Tchécoslovaquie








Tchécoslovaquie
(cs) Československo


1918 – 1939
1945 – 1992









Drapeau
Drapeau

Blason



Devise : (cs) Pravda vítězí (1918-1989) « la vérité prévaut[1] »
(la) Veritas Vincit (1989-1992) « la vérité prévaut »


Hymne : Kde domov můj? (tchèque)
Nad Tatrou sa blýska (slovaque)



Description de l'image Czechoslovakia location map.svg.





























Informations générales
Statut
République
Capitale
Prague
Langue
Tchèque, slovaque
Monnaie
Couronne tchécoslovaque (CSK)
Domaine internet
.cs
Indicatif téléphonique
+42













Démographie
Population 1991
15 600 000 hab[2]
Densité 1991
122 hab./km2







Superficie
Superficie 1991
127 900 km2

































Histoire et événements
28 octobre 1918
Indépendance vis-à-vis de l'Autriche-Hongrie : Première République
1er octobre 1938
Deuxième République

14, 15 et 16 mars 1939

Respectivement proclamation de la République slovaque, invasion allemande et instauration du Protectorat de Bohême-Moravie
Avril 1945
Troisième République
11 juillet 1960
République socialiste
1968
Fédéralisation
1er janvier 1993
Dissolution













































Président
(1e) 1918–1935

Tomáš Masaryk

1935–1938

Edvard Beneš

1938–1939

Emil Hácha

1945–1948

Edvard Beneš

1948–1953

Klement Gottwald

1953–1957

Antonín Zápotocký

1957–1968

Antonín Novotný

1968–1975

Ludvík Svoboda

1975–1989

Gustáv Husák
(De) 1989–1992

Václav Havel













Premier ministre
(1e) 1918–1919

Karel Kramář
(De) 1992

Jan Stráský



Entités précédentes :



  • Flag of Austria-Hungary (1869-1918).svg Autriche-Hongrie



Entités suivantes :




  • Flag of the Czech Republic.svg République tchèque


  • Flag of Slovakia.svg République slovaque






La Tchécoslovaquie est un pays d'Europe centrale qui exista du 28 octobre 1918 au 31 décembre 1992 (à l'exception, de facto, de la période 1939-1945). Elle réunissait les États actuels de République tchèque et de Slovaquie de l'ancien Empire austro-hongrois (1867-1918), la République tchèque étant elle-même constituée de la Bohême et de la Moravie. De 1919 à 1938, la Ruthénie subcarpathique (aujourd'hui ukrainienne) en faisait également partie.




Sommaire






  • 1 Histoire


  • 2 Politique


    • 2.1 Première République tchécoslovaque - ČSR


    • 2.2 Deuxième et Troisième Républiques tchécoslovaques - ČSR - ČSR


    • 2.3 République socialiste tchécoslovaque - ČSSR


    • 2.4 République fédérale tchèque et slovaque - ČSFR




  • 3 Économie


  • 4 Démographie


  • 5 Codes


  • 6 Notes et références


  • 7 Voir aussi


    • 7.1 Bibliographie


    • 7.2 Articles connexes


    • 7.3 Liens externes







Histoire |




Création et démembrement de la Tchécoslovaquie (1918-1940).


Articles détaillés : Histoire de la République tchèque et Histoire de la Slovaquie.

Créée à partir de territoires austro-hongrois peuplés de Tchèques, de Slovaques et de Ruthènes, la Tchécoslovaquie inclut aussi une importante population de langue allemande dans les Sudètes ainsi que des minorités hongroises. Le pays a Prague pour capitale. Ses frontières avec l'Autriche et la Pologne sont fixées par le Traité de Saint-Germain-en-Laye[3] le 10 septembre 1919[4] et avec la Hongrie par le Traité de Trianon[5].


La Tchécoslovaquie est une république démocratique parlementaire, mais la nouvelle prééminence tchèque, parfois assez lourde, n'est pas toujours appréciée par les anciennes élites allemandes et hongroises, et après la crise économique de 1929 et la montée du nazisme en Allemagne, des dissensions apparaissent, et la minorité allemande des Sudètes est instrumentalisée par l'impérialisme hitlérien. Après les Accords de Munich en 1938 qui voient la sécession des Sudètes reconnue par la communauté internationale, une première partition a lieu durant la Seconde Guerre mondiale, les nationalistes slovaques profitant du dépeçage du pays pour créer un État indépendant dirigé par Mgr Tiso et soutenu par l'Allemagne nazie.


Après la guerre, le pays est réunifié, à l'exception de la Ruthénie, annexée par l'URSS. La démocratie est abolie lors du Coup de Prague de 1948, par lequel les communistes imposent leur dictature : la Tchécoslovaquie est le dernier pays d'Europe à passer du côté soviétique du « Rideau de fer ». Une timide libéralisation en 1968, appelée « Printemps de Prague », entraîne l'intervention des forces du Pacte de Varsovie qui fait capoter ce qu'Alexander Dubček a appelé la « dernière chance de sauver le socialisme réel » et referme le pays pour vingt ans.


Profitant de la politique de « glasnost » et de « perestroïka » mise en place par Gorbatchev en URSS, le pays retrouve sa liberté en 1989 grâce à la « Révolution de velours » et porte à sa tête le dramaturge et dissident Václav Havel. Celui-ci ne pourra empêcher les susceptibilités nationales (les Slovaques ressentant toujours mal la prééminence tchèque), encouragées par des dirigeants politiques populistes, de conduire à la partition du pays en 1993, mais la Tchécoslovaquie ne s'enfonce pas dans la guerre civile comme la Yougoslavie et le processus, surnommé « divorce de velours », sépare à l'amiable la République tchèque et la Slovaquie.



Politique |


Dans sa courte existence (moins d'un siècle), la Tchécoslovaquie connaît de nombreux régimes politiques et réformes institutionnelles.



Première République tchécoslovaque - ČSR |


Article détaillé : Première République (Tchécoslovaquie).

L'indépendance de la Tchécoslovaquie est proclamée le 28 octobre 1918 dans la petite ville de Darney (Vosges) et entérinée par le traité de Saint-Germain-en-Laye moins d'un an plus tard. Elle inclut les territoires des actuelles Tchéquie et Slovaquie ainsi que la Ruthénie subcarpathique qui sera annexée par l'URSS en 1945 (aujourd'hui en Ukraine).


Elle se termine avec les Accords de Munich (septembre 1938) et le départ en exil de son président, Edvard Beneš (5 octobre 1938).




Tchécoslovaquie 1920-1938



Czechoslovakia.png



Deuxième et Troisième Républiques tchécoslovaques - ČSR - ČSR |


Articles détaillés : Deuxième République tchécoslovaque, Tchécoslovaquie pendant la Seconde Guerre mondiale et Troisième République tchécoslovaque.

Diminuée des Sudètes annexés au Troisième Reich et d'un tiers de la Slovaquie attribué à la Hongrie, la deuxième République tchécoslovaque est envahie par les troupes allemandes le 15 mars. Elle prend ainsi fin le 21 mars 1939, après une courte existence de quelques mois, avec la création du Protectorat de Bohême-Moravie et la déclaration d'indépendance de la République slovaque. Edvard Beneš fonde en exil le Gouvernement provisoire tchécoslovaque, auquel demeurent fidèles des troupes qui participent à la Seconde Guerre mondiale aux côtés des Alliés. En 1945, Edvard Beneš revient sur le sol de la Tchécoslovaquie libérée et décrète la formation d'un gouvernement de coalition.


Après la fin de la Seconde Guerre mondiale, accusés d'avoir collaboré avec les nazis, les Allemands des Sudètes sont expulsés en masse de Tchécoslovaquie.


Certains historiens, tchèques en particulier, considèrent comme frappés de nullité les gouvernements suivant la démission d'Edvard Beneš et qu'il y a ainsi continuité de la première République tchécoslovaque jusqu'en 1948. Cependant, du fait du bouleversement territorial et politique, le nom d'usage de « Deuxième République tchécoslovaque » est parfois utilisé pour désigner aussi bien l'éphémère État qui suit les accords de Munich que celui qui est reconstitué le 4 avril 1945 par le président en exil Edvard Beneš. La période 1945-1948 est cependant également désignée sous le nom de troisième République tchécoslovaque.


Cette deuxième — ou troisième — République prend fin avec le coup de Prague le 25 février 1948 quand Klement Gottwald, premier ministre depuis 1946 et chef du parti communiste tchécoslovaque, parvient à s'emparer de tous les pouvoirs. Une nouvelle constitution, en mai, proclame le pays « République populaire ».



République socialiste tchécoslovaque - ČSSR |


Article détaillé : République socialiste tchécoslovaque.

Le nom officiel de République socialiste tchécoslovaque n'est adopté que le 11 juillet 1960 avec la nouvelle constitution, mais il ne s'agit que de la traduction dans les textes du putsch communiste qui a lieu en février 1948, mettant fin à la Troisième République tchécoslovaque[6].


Le Printemps de Prague, en 1968, qui vise à instaurer un « socialisme à visage humain » se solde par l'invasion des troupes du Pacte de Varsovie et se poursuit par une période de durcissement politique et idéologique, la « Normalisation »[7].




1 ducat à l'emblème au lion et au roi Wenceslas.


Agitée par les revendications nationalistes des Slovaques, la République socialiste tchécoslovaque devient officiellement, à partir du 1er janvier 1969, une république fédérale, composée de la République socialiste tchèque et de la République socialiste slovaque[8]. Dans les faits, le nom de la République ne change pas et le pouvoir, dévolu dans les textes entre les parlements tchèque, slovaque et fédéral, reste aux mains du parti communiste lequel est aux ordres de Moscou.


Elle prend fin avec la Révolution de velours, le 28 novembre 1989 quand le parti communiste annonce qu'il abandonne sa mainmise sur le pouvoir politique. Le 10 décembre un nouveau gouvernement est formé.



République fédérale tchèque et slovaque - ČSFR |


Article détaillé : République fédérale tchèque et slovaque.

Après une courte période d'hésitation, au printemps 1990, sur le nom officiel du pays, l'État tchéco-slovaque est rebaptisé République fédérale tchèque et slovaque. Les questions nationales travaillent la nouvelle entité et aboutissent à la dissolution de la Tchécoslovaquie le 31 décembre 1992.



Économie |


Article détaillé : Économie de la Tchécoslovaquie.


Démographie |




Évolution de la démographie entre 1961 et 1992 (chiffre de la FAO, 2005). Population en milliers d'habitants.



Codes |


La Tchécoslovaquie a pour codes :


  • CS, selon la liste des codes internationaux des plaques minéralogiques, code abandonné depuis 1992.


Notes et références |





  1. L'Inde a une devise quasi-similaire : Satyamēva Jayatē (« Seule la Vérité triomphe »)


  2. Dont Tchèques 54,1 %, Slovaques 31 %, Moraves 8,7 %, Hongrois 3,8 %, Roms 0,7 %


  3. Jean-Jacques Becker, « Les conséquences des traités de paix », Revue historique des armées,‎ 2009, p. 3-8 (lire en ligne)


  4. Archive du ministère des affaires étrangères, « 1919 Versailles » (consulté le 23 mars 2010)


  5. [PDF]« Traité de Trianon - texte intégral » (consulté le 23 mars 2010), p. 216


  6. « Les démocraties populaires d’Europe de l’Est », sur maj.cndp.fr (consulté le 23 mars 2010)


  7. André Larané, « 21 août 1968 Invasion de la Tchécoslovaquie », sur www.herodote.net (consulté le 23 mars 2010)


  8. Pauline Joris, Camille Brabenec, « L'invasion de la Tchécoslovaquie par les troupes du Pacte de Varsovie - 20-21 août 1968 », sur www.nouvelle-europe.eu, 21 aout 2008(consulté le 23 mars 2010)




Voir aussi |


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Bibliographie |



  • Kamil Krofta, Histoire de la Tchécoslovaquie, traduit par G. Aucouturier de l'édition tchèque parue en 1934, Editions A.A.AM. Stols.

  • Jean-Philippe Namont, « République tchèque, Slovaquie - examen d’un divorce national », chapitre de l’ouvrage collectif sous la direction de Joao Medeiros (dir.), Le mondial des nations (30 chercheurs enquêtent sur l’identité nationale), Paris, Choiseul Editions- RFI, 2011, pp.461-474.



Articles connexes |



  • Liste de personnalités tchécoslovaques.

  • Histoire de la République tchèque

  • Histoire de la Slovaquie

  • Bohême

  • Moravie

  • Championnat de Tchécoslovaquie de hockey sur glace

  • Économie de la Tchécoslovaquie

  • Tchécoslovaquie pendant la Seconde Guerre mondiale

  • Liste des pays disparus



Liens externes |



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