Airbus (groupe)
« EADS » redirige ici. Pour la ville, voir Eads (Colorado). Pour l'acteur, voir George Eads.
Pour l’article homonyme, voir Airbus pour le constructeur d’avions civils.
Airbus | |
Logo du groupe Airbus. | |
Création | 10 juillet 2000 |
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Dates clés | 16 juillet 2007 : Fin de la direction bicéphale 27 mars 2013 : Désengagement de Lagardère et Daimler 2 janvier 2014 : EADS devient Airbus Group 1er janvier 2017 : Airbus Group devient Airbus |
Forme juridique | Société européenne (SE) |
Action | Euronext : AIR BMAD : AIR FWB : AIR |
Slogan | We make it fly |
Siège social | Leyde, Pays-Bas (siège social) Blagnac, France (siège opérationnel) |
Direction | Thomas Enders (depuis juin 2012)[1] |
Actionnaires | État français : 11,08 % État allemand : 11,07 % État espagnol : 4,17 % Flottant : 73,68 % (en 2017)[2] |
Activité | Aéronautique et spatial, défense |
Produits | Avions, hélicoptères, missiles, drones, lanceurs Ariane |
Filiales | Airbus Commercial Aircraft Airbus Defence and Space Airbus Helicopters |
Effectif | 129 442 (31 décembre 2017)[3] |
Site web | www.airbus.com |
Chiffre d’affaires | 66 800 000 000 € (2017)[4] |
Résultat net | 2 900 000 000 € (2017)[5] |
Société(s) précédente(s) | Aérospatiale-Matra Messerschmitt-Bölkow-Blohm VFW-Fokker CASA |
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Airbus est un groupe industriel européen présent dans le secteur aéronautique et spatial civil et militaire. Créé en 2000 avec le nom d’European Aeronautic Defence and Space company (EADS) et détenu par Lagardère et Daimler, il résulte d’une concentration de la quasi-totalité des constructeurs français, allemands et espagnols.
Depuis 2013, la majorité du capital du groupe est sur le marché boursier et le groupe et la filiale dédiée aux avions civils créée en 1970 et connue sous le nom « Airbus » ont progressivement fusionné.
Avec 130 000 salariés et un chiffre d’affaires de 66,8 milliards d'euros en 2017, le groupe est l’un des champions mondiaux du secteur aéronautique, toutes catégories confondues. Ses activités les plus importantes sont la construction d’avions de ligne, d’hélicoptères et d’avions militaires. À travers la participation à diverses entreprises, le groupe est engagé dans les lanceurs spatiaux, les satellites artificiels, les missiles, les avions de combat.
Sommaire
1 Histoire
1.1 Les premières collaborations européennes
1.2 La création d'un groupe européen
1.3 2000-2007 : Les premières années
1.4 2007-2014 : Recherche de l'équilibre civil-défense
1.5 Depuis 2012 : We make it fly
2 Produits
2.1 Avions civils
2.2 Hélicoptères
2.3 Défense et espace
3 Organisation
3.1 Statut et siège
3.2 Dirigeants
3.2.1 Conseil d'administration
3.2.2 Comité exécutif
4 Sites les plus importants
5 Critiques et procédures judiciaires
5.1 Enquête franco-britannique pour corruption
5.2 Enquêtes allemande et autrichienne sur la vente d'Eurofighters
5.3 Participation à un système de fraude à la TVA
6 Sociétés concurrentes et parts de marché
7 Communication
7.1 Mécénat et fondation
7.2 Activité de lobbying
7.2.1 En France
7.2.2 Auprès des institutions de l'Union européenne
8 Notes et références
9 Articles connexes
10 Liens externes
Histoire |
Les premières collaborations européennes |
Les différentes entreprises aéronautiques européennes commencent à collaborer dans les années 1950-1960 avec le développement d’avions militaires comme le C-160 Transall, le Breguet Atlantic ou encore le Panavia Tornado. En 1986, le développement de l’Eurofighter est partagé entre Messerschmitt-Bölkow-Blohm, British Aerospace, Aeritalia et CASA. La France s’est retirée du programme car elle souhaitait un avion utilisable sur un porte-avion, et a lancé le programme Dassault Rafale. En 1999, Airbus et CASA créent une filiale commune Airbus Military Company pour la préparation de l’offre de l’avion de transport militaire A400M[6].
En 1962[7], un accord est signé entre Sud-Aviation et British Aircraft Corporation sur le développement du Concorde. Le 18 décembre 1970, le consortium Airbus est créé par l’Aérospatiale (créée par nationalisations et fusions successives de tous les constructeurs français), Messerschmitt-Bölkow-Blohm et VFW-Fokker pour développer et produire l’A300. L’année suivante, l’espagnol Construcciones Aeronáuticas Sociedad Anónima (CASA) rejoint le consortium, suivi par British Aerospace en 1979 qui participe au développement de l’A310[8],[9]. Le programme A320 est lancé en 1984[10], suivi par les A330 et A340 en 1987[11].
En 1989, les sociétés allemandes Dornier (groupe Daimler-Benz), Messerschmitt-Bölkow-Blohm, MTU München et Telefunken Systemtechnik fusionnent pour créer Deutsche Aerospace (DASA), qui deviendra Daimler-Benz Aerospace puis DaimlerChrysler Aerospace .
D’autres alliances sont créées : sur les lanceurs spatiaux, le programme Ariane est lancé en 1973 en coopération européenne. La coentreprise Avions de transport régional est créée en 1982 avec Aeritalia. Sur les hélicoptères, l’Aérospatiale et DASA fusionnent leurs filiales pour créer Eurocopter en 1992[12]. La société française privée Matra détenue par Lagardère coopère avec des industries britanniques sur les missiles (Matra BAe Dynamics en 1996) et les satellites artificiels (Matra Marconi Space). Matra souhaite de plus racheter Thomson-CSF lors de sa privatisation, qui est finalement mariée à Alcatel et Dassault Aviation[13].
La création d'un groupe européen |
En 1995, dans un contexte de fin de la guerre froide et de la baisse des budgets de défense, Lockheed Martin, plus important groupe de défense est créé. En 1997 les Américains Boeing et McDonnell Douglas fusionnent, ce qui encourage les Européens à entrer dans la voie des restructurations dans le domaine de la défense[14]. En 1996, une fusion est envisagée entre l’Aérospatiale et Dassault, mais la dissolution de l’Assemblée nationale met fin aux discussions[15]. Le 9 décembre 1997, la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni publient une déclaration trilatérale demandant à leurs industriels de défense de présenter avant le 31 mars 1998 un projet de regroupement. Un projet complexe est alors présenté, prévoyant la création d’une société intégrée nommée European aerospace and defense company (EADC), qui pourrait en plus être associée à l’italien Finmeccanica et au suédois Saab. Le projet, trop complexe, échoue ; une des raisons est que l’industriel français Aérospatiale est public alors que le britannique British Aerospace et l’allemand DASA sont privés[16].
La même année, Aérospatiale et Matra fusionnent. L’État français détient 48 % du capital de la nouvelle société (sa participation résulte d’une sous estimation des actifs de l’Aerospatiale[17]). Lagardère détient 33 %, 17 % des parts étant gérées en bourse et 2 % étant détenues par le personnel du groupe.
En 2000, c’est une fusion British Aerospace-DASA qui est envisagée. Cette opération est contrecarrée par la mise en vente par le groupe General Electric Company de sa filiale Marconi Electronic Systems dont le rachat par British Aerospace donne naissance à BAE Systems. Cette fusion a incité DASA à devenir réceptif à la possibilité de rapprochement avec Aérospatiale[16],[17]
European Aeronautic Defence and Space company (EADS) est créée le 10 juillet 2000 par la fusion de DaimlerChrysler Aerospace (hors MTU Aero Engines), Aerospatiale-Matra et Construcciones Aeronauticas. Son capital est réparti entre DaimlerChrysler, Lagardère, les états français et espagnol et un tiers est flottant. Des accords assez complexes entre les différents actionnaires prévoient des dispositions relatives à la composition du conseil d’administration, à des droits spécifiques de l’état français (notamment les reserved et qualified voting matters, c’est-à-dire les sujets devant obligatoirement être soumis à vote, voire être entérinés à une majorité qualifiée, du conseil d’administration) en ce qui concerne certaines décisions stratégiques relatives, notamment, aux missiles balistiques d’EADS. Un système de coprésidence franco-allemande est mis en place : Jean-Luc Lagardère et Manfred Bischoff sont coprésidents du conseil d’administration (ils avaient ces fonctions dans Aérospatiale-Matra et DASA) alors que Philippe Camus (qui était président exécutif d’Aérospatiale-Matra) et Rainer Hertrich (en) sont coprésidents exécutifs[18],[19],[20]. Les présidences des filiales et principales fonctions du groupe sont répartis entre dirigeants français et allemands[21].
De nouvelles entreprises européennes voient le jour :
- Airbus qui existait auparavant sous la forme d’un GIE et qui lance à cette occasion l’avion A380[22] ;
Astrium (fusion de Matra Marconi Space et de la division spatiale de DASA) ;
MBDA (fusion des sociétés Matra BAe Dynamics, Aerospatiale Matra Missiles et Alenia Marconi Systems).
Ces trois sociétés sont codétenue avec BAE et, dans le cas de MBDA, avec Finmeccanica.
En 2001, Jean-Luc Lagardère envisage une fusion avec BAE, mais le projet n’aboutit pas même s’il sera repris régulièrement[16]. BAE revend ses parts d’Astrium à EADS en 2003[23] ainsi que celles d’Airbus en 2006.
2000-2007 : Les premières années |
Après la mort de Jean-Luc Lagardère, le 27 février 2003, Jean-Louis Gergorin, directeur de la coordination stratégique d’EADS, a le sentiment qu’il s’agit d’un assassinat orchestré par la mafia russe et des dirigeants de Thomson-CSF (devenue Thales). Il écrit une lettre anonyme au juge Renaud Van Ruymbeke où il dénonce l’ouverture de compte à la chambre de compensation Clearstream par d’anciens dirigeants de Thomson et par Philippe Delmas, adjoint de Noël Forgeard à la direction d’Airbus. Après la présentation de l’Airbus A380 le 18 janvier 2005 en présence de plusieurs chefs de gouvernement, Philippe Delmas est placé en garde à vue. Plus tard le juge se rendra compte que les fichiers sont des faux créés par Jean-Louis Gergorin avec l’aide d’Imad Lahoud[24].
En novembre 2004, un rapprochement de Thales et EADS est envisagé, mais celui-ci n’aboutira pas (la prise de participation dans Thales sera à nouveau évoqué en 2008, lorsque Alcatel-Lucent revendra ses parts à Dassault Aviation[25]). Après une bagarre entre Philippe Camus et Noël Forgeard, c’est ce dernier qui devient coprésident exécutif du groupe[26].
Les années 2006 et 2007 sont difficiles pour le groupe. Alcatel, en fusion avec Lucent Technologies et actionnaire de Thales souhaite apporter à cette dernière son activité spatiale. EADS manifeste son intention de créer un Airbus de l’espace, en fusionnant sa filiale satellite Astrium avec celle d’Alcatel sous le contrôle de Thales contre une part du capital du groupe de défense. Cette proposition est refusée par les dirigeants d’Alcatel qui cède effectivement son activité et Alcatel Alenia Space devient Thales Alenia Space[27]. Les coopérations dans le domaine spatial resteront un sujet récurrent[28].
Les résultats pâtissent principalement de trois charges exceptionnelles que sont les provisions pour faire face aux retards de l’avion de transport militaire A400M, celles dues au lancement du long-courrier A350 (qui deviendra l’A350 XWB), et aussi celles constituées pour Power8, le plan de redressement d’Airbus. À cela s’est ajouté l’impact de la détérioration de la parité entre le dollar et l’euro[29]. Dans le même temps, Lagardère et des dirigeants du groupe sont soupçonnés par l’Autorité des marchés financiers (AMF) d’avoir caché les difficultés de l’A380 et d’en avoir profité pour revendre leurs parts. L’AMF clos le dossier en 2009, sans prononcer de sanction[30]. Dans ce contexte, Noël Forgeard démissionne de la co-direction du groupe et reçoit un parachute doré de plusieurs millions d’euros[31],[32].
À la création du groupe, cinq divisions le composent (voir ci-dessous). Defence & Civil Systems devient Defence & Security Systems en 2003 puis EADS Defence & Security en 2006. La division Aeronautics disparaît en 2005 et Eurocopter devient une division. En 2006, la division spatiale prend le nom de sa filiale satellite : Astrium. Le logo reprend les flèches d’Aérospatiale et la pointe de diamant de Matra, ainsi que l’étoile de DASA.
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2007-2014 : Recherche de l'équilibre civil-défense |
Le 16 juillet 2007, le système de direction bicéphale est abandonné, Louis Gallois est le président exécutif. Il met en place la stratégie « Vision 2020 », qui vise notamment à atteindre un meilleur équilibre entre Airbus et les autres divisions du groupe, à renforcer sa production en zone dollar et à augmenter la part de services[41],[42]. Cette stratégie est illustrée par la réponse à l’appel d’offres du Pentagone pour le renouvellement des ravitailleurs Boeing KC-135 Stratotanker. EADS, allié à Northrop Grumman propose le KC-45, dérivé de l’Airbus A330 MRTT et remporte l’appel d’offres en 2008, avant son annulation[43].
Le 9 janvier 2009, EADS annonce un retard d’au moins trois ans pour la première livraison de l’Airbus A400M, prévu initialement à la fin 2009[6]. En 2009, la SOCATA est vendue et plusieurs sites d’Airbus dédiés à la fabrication des aérostructures de fuselage sont regroupés dans de nouvelles sociétés : l’allemande Premium Aerotech et la française Aerolia[44]. Celle-ci obtiendra par la suite des contrats avec d’autres avionneurs, ouvrira des usines en Tunisie[45] et fusionnera avec la SOGERMA en 2015 pour créer Stelia Aerospace[46]. En 2011, le plan Power8 arrive à son terme, il a permis des économies de 2,5 milliards d’euros, notamment avec la suppression de 7 900 postes[47].
En mai 2012, Thomas Enders, qui doit prendre la présidence du groupe un mois plus tard, et Ian King, PDG de BAE Systems, demandent à leurs directeurs stratégiques (Marwan Lahoud et Kevin Taylor) de proposer des pistes pour regrouper leurs avions de combat suite à l’échec de la vente en Inde d’Eurofighter Typhoon. Ils reçoivent plusieurs propositions, dont une fusion des deux groupes. BAE Systems est le numéro trois mondial des groupes industriels de défense derrière Lockheed Martin et Boeing, avec un chiffre d’affaires 2011 de 24,2 G€ dont 97 % dans le domaine de la défense, contre 49,1 G€ pour EADS, dont seulement 24 % dans le domaine de la défense. Ce rapprochement aurait ainsi permis un développement des activités de défense et une expansion commerciale vers les États-Unis. Un montage complexe était envisagé, avec une société commune propriétaire de tous les actifs, et contrôlée à 60 % par EADS et à 40 % par BAE Systems. Révélée trop tôt par la presse (le 11 septembre 2012), ces discussions n’ont pu aboutir (la réglementation boursière britannique ne laissait qu’un mois après l’information du public pour finaliser l’accord). Cette discussion s’est heurtée notamment aux intérêts divers des états impliqués[48],[49]. Le plan « Vision 2020 » est abandonné.
En 2008, Airbus absorbe Military Transport Aircraft. En 2010, Defence & Security devient Cassidian et une identité visuelle commune est adoptée pour l’ensemble du groupe. |
Depuis 2012 : We make it fly |
Le groupe engage plusieurs réformes internes : Tout d’abord, un changement dans le capital du groupe est décidé par l’accord du 5 décembre 2012, validé par l’assemblée générale extraordinaire du 27 mars 2013. Il se traduit par la sortie de Daimler et de Lagardère, envisagée depuis la création d’EADS. L’état allemand exigeant le maintien d’une parité franco-allemande, la banque publique Kreditanstalt für Wierderaufbau (KfW) rachète une partie des parts de Daimler. Les droits de veto sur les reserved et qualified voting matters du concert antérieur disparaissent, mais les états conservent quelques prérogatives (par exemple l’unanimité de l’assemblée générale d’Astrium pour toutes les questions stratégiques de défense, afin que l’État français ait un regard sur le missile nucléaire M51). Dans le même temps, EADS rachète 15 % de ses titres[55].
Puis, entre 2014 et 2017, le groupe et la filiale dédiée aux avions civils fusionnent. Le groupe prend le nom « Airbus group » puis « Airbus ». Dès 2015, cette restructuration s’accompagne de 5800 suppressions de postes, bien que ce chiffre a été revu à la baisse. Des filiales d’électronique de défense sont cédées. Le groupe vise une rentabilité opérationnelle de 10 %[56],[57],[58],[59]. Une nouvelle restructuration est annoncée en 2016 induisant une suppression d'environ 1 000 postes, dont la fermeture du site de Suresnes[60],[61]. Le groupe cède progressivement sa participation de 45,3 % dans Dassault Aviation, héritée de l’Aérospatiale, sur lequel aucun contrôle n’était exercé[15],[62]. Une stratégie d’innovation est lancée, avec l’investissement dans le projet OneWeb et le centre de recherche A3 dans la silicon Valley[63].
En juin 2014, Safran et le groupe Airbus annoncent leur volonté de créer une co-entreprise dans le domaine des lanceurs spatiaux, afin de concurrencer l’américain SpaceX. Le programme Ariane 6 est lancé en décembre 2014 et ArianeGroup (nommé provisoirement Airbus Safran Launchers) est créé en reprenant les actifs des deux groupes dans ce domaine et en achetant les parts du Centre national d'études spatiales dans Arianespace[64],[65],[66].
Au printemps 2016, le groupe se dénonce à l’UK Export Finance (en), en avouant ne pas avoir mentionné la présence d’intermédiaires lors de la négociation de contrats à l’export. Des enquêtes auprès du Serious Fraud Office et du parquet national financier sont ouvertes. Le réseau d’intermédiaire est démantelé et plusieurs cabinets d’avocats américains auditent le groupe qui risque une amende de l’ordre du milliard d’euros[67],[68].
En octobre 2017, Airbus acquiert 50,01 % de la société chargée de la production et de la commercialisation de l’avion régional Bombardier CSeries pour 1 $C[69].
En 2014, Eurocopter devient Airbus Helicopters, Astrium, Cassidian et les avions militaires d’Airbus deviennent Airbus Defence and Space. | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
En 2017, le groupe prend le nom Airbus, le logo devient unique.
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Présidents du Conseil d’administration (Chairmen of the Board of Directors) | Présidents exécutifs (Chief executive officer) |
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1999 (Aérospatiale-Matra) | 1999 (DASA) | 2001[33] | 2005[37] | 2007[39] | 2009[51] | 2013[70] | 2014[71] | 2015[72] | 2016[68] | ||
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Actionnaires | État français[T 1] | 48,0 % | 15,1 % | 14,9 % | 15 % | 15 % | 12 % | 11 % | 11 % | ||
État allemand[T 2] | 11 % | 11 % | |||||||||
État espagnol[T 3] | 5,5 % | 5,5 % | 5,4 % | 5,4 % | 4,1 % | 4 % | 4 % | ||||
Lagardère[T 4],[T 5] | 33,0 % | 15,1 % | 7 % | 7 % | |||||||
Daimler | n/c | 30,2 % | 24,9 % | 22,5 % | 22,4 % | ||||||
Flottant | 17,0 % | n/c | 34,1 % | 34,7 % | 43,9 % | 49,1 % | 72,9 % | 74 % | 74 % | ||
Données financières[T 6] | Chiffre d’affaires (Revenues) (G€) | 12,8 | 9,1 | 30,8 | 34,2 | 39,1 | 42,8 | 56,2 | 60,7 | 64,5 | 66,6 |
Bénéfice avant intérêts et impôts (EBIT) (G€) | 0,3 | 0,6 | 1,7 | 2,8 | −0,4 | −0,3 | 2,6 | 4 | 4,1 | 3, | |
Effectifs | Salariés | 52 387 | 46 107 | 102 967 | 113 210 | 116 493 | 119 506 | 144 061 | 138 622 | 136 574 | 133782 |
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Produits |
Avions civils |
Le groupe Airbus a une importante activité dans les avions de ligne. Lancé en 1970, Airbus passe les 25 % de part de marché en une dizaine d’année grâce à une ambitieuse offensive en Asie avec son premier avion l’A300. En 1983, l'A310 entre en service, suivi par l’A320 en 1988, qui représente un grand succès, 27 776 avions ont été commandés en 2016. Ce sont ensuite les long courriers A330 et l’A340 qui sont développés. L’avionneur enregistre un record de 1 503 commandes nettes en 2014 et livre son 10000e appareil en 2016[73],[74].
La gamme d’Airbus offre des appareils de 107 à 525 places et comprend la famille des mono-couloirs A320 (A318, A319, A320, A321), les long-courriers à fuselage large A330 et A340, le très long-courrier à double pont A380 et le long-courrier nouvelle génération A350 XWB. L’A300, l’A310 et l’A340 ne sont plus produits mais sont encore en service. L’A320, l’A330 et l’A380 sont en production et l’A350 XWB est entré en service en 2014. L’A320 et l’A330 sont disponibles avec une nouvelle motorisation (New Engine Option, NEO).
Un co-entreprise (avec 31 % à Bombardier et 9 % à Investissement Québec) construit les avions A220, initialement Bombardier CSeries, de 100 à 150 sièges[75]. La co-entreprise Avions de transport régional, détenue à 50 % avec Leonardo, construit des avions turbopropulseurs pouvant transporter de 48 à 74 personnes. Les filiales Stelia Aerospace et Premium Aerotech sont des fabricants de sous-ensembles.
Avion | Caractéristiques |
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Famille A320 | 107 - 199 passagers 5 600 km - 6 800 km d'autonomie |
A330 | 253 - 440 passagers 10 800 km - 13 400 km d'autonomie |
A350 XWB | 270 - 375 passagers 15 000 km - 15 700 km d'autonomie |
A380 | 525 - 853 passagers 15 400 km d'autonomie |
Airbus construit également des avions d’affaire (Airbus Corporate Jet (en)) ou de fret comme les Airbus A300-600ST « Beluga » et Airbus A330-743L « Beluga XL ».
La division Airbus Commercial Aircraft a livré 718 avions et réalisé 50,958 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2017[2].
Hélicoptères |
L’activité hélicoptère du groupe Airbus est très variée : elle comprend des engins civils et militaires. Elle participe au consortium NHIndustries (avec Leonardo à 32 % et Fokker à 5,5 %)[76].
En 2017, la division Airbus Helicopters a livré 409 hélicoptères et réalisé 6,45 milliards d’euros de chiffre d’affaires[2].
Hélicoptère civil EC120 Colibri
Hélicoptère militaire EC665 Tigre
Hélicoptère militaire NH90
Défense et espace |
Airbus est le responsable du programme européen d’avion de transport militaire lourd A400M, développé à 70 % par le bureau d’études dédié aux avions civils[6], et assemblé à Séville. En 2017, un total de 57 avions ont été livrés sur un total de 174 commandes[2]
De plus le groupe fabrique et commercialise des avions dédiés aux missions spéciales, dérivés des plates-formes existantes comme l’avion de transport et de ravitaillement A330 MRTT, dont un total de 29 avions ont été livrés en 2017 sur un total de 56 commandes[2]
L'Eurofighter Typhoon est un avion de combat bi-réacteur, ailes delta et plan canard, multi-rôles de quatrième génération. Il est produit par l’association Eurofighter GmbH (avec BAE à 33 % et Leonardo à 21 %)[77]. En 2017, un total de 532 avions ont été livrés sur un total de 599 commandes[2].
Le groupe Airbus est un des principaux constructeurs mondiaux de satellites de télécommunications (série Eurostar). Il est un des deux chefs de file européens pour la réalisation des satellites scientifiques comme Gaia, des satellites d'observation de la Terre et des sondes spatiales pour le compte de l'Agence spatiale européenne et du CNES. Il fournit également des services liés à l’espace.
Via les co-entreprises MBDA (détenue à 37,5 % avec BAE Systems à 37,5 % et Leonardo à 25 %) et ArianeGroup (détenue à 50 % avec le groupe Safran), Airbus participe aux programmes de la famille de lanceurs Ariane, du missile balistique M51 et de missiles tactiques.
La division Airbus Defence and Space a réalisé 10,804 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2017. Elle est composée en quatre unités : Military Aircraft, Space Systems, Communications, Intelligence & Security et Unmanned Aerial Systems[2].
Satellite artificiel Gaia.
Avion de transport militaire Airbus A400M Atlas
Avion militaire Eurofighter Typhoon
Avion de tranposrt et de ravitaillement Airbus A330 MRTT
Drone EADS Harfang
Organisation |
Statut et siège |
À sa création, le groupe EADS est une société néerlandaise faisant appel public à l’épargne (Naamloze vennootschap (en)), dont le siège social est situé à Leyde (Pays-Bas). Cet endroit a été choisi à la création du groupe en raison de sa neutralité, et également pour des raisons fiscales[21]. En 2015, le groupe Airbus prend le statut d’une société européenne, basée à Amsterdam[72] .
L’entité dont il est question dans cet article est l’ensemble consolidé de toutes les sociétés du groupe (cet ensemble n’ayant pas d’existence juridique à proprement parler).
Le siège opérationnel, longtemps co situé entre Paris et Ottobrunn, dans la banlieue de Munich, est déplacé à Toulouse à partir de 2012[78]. Le nouveau siège mondial opérationnel du groupe est inauguré en 2016 à Toulouse dans un campus tertiaire neuf de 25 000 m2 près des pistes de l'aéroport de Toulouse-Blagnac et à proximité des usines.
Dirigeants |
Conseil d'administration |
Le Conseil d’administration est composé de douze membres au plus, qui sont nommés et révoqués par l’Assemblée générale des actionnaires[79].
Au 12 avril 2017, les membres sont[80] :
Nom | Début de mandat | Fin de mandat | Fonction principale |
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Denis Ranque | 2013 réélu en 2017 | 2020 | Président du conseil d’administration |
Thomas Enders | 2012 réélu en 2016 | 2019 | Président exécutif |
Ralph D. Crosby | 2012 réélu en 2017 | 2020 | Ancien membre des comités exécutifs du groupe Airbus et de Northrop Grumman Corporation |
Paul Drayson | 2017 | 2020 | Président directeur général de Drayson Technologies |
Catherine Guillouard | 2016 | 2019 | Membre du comité exécutif d’Engie |
Hans-Peter Keitel | 2013 | 2018 | Vice-président de la Fédération des industries allemandes |
Hermann-Josef Lamberti | 2007 réélu en 2017 | 2020 | Ancien membre du directoire de la Deutsche Bank |
María Amparo Moraleda Martínez | 2015 | 2018 | Ancienne dirigeante d’IBM Espagne et Portugal |
Claudia Nemat | 2016 | 2019 | Membre du comité de Deutsche Telekom |
John Parker | 2007 réélu en 2016 | 2018 | Président d’Anglo American PLC |
Carlos Tavares | 2016 | 2019 | Président du directoire du groupe PSA |
Jean-Claude Trichet | 2012 réélu en 2016 | 2018 | Gouverneur honoraire de la Banque de France |
Comité exécutif |
Les membres du comité exécutif sont nommés par le Conseil d’administration sur proposition du Président exécutif[79].
Au 1er mai 2018, les membres sont[81] :
Nom | Début de mandat | Fonction principale |
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Thomas Enders | 2012 | Président exécutif du groupe Airbus |
Fernando Alonso | 2015 | Directeur de Mililtary Aircraft, Airbus Defence and Space |
Thierry Baril | 2012 | Directeur des ressources humaines |
Bruno Even | 2018 | Président exécutif d’Airbus Helicopters |
Guillaume Faury | 2018 | Président d’Airbus Commercial Aircraft |
John Harrison | 2015 | Conseiller général |
Dirk Hoke | 2016 | Président exécutif d’Airbus Defence and Space |
C. Jeffrey Knittel | 2018 | Président - directeur général d’Airbus Americas |
Klaus Richter | 2015 | Directeur des achats |
Christian Scherer | 2018 | Directeur commercial d’Airbus |
Harald Wilhelm | 2012 | Directeur financier d’Airbus |
Grazia Vittadini | 2018 | Directrice technique d’Airbus |
Tom Williams | 2015 | Directeur général délégué d’Airbus Commercial Aircraft |
George Xu | 2018 | Président exécutif d’Airbus Chine |
Sites les plus importants |
En octobre 2013, les sites les plus importants du groupe sont[82].
Site | Effectif | Division | Activité |
---|---|---|---|
Toulouse et Blagnac | 26 090 | Airbus, Groupe Airbus, Airbus Defence and Space | Siège du groupe, CE[S 1] fuselage et cabine, CE Ailes et mâts de liaison des moteurs, assemblage final des Airbus, intégration de satellites. |
Hambourg | 13 060 | Airbus, Groupe Airbus | CE Fuselage et cabine, CE empennage et fuselage arrière, assemblage final des Airbus, |
Marignane | 9 080 | Airbus Helicopters | Siège d’Airbus Helicopters, Conception et production d’hélicoptères |
Donauworth | 5 645 | Airbus Helicopters, Groupe Airbus | Production d’hélicoptères |
Getafe | 5 480 | Airbus, Airbus Defence and Space | CE empennage et fuselage arrière, conversion des Airbus MRTT, assemblage des Eurofighters. Bureaux d’études A400M. |
Broughton | 5 520 | Airbus, Groupe Airbus | Fabrication d’ailes |
Manching | 3 885 | Airbus Defence and Space | Assemblage final des Eurofighters destinés à la Luftwaffe |
Brême | 5 385 | Airbus | CE High Lift, Equipement des ailes A330&A350, Fuselage et cabine |
Saint-Nazaire | 3 280 | Airbus, Aerolia | Assemblage de fuselages et complétion Système pour les pointes avant et tronçons centraux de toute la famille d'avion Airbus |
Filton | 2 950 | Airbus, Airbus Defence and Space, Groupe Airbus | CE Ailes et mâts de liaison des moteurs |
|
Critiques et procédures judiciaires |
Enquête franco-britannique pour corruption |
En juillet 2016, le Serious Fraud Office (SFO) britannique ouvre une enquête criminelle sur « des soupçons de fraude, pots-de-vin et corruption » après qu'Airbus l'a informé en avril avoir omis de déclarer le rôle joué par certains intermédiaires facilitant la vente d'avions ; le constructeur doit en effet transmettre ces informations aux autorités britanniques s'il souhaite bénéficier de crédits exports pour la vente de ses appareils[83]. Les agences britannique, française et allemande suspendent l'octroi de ces prêts accordés à Airbus[84]. Le groupe indique souhaiter pleinement coopérer[85].
En mars 2017, en France, le Parquet national financier ouvre à son tour une enquête préliminaire pour « soupçons de fraude et de corruption dans les activités d’aviation civile », donnant lieu à une coopération judiciaire avec le SFO[84]. Selon Mediapart, l'enquête « porte sur des centaines de millions d’euros de commissions occultes présumées versées lors de ventes d'avions civils ». Au centre des soupçons d'activité de corruption alléguée d'Airbus se trouve la Strategy and Marketing Organisation (SMO), le service chargé de négocier les contrats de vente et qui, rapporte La Tribune, dispose « d'un réseau et d'une influence incroyables à travers le monde ». Dirigé successivement par Jean-Paul Gut et Marwan Lahoud, il est toutefois dissous en 2016 sous l'impulsion du directeur exécutif Thomas Enders, dans le cadre d'une opération « mains propres » – une décision contestée en interne[86],[87]. Mediapart rapporte que de nombreux contrats de vente à l'étranger (Arabie saoudite, Kazakhstan, Philippines, Indonésie, Autriche, Chine, Île Maurice) sont sujets à des soupçons de versement de pots-de-vin[88].
Airbus indique craindre une amende importante, recrute un cabinet d'avocats pour évaluer l'ampleur du risque, et lance des audits. L'enjeu pour le groupe aéronautique est essentiellement de parvenir à une transaction financière pénale avec le Royaume-Uni et la France pour éviter un procès public[88],[87].
Selon Le Monde, derrière l'enquête britannique se cacherait une « affaire d'État ». Le groupe Airbus ne se serait pas dénoncé spontanément au Serious Fraud Office britannique comme il l'affirme : pour ne pas laisser l'entreprise américaine Boeing se faire distancer par son concurrent direct, le département de la Justice américain aurait fait pression sur Airbus en l'informant qu'il avait réuni un dossier à charge contre lui. Lequel s'appuierait sur le Foreign Corrupt Practices Act, la législation anti-corruption américaine, susceptible de donner lieu à de très lourdes amendes ; face au risque encouru, Airbus aurait préféré se dénoncer aux Britanniques[89].
Enquêtes allemande et autrichienne sur la vente d'Eurofighters |
En février 2017, le ministère de la Défense autrichien annonce poursuivre en justice Airbus pour des faits de corruption et de fraude qui seraient survenus lors de la vente, en 2003, de quinze appareils Eurofighter à l'Autriche pour un montant de 1,7 milliard d’euros[90]. L'Autriche, qui demande un milliard d'euros de dommages-intérêts, soupçonne une surfacturation de 183 millions d'euros, dont environ 100 millions d'euros auraient été utilisés en rétrocommissions. Cette vente fait aussi l'objet d’une enquête du parquet de Munich en Allemagne[88].
Auparavant, plusieurs accusations de corruption relatives à la vente des Eurofighter avaient déjà défrayé la chronique en Autriche. L'entreprise de la femme du général Erich Wolf, chef de l'armée de l'air autrichienne lors de l'achat des Eurofighters, avait par exemple perçu 87 600 euros d'un lobbyiste d'Airbus, « prétendument pour organiser un show aérien qui ne verra jamais le jour », écrit Mediapart[88],[91]. Des dirigeants du Parti de la liberté d'Autriche (FPÖ), alors à la tête des ministères autrichiens de la Défense et des Finances dans le cadre de la coalition noire-bleue, avaient également perçu des sommes d'Airbus, mais la justice avait alors conclu à l'absence de preuves de corruption suffisantes[91].
Selon une enquête conjointe de Mediapart et Der Spiegel publiée en octobre 2017, la branche défense d'EADS (nom d'Airbus à l'époque des faits) aurait créé une caisse noire — sous la forme d'une entreprise domiciliée à Londres et nommée Vector — qui aurait reversé 104 millions d'euros de commissions occultes à plusieurs dizaines de sociétés écran, domiciliées dans des paradis fiscaux, ainsi qu'à diverses personnes, dans le but d'obtenir le contrat de vente des Eurofighters avec l'Autriche[92].
Selon Mediapart et Der Spiegel, les éléments dont disposent les justices allemande et autrichienne « montrent que Tom Enders [le président exécutif du groupe] a été personnellement très impliqué dans la création de Vector, et qu’il pouvait difficilement ignorer son objet réel »[92],[93]. Le conseil d'administration d'Airbus apporte néanmoins son soutien à Thomas Enders et le groupe nie l’existence de toute corruption[94].
Participation à un système de fraude à la TVA |
En novembre 2017, dans le cadre des Paradise Papers, le Consortium international des journalistes d'investigation et Le Monde révèlent qu'Airbus (de même que Dassault Aviation) a participé à un système de fraude à la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) utilisé par certains de ses riches clients. Au lieu de vendre un jet privé directement à son client, Airbus le vend à une société écran créée par celui-ci, société écran qui enregistre ensuite le jet à l'île de Man puis le loue au client (lequel se loue donc le jet à lui-même). Le jet étant exporté, le client bénéficie d'une exonération de la TVA en France. Une telle exonération doit s'accompagner d'un paiement de la TVA dans le pays de destination du produit. Mais la société écran peut attester d'une utilisation commerciale du jet (elle le propose à la location, officiellement), ce qui lui permet de ne pas davantage payer non plus la TVA dans l'île de Man. Le Monde présente l'exemple du milliardaire russe God Nisanov (en) qui a pu économiser 9 millions d'euros au total, lors de l'achat d'un A318 en 2012[95],[96],[97].
Sociétés concurrentes et parts de marché |
- Avions de ligne :
- moyen et long-courriers : Boeing
- court-courriers turbopropulseurs : Bombardier Aéronautique
- moyen et long-courriers : Boeing
- Avions d’affaires à fuselage large convertis à partir d’avions de ligne : Boeing Business Jet, Embraer avec le Lineage 1000
- Avions de combat : Lockheed Martin, Boeing Defense, Space & Security, Soukhoï, Saab, Dassault Aviation
- Hélicoptères : Leonardo Helicopter division, Sikorsky Aircraft Corporation, Bell Aircraft Corporation
- Satellites : Lockheed Martin, Northrop Grumman, Boeing Defense, Space & Security, Loral Space and Communications, Thales Alenia Space
- Lanceurs spatiaux : United Launch Alliance (Lockheed Martin + Boeing), SpaceX, International Launch Services.
Communication |
Mécénat et fondation |
Airbus Foundation a été créée en septembre 2004. La fondation a pour ambition de contribuer au rapprochement de la recherche publique et privée et s’investit dans la réalisation de projets scientifiques d’excellence. Elle poursuit également une action de mécénat « d’intérêt général » affirmant son engagement sociétal et éthique dans le domaine des sciences, en particulier redonner le goût des sciences aux jeunes, susciter des vocations scientifiques et techniques et encourager la diffusion de la culture scientifique[98].
Le groupe Airbus a été un sponsor de l'écurie de Formule 1, Caterham F1 Team en 2014, mais également des clubs de rugby à XV du Stade toulousain[Quand ?] et des Cardiff Blues[Quand ?].
Activité de lobbying |
En France |
Pour l'année 2017, Airbus SAS, Airbus Helicopters et Airbus Defence and Space déclarent à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique exercer des activités de lobbying en France pour un montant global qui n'excède pas 375 000 euros[99],[100],[101].
Auprès des institutions de l'Union européenne |
Airbus Group est inscrit depuis 2008 au registre de transparence des représentants d'intérêts auprès de la Commission européenne. Il déclare en 2015 pour cette activité 6,5 collaborateurs à temps plein et des dépenses d'un montant compris entre 1 750 000 et 2 000 000 euros. Sur le même exercice, Airbus Group a reçu 30 millions d'euros de subventions des institutions de l'Union européenne[102].
Notes et références |
rapport annuel
Rapport annuel 2017
rapport annuel
rapport annuel
rapport annuel
Jean-Pierre Masseret et Jacques Gautier, L'Airbus militaire A400M sur le « chemin critique » de l'Europe de la défense : Rapport d'information, fait au nom de la commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées et de la commission des finances du Sénat français, 2009, 96 p. (lire en ligne)
Le Parisien.
(en) « First order, first flight (1970-1972) », sur airbus.com
« Technology leaders (1977-1979) », sur airbus.com
(en) « Fly-by-wire (1980-1987) », sur airbus.com
(en) « The family grows (1988-1991) », sur airbus.com
(en) « History », sur helicopters.airbus.com
Claude Barjonet, « Privatisation de Thomson-CSF: Matra veut fédérer l'industrie européenne de défense », sur www.lesechos.fr, 14 mai 1996
(en) Andrea Rothman et Landberg, Reed, « Europe Defense Firms Feel Pressure to Unite », The Seattle Times, 15 juin 1997(lire en ligne)
Cour des comptes, Les faiblesses de l’État actionnaire d’entreprises industrielles de défense (rapport public thématique), avril 2013, chap III ; I - La perte progressive de tout contrôle actionnarial de l’État sur Dassault-Aviation
Dominique Gallois, « EADS - BAE : Toute ressemblance avec des personnes ou des situations ayant déjà existé… », Le Monde, 10 octobre 2012(lire en ligne)
Cour des comptes, Les faiblesses de l’État actionnaire d’entreprises industrielles de défense (rapport public thématique), avril 2013(lire en ligne), chap IV ; I - A- Des conditions initiales peu favorables à la défense des intérêts patrimoniaux de l’État
« Rapport annuel 2000 », sur www.eads.com
Cour des comptes, Les faiblesses de l’État actionnaire d’entreprises industrielles de défense (rapport public thématique), avril 2013, chap IV ; I - B - Un dispositif de contrôle actionnarial qui s’est rapidement révélé inadapté
Patrick Lamm et Jean-Pierre Neu, « Philippe Camus : Ni BAe, ni Thomson-CSF, ni Dassault ne sont invités au capital d'EADS », Les Échos, 18 octobre 1999(lire en ligne)
Michel Barabel, Gaël Le Boulch et Olivier Meier, « Le management interculturel au sein du groupe EADS (2004-2005) », dans Olivier Meier, Management interculturel, Paris, Dunod, 2013(ISBN 978-2-10-058746-9)
Anne-Marie Rocco, « Airbus devient une société privée et lance son avion gros porteur, l'A3XX », Le Monde, 23 juin 2000
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« Le "parachute doré" de Noël Forgeard continue de faire parler de lui », sur www.lemonde.fr, 12 avril 2007
Rapport annuel 2001
Rapport annuel 2002
Rapport annuel 2003
Rapport annuel 2004
Rapport annuel 2005
Rapport annuel 2006
Rapport annuel 2007
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Rapport annuel 2008
Rapport annuel 2009
Rapport annuel 2010
Rapport annuel 2011
Rapport annuel 2012
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« Airbus : une enquête ouverte en France pour soupçons de fraude », Le Monde, 16 mars 2017(lire en ligne)
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Martine Orange et Yann Philippin, « Le gigantesque scandale de corruption qui menace Airbus », Mediapart, 27 juillet 2017(lire en ligne)
Chloé Aeberhardt, Marie-Béatrice Baudet et Dominique Gallois, « Airbus Des menaces dans l'air », Le Monde, 14 octobre 2017(lire en ligne)
« Contrat Eurofighter : l’Autriche poursuit Airbus pour corruption », Le Monde, 16 février 2017(lire en ligne)
« Autriche : le feuilleton Airbus », Arte, 21 juin 2017
Martine Orange, Yann Philippin et Lea Fauth, « Corruption: les documents qui accusent le patron d'Airbus », Mediapart, 6 octobre 2017(lire en ligne)
Clément Daniez, « Le PDG d'Airbus éclaboussé dans une affaire de corruption en Autriche », L'Express, 7 octobre 2017(lire en ligne)
Anne Bauer, « Corruption : le conseil d'administration d'Airbus sort du bois », Les Échos, 12 octobre 2017(lire en ligne)
Anne Michel et Maxime Vaudano, « « Paradise papers » : comment Dassault participe au système de fraude à la TVA sur les jets privés à l’île de Man », Le Monde, 7 novembre 2017(lire en ligne)
Paradise Papers : au cœur d’un scandale mondial, documentaire d'Édouard Perrin avec Solène Patron, Cash Investigation, 2017, 120 minutes
Vincent Bouquet et Delphine Iweins, « Optimisation fiscale : les entreprises sous haute surveillance », Les Échos, 20 novembre 2017(lire en ligne)
http://fondation.airbus-group.com/ Site officiel de la Fondation d'entreprise Airbus Group
« Fiche Organisation « Haute Autorité pour la transparence de la vie publique », sur www.hatvp.fr (consulté le 3 juin 2018)
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« Fiche Organisation « Haute Autorité pour la transparence de la vie publique », sur www.hatvp.fr (consulté le 3 juin 2018)
« Registre de transparence », sur europa.eu (consulté le 19 octobre 2016).
Articles connexes |
- Liste de constructeurs aéronautiques et spatiaux
- Industrie spatiale
- Industrie spatiale européenne
Liens externes |
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