Michel Barnier







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Michel Barnier

Illustration.
Michel Barnier en 2014.
Fonctions
Négociateur en chef chargé de la préparation et de la conduite des négociations avec le Royaume-Uni
En fonction depuis le 1er octobre 2016
(2 ans, 2 mois et 5 jours)
Président

Jean-Claude Juncker
Gouvernement

Commission Juncker
Commissaire européen au marché intérieur et aux services
10 février 2010 – 1er novembre 2014
(4 ans, 8 mois et 22 jours)
Président

José Manuel Durão Barroso
Prédécesseur

Charlie McCreevy
Successeur

Elżbieta Bieńkowska
(Marché intérieur, Industrie, Entrepreneuriat et PME)
Jonathan Hill
(Stabilité financière, Services financiers et Union du marché des capitaux)
Vice-président du Parti populaire européen
En fonction depuis le 31 mars 2006
(12 ans, 8 mois et 5 jours)
Avec

Lucinda Creighton
Député européen
14 juillet 2009 – 10 février 2010
(6 mois et 27 jours)
Élection

7 juin 2009
Législature

7e
Groupe politique

PPE
Ministre de l'Agriculture et de la Pêche
19 juin 2007 – 23 juin 2009
(2 ans et 4 jours)
Président

Nicolas Sarkozy
Gouvernement

François Fillon II
Prédécesseur

Christine Lagarde
Successeur

Bruno Le Maire
Ministre des Affaires étrangères
31 mars 2004 – 31 mai 2005
(1 an et 2 mois)
Président

Jacques Chirac
Gouvernement

Jean-Pierre Raffarin III
Prédécesseur

Dominique de Villepin
Successeur

Philippe Douste-Blazy
Commissaire européen à la Politique régionale
13 septembre 1999 – 31 mars 2004
(4 ans, 6 mois et 18 jours)
Président

Romano Prodi
Gouvernement

Commission Prodi
Prédécesseur
Monika Wulf-Mathies
Successeur

Jacques Barrot

Sénateur de la Savoie
2 – 31 octobre 1995
(29 jours)
21 septembre 1997 – 23 septembre 1999
(2 ans et 2 jours)
Ministre délégué aux Affaires européennes
18 mai 1995 – 2 juin 1997
(2 ans et 15 jours)
Président

Jacques Chirac
Gouvernement

Alain Juppé I et II
Prédécesseur

Alain Lamassoure
Successeur

Pierre Moscovici
Ministre de l'Environnement
30 mars 1993 – 11 mai 1995
(2 ans, 1 mois et 11 jours)
Président

François Mitterrand
Gouvernement

Édouard Balladur
Prédécesseur

Ségolène Royal
Successeur

Corinne Lepage

Président du conseil général de la Savoie
mars 1982 – septembre 1999
(17 ans et 6 mois)
Prédécesseur

Louis Besson
Successeur

Hervé Gaymard

Député de la 2e circonscription de la Savoie
Du seul département de la Savoie de 1986 à 1988
3 avril 1978 – 1er mai 1993
(15 ans et 28 jours)
Législature

VIe, VIIe, VIIIe, IXe, Xe (Cinquième République)
Prédécesseur

Maurice Blanc
Successeur

Hervé Gaymard
Biographie
Date de naissance

9 janvier 1951(67 ans)
Lieu de naissance

La Tronche (Isère)
Nationalité

Française
Parti politique

RPR
UMP
LR
Diplômé de

ESCP Europe



Michel Barnier en 2014.


Michel Barnier, né le 9 janvier 1951 à La Tronche (Isère), est un homme politique français et un responsable européen membre du parti Les Républicains. Il consacre la quasi-totalité de sa carrière à la politique, d'abord en Savoie, puis au niveau national et européen.


Après avoir été plusieurs fois ministre (Environnement, Affaires européennes, Affaires étrangères, Agriculture et Alimentation), et deux fois commissaire européen (Politique régionale puis Marché intérieur et Services financiers), il est aujourd'hui le négociateur en chef pour l'Union européenne chargé de mener les négociations liées au Brexit.




Sommaire






  • 1 Biographie


  • 2 Mandats, fonctions et affiliations


    • 2.1 Mandats locaux


    • 2.2 Mandats parlementaires


    • 2.3 Fonction à la Commission européenne


    • 2.4 Fonctions ministérielles


    • 2.5 Fonctions politiques


    • 2.6 Autres affiliations




  • 3 Œuvres


  • 4 Décorations


  • 5 Notes et références


  • 6 Voir aussi


    • 6.1 Liens externes






Biographie


Fils de Jean Barnier et Denise Durand, militant dès l'âge de 14 ans dans le mouvement gaulliste, il fait ses études supérieures à ESCP Europe dont il sort diplômé en 1972 (même promotion que Jean-Pierre Raffarin).


Il consacre ensuite la quasi-totalité de sa carrière à la politique, d'abord en Savoie, puis aux niveaux national et européen. Il est successivement chargé de mission au cabinet de Robert Poujade, ministre de l'Environnement (1973-1974), conseiller général de Savoie pour le canton de Bourg-Saint-Maurice (1973-1999), chargé de mission au cabinet de Pierre Mazeaud, secrétaire d'État chargé de la Jeunesse et des Sports (1974-1976), conseiller technique au cabinet d'Antoine Rufenacht, secrétaire d'État auprès du Premier ministre (1976-1977), puis secrétaire d'État au Commerce et à l'Artisanat (1977-1978).


En 1978, il est élu député de la Savoie. À 27 ans, il est le plus jeune député dans l'hémicycle.


En 1982, afin de reprendre le conseil général de la Savoie à la gauche, une entente politique prenant le nom d'Union pour la Savoie entre la droite et le centre est passée, sous l'égide, entre autres, de Michel Barnier, et procéde à la distribution des investitures aux cantonales.


Dès son élection à la présidence du conseil général, en mars 1982, Michel Barnier s’engage avec le triple champion olympique Jean-Claude Killy dans la candidature et l'organisation des XVIe Jeux olympiques d'Albertville et de la Savoie, qui auront lieu en 1992.


Attentif au défi écologique, Michel Barnier engage dès 1986 une politique volontariste et globale de protection de l’environnement en Savoie. Il publie en 1990 un rapport parlementaire : Chacun pour tous et cent propositions pour l’environnement (Éditions Stock - 1990). Il est nommé ministre de l’Environnement en mars 1993 et s’attache pendant deux ans à une approche concrète et humaniste de l’écologie. En 1995, alors ministre de l’Environnement du gouvernement Balladur, il fait voter la loi Barnier, qui comprend entre autres la création de la Commission nationale du débat public pour les grands projets d’infrastructures et instaure le début du principe de précaution.


La construction européenne, autre engagement fort de sa carrière, le conduit au ministère délégué aux Affaires européennes de 1995 à 1997. À ce titre, il est le chef de la délégation française pour la négociation du Traité d'Amsterdam. Michel Barnier s’attache alors, au sein du gouvernement, à deux priorités : la présence française dans tous les pays d’Europe centrale, orientale et baltique et l’explication de l’Europe aux citoyens.


Nommé commissaire européen le 16 septembre 1999, il a la responsabilité d’animer la politique régionale et de cohésion et est chargé, par ailleurs, de la réforme des institutions et de la Convention européenne sur l’avenir de l’Union. Lors du Conseil européen de Laeken, le 14 décembre 2001, il est désigné avec son collègue António Vitorino pour représenter la Commission au sein du Présidium de la Convention sur l’avenir de l’Union présidée par Valéry Giscard d'Estaing. La Convention s’est fixée pour objectif d’élaborer une proposition de Constitution pour l’Union européenne, la plus simple et lisible possible, qui lui permette de répondre aux enjeux de l’élargissement tout en renforçant sa dimension politique. C’est dans ce cadre que Michel Barnier se voit confier la présidence du groupe de travail sur la défense européenne.


En 2003 il fonde un club politique nommé « Nouvelle République » dont l'objectif est de faire dialoguer entre eux les décideurs politiques, les chefs d'entreprises et les membres de la société civile de tous bords et d'ouvrir le débat français aux idées européennes et internationales.


Il est nommé ministre des Affaires étrangères dans le troisième gouvernement de Jean-Pierre Raffarin le 31 mars 2004, lors du remaniement après la défaite de la droite aux élections régionales des 21 et 28 mars. À la tête de la diplomatie française, il apporte ses propres convictions: l'Europe, la coopération internationale, le développement durable[1].


L'enlèvement de deux journalistes, Christian Chesnot et Georges Malbrunot, par un groupe terroriste en Irak, le conduit dans les pays du Proche-Orient en août - septembre 2004, pour conduire, avec les services de l'État, les négociations afin d'obtenir leur libération qui a lieu après 124 jours de captivité, le 21 décembre 2004. En tant que ministre des Affaires étrangères, il est également impliqué dans l'action diplomatique française visant la libération de Florence Aubenas. Celle-ci est libérée après 157 jours de captivité.


N'appartenant pas au gouvernement Dominique de Villepin en 2005, il est nommé au Conseil d'État à compter du 15 septembre 2005, au tour extérieur par décret du 23 juillet 2005.


En février 2006, il devient vice-président du groupe Mérieux Alliance (holding regroupe un ensemble de sociétés dans le domaine de la biologie). Aux côtés d'Alain Mérieux, il est chargé d'animer les relations avec les grands organismes de santé internationaux, les instances économiques et financières, les acteurs du développement mondial. Il quitte ses fonctions en juin 2007, lors de son entrée au gouvernement.


En 2006, Michel Barnier est également conseiller spécial du président de la Commission européenne, José Manuel Durão Barroso. Il présente le 9 mai 2006 au Conseil européen un rapport proposant la création d’une force européenne de protection civile[2].


Il a été membre du groupe Amato qui a permis de rédiger un projet du traité modificatif jusqu'au 4 juin 2007.


Devenu le 6 mars 2006 conseiller politique de l'UMP, il se rapproche de Nicolas Sarkozy et lui apporte son soutien lors de la campagne pour l'élection présidentielle en 2007.


Le 19 juin 2007, il est nommé, à la suite des élections législatives, ministre de l'Agriculture et de la Pêche du gouvernement François Fillon II.


Il est également vice-président du Parti populaire européen (PPE). Il est réélu à cette fonction fin octobre 2012 avec l'irlandaise Lucinda Creighton.


Le 2 novembre 2007, il annonce qu'il sera candidat aux élections européennes de 2009, et le 24 janvier 2009, le conseil national de l'UMP le désigne officiellement comme tête de liste pour la circonscription Île-de-France, aux côtés de Rachida Dati. Ils sont élus avec 29,60 % des voix. Dès son élection en qualité de député européen, il devient président de la délégation française au groupe du PPE. De 2010 à 2014, il est commissaire européen au Marché intérieur et aux Services.


Début 2014, il est candidat à la candidature au sein du PPE afin de mener la liste du parti aux élections européennes de 2014 et donc de briguer le poste de président de la Commission européenne en cas de victoire. Il est toutefois battu par l'ancien Premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker[3]. Peu après sort l'ouvrage Se reposer ou être libre, qui décline le projet européen qu'il avait prévu en cas de victoire, puis il se déclare en octobre 2014 candidat pour être tête de liste UMP lors des élections régionales dans la future Auvergne-Rhône-Alpes en décembre 2015[4]. Le 5 février 2015, c'est finalement Laurent Wauquiez, secrétaire général de l'UMP, qui lui est préféré par la commission d'investiture du parti[5]. Il soutient Bruno Le Maire pour la primaire française de la droite et du centre de 2016[6].


Mi février 2015, il est nommé par Jean-Claude Juncker conseiller spécial pour la politique de défense et de sécurité auprès de la Commission européenne.


Le 27 juillet 2016, Jean-Claude Juncker le nomme Négociateur en chef responsable du groupe de travail de la Commission chargé de la préparation et de la conduite des négociations avec le Royaume-Uni au titre de l'article 50 du traité sur l'Union européenne. Au vu des résultats du référendum sur l'appartenance du Royaume-Uni à l'Union européenne, Michel Barnier devra préparer et diriger les négociations du probable retrait du Royaume-Uni de l'Union européenne. Il entre en fonctions le 1er octobre 2016[7].


La méthode et la manière dont il dirige les négociations sont régulièrement saluées par les dirigeants européens[8].



Mandats, fonctions et affiliations


Mandats locaux



  • 1973-1999 : conseiller général de la Savoie

  • 1982-1999 : président du conseil général de la Savoie


Mandats parlementaires



  • 1978-1993 : député RPR de la Savoie


  • septembre - octobre 1995 (nommé ministre) ; 1997-1999 (démissionnaire) : sénateur de la Savoie


  • Juin - décembre 2009 : Député européen (PPE, UMP-FR) [Président des députés élus en France au Parlement européen]



Fonction à la Commission européenne



  • 1999-2004 : Commissaire européen à la Politique régionale

  • 2010-2014 : Commissaire européen au Marché intérieur et aux Services



Fonctions ministérielles



  • 1993-1995 : ministre de l'Environnement

  • 1995-1997 : ministre délégué aux Affaires européennes

  • 2004-2005 : ministre des Affaires étrangères

  • 2007-2009 : ministre de l'Agriculture et de la Pêche


Fonctions politiques



  • Membre du bureau politique du RPR (jusqu'en 1999)

  • Conseiller politique de Nicolas Sarkozy depuis le 6 mars 2006

  • Conseiller politique à l'UMP (depuis mars 2008)

  • Secrétaire général au RPR, chargé des élus départementaux (1984)

  • Président fondateur du club Nouvelle République (depuis mai 2003)


Autres affiliations


Il est actuellement membre du conseil d'administration de l'Institut de relations internationales et stratégiques[9], et du think tank Les Amis de l'Europe.


Il est l'un des membres fondateurs (avec Jean-Pierre Raffarin, Jacques Barrot et Dominique Perben) du club Dialogue & Initiative né en 1999 et présidé par Jean-Pierre Raffarin.


Il est, depuis juin 2006, membre du Conseil d'orientation de l'Institut Aspen France[10].


Il est membre de l'Académie des sports.


Il est le fondateur et président d'un club de débats politiques, confrontant personnalités politiques de tous bords et surtout de toutes nationalités européennes : Nouvelle République.



Œuvres





  • Vive la politique (1985)


  • Le défi écologique, chacun pour tous (1990)


  • L'Atlas des risques majeurs (1992)


  • Vers une mer inconnue (1994)


  • Notre contrat pour l'alternance (2001)


  • Sortir l'Europe des idées reçues (2005)


  • L'Atlas pour un monde durable (2007)


  • L'Europe cartes sur table. Atlas (2008)


  • Se reposer ou être libre (2014)




Décorations




  • Officier de la Légion d'honneur Officier de la Légion d'honneur


  • Commandeur de l'ordre du Mérite maritime‎ Commandeur de l'ordre du Mérite maritime ex officio, en tant que ministre chargé des affaires maritimes[11]


  • Croix de grand commandeur de l'ordre du Mérite de la République fédérale d'Allemagne Croix de grand commandeur de l'ordre du Mérite de la République fédérale d'Allemagne



Notes et références




  1. « Discours à la XIIe conférence des Ambassadeurs »(Archive • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).


  2. (en) « The Commissioners - Profiles, Portfolios and Homepages », sur ec.europa.eu (consulté le 15 décembre 2015).


  3. « Michel Barnier évincé de la course à la présidence de la Commission Européenne », sur www.leprogres.fr, 7 mars 2014(consulté le 15 décembre 2015).


  4. « Michel Barnier candidat à la future région Rhône-Alpes / Auvergne », sur www.lamontagne.fr, 20 octobre 2014(consulté le 15 décembre 2015).


  5. « Régionales : privé de primaire en Ile-de-France, Guaino menace de quitter l'UMP », sur Le Figaro, 6 février 2015(consulté le 15 décembre 2015).


  6. Dominique Gerbaud, « Michel Barnier : « J’ai choisi Bruno Le Maire pour 2017 », sur la-croix.com, 17 mars 2016.


  7. « Le Président Juncker nomme Michel Barnier Négociateur en chef chargé de la préparation et de la conduite des négociations avec le Royaume-Uni au titre de l'article 50 du TUE », sur europa.eu, 27 juillet 2016.


  8. George Parker et Alex Barker, « Rencontre avec les deux négociateurs du Brexit », Le nouvel économiste,‎ 28 mars 2018(lire en ligne).


  9. « http://www.iris-france.org/fr/pages/OrganigrammeConseil.php3 »(Archive • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).


  10. « http://www.aspenfrance.org/fr/publications/CO_fr.pdf »(Archive • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).


  11. France. « Décret no 2002-88 du 17 janvier 2002 relatif à l'ordre du Mérite maritime ». (version en vigueur : 22 novembre 2018) [lire en ligne]


Voir aussi


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  • (en) « Michel Barnier », sur ec.europa.eu (consulté le 17 octobre 2017)




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