Loir (rivière)
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Le Loir à Lavardin, Loir-et-Cher. | |
Caractéristiques | |
---|---|
Longueur | 317,4 km [1] |
Bassin | 8 294 km2 [1] |
Bassin collecteur | Bassin de la Loire |
Débit moyen | 32,2 m3/s (Durtal) [2] |
Régime | pluvial océanique |
Cours | |
Source | Perche |
· Localisation | Champrond-en-Gâtine[1] |
· Altitude | 263 m |
· Coordonnées | 48° 22′ 54″ N, 1° 03′ 53″ E |
Confluence | Sarthe |
· Localisation | Bec du Loir, Briollay/Écouflant |
· Altitude | 16 m |
· Coordonnées | 47° 33′ 29″ N, 0° 31′ 38″ O |
Géographie | |
Principaux affluents | |
· Rive droite | Braye |
Pays traversés | France |
Départements | Eure-et-Loir, Loir-et-Cher, Maine-et-Loire, Sarthe |
Régions traversées | Centre-Val de Loire, Pays de la Loire |
Sources : SANDRE:M1--0160, Géoportail, Banque Hydro | |
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Le Loir est une rivière du centre-ouest de la France, dans les quatre départements d'Eure-et-Loir, de Loir-et-Cher, de Maine-et-Loire, de la Sarthe, dans les deux régions Centre-Val de Loire et Pays de la Loire, et un affluent de la Sarthe, donc un sous-affluent de la Loire.
Sommaire
1 Géographie
1.1 Départements et principales villes traversés
1.1.1 Département d'Eure-et-Loir
1.1.2 Département de Loir-et-Cher
1.1.3 Département de la Sarthe
1.1.4 Département de Maine-et-Loire
1.2 Bassin versant
1.3 Organisme gestionnaire
2 Principaux affluents et sous-affluents
3 Hydrologie
3.1 Le Loir à Alluyes
3.2 Le Loir à Durtal
3.2.1 Étiage ou basses eaux
3.2.2 Crues
3.2.3 Lame d'eau et débit spécifique
4 Étymologie
5 Histoire
5.1 Le Loir et le Vendômois
6 Faune piscicole - Pêche
7 Voir aussi
7.1 Bibliographie
7.2 Articles connexes
7.3 Liens externes
8 Notes et références
8.1 Références
Géographie |
De 317,4 km de longueur[1], il prend sa source aux abords du Perche à Champrond-en-Gâtine en Eure-et-Loir et longe au sud de cette région sur une grande partie de sa distance, pour se jeter dans la Sarthe (rive gauche) au nord d'Angers, dans le département de Maine-et-Loire.
Les confluences cumulées du Loir venu de l'est et de la Sarthe venue du nord, puis de la Mayenne venue de l'ouest donnent naissance à la Maine.
Départements et principales villes traversés |
Le Loir traverse quatre-vingt-dix-sept (97) communes[1] réparties sur quatre départements : repoussé à l'est par les collines du Perche, le Loir coule grosso-modo du centre vers le sud du département d'Eure-et-Loir, il passe au nord-ouest du Loir-et-Cher, puis au sud du département de la Sarthe avant de pénétrer par le nord du Maine-et-Loire.
Les principales villes traversées sont :
Département d'Eure-et-Loir |
En Eure-et-Loir, le Loir traverse 29 communes[1].
Par ordre alphabétique :
Alluyes, Autheuil, Bonneval, Cernay, Champrond-en-Gâtine, Charonville, Châteaudun, Les Châtelliers-Notre-Dame, Cloyes-sur-le-Loir, Les Corvées-les-Yys, Donnemain-Saint-Mamès, Douy, Illiers-Combray, Magny, Marboué, Marchéville, Montboissier, Montigny-le-Gannelon, Romilly-sur-Aigre, Saint-Avit-les-Guespières, Saint-Christophe, Saint-Denis-les-Ponts, Saint-Denis-les-Puits, Saint-Éman (sources), Saint-Hilaire-sur-Yerre, Saint-Maur-sur-le-Loir, Saumeray, Le Thieulin, Villebon.
Saumeray, le Loir, vue amont à partir du pont.
Le Loir alimente les douves du château féodal d'Alluyes.
Bonneval, des fossés remplis d'eau du Loir enserrent la ville.
Le Loir au pied du château de Châteaudun.
Saint-Denis-les-Ponts
Le Loir et le château de Montigny-le-Gannelon.
Département de Loir-et-Cher |
Areines, Artins, Brevainville, Couture-sur-Loir, Fréteval, Lavardin, Les Roches-l'Évêque, Lignières, Lisle, Mazangé, Meslay, Montoire-sur-le-Loir, Morée, Naveil, Pezou, Saint-Firmin-des-Prés, Saint-Hilaire-la-Gravelle, Saint-Jacques-des-Guérets, Saint-Jean-Froidmentel ; Saint-Martin-des-Bois, Saint-Ouen, Tréhet, Villiers-sur-Loir, Vendôme, Thoré-la-Rochette.
Écluse sur le Loir à Fréteval.
Le Loir à Vendôme. À l'arrière-plan, l'église de la Trinité.
Le Loir, vu du pont de Montrieux, Naveil.
Pont sur le Loir, à Montoire-sur-le-Loir
Département de la Sarthe |
Poncé-sur-le-Loir, Ruillé-sur-Loir, La Chartre-sur-le-Loir, Lhomme, Chahaignes, Marçon, Dissay-sous-Courcillon, Château-du-Loir, Vaas, Le Lude, La Flèche.
Pont routier de la Chapelle-aux-Choux.
Le Loir traversant le Lude.
Moulin de Mervé à Luché-Pringé.
Le Loir à La Flèche, en premier plan le Moulin des Quatre Saisons.
Département de Maine-et-Loire |
Durtal, Seiches-sur-le-Loir, Villevêque, Soucelles, Briollay.
Bassin versant |
La surface du bassin versant varie, selon les sources, de 7 920 (Banque Hydro) à 8 294 km2 (Sandre).
Organisme gestionnaire |
- Le syndicat mixte d'aménagement et de restauration du bassin du Loir en Eure-et-Loir (SMAR Loir 28), crée le 1er janvier 2012[3].
Principaux affluents et sous-affluents |
D'amont en aval :
- la Thironne, 26 km, à Illiers-Combray (rive droite)
- la Foussarde, venant du vallon étroit de Frazé, 30,5 km, à Mézières-au-Perche (rive droite)
- la vallée de la Malorne, 24,9 km, à Montboissier (rive gauche)
- l'Ozanne, autrefois Ozane, 44 km, à 1 km de Bonneval (rive droite)
- la Conie, 32,4 km, à 1 km avant Marboué (entre Bonneval et Châteaudun) (rive gauche)
- l'Yerre, 48,7 km, à Saint-Hilaire-sur-Yerre (rive droite)
- l'Egvonne, 24,2 km, à Cloyes-sur-le-Loir (rive droite)
- l'Aigre, 30,8 km, à Romilly-sur-Aigre (rive gauche)
- le Gratteloup, 17,1 km (rive droite)
- le Boulon, 23,6 km, à Thoré-la-Rochette (rive droite)
- le Cendrine, 11,7 km, entre Montoire et Couture-sur-Loir (rive gauche)
- la Braye, 75,1 km, entre Sougé et Couture-sur-Loir (rive droite)
- le Couetron, 16,9 km (rive gauche)
- l'Anille, 27,3 km (rive droite)
- le Tusson, 32,6 km (rive droite)
- la Veuve, 26,2 km, entre Lhomme et Chahaignes, près de La Chartre-sur-le-Loir (rive droite)
- l'Étangsort, 25,5 km (rive gauche)
- le Dême, 32,5 km (rive gauche)
- le Dinan, 17,3 km (rive droite)
- l'Escotais, 23,5 km (rive gauche)
- la Fare, 36,9 km, à Saint-Germain-d'Arcé (rive gauche)
- la Maulne, autrefois Meaulnes, 29,3 km, à La Chapelle-aux-Choux, en amont du Lude (rive gauche)
- la Marconne, 20,9 km, au Lude (rive gauche)
- l'Aune, 29,8 km, en amont de Luché-Pringé (rive droite)
- le Casseau, 13,9 km (rive droite)
- la Brisse, 14 km, à Thoré-la-Rochette (rive gauche)
Les rivières les plus importantes pour les aménagements hydrauliques étaient autrefois de l'amont vers l'aval : la Thironne, la Foussarde, l'Ozanne, la Conie, l'Yerre, l'Aigre, la Braye, La Veuve, Le Dême, la Fare ou le Long, la Maulne, l'Aune.
Hydrologie |
Le Loir à Alluyes |
Alluyes, commune d'Eure-et-Loir située au nord de Châteaudun, a bénéficié de 1971 à 1987 d'une station hydrologique sur le Loir : le débit moyen annuel ou module, observé durant cette période de 14 ans, est de 2,07 m3/s, soit 2 070 litres par seconde pour un bassin versant de 764 km2. La hauteur maximale instantanée, relevée à Alluyes le 27 mai 1977, est de 2,10 m[4].
Le Loir à Durtal |
Son débit a été observé sur une période de 48 ans (1961-2008), à Durtal, localité du département de Maine-et-Loire, située à peu de distance de son confluent avec la Sarthe (bassin versant de 7 920 km2)[2] pour un bassin versant de 8 294 km2 total selon le SANDRE.
Le module du Loir est de 32,2 m3/s.
La rivière présente des fluctuations saisonnières de débit, avec des hautes eaux d'hiver portant le débit mensuel moyen à un niveau allant de 39,4 à 61,2 m3/s, de décembre à avril inclus (maximum en janvier-février), et des basses eaux d'été, sur une période assez longue allant de fin juin à début octobre, avec une baisse du débit moyen mensuel jusqu'au niveau de 12,4 m3/s au mois d'août.
Étiage ou basses eaux |
Le VCN3 peut chuter jusque 3,5 m3/s en cas de quinquennale sèche, ce qui reste assez élevé. Dans bien des situations difficiles, le Loir bénéficie de l'apport fort régulier des cours d'eau beaucerons tels la Conie et l'Aigre.
Crues |
Les crues peuvent être assez importantes. Les QIX 2 et QIX 5 valent respectivement 170 et 260 m3/s. Le QIX 10 est de 310 m3/s, le QIX 20 de 370 m3/s, tandis que le QIX 50 se monte à 440 m3/s.
Le débit instantané maximal enregistré a été de 454 m3/s le 29 janvier 1995, tandis que le débit journalier maximal était de 449 m3/s le même jour. En comparant ces chiffres aux valeurs des différents QIX de la rivière, on constate que ces crues étaient d'ordre cinquantennal et donc plutôt exceptionnelles.
Lame d'eau et débit spécifique |
La lame d'eau écoulée dans le bassin du Loir est de 129 millimètres par an, ce qui est fort faible et plus de moitié inférieur à la moyenne d'ensemble de la France. Le débit spécifique ou Qsp tombe de ce fait à un petit 4,1 litres par seconde et par kilomètre carré de bassin.
Étymologie |
Les graphies anciennes les plus communes en latin médiéval de la rivière sont Lœdus ou Lidericus. Le nom le plus ancien est super-ledo attesté en 616 pour la partie amont carnute, mais les variantes graphiques latine ledis, liddus, lidus existent déjà avant 844[5].
La forme la plus ancienne est Ledo en 616 (Dictionnaire Topographique de la Sarthe), du gaulois ledo « flux, reflux ». En 800, Ledum puis évolution par rhotacisme * led - > ler- d'où Ler en 1142, puis Loir à partir de 1283. Il est apparenté au Lez[6].
Le gallo-romain ledus ou ledum désignerait trivialement un cours d'eau, un flux d'eau. Une attraction paronymique, avec le fleuve ligérien, n'est pas à exclure. La batellerie y montre depuis l'Antiquité une véritable identité ligérienne.
Histoire |
Les bourgades celtes qui jalonnent son parcours sont apparemment d'une importance bien mineure, en tous cas par rapport à la capitale des Carnutes ou celle des Andécaves, à proximité de sa vallée. Le Ledus est incontestablement une rivière carnute en amont, puis cénomane et andécave en aval.
Dans la tradition française, le Loir prend naissance au débouché de l'étang de Cernay, situé dans le canton d'Illiers après 1801. Il coule ensuite vers Bonneval, Châteaudun, Fréteval, Vendôme, Les Roches, Château de Loir, Le Lude, La Flèche, avant de se jeter dans la Sarthe en rive gauche à 8 km au nord d'Angers. En 1860, il est navigable en aval sur 113 km de ses 250 km (sic) de parcours global, grâce à un équipement de 39 écluses à portes marinières[7]. La navigation commençait au port de Château-du-Loir. Le fret fluvial consistait en pierre de taille, chaux, carreaux de verre ou de céramique, charbon, foin et fourrages divers, matières ligneuses, outre le flottage du bois.
Le Loir et le Vendômois |
De Vendôme à La Chartre-sur-le-Loir, sur un parcours de moins de 50 km, se trouve réuni le plus bel ensemble de fresques et de peintures murales (XIIe-XVIe siècle) que la région ligérienne offre aux amateurs de formes et de couleurs anciennes. Elles décorent des petites églises médiévales égrenées le long d'une rivière tout en méandres, autrefois sur l'un des chemins de Saint-Jacques de Compostelle.
La vallée est dominée par les ruines féodales de Vendôme, Lavardin, Montoire, Trôo. Cette vallée a profondément marqué l'identité du Vendômois, à l'origine comté qui s'est formé à partir des IXe et Xe siècles de part et d'autre de la vallée. La vallée est liée au souvenir de Pierre de Ronsard[8].
Faune piscicole - Pêche |
Le Loir est classé cours d'eau de deuxième catégorie. On y rencontre essentiellement des gardons, tanches, perches, carpes, sandres. Ses trois principaux affluents du département d'Eure-et-Loir, l'Ozanne, l'Yerre et l'Aigre, sont classés en première catégorie, ou cours d'eau dans lesquels la truite peut se développer.
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Voir aussi |
Bibliographie |
Dictionnaire géographique universel, contenant la description de tous les lieux du globe ..., Volume 9, A. Lacrosse, 1839, en particulier l'entrée Loir, p. 161.
Daniel Schweitz, L’Identité traditionnelle du Vendômois : des travaux d’érudition locale à la reconnaissance d’un pays de la Vieille France (XVIIIe-XXe siècle), Vendôme, Éd. du Cherche-Lune, 2008.
Articles connexes |
- Huisne
- Sarthe (rivière)
- Liste des cours d'eau d'Eure-et-Loir
- Réseau hydrographique d'Eure-et-Loir
- Liste des sites Natura 2000 d'Eure-et-Loir
- Débits des cours d'eau du bassin de la Loire
- Liste des rivières de France
Liens externes |
Découverte des troglodytes de la Vallée du Loir entre Vendôme et Trôo- « Fédération d' Eure et Loir pour la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique », sur http://www.federationpeche.com/28 (consulté le 12 décembre 2017)
Notes et références |
Références |
Sandre, « Fiche cours d'eau - Le Loir (M1--0160) » (consulté le 13 décembre 2013).
Banque Hydro - MEDDE, « Synthèse de la Banque Hydro - Le Loir à Durtal (M1531610) » (consulté le 13 décembre 2013).
« Syndicat mixte d'aménagement et de restauration du bassin du Loir en Eure-et-Loir (SMAR Loir 28) », sur http://www.smar-loir28.fr (consulté le 12 décembre 2017)
Banque Hydro - MEDDE, « Synthèse de la Banque Hydro - Le Loir à Alluyes (M1021610) » (consulté le 19 janvier 2018).
Fabien Régnier, Jean-Pierre Drouin, Les peuples fondateurs à l'origine de la Gaule, édition Yoran Embanner, 2014, (ISBN 978-2914855945)
Le terme ledus est cité par le géographe Pomponius Mela au Ier siècle.
Dans les années 1830, il compte 40 écluses dont trente-neuf en bois et une en pierre ou maçonnerie. Sur ces 62 lieues de cours, les 23 lieues de l'aval sont navigable. Il existe encore 6 lieues de flottage autorisé entre Poncé et Couemont. Le kilométrage du cours global bondit à 311 dans le Larousse du XXe siècle.
Daniel Schweitz, L’Identité traditionnelle du Vendômois, opus cité
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