České Budějovice
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Héraldique | Drapeau | ||
Place Přemysl Otakar. | |||
Administration | |||
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Pays | République tchèque | ||
Région | Bohême-du-Sud | ||
District | České Budějovice | ||
Région historique | Bohême | ||
Maire | Jiří Svoboda | ||
Code postal | 370 01 — 370 07 | ||
Indicatif téléphonique international | +(420) | ||
Démographie | |||
Population | 93 863 hab. (2018) | ||
Densité | 1 689 hab./km2 | ||
Géographie | |||
Coordonnées | 48° 58′ 26″ nord, 14° 28′ 30″ est | ||
Altitude | 381 m | ||
Superficie | 5 556 ha = 55,56 km2 | ||
Localisation | |||
Géolocalisation sur la carte : République tchèque
Géolocalisation sur la carte : République tchèque
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Liens | |||
Site web | www.c-budejovice.cz | ||
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České Budějovice [ˈt͡ʃɛskɛː ˈbuɟɛjovɪt͡sɛ] (en allemand : Böhmisch Budweis, littéralement « Budweis de Bohême ») est une ville de la République tchèque, la capitale de la région de Bohême-du-Sud et le chef-lieu du district de České Budějovice. Fondée en 1265 par le roi Přemysl Otakar II, c'est un centre industriel qui compte 93 863 habitants en 2018[1].
Sommaire
1 Géographie
2 Histoire
3 Population
4 Économie
5 Éducation
6 Patrimoine
7 Personnalités
8 Jumelages
9 Articles connexes
10 Notes et références
11 Liens externes
Géographie |
České Budějovice est arrosée par la Vltava et se trouve dans le sud de la Bohême, à 117 km au sud-est de Plzeň et à 123 km au sud de Prague[2].
Histoire |
La ville de České Budějovice commence son développement au XIIIe siècle au confluent des rivières Vltava et Malse. Elle est formellement fondée en 1265 par Hirzo, un chevalier vassal de Přemysl Otakar qui songe à étayer son influence sur la marche sud de son royaume et vise à contrer l'influence des puissants seigneurs de Rosenberg (en) (Rožmberk).
Dès 1277, la ville soutient son premier siège de la part des puissants Rožmberk. À la surprise générale, la ville dont les murailles ne sont pas encore achevées résiste et sort victorieuse. En 1308, c'est au tour d'Albert de Habsbourg d'être repoussé aux pieds des murs de Budějovice.
Durant les guerres hussites, la ville se range aux côtés des Rosemberg pour soutenir le combat de l'empereur Sigismond contre l'hérésie tchèque ce qui fait que le commerce de la ville se réoriente vers l'Autriche au sud ainsi que ses allégeances politiques : en 1468, elle reconnait comme son suzerain Mathias Corvin.
Hôtel de ville et fontaine de Samson.
Place Přemysl Otakar et beffroi de la ville.
Pendant la Renaissance, la ville connait un développement sans précédent (en raison de la présence de mines d’argent, du commerce du sel, du drap, de poissons et des bénéfices du brassage de la bière). Mais au XVIIe siècle, elle affronte à nouveau des temps moins cléments avec les débuts de la guerre de Trente Ans. En 1611, elle sert de base aux Pasovecs, lors de la fronde parlementaire tchèque, puis prend fait et cause pour les Habsbourg ce qui lui vaut d'être assiégée par Heinrich Matthias von Thurn qui n’arrive cependant pas à la conquérir. En 1618, ce sont les armées impériales de Charles-Bonaventure de Buquoy qui entrent dans la ville mais sont repoussées par l’armée parlementaire tchèque. Affaiblis par ces luttes, les habitants de la ville succombent en masse durant l’hiver 1618-1619 à une épidémie de peste. Au printemps 1619, Buquoy défait les armées parlementaires tchèques lors de la bataille de Záblatí, ce qui a pour effet de stabiliser la situation en Bohême du Sud. La ville profite de la situation pour convaincre Buquoy d’attaquer Rudolfov, sa vieille rivale et concurrente qui avait par ailleurs soutenu les protestants. Ce n’est pas un but prioritaire pour le maréchal impérial, mais une solde versée en or le convainc et la ville de Rudolfov est rasée. Le reste de la guerre de Trente Ans épargne la ville et lui est même bénéfique puisque certaines administrations impériales y sont transférées depuis Prague, en particulier la garde des très symboliques joyaux de la Couronne tchèque.
Au XVIIIe siècle, Budweis est au centre des combats de la première (1740–1742) et de la deuxième (1744–1745) guerres de Succession d'Autriche. Elle est successivement occupée par Charles-Albert de Saxe, par les armées autrichiennes, puis françaises et enfin prussiennes.
Construite entre 1825 et 1832, la deuxième voie ferrée du continent européen relie la ville à Linz au moyen d’un chemin de fer hippomobile.
Jusqu'en 1918, la ville faisait partie de la monarchie autrichienne (empire d'Autriche), puis Autriche-Hongrie (Cisleithanie après le compromis de 1867), district de Budweis, un des 94 Bezirkshauptmannschaften en Bohême[3].
Au début du XIXe siècle, elle bénéficie du transfert des administrations régionales depuis Písek et Tábor et la ville de 9 000 habitants devient un centre régional d’importance en particulier grâce au chemin de fer. Avec la déclaration de la République Tchécoslovaque faisant suite au traité de Saint-Germain-en-Laye, la ville perd son nom allemand (Budweis) et acquiert son appellation tchèque actuelle. Elle est à nouveau débaptisée avec l’occupation par la Wehrmacht (le 15 mars 1939) et l’instauration du protectorat qui dissout le conseil municipal tchèque pour y nommer des Allemands. En mars 1945, la ville subit deux bombardements alliés qui causent des destructions massives et des pertes civiles. En mai de la même année, les troupes allemandes quittent la ville sans combattre et la laissent aux mains des troupes soviétiques. À cause des décrets Beneš, la ville perd 7 500 habitants allemands soit 16 % de sa population.
En 1962, une mine d'uranium non loin de cette ville provoque la mort de 80 % du bétail par leucémies et difformités.
Population |
Recensements (*) ou estimations de la population[4] :
Économie |
La ville est le siège d'une importante brasserie, Budweiser qui exporte dans le monde entier et tient tête au géant américain de l'agro-alimentaire, Anheuser-Busch qui commercialise une bière différente du même nom. Ce différend est le plus ancien conflit commercial[réf. nécessaire] encore irrésolu à ce jour.
Le fabricant leader mondial [réf. nécessaire] de crayons de papier Koh-i-Noor Hardtmuth a aussi son siège dans la ville ainsi que des unités de productions.
Éducation |
L'Université de Bohême du Sud y a été fondée en 1991. Elle abrite une faculté d'agronomie, de biologie, d'économie et de pédagogie.
La ville est dotée, depuis 2004, d’une Alliance française, l’Alliance française de Bohême du Sud – České Budějovice.
Patrimoine |
La vieille ville, avec son plan quadrillé autour d'une place centrale, typique des bastides médiévales, a conservé des monuments médiévaux, Renaissance et baroque, parmi lesquels :
- la place Přemysl Otakar II nommée en l'honneur du fondateur de la ville
- l'hôtel de ville, ses fresques et ses gargouilles de bronze
- le beffroi Černá věž ou « Tour noire »
- la fontaine de Sanson de style baroque
- la gare datant de la belle époque dans le Sezessionsstil autrichien
- le musée de Bohême du Sud
- le musée Koněspřežky retraçant la construction de la ligne de chemin de fer Budweis-Linz
Dans les environs, on visitera à Trotnov les ruines du château du héros national tchèque Jan Žižka, le château néo-gothique des princes Schwarzenberg à Hluboká nad Vltavou, la splendide église du village de Hosin et, un peu plus éloignée la petite ville de Český Krumlov, classée au patrimoine mondial par l'Unesco.
Personnalités |
Adalbert Gyrowetz (1763-1850), compositeur
Budny Szymon, humaniste, pédagogue, réformateur de l'Église, philosophe, sociologue et historien
František Moravec (né en 1939), parasitologiste
Josef Melichar (né en 1979), joueur de hockey sur glace professionnel
John Neumann (1811-1860), saint catholique
Václav « Vinny » Prospal (né en 1975), joueur de hockey sur glace professionnel
Karel Roden (né en 1962), acteur
Jana Tichá (née en 1965), astronome et directrice de l'Observatoire et du planétarium à České Budějovice, présidente de la Commission pour la nomenclature des planétoïdes et des comètes de l'Union astronomique internationale
Jindřich Veselý (1885-1939), marionnettiste.
Veronika Zemanová (née en 1975), actrice et modèle érotique
Jumelages |
La ville de České Budějovice est jumelée avec[5] :
Suhl (Allemagne) depuis 1979
Linz (Autriche) depuis 1987
Passau (Allemagne) depuis 1993
Lorient (France) depuis le 13 juin 1997
Nitra (Slovaquie) depuis 1997
Articles connexes |
(11134) České Budějovice, astéroïde nommé en l'honneur de la ville- Bohême-du-Sud
- Alliance Française de Bohême du Sud
Notes et références |
(cs) Population des communes de la République tchèque au 1er janvier 2018.
Distances à vol d'oiseau ou distances orthodromiques.
Wilhelm Klein, Die postalischen Abstempelungen auf den österreichischen Postwertzeichen-Ausgaben 1867, 1883 und 1890, Vienne, 1967.
Český statistický úřad, Historický lexikon obcí České republiky 1869–2005, vol. I, Prague, Český statistický úřad, 2006, pp. 188-189 ; de 1869 à 1910, les recensements organisés par l'Empire d'Autriche-Hongrie sont officiellement datés du 31 décembre de l'année indiquée. — À partir de 2012, population des communes de la République tchèque au 1er janvier, sur le site de l'Office tchèque de statistique (Český statistický úřad).
Partnerská města
Liens externes |
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(cs) (de) (en) Site officiel
(en) Budejovice.com
- České Budějovice, sur le site officiel de la République tchèque
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