Haute couture
La haute couture est le secteur professionnel dans lequel exercent les créateurs de vêtements de luxe. Aujourd'hui, elle s'organise autour de « maisons de haute couture », des enseignes pour certaines assez anciennes, auxquelles de nombreux grands couturiers ont collaboré au fil des années. Elle joue un rôle d'avant-garde et ses œuvres préfigurent la mode.
En France, d'où elle est originaire, la « haute couture » est une appellation juridiquement protégée[n 1] émanant d'un décret de 1945[n 2]. Les maisons de haute couture doivent répondre à un certain nombre de critères : travail réalisé à la main dans les ateliers de la maison, deux ateliers, nombre d'employés, l'unicité de pièces sur-mesure, deux défilés dans le calendrier de la haute couture chaque année[1], nombre de passages par défilé (au moins vingt-cinq), utilisation d'une certaine surface de tissu. De plus, Didier Grumbach[n 3] précise que « chaque couturier postulant pour devenir membre doit être parrainé ».
En 2013, le marché de la haute couture française représente un chiffre d'affaires de 15 milliards d'euros[2].
Sommaire
1 Histoire
1.1 Préambule
1.2 Invention de la haute couture
2 Collections
2.1 Organisation
3 Ateliers
4 Liste des membres
4.1 Membres permanents
4.2 Membres correspondants
4.3 Membres invités
4.3.1 Janvier 2012
4.3.2 Janvier 2013
4.3.3 Juillet 2013
4.3.4 Janvier 2014
4.3.5 Juillet 2014
4.3.6 Janvier 2015
4.3.7 Juillet 2015
4.3.8 Janvier 2016
4.3.9 Juillet 2016
4.3.10 Janvier 2017
4.4 Joaillerie
5 Correspondants, invités et autres
5.1 Calendrier OFF
6 Anciens membres
6.1 Mode-accessoires
6.2 Anciens membres invités (extrait)
7 Notes et références
7.1 Notes
7.2 Références
8 Annexes
8.1 Bibliographie
8.2 Exposition
8.3 Articles connexes
8.4 Liens externes
Histoire |
Préambule |
« La mode est pour la France ce que les mines d'or du Pérou sont pour l'Espagne[3]. »
— Jean-Baptiste Colbert, ministre du roi Louis XIV au XVIIe siècle
La prééminence française dans la mode date sans doute du XVIIe siècle, époque à laquelle les arts, l'architecture, la musique et la mode de la Cour de Louis XIV à Versailles sont admirés et imités par l'Europe entière. Lorsque le chemin de fer et les bateaux à vapeur le permettent, il devient courant pour les dames de la haute société européenne de faire le voyage à Paris pour y acheter vêtements et accessoires. Les tailleurs et les modistes français ont alors la réputation d'être les plus talentueux, et leurs créations sont les plus recherchées.
Rose Bertin, marchande de modes, peut-être considérée comme l'une des premières grandes personnalités de la haute couture française[n 4]. En 1770, cette jeune créatrice de mode ouvre sa maison de couture à l'enseigne « Le Grand Mogol » dans la rue du Faubourg-Saint-Honoré, à Paris ; une audace rare dans un univers d'entrepreneurs essentiellement masculins. Introduite auprès de la reine Marie-Antoinette, elle s'impose rapidement comme la faiseuse de mode de la Cour, gagnant en cela le titre flatteur et envié de « Ministre des Modes » auprès de la souveraine. Sous son impulsion créatrice, la haute-couture française explose de diversité et d’invention : coiffure à la belle poule, pouf aux sentiments, chapeau feu l’Opéra, à la Montgolfier ou à la Philadelphie…
Prince des tailleurs et tailleurs des princes, Louis Hippolyte Leroy règne sur la mode française sous le Premier Empire. Fournisseur attitré de Napoléon Ier et de son épouse Joséphine de Beauharnais, il dessine et coupe les costumes de l'Empereur et de l'Impératrice pour leur sacre dans la cathédrale Notre-Dame de Paris en 1804. À la tête d'une prospère et luxueuse maison de couture située rue de Richelieu à Paris (comprenant salon d’essayage, atelier, boutique), il devient le premier couturier star de son époque, refusant de vendre aux provinciales ou aux dames ne se déplaçant pas en personne chez lui dans leur propre voiture[n 5]. Paris est déjà le temple de la mode avec plus de 2 400 tailleurs référencés[4].
Invention de la haute couture |
Sous Napoléon III, Paris se transforme en « la ville lumière », et son prestige attire les talents de l'Europe entière. Un jeune couturier d'origine anglaise, Charles Frederick Worth (1826–1895), s'installe dans la capitale française. Après un premier apprentissage auprès de la maison Gagelin, il ouvre sa propre maison de couture rue de la Paix, à proximité de la renommée place Vendôme. Innovant et original, il introduit de nouvelles pratiques commerciales : c'est la naissance du défilé de mode sur mannequin vivant (alors appelé sosie) et du concept de « collection », également mis en œuvre dans les grands magasins naissant comme Au Bon Marché d'Aristide Boucicaut (surnommé « Au Bonheur des Dames »). La légende, ses nombreuses inventions, et l'auto-promotion agressive de Charles Frederick Worth lui fait par la suite s'octroyer le titre de « père de la haute couture », bien qu'il ne fût ni le premier, ni le seul, à œuvrer dans l'univers de la haute couture parisienne[n 6]. Worth crée en 1868 une Chambre syndicale de la confection et de la couture pour dames et fillettes, destinée à protéger ses membres contre les copies, où la distinction entre couture et confection n'est pas clairement établie[5]. En 1911, l'organisation prend le nom de Chambre syndicale de la couture parisienne[6]. Mais dès les années 1880, le terme de « haute couture » est établi[7].
En 1914, les sœurs Callot, Paul Poiret, Jacques Worth, Jeanne Paquin, Louise Chéruit, Paul Rodier et le soyeux Bianchini-Férier forment le Syndicat de défense de la grande couture française, dont Paul Poiret prend la présidence, suivi par Georges Dœuillet, avec pour objectif de défendre leurs modèles contre les copies non autorisées[8]. Dans une « profession de foi » adressée au New York Times en 1915, Poiret fustige en particulier les méthodes des « acheteurs américains »[9].
Les générations suivantes de la haute couture française incluent Jean Patou, Madeleine Vionnet, Lanvin, Gabrielle Chanel, Schiaparelli, Balenciaga ou Dior.
À partir de 1947, la haute couture vit son second « âge d'or ».
Au milieu des années 1960, un groupe de jeunes stylistes apparus dans le sillage de Christian Dior créèrent leurs propres maisons parisiennes. Les plus célèbres sont Yves Saint Laurent, Pierre Cardin, André Courrèges et Emanuel Ungaro. Plus tard au XXe siècle apparaissent notamment Christian Lacroix, Jean-Paul Gaultier ou Thierry Mugler : dans les années 1980, après une longue période de déclin, la haute couture retrouve son dynamisme.
Aujourd'hui, la haute couture n'est plus l'activité essentielle, en termes économiques, pour la dizaine de grandes maisons parisiennes qui la pratiquent encore. D'abord parce qu'elle n'est pas rentable[10] : les exigences de ce métier (travail long, réalisé à la main dans des ateliers français, etc) ont pour conséquence des prix inabordables au commun des mortels. Certaines robes se négocient plus de 100 000 euros.
Cette activité permet de faire subsister nombre de fournisseurs, dont l'entreprise est généralement artisanale et ancienne[11], à l'instar du brodeur Lesage ou du plumassier Lemarié. Élisabeth Ponsolle des Portes du Comité Colbert souligne par qu'ailleurs qu'« il me paraîtrait normal que la haute couture soit considérée pour ce qu'elle est : un patrimoine français détenu par des artisans d'excellence »[12].
Mais si elle n'est pas rentable, la haute couture sert de vitrine pour diffuser l'image de marque des maisons, ce qui leur permet de commercialiser du prêt-à-porter vers une clientèle plus large ainsi que, de plus en plus, des accessoires et des parfums, deux activités extrêmement rentables. Certaines maisons sont connues pour avoir poussé à l'extrême cette logique de la licence et du merchandising, comme Pierre Cardin, dont le prestige dégringola rapidement, le surnombre et la mauvaise qualité des produits portant sa griffe dévalorisant peu à peu le prestige de sa marque.
Enfin, depuis les années 1960, la scène de la mode s'est internationalisée, et les clientes ont pris l'habitude de prêter attention également aux créateurs de prêt-à-porter de New York ou de Milan, Paris conservant cependant son rôle de capitale de la mode.
Collections |
Chaque année, deux collections haute couture sont présentées au travers des défilés de mode inscrits dans le calendrier officiel de la Fédération française de la couture du prêt-à-porter des couturiers et des créateurs de mode. La présentation des collections printemps/été se déroule durant le mois de janvier de l'année correspondante, et celle des collections automne/hiver au début du mois de juillet pour la saison de l'année suivante. La France est historiquement la première à avoir organisé ces défilés, suivie de l'Italie[13].
Organisation |
La Chambre syndicale de la haute couture est de nos jours l'une des trois composantes de la Fédération Française de la Couture du Prêt-à-Porter des Couturiers et des Créateurs de Mode, créée en 1973 et présidée par Didier Grumbach jusqu'en 2014, qui compte une centaine de membres au total ; on trouve au sein de cette fédération la Chambre pour le Prêt-à-Porter des Couturiers et des Créateurs de Mode créée en 1973 également, pour le prêt-à-porter féminin, et celle de la Mode masculine datant de la même année. Cette dernière chambre, composée de 35 membres, est présidée par Thierry Andretta de chez Lanvin[14]. La Chambre Syndicale du Prêt-à-Porter des Couturiers et des Créateurs est dirigée par Ralph Toledano. Par ailleurs la Fédération française de la couture est adhérente de la Confédération française des métiers d’art, qui existe depuis 1947.
L'École de la Chambre Syndicale de la Couture Parisienne[15], située maintenant rue Réaumur à Paris[16], est fondée en 1927 et a vu passer en son sein nombre de couturiers prestigieux comme André Courrèges, Yves Saint Laurent, ou Valentino, ainsi que la génération plus récente comme Alexis Mabille, Julien Fournié, Stéphane Rolland ou Maxime Simoëns[17].
Ateliers |
À partir d'un croquis ou d'un moulage sur mannequin du couturier, les créations sont réalisées dans un atelier. Les maisons de haute couture disposent traditionnellement de deux ateliers : un de « flou » et un de « tailleur » : le « flou » pour les matières fluides, permettant de réaliser robes du soir ou de cocktail ; le « tailleur » pour les vêtements structurés comme les manteaux, vestes, pantalons, jupes droites. Ces ateliers peuvent être composés de quelques personnes, et jusqu'à une centaine pour certaines maisons comme Dior[18].
Liste des membres |
Liste officielle des maisons de haute couture :
Membres permanents |
Adeline André, depuis 1997 lorsqu'elle débuta comme « membre invité », bien qu'elle n'ait pas défilé ni en juillet 2007[19] ni en janvier 2014.- Alexandre Vauthier
Alexis Mabille (membre invité depuis juillet 2007[20], devient membre permanent en décembre 2012[21])- Chanel
- Christian Dior
- Franck Sorbier
Giambattista Valli (également responsable de la Gamme rouge chez Moncler depuis 2008),- Givenchy
- Jean Paul Gaultier
Julien Fournié, maison fondée à Paris en 2009, "membre invité" depuis janvier 2011, membre permanent depuis janvier 2017.
Maison Martin Margiela (pour sa ligne artisanale depuis décembre 2012)[21]
Maurizio Galante[22] depuis janvier 2008, bien qu'il ne défilé qu'à une périodicité irrégulière.
Schiaparelli,maison fondée dans les années 1930, retour parmi les défilés après une interruption de 60 ans, membre invité depuis 2013, membre permanent depuis janvier 2017[23].- Stéphane Rolland
Yiqing Yin[24]
Rabih Kayrouz, "membre invité" depuis janvier 2016, membre permanent depuis janvier 2019.
Membres correspondants |
Azzedine Alaïa, qui défile très rarement.- Elie Saab
Giorgio Armani (avec la ligne Armani Privé)- Valentino
Versace avec la ligne Versace Atelier, la maison italienne a cessé à partir de 2004 de faire défiler ses collections couture pour des raisons économiques, et est revenu à la haute couture depuis début 2012
Viktor & Rolf, membre invité à partir de 1997, ayant ensuite préféré défiler uniquement dans le calendrier du prêt-à-porter, pour revenir en tant que « membre correspondant » du calendrier haute couture en janvier 2014.
Membres invités |
Cette catégorie qui existe depuis 1998, pour lancer de nouvelles marques françaises et étrangères de luxe permet aux créateurs de s'exposer pendant une période propice et de défiler en parallèle des grandes maisons dans des lieux moins connus.
Janvier 2012 |
Alexandre Vauthier[25] (depuis janvier 2011)- Bouchra Jarrar (depuis juillet 2011)
Iris Van Herpen (depuis juillet 2011)
Julien Fournié[25] (depuis janvier 2011)- Maison Rabih Kayrouz[20] (membre invité depuis juillet 2008)
- Maxime Simoens (depuis janvier 2011)
Yiqing Yin (depuis janvier 2012)
Janvier 2013 |
Alexandre Vauthier[25] (depuis janvier 2011)- Bouchra Jarrar (depuis juillet 2011)
Julien Fournié[25] (depuis janvier 2011)- Hervé L. Leroux, plus connu sous le nom de Hervé Léger, créateur de la marque Herve Leger (en),
- Béatrice Demulder Ferrant (ex-Lefranc-Ferrant, composé de Mario Lefranc et Béatrice Ferrant),
- Rad Hourani, maison canadienne,
Yiqing Yin (depuis janvier 2012)
Zuhair Murad[26].
Juillet 2013 |
Alexandre Vauthier[25] (depuis janvier 2011)- Bouchra Jarrar (depuis juillet 2011)
Julien Fournié[25] (depuis janvier 2011)- Rad Hourani, (depuis janvier 2013)
Yiqing Yin (depuis janvier 2012)
Zuhair Murad[26](depuis janvier 2013).
Janvier 2014 |
Alexandre Vauthier[25] (depuis janvier 2011)- Bouchra Jarrar (depuis juillet 2011)
Julien Fournié[25] (depuis janvier 2011)- On Aura Tout Vu (membre invité en juillet 2004 à l'origine, réintégré dix ans après membre invité après avoir été le seul « membre mode-accessoires » durant un temps)[27],[28], maison d'accessoires (bijoux) et de couture, composée de Yassen Samouilov et Livia Stoianova, qui défile durant la semaine de la Haute Couture à Paris[29]. Avant de créer leur propre ligne, On Aura Tout Vu était entreprise de création et fabrication d'accessoires pour les grandes maisons de haute couture.
- Rad Hourani (depuis janvier 2013)
- Ralph & Russo[30]
Schiaparelli[30]
- Serkan Cura[30]
Zuhair Murad[26] (depuis janvier 2013)
Juillet 2014 |
Alexandre Vauthier[25] (depuis janvier 2011)- Bouchra Jarrar (depuis juillet 2011)
- Dice Kayek
- Fred Sathal
Julien Fournié[25] (depuis janvier 2011)- On Aura Tout Vu (depuis janvier 2014)
- Rad Hourani (depuis janvier 2013)
- Ralph & Russo[30] (depuis janvier 2014)
Schiaparelli[30] (depuis janvier 2014)- Serkan Cura[30] (depuis janvier 2014)
- Stéphanie Coudert (déjà membre invitée une fois en janvier 2004)
Zuhair Murad[26] (depuis janvier 2013).
Janvier 2015 |
- Dice Kayek
Julien Fournié[25] (depuis janvier 2011)- Rad Hourani (depuis janvier 2013)
- Ralph & Russo[30] (depuis janvier 2014)
Schiaparelli[30] (depuis janvier 2014)- Serkan Cura[30] (depuis janvier 2014)
- Stéphanie Coudert (déjà membre invitée une fois en janvier 2004)
Yiqing Yin (depuis janvier 2012)
Zuhair Murad[26] (depuis janvier 2013).
Juillet 2015 |
Julien Fournié[25] (depuis janvier 2011)- Ralph & Russo[30] (depuis janvier 2014)
Schiaparelli[30] (depuis janvier 2014)- Serkan Cura[30] (depuis janvier 2014)
Yiqing Yin (depuis janvier 2012)
Zuhair Murad[26] (depuis janvier 2013).
Janvier 2016 |
- Aouadi
- Guo Pei
Julien Fournié[25] (depuis janvier 2011)- Ralph & Russo[30] (depuis janvier 2014)
Schiaparelli[30] (depuis janvier 2014)- Serkan Cura[30] (depuis janvier 2014)
- Ulyana Sergeenko
Zuhair Murad[26] (depuis janvier 2013).
Juillet 2016 |
- Aouadi (depuis janvier 2016)
- Francesco Scognamiglio
- Guo Pei (depuis janvier 2016)
- Iris Van Herpen
Julien Fournié[25] (depuis janvier 2011)- Ralph & Russo[30] (depuis janvier 2014)
Schiaparelli[30] (depuis janvier 2014)- Ulyana Sergeenko (depuis janvier 2016)
- Vêtements
- Yuima Nakazato
Zuhair Murad[26] (depuis janvier 2013).
Janvier 2017 |
- Antonio Grimaldi
- Aouadi (depuis janvier 2016)
- Galia Lahav
- Georges Hobeika
- Guo Pei (depuis janvier 2016)
- Hyun Mi Nielsen
Iris Van Herpen depuis juillet 2016- Maison Rabih Kayrouz
- Ralph & Russo[30] (depuis janvier 2014)
- Ulyana Sergeenko (depuis janvier 2016)
- Vêtements (depuis juillet 2016)
- Xuan
- Yuima Nakazato (depuis juillet 2016)
Zuhair Murad (depuis janvier 2013).
Joaillerie |
- Boucheron
- Chanel Joaillerie
- Chaumet
- Dior Joaillerie
- Van Cleef & Arpels
Correspondants, invités et autres |
Les membres « correspondants » sont des membres étrangers.
La création de ce titre date de 1997. Le titre de « membre invité » leur est attribué à la suite d'un vote du comité de direction de la Chambre syndicale de la haute couture parisienne qui leur permet d'accéder à ce club très fermé. Les membres « invités » ne disposent pas de l'appellation « haute couture » mais seulement de l'usage du terme « couture ». Leur éventuel passage au titre de « membre complet » ne se base pas seulement sur l'ancienneté, car, même en remplissant toutes les conditions nécessaires, il faut au moins deux ans de défilés réguliers en tant qu'invité pour prétendre devenir membre permanent et satisfaire à nouveau à un vote du comité de direction.
Calendrier OFF |
Cette section ne cite pas suffisamment ses sources (août 2017). Pour l'améliorer, ajoutez des références vérifiables [comment faire ?] ou le modèle {{Référence nécessaire}} sur les passages nécessitant une source. |
Le Calendrier OFF est un calendrier parallèle à celui de la Fédération de la haute couture. Il réunit les maisons de couture (et non pas de haute couture, label protégé) qui souhaitent présenter leurs collections au même moment que celles des grands couturiers.
C'est seulement après plusieurs saisons en Off, et un parrainage par au moins un des membres permanents haute couture, que la maison peut demander un accès en calendrier officiel, en tant que « membre invité ».
Anciens membres |
De nombreuses maisons ont fait de la haute couture et ont abandonné cette activité pour diverses raisons :
Agnès-Drecoll, fusion des maisons Agnès et Drecoll
Anne Valérie Hash appellation Haute couture obtenue en janvier 2008- Anny Blatt
Balenciaga, la haute couture a cessé lors du retrait de Cristobal Balenciaga, en 1968.- Callot Sœurs
Carven de 1946 jusqu'en 1995[31] ; (de nos jours, la maison Carven est membre de la Chambre Syndicale du Prêt-à-Porter, après avoir été un temps « Membre invité » dans les années 2000)
Castillo (Antonio del Castillo), a lancé sa propre maison de couture après avoir créé chez Paquin dans les années 1940 et chez Lanvin pendant les années 1950 et 1960.- Nino Cerruti
- Charles Montaigne
- Christian Lacroix
- Courrèges
Dominique Sirop[19] jusqu'en 2010[32]
Elsa Schiaparelli, la maison Schiaparelli a cessé ses activités haute couture après le retrait de la créatrice, en 1954.
Emanuel Ungaro jusqu'en 2004[19],
Germaine Lecomte, fondatrice de la maison du même nom de 1920 à 1957.
Givenchy (abandonne la Haute couture après le défilé de janvier 2010[33], pour y revenir quelque temps après, puis de nouveau la quitter avant les défilés de janvier 2012[34])
Guy Laroche jusqu'en 1995[31]
- Grès
Hanae Mori (ハナエモリ, 森英恵)- Hermès
- Jacques Fath
- Jacques Heim
- Jacques Griffe
Jean-Charles de Castelbajac pour sa seule collection en 2000[35].- Jean Dessès
Jean-Louis Scherrer[19]
- Jean Patou
- Jeanne Lafaurie
- Jeanne Lanvin
- Jeanne Paquin
- Jenny Sacerdote
- Jules-François Crahay
- Lecoanet Hemant
- Lucien Lelong
Loris Azzaro (de nos jours, la maison Azzaro est membre de la Chambre syndicale du prêt-à-porter)- Louis Féraud
- Lucile Manguin
- Mad Carpentier
- Madeleine de Rauch
- Madeleine Vionnet
- Madeleine Vramant
- Maggy Rouff
- Mainbocher
- Marcel Dhorme
- Marcel Rochas
- Marcelle Alix
- Marcelle Chaumont
- Marcelle Dormoy
- Martial et Armand
- Molyneux
- Nina Ricci
Olivier Lapidus, première collection en juillet 1989.- O'Rossen
- Paco Rabanne
- Philippe & Gaston
- Philippe Venet
- Pierre Balmain
- Pierre Cardin
Raphaël, installé avant la Seconde Guerre mondiale avenue Georges-V dans l'immeuble où Hubert de Givenchy installera ses ateliers quelques décennies plus tard[36].- Redfern
- Robert Piguet
- Serge Lepage
- Ted Lapidus
Thierry Mugler en 1992, le créateur est le premier « Membre invité » de la Chambre
Torrente, dont le dernier directeur artistique pour la haute couture a été Julien Fournié jusqu'en 2004. La fondatrice, Rose Mett, est la sœur de Ted Lapidus (père d'Olivier Lapidus).- Vera Boréa
Yves Saint Laurent ; cette activité a cessé lors du retrait du couturier en 2002.
Mode-accessoires |
Loulou de la Falaise (2009 / joaillerie)- Maison Michel (2009 / chapeaux)
Massaro (2009 / bottier, la maison appartient à Chanel depuis 2002)
Anciens membres invités (extrait) |
Divers créateurs (liste non-exhaustive) ont également été invités durant quelques saisons : Laurent Mercier, Adam Jones en 2008, Alexandre Matthieu, composée d'Alexandre Morgado et Matthieu Bureau, la marque est « membre invité » en 2009, Cathy Pill en 2008, Felipe Oliviera Baptista en 2007[19], Jean-Paul Knott en 2008, Josep Font en 2008, Lefranc Ferrant en 2008, Marc Le Bihan en 2008, Maxime Simoëns[25], membre invité jusqu'en janvier 2012, Richard René en 2008, Stéphane Mahéas[37], Udo Edling, WuYong[1], Josephus Thimister (en) en 2010[38]…
Notes et références |
Notes |
« L’appellation haute couture est une appellation juridiquement protégée dont ne peuvent se prévaloir que les entreprises figurant sur une liste établie chaque année par une commission siégeant au ministère de l’Industrie et qui fait l’objet d’une décision ministérielle. » — Fédération française de la couture, du prêt-à-porter des couturiers et des créateurs de mode
Le décret de 1945 a été assoupli en 2001 par le ministère de l'Industrie
Président, depuis 1998, de la Fédération française de la couture, du prêt-à-porter des couturiers et des créateurs de mode.
« On pourrait faire valoir que Marie-Antoinette et son « Ministre de Modes », Rose Bertin introduisit la haute couture à Paris et donc en fit la capitale de la mode de luxe. » Traduction de l'anglais : « It could be argued that Marie-Antoinette and her "Ministre de Modes", Rose Bertin established haute couture in Paris and thus made it the capital of fine fashion » Valerie Steele - The Berg Companion to Fashion (2010)
« On vît apparaître le premier grand couturier, en la personne de Louis Hippolyte Leroy, ambitieux autant que génial, haut en couleur et aimant la publicité. […] Dans ses ateliers de la rue de Richelieu, ce premier homme régnant sur la haute couture produisait des modèles coûteux, souvent uniques, qu'il vendait qu'à la haute société, refusant de faire des affaires avec provinciales ou des dames ne se rendant pas chez lui dans leur propre voiture. » Thierry Lenz - Nouvelle histoire du Premier Empire, Tome 3 : La France et l'Europe de Napoléon 1804-1814 (2007)
« Bien que Worth n'était ni le premier ni le seul créateur à organiser son entreprise de cette façon, son auto-promotion agressive lui a valu le titre de « père de la haute couture » et le premier couturier. » Traduction de l'anglais : « Although Worth was not the first or only designer to organize his business in this way, his aggressive self-promotion earned him the titles "father of haute couture" and "the first couturier. » (en) Worth sur le site du Metropolitan Museum of Art de New York, consulté le 1er octobre 2012.
Références |
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« La création de mode pèse 15 milliards d'euros en France », sur Lepoint.fr, 28 juin 2013
Source: CNRS, Paris et la mode : une histoire ancienne
Source: La vie des Français au temps de Napoléon sur le site de l'association culturelle "Les Amis du Patrimoine Napoléonien"
(en) Yuniya Kawamura, The Japanese revolution in Paris fashion, Berg, 2004, p. 40
(en) Regina Lee Blaszczyk, Producing Fashion: Commerce, Culture, and Consumers, University of Pennsylvania Press, 2011(lire en ligne), p. 65
Olivier Saillard (dir.), Anne Zazzo (dir.), Sylvie Lécallier, Alexandra Bosc et al. (préf. Bertrand Delanoë), Paris Haute Couture, Paris, Skira, novembre 2012, 287 p. (ISBN 978-2-08128605-4), « Le couturier et ses clientes dans la seconde moitié du XIXe siècle », p. 22
(en) Valerie Steele, The Berg Companion to Fashion, Berg, 2010(lire en ligne), p. 307
(en) « Paul Poiret Assails American Buyers ; Issues Diatribe as Profession of Faith of New Dressmakers' Syndicate. "VVulgarizing Our Models" Fifth Avenue Couturiers Accused of Stealing Styles and Clients and Cutting Prices. », New York Times, 19 décembre 1915(lire en ligne)
Francine Rivaud, « Petites maisons mais haute couture », sur challenges.fr, Challenges, 27 juillet 2011(consulté le 30 juillet 2012)
Katell Pouliquen, « Haute Couture must go on! », L'Express Styles, sur lexpress.fr/styles, L'Express, 26 janvier 2009(consulté le 29 avril 2012)
Sylvia Jorif, « La mode est-elle de gauche ? », Elle, no 3471, 6 juillet 2012, p. 75 à 76 (ISSN 0013-6298)
Jean-Paul Cauvin, « Fashion Weeks : Paris annonce ses dates pour 2013 et 2014 », Mode, sur fashion-dailynews.com, Larivière, 14 décembre 2011(consulté le 30 juillet 2012)
Anne-Laure Allain, « La Fédération française de la couture dotée de son comité exécutif », Mode, sur fashion-dailynews.com, Éditions Larivière, 24 mai 2012(consulté le 17 juin 2012)
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Hélène Natter, « Inauguration de l’École de la Chambre syndicale de la couture », sur lofficielmode.com, L'Officiel Paris, 28 mars 2011(consulté le 30 juillet 2012)
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Isabelle Girard (photogr. Sophie Carre), « Raf Simons, l'art de créer », Madame Figaro, no 21140, 20 juillet 2012, p. 60 à 65 (ISSN 0246-5205, lire en ligne)
Reuters, « La haute couture, un artisanat à la croisée des chemins », sur lepoint.fr, Le Point, 2 juillet 2007(consulté le 15 juillet 2012)
Jean Paul Cauvin, « Haute couture, la promesse de la relève », sur prestigium.com, 13 juillet 2010(consulté le 15 juillet 2012)
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AFP, « Schiaparelli et Julien Fournié ont reçu l'appellation "haute couture" », sur parismatch.com
« Yiqing Yin gagne la Haute couture », sur www.journaldesfemmes.com, 18 décembre 2015
Nouveaux talents Couture Interstyle Paris Julien Fournié, Alexandre Vauthier, Maxime Simoens... »
« Paris : quatre nouvelles maisons invitées sur les podiums haute couture », Style, sur lemonde.fr, M, 16 novembre 2012(consulté le 21 novembre 2012)
« On aura tout vu : Fatale attraction » Luxe Magazine.com, octobre 2006
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Annexes |
Bibliographie |
(fr) François-Marie Grau, La haute couture, Presses universitaires de France, Paris, 2000, 127 p. (ISBN 2-1305-1048-5)
(fr) Leila Le Cavorzin-Mille et Jean-François Anème, Haute couture : artisans-paruriers & couturiers, Neva éd., 2005, 103 p. (ISBN 2-3505-5019-2)
(fr) Janie Samet, Chère haute couture, Plon, Paris, 2006, 318 p. (ISBN 2-2592-0312-4)
(en) Mary Lynn Stewart, Dressing modern Frenchwomen : marketing haute couture, 1919-1939, Johns Hopkins University Press, Baltimore, 2008, 305 p. (ISBN 978-0-8018-8803-8)
- Olivier Saillard et Anne Zazzo (préf. Bertrand Delanoë), Paris Haute Couture, Paris, Skira, novembre 2012, 287 p. (ISBN 9782081286054)
- Guénolée Milleret (préf. Alexis Mabille), Haute couture : Histoire de l'industrie de la création française des précurseurs à nos jours, Paris, Eyrolles, avril 2015, 192 p. (ISBN 978-2-212-14098-9)
Exposition |
- « Paris Haute Couture », Hôtel de ville de Paris, 2 mars au 6 juillet 2013 (100 pièces des collections du musée Galliera) présentation en ligne
Articles connexes |
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- Conseil des créateurs de mode américains
- Comité Colbert
- Semaine des défilés
La mode sous l'occupation - New Look
Liens externes |
- Jean Paul Cauvin, « Haute Couture : réveille-toi ! », sur puretrend.com, 22 janvier 2010(consulté le 29 octobre 2012)
[image] « Paris Photo expose les clichés haute couture de Cathleen Naundorf », Style, sur lemonde.fr, M, 14 novembre 12(consulté le 21 novembre 2012)
- Carine Bizet, « Haute couture, les mystérieuses clientes », Style, sur lemonde.fr, M, 1er février 2013(consulté le 16 avril 2013)
- Interview d'Olivier Saillard in : Stéphanie Chayet, « Olivier Saillard : « Ouvrons la haute couture » », sur Le Monde (consulté le 26 février 2015)
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