Handball
« Hand » redirige ici. Pour les autres significations, voir Hand (homonymie) et Handball (homonymie).
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Fédération internationale | IHF (fondée en 1946) |
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Sport olympique depuis | 1936 (Handball à onze, hommes) depuis 1972 (format actuel, hommes) depuis 1976 (format actuel, femmes) |
Joueurs licenciés | 59 millions (513 194 en France en 2015)[1] |
Joueurs pratiquants | 61 millions |
Joueurs professionnels | 1200[réf. nécessaire] |
Champions du monde en titre | France (2017) France (2017) |
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Le handball est un sport collectif joué à la main où deux équipes de sept joueurs s'affrontent avec un ballon en respectant plusieurs règles sur un terrain rectangulaire de dimensions 40 m par 20 m, séparé en deux camps. Le nom est un emprunt de l'allemand (1912[2]) : die Hand (« la main ») et der Ball (« la balle », mot prononcé comme en français).
Sommaire
1 Historique
2 Principes
2.1 Généralités
2.2 Terrain
2.2.1 Aire de jeu
2.2.2 But
2.2.3 Lignes
2.3 Ballon
2.4 But du jeu
2.4.1 Manipulation du ballon
2.4.2 Sorties de terrain
2.5 Durées de jeu
2.6 Arbitrage
2.6.1 Nouvelles règles de jeu 2016
2.7 Postes
2.8 Échelle des sanctions
2.8.1 Avertissement
2.8.2 Exclusion
2.8.3 Disqualification
2.8.4 Carton bleu
2.9 Temps mort d'équipe
3 Compétitions
3.1 Principales compétitions internationales
3.2 Principales compétitions nationales
4 Galerie de photos
5 Vocabulaire spécifique
5.1 Abréviations
6 Médias
7 Notes et références
8 Voir aussi
8.1 Articles connexes et catégories
8.1.1 Pratiques et variantes
8.1.2 Catégories
8.2 Liens externes
Historique |
Les premières traces de jeux similaires au handball remontent à la France médiévale . Le jeu moderne prend ses sources au XIXe siècle, au Danemark, sous le nom de « håndbold ». Dans les années 1900, un Irlandais du nom de Casey introduisit un jeu semblable au handball aux États-Unis. Il provoque un tel engouement qu'une compétition aurait même vu le jour en 1919 à Los Angeles. En Tchécoslovaquie, après la fin de la première guerre mondiale prenait naissance le « hazena » (en)[3]. Cependant, le handball est considéré comme un sport de conception danoise. Le Danois Holger Nielsen créa les règles du handball moderne (håndbold) en 1898. En 1919, le professeur allemand Carl Schellenz, de l'École normale germanique d'éducation physique de Leipzig, propose une adaptation du torball (sorte de « balle au but » pratiqué par les femmes allemandes)[4] : il créa alors le handball à onze.
Le jeu se pratique d'abord en extérieur, à 11 contre 11. Le handball à onze est ainsi introduit aux Jeux de Berlin en 1936. En 1938, deux championnats du monde sont organisés en Allemagne et remportés par l'Allemagne : un championnat à onze et un autre à sept, avec quatre équipes européennes (Allemagne, Autriche, Danemark, Suède). Le handball est très peu pratiqué avant la Seconde Guerre mondiale en France, mais en septembre 1941[5] on assiste à la mise en place, avec l'aide du régime de Vichy, d'une fédération française autonome. De plus, le handball fait son entrée dans les programmes du sport scolaire. La fédération est interdite et dissoute fin 1944 au titre de l'Ordonnance d'Alger du 2 octobre 1943 (Statut des groupements sportifs et de jeunesse, Journal officiel de la République française du 7 octobre 1943). Elle ne pourra renaître, après plusieurs enquêtes administratives et financières, qu'en juillet 1952[6]. La Fédération internationale de handball est quant à elle fondée en 1946.
Dans les années 1960, le handball à onze est progressivement abandonné au profit du handball à sept pratiqué dans des gymnases. Le dernier championnat du monde à 11 a lieu en 1966. Le handball est admis au programme olympique masculin en 1972 et les femmes entrent en 1976. Le handball fut longtemps considéré comme un sport de complément, pratiqué l'hiver au chaud dans les gymnases. Puis, rapidement, on assista à une véritable progression du handball jusqu'au niveau actuel, notamment grâce aux substrats actifs du milieu scolaire. Le handball doit donc beaucoup aux milieux scolaires et universitaires et tient aujourd'hui encore une place importante dans les programmes de l'Éducation nationale, notamment en France.
Principes |
Au handball, le but du jeu est de faire entrer le ballon dans le but adverse plus de fois que son adversaire en utilisant uniquement les mains pour manipuler le ballon. Le principe est de dribbler avec le ballon ou, faire une passe à un coéquipier. Une fois qu'il a le ballon en main, le joueur peut avancer en dribblant mais ne peut effectuer que trois pas sans dribbler et ne peut garder le ballon plus de trois secondes s'il reste immobile.
Généralités |
Une rencontre oppose deux équipes et se déroule généralement en deux mi-temps de 30 minutes, chacune séparées par une pause de 15 minutes. Trois temps morts d'une minute sont disponibles par équipe et par match, avec la contrainte pour chaque équipe de deux temps morts maximum par mi-temps et d'un temps mort maximum dans les cinq dernières minutes du match (règle du 1er janvier 2012). Chaque équipe se compose de sept joueurs sur le terrain et de remplaçants (joueurs de champ ou gardiens) jusqu'au nombre de sept[7]. Une équipe est en temps normal constituée d'un gardien de but et de six joueurs de champ, répartis la plupart du temps en deux ailiers (droit et gauche), deux arrières (droit et gauche), un demi-centre (ou arrière-central) et un pivot. Le nombre de remplacements est illimité.
Remarque : « La Fédération internationale (IHF), les confédérations continentales et nationales ont, dans leur domaine, la possibilité d'alléger la règlementation concernant le nombre de joueurs. Le nombre maximum de joueurs ne doit cependant pas excéder 16. »[7].
Les statistiques montrent qu'entre la fin du XXème siècle et 2003, lors des compétitions internationales le nombre de buts marqués a significativement augmenté. Les matches enregistrant 30 buts ou plus sont de plus en plus fréquents. La compétence des gardiens semblait donc alors grandir moins vite que celle des tireurs[8].
Terrain |
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Aire de jeu |
L'aire de jeu est un rectangle de longueur de 40 mètres et de largeur 20 mètres comprenant une surface de jeu et deux surfaces de but. Les grands côtés sont appelés lignes de touche ; les petits, lignes de but (entre les montants) ou lignes de sortie de but. Une zone de sécurité devrait entourer l'aire de jeu. Sa largeur est au moins d'un mètre le long de la ligne de touche et de deux mètres derrière la ligne de sortie de but. Il n'est pas autorisé de modifier les caractéristiques de l'aire de jeu pendant le match de sorte à avantager une seule équipe.
But |
Le but est placé au milieu de chaque ligne de sortie de but. Les buts doivent être solidement fixés au sol ou aux murs derrière eux (s'il y en a). Ils ont une hauteur interne de 2 mètres et une largeur de 3 mètres. Les montants du but sont reliés à une traverse. Leur arête postérieure est alignée sur le côté postérieur de la ligne de but. Les montants et la traverse doivent présenter une section carrée de 8 cm. Ils doivent être peints sur les trois faces visibles du côté de l'aire de jeu en deux couleurs contrastantes (généralement rouge et blanc), se détachant nettement de l'arrière-plan. Le but doit être muni à l'arrière d'un filet suspendu de telle sorte que le ballon qui entre dans le but ne puisse rebondir ou ressortir immédiatement. Un but est marqué si la balle du tireur passe derrière la ligne du but. Les buts sont situés à chaque extrémité du terrain.
Lignes |
La ligne de but est tracée entre les poteaux d'un but ; elle fait 3 mètres de long. La ligne extérieure (ligne arrière ou ligne de sortie de but) prolonge la ligne de but au fond du terrain, de façon que le but se situe au milieu de la ligne ; les deux lignes extérieures délimitent le terrain en longueur (40 mètres). Les lignes latérales (lignes de touche) délimitent la largeur du terrain (20 mètres). La ligne médiane relie les milieux des lignes de touche. Ces lignes sont continues.
Devant chaque but se trouve la surface de but (appelée aussi « zone »). Elle est délimitée par la ligne de surface de but (ligne des six mètres), tracée de la façon suivante : une ligne de 3 mètres de long, parallèle à la ligne de but et éloignée de 6 mètres du but[9], et deux quarts de cercle de 6 mètres de rayon[10] chacun qui relient la ligne de 3 mètres de long à la ligne extérieure.
La ligne est continue.
La ligne de limitation du gardien de but (ligne des quatre mètres) est une ligne de 15 cm de long tracée parallèlement devant le but, à une distance de 4 mètres[11]. Le gardien peut avancer jusqu'à cette ligne pour se défendre d'un jet de 7 mètres (équivalent du "pénalty" au football), tiré pour l'occasion depuis la ligne de tir (ligne des sept mètres) : une ligne de 1 mètre de long parallèle à la ligne de but, placée à 7 mètres du but[12]. La ligne de jet franc (ligne des neuf mètres) est une ligne discontinue, tracée à 3 mètres de la ligne de surface de but, et donc à 9 mètres du but. Les traits de la ligne de jet franc, ainsi que les intervalles, mesurent 15 cm. La ligne de changement (une partie de la ligne de touche) de chaque équipe s'étend de la ligne médiane à une distance de 3,5 mètres de celle-ci. L'extrémité de cette ligne de changement est marquée par une ligne parallèle à la ligne médiane. Cette ligne se prolonge de 15 cm sur l'aire de jeu et de 15 cm hors de l'aire de jeu (donc seuls ces 30 cm de part et d'autre de la ligne sont visibles).
Toutes les lignes tracées sur l'aire de jeu font partie intégrante de la surface qu'elles délimitent. Les lignes de but doivent présenter une largeur de 8 cm entre les montants du but, alors que toutes les autres lignes ont une largeur de 5 cm.
Les lignes séparant deux zones adjacentes peuvent être remplacées par une différence de couleur entre les zones adjacentes du sol.
Ballon |
Le jeu se pratique avec un ballon rond de[13] :
- 58 à 60 cm de circonférence et d'un poids compris entre 425 et 475 grammes, pour les hommes et les juniors d'au moins 16 ans (taille IHF 3)
- 54 à 56 cm de circonférence pour un poids de 325 à 400 grammes, pour les femmes et les juniors féminines d'au moins 14 ans ainsi que les juniors masculins de 12 à 16 ans (taille IHF 2)
- 50 à 52 cm et 290 à 330 grammes, pour les juniors féminines de 8 à 14 ans et les juniors masculins de 8 à 12 ans (taille IHF 1)
« Les ballons pour les enfants (en-dessous de 8 ans) ont des circonférences et des poids différents en niveau national (taille IHF 0) »[13]
But du jeu |
L'équipe gagnante est celle qui comptabilise le plus de buts à la fin du temps réglementaire (60 minutes). Chaque but s'obtient en faisant pénétrer le ballon dans la cage du but adverse (entre les poteaux et derrière la ligne de but), avec les contraintes principales suivantes :
- lorsqu'un joueur de champ touche physiquement (par exemple, du pied) le terrain à moins de 6 mètres des buts (zones appelées « surfaces de but » et matérialisées au sol par une ligne limitrophe et éventuellement une couleur différente), il n'a pas le droit d'être en contact avec le ballon,
- chaque but est protégé par un gardien dans cette surface de but,
- le ballon est manipulé par les joueurs à la main ; les déplacements « ballon en main » sont limités à trois pas, sauf en cas de dribble.
L'attaquant a donc le droit de sauter au-dessus de la surface de but et effectuer son tir avant de retoucher le sol, afin d'être plus près du but. Les matchs sont généralement dirigés par deux arbitres (à partir du niveau régional) aidés par un chronométreur et un secrétaire. Ces derniers forment la « table de marque ».
Manipulation du ballon |
Au handball, les joueurs de champ ne peuvent jouer le ballon (dont la taille varie selon les différentes catégories d'âges et de sexes) qu'avec les mains (en réalité, ils peuvent très bien user de la tête, du coude, de la cuisse…). Est considéré comme faute tout ballon touchant une partie du corps inférieure aux genoux (mais de nouveaux règlements tendent à ne compter pour faute qu'un contact volontaire de cette dernière partie). Seul le gardien a la possibilité de détourner le ballon du pied (sauf à l'extérieur de sa zone, où il est considéré comme un joueur de champ), mais certainement pas de jouer le ballon au pied. Il est interdit à un de ses équipiers de passer la balle au gardien lorsque le ballon est en jeu, sous peine de jet franc aux neuf mètres pour l'adversaire.
Les joueurs peuvent dribbler avec le ballon, et faire au maximum trois pas, ballon en main. La saisie du ballon par les deux mains à la fois stoppe le dribble (et du coup, impose un tir ou une passe). Également si le ballon passe au-dessus de la main dont se servait le joueur pour dribbler. Cela est considéré comme une « reprise de dribble » et la balle est rendue à l'adversaire.
Lorsqu'une équipe fait tourner la balle sans intention d'attaquer, les deux arbitres lèvent le bras pour demander aux joueurs concernés d'attaquer. Si l'équipe attaquante ne tient pas compte de l'avertissement, et que le ballon recule, le « jeu passif » est validé, et le ballon rendu aux défenseurs. Si le ballon touche le poteau, est renvoyé par le gardien ou si une sanction est donnée, l'avertissement de jeu passif est enlevé.
Sorties de terrain |
Par une ligne latérale : l'équipe qui a touché le ballon en dernier concède une touche à l'équipe adverse. La remise en jeu s'effectue par un lancer de ballon depuis l'extérieur du terrain, à l'emplacement de la sortie de ballon, par un joueur de cette équipe adverse devant mettre un pied sur la ligne de touche.
Par une ligne arrière : le ballon revient au gardien si c'est un joueur adverse ou le gardien lui-même qui le met derrière la ligne. Si c'est un défenseur qui touche en dernier le ballon, et que le ballon va derrière sa propre ligne de but (en la contrant par exemple), c'est l'équipe adverse qui le récupère par le biais d'un jet de coin (équivalent du corner au football), sauf si le gardien retouche cette balle en restant dans la zone des 6 mètres.
Durées de jeu |
La durée d'un match dépend de la catégorie d'âge des acteurs de la rencontre, les textes officiels indiquent[14].
« 8-12 ans » : 2×20 minutes
« 12-16 ans » : 2×25 minutes (voir les remarques ci-dessous pour les aménagements des temps)- autres catégories : 2×30 minutes
(avec arrêt du chronomètre sur les fautes et les sorties de balle si l'arbitre l'exige).
La pause entre deux temps de jeu est normalement de 10 minutes[15].
- Remarques
« L’IHF, les confédérations continentales et nationales ont, dans leur domaine, la possibilité d’alléger la règle 2:1 concernant la pause à la mi-temps. La pause à la mi-temps est de 15 minutes au maximum »[15]
- Depuis de nombreuses années, les comités départementaux et régionaux français ont aménagé les règles et les temps de jeu des jeunes joueurs de moins de 16 ans. Les durées sont ainsi variables selon la jeunesse des joueurs, mais aussi leur nombre sur le terrain[16],[17].
- Sur l'aménagement des règles et des compétitions chez les jeunes, Philippe Bana (directeur technique national français) rappelle « la nécessaire adaptation des règles de jeu pour faciliter l’expression de chacun, les considérer comme le second versant de la formation du jeune joueur et comme un moyen d’oublier la championnite. »[18]
Arbitrage |
Au handball, les rencontres sont dirigées par un binôme de deux juges-arbitres, ou par un arbitre jeune en -11 ou -13 ans. Ils sont assistés par deux officiels chargés de tenir la table de marque (un secrétaire et un chronométreur). Dans certaines compétitions nationales et dans toute compétition internationale, par un juge-arbitre délégué de l'instance organisatrice. Les juges-arbitres sont placés de manière à embrasser le jeu de manière globale mais sans en être trop éloignés afin de voir toutes les actions de jeu, régulières et irrégulières, qui sont faites par les joueurs. Chaque juge-arbitre est tour à tour dit de champ et de but et les deux juges-arbitres échangent régulièrement leur place au cours de la rencontre afin que l'arbitrage ainsi rendu soit le plus équitable et homogène possible.
En France, c'est la Commission centrale d'arbitrage (CCA), commission de la FFHB, qui est chargée de la formation, du suivi, des désignations et du développement du corps arbitral. Cette commission est relayée au niveau des ligues par des Commissions régionales d'arbitrage (CRA) puis, au niveau des comités départementaux, par des commissions départementales d'arbitrage (CDA).
Nouvelles règles de jeu 2016 |
À l'occasion des Jeux olympiques 2016, cinq nouvelles règles ont été introduites par la Fédération internationale de handball[19],[20],[21] :
Gardien de but en tant que joueur de champ : le gardien de but peut être remplacé par un 7e joueur de champ qui en ce cas ne porte pas de chasuble. Si l’équipe joue avec sept joueurs de champ sur le terrain, aucun joueur de champ ne peut exercer la fonction de gardien de but.
Joueur blessé : après avoir reçu des soins médicaux sur le terrain, le joueur doit quitter l’aire de jeu. Il ne peut retourner sur le terrain que lorsque la troisième attaque de son équipe est complètement terminée. À moins que les arbitres n'aient sifflé une faute contre l'adversaire, auquel cas après les soins le joueur est autorisé à reprendre sa place immédiatement. Les délégués techniques seront les responsables du contrôle de cette situation.
Jeu passif : Suite au geste d’avertissement, l’équipe concernée dispose d’un maximum de six passes pour tirer au but, le nombre de passes n'étant pas interrompu si un jet franc est accordé à l’équipe attaquante ou si un tir est bloqué par l’équipe en défense. Ces 6 passes restent à l'appréciation des juges arbitres en fonction de leurs interprétations du jeu et des exceptions aux règles (déviations par un défenseur d'une passe, tentative de tir qui revient dans les mains d'un coéquipier attaquant ...)[22].
30 dernières secondes : les fautes intentionnelles dans les dernières secondes du match (en remplacement de la dernière minute de jeu) pourront être sanctionnées par un jet de 7 mètres et d'un carton rouge quelle que soit la localisation de la faute.
Carton bleu : les arbitres disposent d’un carton bleu en plus des cartons jaune et rouge pour apporter plus de précisions à la disqualification d’un joueur. Lorsque les arbitres montrent ce carton, un rapport écrit est à joindre à la feuille de match et la Commission disciplinaire est responsable des autres actions à entreprendre.
Postes |
Au handball, chaque joueur évolue à un poste singulier (les descriptions ci-dessous sont faites en regardant dans le sens de l'attaque et par rapport à la largeur de terrain).
- Poste 1 : gardien de but, dans les buts. C'est le seul joueur qui a le droit de toucher la balle dans sa propre zone. Son rôle est d’empêcher les tirs de l'équipe adverse d'entrer dans son but. Les joueurs de son équipe n'ont pas le droit de lui faire la passe s'il est dans la zone, mais en dehors oui. Les joueurs occupant ce poste sont habituellement d'une taille approchant les 2 mètres (hauteur de la cage) et d'une souplesse importante pour pouvoir aller chercher les ballons dans les coins de la cage, que ce soit avec leurs mains ou avec leurs pieds. Notons parmi les gardiens célèbres Thierry Omeyer, Andreï Lavrov, Henning Fritz, Arpad Šterbik, Cecilie Leganger.
- Poste 2 : ailier gauche, dans le coin gauche, le long de la ligne de touche. Ce poste est occupé par un droitier de taille moins importante que ceux occupant les postes centraux (arrières gauche et droite, pivot et demi-centre) ayant de grandes qualités d'explosivité et une grande souplesse de mouvement. Lors d'une attaque placée, ils ont pour rôle de se tenir le plus près possible de leur ligne de touche afin d'étirer la défense adverse sur la largeur. Il leur arrive aussi de glisser dans la défense adverse pour faire office de second pivot, ceci pouvant fortement désorganiser le système défensif adverse. Lorsque l’équipe adverse perd la balle durant une de ses attaques, l’ailier a pour rôle de courir le plus vite possible vers la cage adverse pour recevoir la balle de ses coéquipiers et marquer en position de contre-attaque. Des ailiers gauches célèbres sont Stefan Kretzschmar, Edouard Kokcharov, Rafael Guijosa, Uwe Gensheimer ou Siraba Dembélé.
- Poste 3 : arrière gauche, à 1/4 du terrain en partant de la gauche. Poste généralement occupé par un droitier, son rôle est de faire office de rampe de lancement des attaques de son équipe. En position d’attente de la balle, il se tient en général à plus de 15 mètres du but adverse. Il reçoit le ballon généralement lancé et plusieurs solutions peuvent se présenter à lui. Il peut transmettre la balle au côté opposé d'où elle arrive (au demi-centre si elle vient de l’ailier gauche, ou à l’ailier gauche si elle vient du demi-centre). Il peut sauter et effectuer un tir en extension pour marquer un but. Cette alternative se présente plus souvent pour des arrières de taille importante qui peuvent tirer par-dessus la défense. Il peut rentrer dans la défense pour tenter de la désorganiser afin, soit de tirer à faible distance s'il arrive à prendre l’intervalle, soit la passer au pivot si ce dernier arrive à se démarquer, soit la passer à tout autre joueur qui aurait réussit à se démarquer. Des arrières gauches célèbres sont Mikkel Hansen, Daniel Narcisse, Filip Jicha, Jérôme Fernandez, Cristina Neagu ou Ausra Fridrikas.
- Poste 4 : demi-centre, au centre du terrain. Ce poste correspond un peu au meneur de jeu de l’équipe. Son rôle est de lancer les attaques et de les annoncer aux autres membres de l’équipe. Ce sont en général des joueurs de taille plus petite que les arrières, qui sont capables de s’introduire dans la défense adverse. À cause de la rapidité et de la souplesse nécessaire pour ces entrées, ce poste est parfois occupé par des joueurs pouvant aussi jouer à l’aile. Des demi-centres célèbres sont Jackson Richardson, Talant Dujshebaev, Ivano Balić, Nikola Karabatic ou Allison Pineau
- Poste 5 : pivot, le long de la zone des 6 mètres, circulant essentiellement au centre. Situé au cœur de la défense adverse, il sert à fixer les défenseurs adverses, soit en restant bien en face des buts, soit en se déplaçant le long de la ligne de zone vers la droite ou vers la gauche. Lorsqu’un de ses arrières tente de s’introduire dans la défense adverse, il effectue des blocs, c’est-à-dire qu’il fait opposition de son corps pour faire écran entre le joueur de son équipe et son défenseur. Parmi les pivots célèbres, on peut citer Magnus Wislander, Bertrand Gille, Dragan Škrbić ou Heidi Løke.
- Poste 6 : arrière droit, à 1/4 du terrain en partant de la droite. Ce poste a des caractéristiques en tout point identiques à celui d’arrière gauche, mis à part qu'il est généralement occupé par un gaucher. Parmi les meilleurs, on trouve Ólafur Stefánsson, Stéphane Stoecklin, Yoon Kyung-shin ou Bojana Radulovics.
- Poste 7 : ailier droit, dans le coin droit, le long de la ligne de touche. Ce poste a des caractéristiques en tout point identiques à celles d'ailier gauche, mis à part qu'il est soit occupé par un gaucher, soit par un droitier ayant les capacités de tirer de manière désaxée en passant son bras droit par dessus son épaule gauche. Parmi les ailiers droits célèbres, Mirza Džomba, Luc Abalo, Hans Lindberg ou Alexandra do Nascimento.
défenseur exclusif : s'il ne constitue pas un poste en tant que tel, certains joueurs se sont spécialisés sur des tâches défensives et ont un rôle offensif inexistant ou très limité. Didier Dinart, Viran Morros, Oliver Roggisch ou encore Raphaëlle Tervel figurent parmi les défenseurs célèbres.
La position des joueurs sur le terrain près du but dépend des tactiques mises en place. En attaque, l’équipe est organisée la majeure partie du temps avec un demi-centre, deux arrières latéraux, deux ailier et un pivot.
En défense, la position dite en « 0-6 » est la plus courante : les 6 défenseurs sont alignés autour de la zone afin de contrer les tirs de loin ou de parer les 1 contre 1. La position dite en « 1-5 » est également courante : un joueur est en position avancée pour gêner les passes des adversaires ou prendre un adversaire jugé dangereux en défense individuelle stricte et les 5 autres défenseurs sont alignés autour de la zone. D'autres positions existent, plus rares : la « 2-4 » (2 joueurs avancés), la « 3-3 » (3 joueurs avancés) ou « 1-2-3 » (3 joueurs avancés mais étagés).
Position dite en « 0-6 ».
Position dite en « 1-5 ».
Position dite en « 2-4 ».
Échelle des sanctions |
Un avertissement.
Une exclusion pour deux minutes.
Une disqualification.
Avertissement |
Actions en cause :
- infractions aux règles nécessitant une sanction progressive (actions prioritairement ou exclusivement dirigées contre le corps de l'adversaire) ;
- comportements antisportifs à sanctionner progressivement (protestations, fait de déconcentrer un adversaire, retard provoqué dans l'exécution d'un jet, simulation, défense active avec le pied ou la jambe, pénétration renouvelée dans la surface de but, etc.).
Un joueur ne devrait pas recevoir plus d'un avertissement. Une équipe ne devrait pas recevoir plus de trois avertissements. Il ne peut y avoir qu'un avertissement contre l'ensemble des officiels d'une même équipe.
Un joueur qui a déjà été exclu ne devrait plus recevoir d'avertissement.
Exclusion |
Actions en cause :
- changement irrégulier ou pénétration d'un joueur supplémentaire sur l'aire de jeu ;
- infractions aux règles nécessitant une sanction progressive (voir supra) lorsque le joueur/l'officiel ou l'équipe a déjà atteint le maximum d'avertissements possibles (respectivement un et trois) ;
- infractions aux règles nécessitant une sanction adaptée (actions représentant un danger pour l'adversaire) ;
- comportements antisportifs à sanctionner progressivement (voir supra) lorsque le joueur/l'officiel ou l'équipe a déjà atteint le maximum d'avertissements possibles (respectivement un et trois) ;
- comportements antisportifs à sanctionner de manière adaptée (forte contestation, fait de ne pas laisser tomber le ballon de manière à le rendre jouable après une décision de jet franc en faveur de l'équipe adverse, conservation du ballon dans la zone de changement).
Un joueur exclu pour la troisième fois doit être disqualifié. Il ne peut y avoir qu'une exclusion contre l'ensemble des officiels d'une même équipe.
Un joueur exclu doit quitter l'aire de jeu sans être remplacé pendant deux minutes. L'exclusion d'un officiel entraîne la réduction d'un joueur pour l'équipe pendant deux minutes.
Disqualification |
Actions en cause :
- infractions aux règles nécessitant une sanction progressive ou adaptée (voir supra) lorsque le joueur ou l'officiel a déjà atteint le maximum d'exclusions possibles (respectivement trois et un) ;
- infractions aux règles nécessitant une sanction adaptée (actions présentant un risque pour l'intégrité physique de l'adversaire) ;
- comportements antisportifs à sanctionner progressivement ou de manière adaptée (voir supra) lorsque le joueur ou l'officiel a déjà atteint le maximum d'exclusions possibles (respectivement trois et un) ;
- comportements antisportifs à sanctionner de manière adaptée (offenses ou menaces, intervention dans le jeu d'un officiel, pénétration d'un joueur supplémentaire sur l'aire de jeu pendant une occasion manifeste de but, retard provoqué dans l'exécution d'un jet durant les 30 dernières secondes).
Un joueur disqualifié doit quitter l'aire de jeu et la zone de changement jusqu'à la fin de la rencontre mais peut être remplacé après une durée de deux minutes. Un officiel disqualifié doit quitter la zone de changement. La disqualification d'un officiel entraîne la réduction d'un joueur pour l'équipe pendant deux minutes.
Carton bleu |
Depuis les Jeux olympiques 2016, les arbitres disposent d’un carton bleu pour apporter plus de précisions à la disqualification d’un joueur. Lorsque les arbitres montrent ce carton (après avoir brandi un carton rouge), un rapport écrit est à joindre à la feuille de match et la commission disciplinaire est responsable des autres actions à entreprendre.
Temps mort d'équipe |
Chaque équipe peut bénéficier de trois temps mort par partie. Symbolisé par un carton vert numéroté T1, T2 ou T3, il est d'une durée de 1 minute. L'obtention de cette coupure de jeu nécessite d'être en possession du ballon et de déposer son carton vert à la table de marque. La table arrête le chronomètre et désigne aux arbitres l'équipe qui vient de déposer le temps mort. L'utilisation d'un temps mort n'est pas obligatoire. Deux temps mort au maximum peuvent être utilisés lors de chaque mi-temps. Un seul est autorisé par équipe dans les cinq dernières minutes du match.
Entre deux temps morts d’une équipe, l’adversaire doit avoir été au moins une fois en possession du ballon. À l'issue du temps mort les équipes reprennent le jeu à l'endroit où il s'est arrêté.
Compétitions |
Principales compétitions internationales |
Mis à part la tentative isolée lors des Jeux olympiques de Berlin en 1936 en handball à onze, le handball moderne (en salle et à sept) fait son entrée au programme olympique en 1972 à Munich, le premier tournoi olympique féminin ayant lieu 4 ans plus tard à Moscou. Auparavant, les championnats du monde à onze puis à sept constituaient les seuls rendez-vous planétaires, bien que peu de pays non-européens ont participé à ces compétitions.
Le handball international étant dominé par les pays européens, son histoire peut être en partie reliée à l'histoire géopolitique de l'Europe. Ainsi, au début des années 1990, la Chute des régimes communistes en Europe, initiée par la chute du Mur de Berlin et achevée par la dislocation de l'URSS, conduit à un déplacement des forces dominantes de l'Est vers l'Ouest. En effet, l'URSS, la Yougoslavie, la l'Allemagne (en tant que RFA, RDA ou équipe unifiée), Tchécoslovaquie ou encore la Roumanie se sont emparés de la majorité des podiums des compétitions des nations et des clubs jusqu'à ce tournant historique.
Depuis lors, si la Russie a assuré l'héritage soviétique dans les années 1990, d'autres pays se sont imposés comme des places fortes du handball mondial, profitant notamment de l'exode de nombreux joueurs soviétiques ou yougoslaves, tel Talant Dujshebaev naturalisé Espagnol en 1996 : l'Espagne et l'Allemagne dominent les coupes d'Europe masculines tandis que chez les femmes, ce sont l'Autriche puis le Danemark qui trustent les podiums. Dans les compétitions des nations, ce sont la Norvège chez les femmes et la France chez les hommes qui ont remporté le plus grand nombre de titres.
Seule exception notable à la domination européenne, la Corée du Sud, dont l'équipe féminine est double championne olympique en 1988 et 1992 et championne du monde en 1995 et l'équipe masculine a remporté l'argent olympique en 1988. Parmi les autres nations non-européennes, seuls le Qatar (vice-champion du monde en 2015), la Tunisie et l'Égypte chez les hommes et l'Angola chez les femmes ont eu des résultats probants lors des phases finales des grands tournois internationaux.
Les principales compétitions sont :
Localisation | Organisateur | Compétitions masculines | Compétitions féminines | ||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Compétition | Période | Plus titré | Tenant | Compétition | Période | Plus titré | Tenant | ||
Monde | Comité international olympique | Jeux olympiques | depuis 1972 | Russie (4) | Danemark (2016) | Jeux olympiques | depuis 1980 | Russie et Danemark (3) | Russie (2016) |
Monde | Fédération internationale de handball | Championnat du monde | depuis 1938 | France (6) | France (2017) | Championnat du monde | depuis 1957 | Russie (7) | France (2017) |
Europe | Fédération européenne de handball | Championnat d'Europe | depuis 1994 | Suède (4) | Espagne (2018) | Championnat d'Europe | depuis 1994 | Norvège (7) | France (2018) |
Comité international des Jeux méditerranéens | Jeux méditerranéens | depuis 1967 | Serbie (6) | Croatie (2018) | Jeux méditerranéens | depuis 1979 | France et Serbie (3) | Espagne (2018) | |
Afrique | Confédération africaine de handball | Championnat d'Afrique | depuis 1974 | Tunisie (10) | Tunisie (2018) | Championnat d'Afrique | depuis 1974 | Angola (12) | Angola (2016) |
Amériques | Fédération panaméricaine de handball | Championnat panaméricain | depuis 1979 | Cuba (8) | Argentine (2018) | Championnat panaméricain | depuis 1986 | Brésil (10) | Brésil (2017) |
Organisation sportive panaméricaine | Jeux panaméricains | depuis 1987 | Cuba et Brésil (3) | Brésil (2015) | Jeux panaméricains | depuis 1987 | Brésil (5) | Brésil (2015) | |
Asie | Fédération asiatique de handball | Championnat d'Asie | depuis 1977 | Corée du Sud (9) | Qatar (2018) | Championnat d'Asie | depuis 1987 | Corée du Sud (13) | Corée du Sud (2017) |
Conseil olympique d'Asie | Jeux asiatiques | depuis 1982 | Corée du Sud (6) | Qatar (2018) | Jeux asiatiques | depuis 1990 | Corée du Sud (7) | Corée du Sud (2018) | |
Océanie | Fédération du continent océanien de handball | Championnat d'Océanie | 1994-2014 | Australie (8) | Australie (2014) | Championnat d'Océanie | depuis 1997 | Australie (7) | Australie (2016) |
Au niveau des clubs, l'épreuve reine est la Ligue des champions, anciennement Coupe d'Europe des clubs champions, qui met aux prises les meilleurs clubs européens depuis 1956 pour les hommes et 1960 pour les femmes. Les autres continents se sont dotés de compétitions similaires, à l'image de la Ligue des champions d'Afrique qui fut créée en 1979.
Localisation | Organisateur | Compétitions masculines | Compétitions féminines | ||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Compétition | Période | Plus titré | Tenant | Compétition | Période | Plus titré | Tenant | ||
Monde | Fédération internationale | Coupe du monde | depuis 1997 | BM Ciudad Real et FC Barcelone (3) | FC Barcelone (2017) | pas de compétition | |||
Europe | Fédération européenne | Ligue des champions | depuis 1956 | FC Barcelone (9) | Montpellier Handball (2018) | Ligue des champions | depuis 1960 | Spartak Kiev (13) | Győri ETO KC (2018) |
Coupe des coupes | 1975-2012 | FC Barcelone (5) | SG Flensburg-Handewitt (2012) | Coupe des coupes | 1976-2016 | Ferencváros TC (3) | Team Tvis Holstebro (2016) | ||
Coupe de l'EHF | depuis 1981 | Frisch Auf Göppingen (4) | Füchse Berlin (2018) | Coupe de l'EHF | depuis 1981 | Viborg HK (3) | SCM Craiova (2018) | ||
Coupe Challenge | depuis 1993 | CS UCM Reșița (3) | AHC Potaissa Turda (2018) | Coupe Challenge | depuis 1993 | 3 clubs (2) | MKS Lublin (2018) | ||
Supercoupe | 1996-2008 | FC Barcelone (5) | BM Ciudad Real (2008) | Supercoupe | 1996-2008 | 3 clubs (2) | Zvezda Zvenigorod (2008) |
Localisation | Organisateur | Compétitions masculines | Compétitions féminines | ||
---|---|---|---|---|---|
Compétition | Période | Compétition | Période | ||
Afrique | Confédération africaine de handball | Ligue des champions | depuis 1979 | Ligue des champions | depuis 1979 |
Coupe des coupes | depuis 1985 | Coupe des coupes | depuis 1985 | ||
Supercoupe | depuis 1994 | Supercoupe | depuis 1994 | ||
Amériques | Fédération panaméricaine de handball | Championnat panaméricain des clubs | depuis 2007 | pas de compétition | |
Asie | Fédération asiatique de handball | Ligue des champions | depuis 1998 | pas de compétition | |
Océanie | Fédération du continent océanien de handball | Coupe des champions | depuis 2006 | Coupe des champions (en) | 2007-2010 |
Principales compétitions nationales |
|
Chez les hommes, les quatre principaux championnats pour la saison 2019/2020 sont[23] :
Championnat de France (LIDL Starligue)
Championnat d'Allemagne (Bundesliga)
Championnat d'Espagne (Liga ASOBAL)
Championnat de Hongrie (Nemzeti Bajnokság I)
En Allemagne, les équipes de Kiel (20 fois champion), Mannheim, Flensburg ou, par le passé, Gummersbach dominent le championnat. En Hongrie, le Veszprém KSE domine outrageusement (23 des 26 derniers titres remportés) et seul le Pick Szeged lui fait concurrence. En Espagne, seul le FC Barcelone a survécu à la crise économique qui a fortement touché les clubs du championnat et a conduit à la disparition des autres clubs ayant remporté des titres : Santander (2008), Pampelune (2013), du Ciudad Real (2013), Balonmano Valladolid (2014)... En France, les années 2000 ont été marquées par les oppositions entre Montpellier et Chambéry, le plus souvent en faveur du premier nommé. Actuellement, Paris, Nantes et Montpellier sont les meilleurs clubs français.
Outre ces quatre épreuves majeures, il existe des compétitions à élimination directe dans ces pays : Coupe d'Allemagne, Coupe de Hongrie, Coupe d'Espagne et Coupe de France. Le Danemark, la Pologne proposent également des compétitions de haut niveau.
Chez les femmes, les trois principaux championnats pour la saison 2017/2018 sont[24] :
Championnat du Danemark (Damehåndboldligaen)
Championnat de Hongrie (Nemzeti Bajnokság I, NBI)
Championnat de Russie
Au Danemark, si les oppositions entre le Slagelse DT et le Viborg HK ont prévalu dans les années 2000, aucune équipe ne se détache actuellement dans ce championnat homogène. A l’opposé, en Hongrie, Győr domine le championnat, même si Ferencváros parvient parfois à s’imposer. En Russie, plusieurs équipes tirent leur épingle du jeu, notamment au gré des apports financiers dont bénéficient ces clubs. En dehors des clubs précités, les Macédoniennes du Vardar Skopje et les Monténégrines du Budućnost Podgorica font également partie des meilleures équipes européennes. En France, Metz et ses 21 titres domine, Fleury, Issy ou Brest étant les principaux adversaires.
Galerie de photos |
Tir en extension de Christian Zeitz.
Salle de Rhein-Neckar Löwen (Allemagne) SAP Arena Mannheim.
Tir en extension.
Jet de 7 mètres.
Vocabulaire spécifique |
Le handball possède certains termes spécifiques[25] :
- le chabala (aussi appelée feuille morte par certaines personnes, à distinguer du lob) est un tir où le joueur lève son bras assez haut puis le redescend (pour faire baisser les bras du gardien) tout en faisant passer son poignet sous la balle afin d'en ralentir la vitesse en lui donnant un effet rétro. La balle passe juste au-dessus de la tête du gardien qui, en général, a fermé les yeux par réflexe ;
- le kung-fu est une combinaison d'attaque dans laquelle le tireur ayant sauté en l'air au-dessus de la surface de but, reçoit la balle et, dans un même geste, tire en direction du but adverse avant d'être retombé sur le sol (ce qui sinon serait pénalisé). Inventée par le handballeur allemand Bernhard Kempa, cette figure est d'ailleurs aujourd'hui appelé Kempa-Trick (la feinte de Kempa) en allemand alors qu'en français, elle fait référence à l'art martial du même nom connu pour être acrobatique : le kung fu. Une variante, appelée double kung-fu, consiste à ce qu'un joueur ayant sauté au-dessus de la surface de but reçoive une passe et fasse à son tour une passe à un autre joueur, lui-même ayant sauté au-dessus de la surface de but, afin que ce dernier marque un but. Ce genre de combinaison est très spectaculaire, et peut être considéré comme l'équivalent du alley-oop au basket-ball ;
- la roucoulette est un tir qui consiste à donner à la balle un effet rotatif grâce à un coup de poignet. La balle est alors redirigée vers le but lors du rebond. Ce tir est surtout utilisé par les ailiers pour trouver la faille lorsque le gardien s'est bien positionné pour fermer l'angle. Ce geste technique, qui aurait été inventé par le soviétique Alexandre Karchakevitch et le Roumain Maricel Voinea, nécessite une laxité-puissance du poignet extraordinaire pour accroître la rotation du ballon. L'un des maîtres en la matière est le joueur allemand Uwe Gensheimer. L'espagnol Juanin Garcia et les français Luc Abalo et Jackson Richardson en sont également des spécialistes ;
- le schwenker est un geste qui permet à l'arrière de se faufiler au travers de la défense pour pouvoir tirer à 6 m. Le joueur part pour effectuer un tir en suspension, mais au moment du tir, il feint le tir, redescend de son saut en posant un dribble au sol puis enchaîne par un nouveau mouvement vers le but en prenant de court la défense qui n'est plus sur ses appuis. La difficulté technique du Schwenker réside dans le rebond entre les deux phases : le ballon doit absolument rebondir avant que le joueur ne retouche le sol, sinon l’arbitre sifflera un marcher. Le geste a été inventé par Hinni Schwenker (de) à l'époque où le handball se jouait sur herbe à 11 contre 11.
- La Yago[26] est une combinaison inventée par Jadwiga Yago Nowak-Folliot lors de ses premières sélections en équipe de France. Elle est initiée par le pivot qui fait un croisé avec l'arrière opposé dans le but de conduire à un décalage de l'ailier.
Abréviations |
Une liste non exhaustive des principales abréviations utilisées dans le handball, notamment le nom des clubs, est :
Abr. | Signification | Langues | Traduction | Exemples |
---|---|---|---|---|
IHF | International Handball Federation | Anglais | Fédération internationale de handball | - |
EHF | European Handball Federation | Anglais | Fédération européenne de handball | - |
HB | Handball | Allemand, Français... | Handball | Montpellier HB |
HBC | HandBall Club | Français... | Club de handball | HBC Nantes |
HC | Handball Club | Allemand, Italien, Roumain... | Club de handball | HC Erlangen, Saint-Pétersbourg HC, HC Lada, Initia HC Hasselt |
BM | Balonmano | Espagnol | Handball | BM Ciudad Real |
CB | Club Balonmano | Espagnol | Club de handball | CB Ademar León |
PM | Pallamano | Italien | Handball | PM Trieste |
(D)HC | (Dames) Handbal Club | Néerlandais | Club de handball (féminin) | DHC Overpelt, DHC Waasmunster |
HK | Handbold Klub | Danois, Norvégien... | Club de handball | Viborg HK, Larvik HK |
HT | Handball Team | Anglais | Équipe de handball | HT Tatran Prešov |
HV | Handbal vereniging | Néerlandais, Flamand | Association de handball | HV KRAS/Volendam |
KC | Kézilabda Club | Hongrois | Club de handball | Győri ETO KC |
(Ž)RK | (Ženska) Rukometni Klub | Serbo-croate | Club de handball (féminin) | RK Zagreb, ŽRK Budućnost Podgorica |
(Ženski) Rakometen Klub | Macédonien | Club de handball (féminin) | RK Metalurg Skopje, ŽRK Vardar Skopje | |
Rokometni klub | Slovène | Club de handball | RK Celje, RK Krim | |
VAP | Voie d'Accession au Professionnalisme | Français | En France, statut semi-professionnel qui donne le droit d'accéder au niveau supérieur |
Médias |
Les principaux médias spécialisés sur le handball sont :
BeIN Sports : principal diffuseur TV au Maghreb, au Moyen-Orient et en France
(en) ehfTV.com : plateforme TV officielle de l'EHF
Hand Action : magazine mensuel en français
HandNews.fr : site internet d'information en français
Handzone.net : site internet d'information en français
Hand-planet.com : site internet d'information en français
(en) Handball123.com : site internet d'information et forum en anglais
(en) Handball-planet.com : site internet d'information en anglais
(de) Handball-world.com : site internet d'information en allemand
Notes et références |
« Nombre de clubs et de licenciés depuis 1941 », sur Site de la fédération française de handball
Alain Rey (dir), Dictionnaire historique de la langue française, Dictionnaires Le Robert, 1998, p. 1683.
« En Tchécoslovaquie, le hazena a enfin fait place au handball », Hand-ball, Fédération française de handball, no 37, avril 1950, p. 5 (lire en ligne).
Wojciech Liponski, L'encyclopédie des sports, Grund, Édition française 2005, 2003, p. 229. Poznan.
Coll., Le sport et les Français pendant l'occupation, Paris, L'Harmattan, 2002, tome 1, p. 236-237
Histoire de la FFHB sur son site officiel
« Fédération internationale de handball : Règles du jeu » [PDF], sur Fédération internationale de handball (consulté le 15 avril 2015), p. 15
Pagès J.L & Montpellier U.F.R.A.P.S (2003). Analyse de l’activité des gardiens de but. Approches du Handball, 78, 32-39.
6 mètres : distance mesurée du bord postérieur de la ligne de but au bord antérieur de la ligne de la surface de but.
Rayon de 6 mètres : distance mesurée de l'arête interne postérieure des montants du but.
4 mètres : distance mesurée du côté postérieur de la ligne de but au côté antérieur de la ligne de limitation du gardien de but.
7 mètres : distance mesurée à partir du côté postérieur de la ligne de but au côté antérieur de la ligne de tir.
« Réglement du ballon » [PDF], sur Fédération internationale de handball, septembre 2007(consulté le 8 juin 2014), p. 3
« Fédération Internationale de handball - Règles du jeu » [PDF], sur Site officiel de la fédération internationale de handball (consulté le 9 avril 2016), p. 9, paragraphe 2.1
« Règles du jeu » [PDF], Fédération internationale de handball, avril 2017(consulté le 26 septembre 2018), p. 10, paragraphe 2.1
« Handball -12 ans: minihand - Règles », sur Site officiel de la FFHB, FFHB (consulté le 21 avril 2017)
« L'amenagement des règles de jeu chez les jeunes au service de la formation des joueurs, des entraineurs et des jeunes » [PDF], sur [ http://www.centre-handball.com centre-handball.com] (consulté le 21 avril 2017)
Comité Oise de handball, « Le cahier de l’entraineur 2010-2011 » [PDF] (consulté le 21 avril 2017)
« Modifications relatives aux règles de jeu 2016 » [PDF], sur Site officiel de l'IHF, 1er mars 2016(consulté le 11 août 2016)
« Des nouvelles règles du jeu dès les Jeux ! », sur Site officiel de la FFHB (consulté le 11 août 2016)
« Les nouvelles règles appliquées dès les JO de Rio », sur Handzone.net, 16 avril 2016(consulté le 11 août 2016)
« HandInfo #875 » [PDF], Fédération française de handball, 28 juin 2016(consulté le 11 août 2016), p. 4-5
(en) « European Cup rankings for 2019/20 season - Men » [PDF], sur Site officiel de l'EHF, 26 juin 2018(consulté le 27 juin 2018)
(en) « European Cup rankings for 2017/18 season » [PDF], sur Site officiel de l'EHF (consulté le 19 avril 2017)
« Mondial de handball : roucoulette, chabala et kung-fu, devenez incollable sur les techniques des pros », sur francetvinfo.fr, 11 janvier 2017(consulté le 14 avril 2017)
« La Yago de Jagou à l'honneur » (consulté le 9 novembre 2018)
Voir aussi |
Articles connexes et catégories |
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Liens externes |
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- Fédération européenne de handball
- Fédération française de handball
- Ligue Nationale de Handball en France
- Le site de l'arbitrage du handball français
- Ligue Francophone de Handball de Belgique
- Règles du handball (livret de l'arbitrage, nov 2017)
(en) « Handball - Fascination for thousands of years - History and stories » [PDF], Fédération internationale de handball, décembre 2013(consulté le 7 juin 2018)
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