flammarion, coll. « Pop culture », 2007, 403 p. (ISBN 978-2-080-68862-0, OCLC 300139982)
- Goscinny et José-Louis Boquet (dir.), René Goscinny : mille et un visages, Paris, IMAV éditions, 2012, 280 p. (ISBN 978-2-915-73244-3, OCLC 813933736)
- Phil Casoar et Jean-Pierre Mercier, L'album Goscinny, Paris, Éditions des Arènes, 2002(ISBN 978-2-912-48545-8, OCLC 50960566)
- Aymar du Chatenet et Olivier Andrieu, Le dictionnaire Goscinny, Paris, Éditions Jean-Claude Lattès, 2003, 1247 p. (ISBN 2-7096-2313-7, OCLC 300752228)
- Aymer Du Chatenet et Christian Marmonnier, René Goscinny : la première vie d'un scénariste de génie, Paris, La Martinière, 2005, 299 p. (ISBN 978-2-732-43111-6, OCLC 62796845)
- Aymar du Chatenet et Caroline Guillot, Goscinny faire rire, quel métier, Paris, Gallimard, coll. « Découvertes » (no 546), 2009, 127 p. (ISBN 978-2-070-39623-8, OCLC 495292327)
- Patrick Gaumer, Anne Goscinny et Guy Vidal (préf. Pierre Tchernia), René Goscinny : profession, humoriste, Paris New York, Dargaud, 1997, 115 p. (ISBN 978-2-205-04670-0, OCLC 38550059)
Marie-Ange Guillaume, Goscinny, Paris, Le Club des stars Seghers, coll. « Les Auteurs par la bande », 1987(ISBN 978-2-232-10113-7, OCLC 18858838).- Marie-Ange Guillaume, José-Louis Bocquet et Anne-Elisabeth Botella, René Goscinny : biographie, Arles, Actes sud, 1997, 289 p. (ISBN 978-2-742-71472-8, OCLC 38122605)
- Philippe Lombard, Goscinnyscope : D'Astérix au Viager, tout le cinéma du maître de la BD, Paris, Éditions Dunod, 2017, 192 p. (ISBN 2100767313)
Pascal Ory, Goscinny (1926-1977) : La Liberté d'en rire, Paris, Perrin, 2007, 307 p. (ISBN 978-2-262-02506-9, OCLC 174930056) [présentation vidéo en ligne] [autre présentation en ligne].- Claude-Jean Philippe, René Goscinny, Seghers, coll. « Humour », 1976.
Documentaire |
- Guillaume Podrovnik, René Goscinny, notre oncle d'Armorique, Arte, 8 octobre 2017.
Articles connexes |
- Prix René Goscinny
- Anne Goscinny
- Liste des personnages de bande dessinée mis en scène par René Goscinny
Liens externes |
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