Max Frisch
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Nom de naissance | Max Rudolf Frisch |
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Naissance | 15 mai 1911 Zurich, Suisse |
Décès | 4 avril 1991(à 79 ans) Zurich, Suisse |
Activité principale | écrivain, architecte |
Langue d’écriture | allemand |
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Genres | Existentialisme, littérature engagée |
Œuvres principales
Homo Faber
Monsieur Bonhomme et les Incendiaires
Andorra
Max Frisch (né le 15 mai 1911 à Zurich et mort le 4 avril 1991 à Zurich) est un écrivain et architecte suisse alémanique.
Membre du Groupe Olten, il est considéré comme faisant partie des écrivains les plus importants de la littérature de langue allemande de l'après-guerre. Dans son œuvre, Frisch a particulièrement prêté attention aux problématiques d'identité personnelle, de morale et d'engagement politique. L'ironie est une caractéristique significative de ses publications d'après guerre.
Sommaire
1 Biographie
2 Œuvre
3 Publications
4 Récompenses et prix
5 Annexes
6 Notes et références
7 Liens externes
Biographie |
Max Rudolf Frisch est né le 15 mai 1911 à Zurich. Son père, Franz Bruno Frisch, est alors architecte et sa mère Karolina Bettina Frisch, fille d'artiste, est mère au foyer. Son frère Franz Bruno est alors âgé de huit ans et sa demi-sœur Emma Elisabeth, issue d'un premier mariage de son père, a douze ans. En 1930, il commence des études en germanistique à l'université de Zurich mais doit les abandonner pour raisons financières après la mort de son père en 1933. Il travaille alors en tant que correspondant pour le journal Neue Zürcher Zeitung. Entre 1934 et 1936, il entreprend différents voyages à travers l'Europe de l'Est et du Sud-Est et se rend pour la première fois en Allemagne en 1935. Son premier livre, Jürg Reinhart: Eine sommerliche Schicksalsfahrt est publié en 1934.
De 1936 à 1941, il étudie l'architecture à l'École polytechnique fédérale de Zurich (ETHZ). Au début de la Seconde Guerre mondiale, il devient canonnier dans l'armée suisse et reste en service jusqu'en 1945 pour un total de 650 jours.
Son premier projet architectural se concrétise en 1942, lorsqu'il gagne la mise au concours pour la construction d'une piscine publique située au centre de Zurich, le Letzigraben, aujourd'hui rebaptisée Max-Frisch-Bad. Il ouvre alors son propre bureau d'architecte. La piscine, finalement construite en 1949, est la seule construction de taille toujours existante réalisée par Max Frisch et elle a aujourd'hui le statut de monument historique. La même année, Frisch épouse Gertrud Constanze von Meyenburg et a avec elle deux filles et un fils : Ursula en 1943, Charlotte en 1949 et Hans Peter en 1944.
En 1947, il fait la connaissance de Bertolt Brecht et Friedrich Dürrenmatt à Zurich qui ont une influence sur sa production littéraire. En 1951, il reçoit une bourse de la fondation Rockefeller et passe une année aux États-Unis. En 1954, il se sépare de sa famille.
Dans les années 1950, Frisch abandonne son activité d'architecte pour se consacrer entièrement à l'écriture. De 1958 à 1963, Max Frisch entretient une liaison avec la poétesse Ingeborg Bachmann. Il divorce en 1959 et déménage en 1960 à Rome où il vit jusqu'en 1965, d'abord avec Ingeborg Bachmann. En 1962, alors âgé de 51 ans, il rencontre Marianne Oellers, une étudiante de 23 ans avec laquelle il vivra et qu'il épousera en 1968. Ce second mariage durera jusqu'en 1979.
Lors d'un séjour aux États-Unis en 1974, il fait la connaissance de l'américaine Alice Locke-Carey. Il décrit dans un récit hautement autobiographique nommé Montauk un week-end passé avec elle en ce lieu situé sur la pointe est de Long Island. Il rencontre Alice à nouveau en 1980 et ils vivent ensemble jusqu'en 1984.
Dans le cadre du Scandale des Fiches en 1990, il apprend qu'il a été espionné par les autorités suisses tout comme de nombreux autres citoyens du pays.
Le 4 avril 1991, Max Frisch meurt des suites d'un cancer dans son appartement de Zurich.
Max Frisch est citoyen d'honneur de la ville montagnarde de Berzona dans la vallée de Onsernone au Tessin, lieu où il a travaillé durant de nombreuses années. Il avait acheté et rénové une maison en 1964 dans ce village. Sur le mur du cimetière local, une plaque commémorative lui rend hommage.
Les archives de Max Frisch sont administrées par la Max-Frisch-Archiv située à l'École polytechnique fédérale de Zurich (ETHZ). Ces archives sont financées par une bourse de 165 000 francs suisses allouée en 1979 à l'initiative de Max Frisch lui-même lors de son vivant.
Inspirée par Brecht et l'existentialisme, son œuvre, qui épouse des techniques diverses dont celle du journal intime, fait souvent appel à l'ironie, au burlesque ou au registre tragi-comique et comporte des éléments autobiographiques. Ses pièces de théâtre et ses romans traitent de certains thèmes clés, liés à la crise intime et fonctionnelle des sociétés modernes : le conflit entre identité personnelle, communautaire et sociale, la question du double et de l'altérité, l'influence du hasard et du destin, l'errance géographique et existentielle, le rôle de la nature et du mythe, la relation imparfaite entre les sexes, la vie ratée ou encore la confiance et la trahison.
Œuvre |
Publications |
1934 - Jürg Reinhart: Eine sommerliche Schicksalsfahrt
1937 - Antwort aus der Stille
1939 - Blätter aus dem Brotsack: Geschrieben im Grenzdienst
1943 - J'adore ce qui me brûle oder Die Schwierigen
1945 - Nun singen sie wieder
1945 - Bin oder die Reise nach Peking
1946 - Santa Cruz
1947 - La Grande Muraille (Die Chinesische Mauer)
1947 - Tagebuch mit Marion
1949 - Als der Krieg zu Ende war
1950 - Journal 1946 - 1949 (Tagebuch 1946-1949)
1953 - Don Juan, ou L'Amour de la géométrie (de) (Don Juan oder Die Liebe zur Geometrie)
1954 - Stiller
1957 - Homo Faber
1958 - Monsieur Bonhomme et les Incendiaires (Biedermann und die Brandstifter)
1961 - Andorra
1963 - Le Comte Öderland (Graf Öderland)
1964 - Le Désert des miroirs (Mein Name sei Gantenbein), trad. en français par André Cœuroy, Paris, Coll. du monde entier, Gallimard, 1966
1968 - Erinnerungen an Brecht
1968 - Biographie : Un jeu (Biografie: ein Spiel)
1971 - Guillaume Tell pour les Ecoles (Whilelm Tell fur die Schule), trad. en français par Eugène Badoux, Lausanne, coll. "La Cité", L'âge d'Homme, 1972 (épuisé, nouvelle traduction par Camille Luscher en 2014)
1972 - Journal 1966 - 1971
1974 - Livret de service (Dienstbüchlein)
1975 - Montauk
1978 - Triptyque
1979 - L'Homme apparaît au Quaternaire (Der Mensch erscheint im Holozän)
1982 - Barbe-Bleue (Blaubart), traduit en français par Claude Porcell, Paris, Coll. du monde entier, Gallimard
1983 - Forderungen des Tages. Portraits, Skizzen, Reden 1943-1982
1989 - Suisse sans armée ? Un palabre (Schweiz ohne Armee? Ein Palaver)
1990 - Schweiz als Heimat? Versuch über 50 Jahre
2009 - Questionnaires, trad. de l'allemand par Michèle et Jean Tailleur, Grenoble, Éditions Cent Pages. Réédition en 2015
2013 - Esquisses pour un troisième journal (Entwürfe zu Einem Dritten Tagebuch), traduit en français par Olivier Mannoni, Paris, Grasset
2014 - Guillaume Tell pour les écoles (Wilhelm Tell für die Schule), traduit en français par Camille Luscher, Genève, Éditions Héros-limite- 2017 - Le Public comme partenaire (Öffentlichkeit als Partner), traduit en français par Antonin Wiser, Lausanne, Éditions d'En bas
Récompenses et prix |
- 1958 : Prix Georg-Büchner, Prix Charles Veillon
- 1976 : Prix de la paix des libraires allemands
Annexes |
- Le film The Voyager est l'adaptation cinématographique du roman Homo Faber réalisé par Volker Schlöndorff en 1991.
- Le film Homo Faber est une nouvelle adaptation cinématographique du roman Homo Faber réalisé par Richard Dindo en 2014.
- Le film Retour à Montauk, réalisé par Volker Schlöndorff et sorti en 2017, est l'adaptation cinématographique du roman Montauk.
Notes et références |
Liens externes |
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- Ressource relative à la littérature : The Paris Review
Publications de et sur Max Frisch dans le catalogue Helveticat de la Bibliothèque nationale suisse
Max Frisch sur viceversalitterature.ch
Vidéo : Max Frisch en 1983, une archive de la Télévision suisse romande
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