Airbus (groupe)





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Airbus

logo de Airbus (groupe)
Logo du groupe Airbus.

illustration de Airbus (groupe)


Création

10 juillet 2000Voir et modifier les données sur Wikidata
Dates clés

16 juillet 2007 : Fin de la direction bicéphale
27 mars 2013 : Désengagement de Lagardère et Daimler
2 janvier 2014 : EADS devient Airbus Group
1er janvier 2017 : Airbus Group devient Airbus

Forme juridique

Société européenne (SE)

Action

Euronext : AIR
BMAD : AIR
FWB : AIR

Slogan

We make it flyVoir et modifier les données sur Wikidata

Siège social

Drapeau : Pays-Bas Leyde, Pays-Bas (siège social)
Drapeau : France Blagnac, France (siège opérationnel)

Direction

Thomas Enders (depuis juin 2012)[1]Voir et modifier les données sur Wikidata
Actionnaires

État français : 11,08 %
État allemand : 11,07 %
État espagnol : 4,17 %
Flottant : 73,68 % (en 2017)[2]

Activité

Aéronautique et spatial, défense

Produits

Avions, hélicoptères, missiles, drones, lanceurs Ariane

Filiales

Airbus Commercial Aircraft
Airbus Defence and Space
Airbus Helicopters
Effectif

129 442 (31 décembre 2017)[3]Voir et modifier les données sur Wikidata

Site web

www.airbus.comVoir et modifier les données sur Wikidata

Chiffre d’affaires

66 800 000 000 € (2017)[4]Voir et modifier les données sur Wikidata

Résultat net

2 900 000 000 € (2017)[5]Voir et modifier les données sur Wikidata

Société(s) précédente(s)

Aérospatiale-Matra
Messerschmitt-Bölkow-Blohm
VFW-Fokker
CASA

Airbus est un groupe industriel européen présent dans le secteur aéronautique et spatial civil et militaire. Créé en 2000 avec le nom d’European Aeronautic Defence and Space company (EADS) et détenu par Lagardère et Daimler, il résulte d’une concentration de la quasi-totalité des constructeurs français, allemands et espagnols.


Depuis 2013, la majorité du capital du groupe est sur le marché boursier et le groupe et la filiale dédiée aux avions civils créée en 1970 et connue sous le nom « Airbus » ont progressivement fusionné.


Avec 130 000 salariés et un chiffre d’affaires de 66,8 milliards d'euros en 2017, le groupe est l’un des champions mondiaux du secteur aéronautique, toutes catégories confondues. Ses activités les plus importantes sont la construction d’avions de ligne, d’hélicoptères et d’avions militaires. À travers la participation à diverses entreprises, le groupe est engagé dans les lanceurs spatiaux, les satellites artificiels, les missiles, les avions de combat.




Sommaire






  • 1 Histoire


    • 1.1 Les premières collaborations européennes


    • 1.2 La création d'un groupe européen


    • 1.3 2000-2007 : Les premières années


    • 1.4 2007-2014 : Recherche de l'équilibre civil-défense


    • 1.5 Depuis 2012 : We make it fly




  • 2 Produits


    • 2.1 Avions civils


    • 2.2 Hélicoptères


    • 2.3 Défense et espace




  • 3 Organisation


    • 3.1 Statut et siège


    • 3.2 Dirigeants


      • 3.2.1 Conseil d'administration


      • 3.2.2 Comité exécutif






  • 4 Sites les plus importants


  • 5 Critiques et procédures judiciaires


    • 5.1 Enquête franco-britannique pour corruption


    • 5.2 Enquêtes allemande et autrichienne sur la vente d'Eurofighters


    • 5.3 Participation à un système de fraude à la TVA




  • 6 Sociétés concurrentes et parts de marché


  • 7 Communication


    • 7.1 Mécénat et fondation


    • 7.2 Activité de lobbying


      • 7.2.1 En France


      • 7.2.2 Auprès des institutions de l'Union européenne






  • 8 Notes et références


  • 9 Articles connexes


  • 10 Liens externes





Histoire |



Les premières collaborations européennes |


Les différentes entreprises aéronautiques européennes commencent à collaborer dans les années 1950-1960 avec le développement d’avions militaires comme le C-160 Transall, le Breguet Atlantic ou encore le Panavia Tornado. En 1986, le développement de l’Eurofighter est partagé entre Messerschmitt-Bölkow-Blohm, British Aerospace, Aeritalia et CASA. La France s’est retirée du programme car elle souhaitait un avion utilisable sur un porte-avion, et a lancé le programme Dassault Rafale. En 1999, Airbus et CASA créent une filiale commune Airbus Military Company pour la préparation de l’offre de l’avion de transport militaire A400M[6].


En 1962[7], un accord est signé entre Sud-Aviation et British Aircraft Corporation sur le développement du Concorde. Le 18 décembre 1970, le consortium Airbus est créé par l’Aérospatiale (créée par nationalisations et fusions successives de tous les constructeurs français), Messerschmitt-Bölkow-Blohm et VFW-Fokker pour développer et produire l’A300. L’année suivante, l’espagnol Construcciones Aeronáuticas Sociedad Anónima (CASA) rejoint le consortium, suivi par British Aerospace en 1979 qui participe au développement de l’A310[8],[9]. Le programme A320 est lancé en 1984[10], suivi par les A330 et A340 en 1987[11].




Logo de DaimlerChrysler Aerospace


En 1989, les sociétés allemandes Dornier (groupe Daimler-Benz), Messerschmitt-Bölkow-Blohm, MTU München et Telefunken Systemtechnik fusionnent pour créer Deutsche Aerospace (DASA), qui deviendra Daimler-Benz Aerospace puis DaimlerChrysler Aerospace .


D’autres alliances sont créées : sur les lanceurs spatiaux, le programme Ariane est lancé en 1973 en coopération européenne. La coentreprise Avions de transport régional est créée en 1982 avec Aeritalia. Sur les hélicoptères, l’Aérospatiale et DASA fusionnent leurs filiales pour créer Eurocopter en 1992[12]. La société française privée Matra détenue par Lagardère coopère avec des industries britanniques sur les missiles (Matra BAe Dynamics en 1996) et les satellites artificiels (Matra Marconi Space). Matra souhaite de plus racheter Thomson-CSF lors de sa privatisation, qui est finalement mariée à Alcatel et Dassault Aviation[13].



La création d'un groupe européen |


En 1995, dans un contexte de fin de la guerre froide et de la baisse des budgets de défense, Lockheed Martin, plus important groupe de défense est créé. En 1997 les Américains Boeing et McDonnell Douglas fusionnent, ce qui encourage les Européens à entrer dans la voie des restructurations dans le domaine de la défense[14]. En 1996, une fusion est envisagée entre l’Aérospatiale et Dassault, mais la dissolution de l’Assemblée nationale met fin aux discussions[15]. Le 9 décembre 1997, la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni publient une déclaration trilatérale demandant à leurs industriels de défense de présenter avant le 31 mars 1998 un projet de regroupement. Un projet complexe est alors présenté, prévoyant la création d’une société intégrée nommée European aerospace and defense company (EADC), qui pourrait en plus être associée à l’italien Finmeccanica et au suédois Saab. Le projet, trop complexe, échoue ; une des raisons est que l’industriel français Aérospatiale est public alors que le britannique British Aerospace et l’allemand DASA sont privés[16].




Logo d’Aerospatiale-Matra


La même année, Aérospatiale et Matra fusionnent. L’État français détient 48 % du capital de la nouvelle société (sa participation résulte d’une sous estimation des actifs de l’Aerospatiale[17]). Lagardère détient 33 %, 17 % des parts étant gérées en bourse et 2 % étant détenues par le personnel du groupe.


En 2000, c’est une fusion British Aerospace-DASA qui est envisagée. Cette opération est contrecarrée par la mise en vente par le groupe General Electric Company de sa filiale Marconi Electronic Systems dont le rachat par British Aerospace donne naissance à BAE Systems. Cette fusion a incité DASA à devenir réceptif à la possibilité de rapprochement avec Aérospatiale[16],[17]




Iberavia
Aeronáutica Industrial
Hispano Aviación
Construcciones Aeronáuticas S.A.
Dornier Flugzeugwerke
Flugzeugbau Friedrichshafen
Daimler-Benz
Daimler-Motoren-Gesellschaft
MTU Aero Engines
MTU München
Entwicklungsgesellschaft für Turbomotoren GmbH
MAN Turbomotoren
MAN Turbo
BMW Triebwerkbau
BMW Studienge-sellschaft für Triebwerkbau
Telefunken Systemtechnik
Allgemeine Elektricitäts-Gesellschaft
Daimler Chrysler Aerospace
Daimler-Benz Aerospace
Deutsche Aerospace
Heinkel
Vereinigte Flugtechnische Werke
Focke-Achgelis
Rohrbach Metallflugzeugbau
Weser Flugzeugbau
Albatros
Focke-Wulf
Hamburger Flugzeugbau
Allgemeine Transportanlagen GmbH
Deutsche Flugzeug-Werke
Siebelwerke-ATG
Siebelwerke
Siebel Flugzeugwerke
Messerschmitt (entreprise)
Bayerische Flugzeugwerke
Messerschmitt-Bölkow-Blohm
Messerschmitt (entreprise)
Bölkow
Klemm
Premium AEROTEC
Junkers
Aachener Segelflugzeugbau
Aachen Flugzeugbau
Siemens Sicherungstechnik
Société industrielle pour l'aéronautique
Matra (entreprise)
Société pour l'étude et la réalisation d'engins balistiques
Loire Aviation
Chantiers aéro-maritimes de la Seine
Lioré et Olivier
Société nationale des constructions aéronautiques du sud-ouest
Lioré et Olivier
Chantiers aéronavals Étienne Romano
Société de production des aéroplanes Deperdussin
Sud-Aviation
Potez
Société aérienne bordelaise
Dyle et Bacalan
Bloch
Blériot
Blériot Aéronautique
Airbus Group
Airbus Group
Airbus Group
Société provençale de construction aéronautique
Société nationale des constructions aéronautiques du sud-est
Daher
Socata
Morane-Saulnier
Société nationale des constructions aéronautiques du Midi
Constructions Aéronautiques Émile Dewoitine
Société Alphonse Tellier et Cie
Société nationale de construction aéronautique de l'Ouest
Nieuport (entreprise)
Nieuport (entreprise)
Société Astra
Aérospatiale (société)
Aérospatiale (société)
Société anonyme des ateliers d’aviation Louis Breguet
Société française d'étude et de construction de matériels aéronautiques spéciaux
Arsenal de l'aéronautique
Société de constructions aéronautiques et navales Marcel Besson
Ateliers de construction du Nord de la France et des Mureaux
Nord-Aviation
Société nationale de constructions aéronautiques du Nord
Potez
Avions Farman
Aeroplanes Hanriot et Cie
Aerolia
Société nationale de constructions aéronautiques du Centre
Société anonyme des ateliers d’aviation Louis Breguet
Avions Amiot


European Aeronautic Defence and Space company (EADS) est créée le 10 juillet 2000 par la fusion de DaimlerChrysler Aerospace (hors MTU Aero Engines), Aerospatiale-Matra et Construcciones Aeronauticas. Son capital est réparti entre DaimlerChrysler, Lagardère, les états français et espagnol et un tiers est flottant. Des accords assez complexes entre les différents actionnaires prévoient des dispositions relatives à la composition du conseil d’administration, à des droits spécifiques de l’état français (notamment les reserved et qualified voting matters, c’est-à-dire les sujets devant obligatoirement être soumis à vote, voire être entérinés à une majorité qualifiée, du conseil d’administration) en ce qui concerne certaines décisions stratégiques relatives, notamment, aux missiles balistiques d’EADS. Un système de coprésidence franco-allemande est mis en place : Jean-Luc Lagardère et Manfred Bischoff sont coprésidents du conseil d’administration (ils avaient ces fonctions dans Aérospatiale-Matra et DASA) alors que Philippe Camus (qui était président exécutif d’Aérospatiale-Matra) et Rainer Hertrich (en) sont coprésidents exécutifs[18],[19],[20]. Les présidences des filiales et principales fonctions du groupe sont répartis entre dirigeants français et allemands[21].


De nouvelles entreprises européennes voient le jour :



  • Airbus qui existait auparavant sous la forme d’un GIE et qui lance à cette occasion l’avion A380[22] ;


  • Astrium (fusion de Matra Marconi Space et de la division spatiale de DASA) ;


  • MBDA (fusion des sociétés Matra BAe Dynamics, Aerospatiale Matra Missiles et Alenia Marconi Systems).


Ces trois sociétés sont codétenue avec BAE et, dans le cas de MBDA, avec Finmeccanica.


En 2001, Jean-Luc Lagardère envisage une fusion avec BAE, mais le projet n’aboutit pas même s’il sera repris régulièrement[16]. BAE revend ses parts d’Astrium à EADS en 2003[23] ainsi que celles d’Airbus en 2006.



2000-2007 : Les premières années |


Article détaillé : Affaire Clearstream 2.

Après la mort de Jean-Luc Lagardère, le 27 février 2003, Jean-Louis Gergorin, directeur de la coordination stratégique d’EADS, a le sentiment qu’il s’agit d’un assassinat orchestré par la mafia russe et des dirigeants de Thomson-CSF (devenue Thales). Il écrit une lettre anonyme au juge Renaud Van Ruymbeke où il dénonce l’ouverture de compte à la chambre de compensation Clearstream par d’anciens dirigeants de Thomson et par Philippe Delmas, adjoint de Noël Forgeard à la direction d’Airbus. Après la présentation de l’Airbus A380 le 18 janvier 2005 en présence de plusieurs chefs de gouvernement, Philippe Delmas est placé en garde à vue. Plus tard le juge se rendra compte que les fichiers sont des faux créés par Jean-Louis Gergorin avec l’aide d’Imad Lahoud[24].


En novembre 2004, un rapprochement de Thales et EADS est envisagé, mais celui-ci n’aboutira pas (la prise de participation dans Thales sera à nouveau évoqué en 2008, lorsque Alcatel-Lucent revendra ses parts à Dassault Aviation[25]). Après une bagarre entre Philippe Camus et Noël Forgeard, c’est ce dernier qui devient coprésident exécutif du groupe[26].


Les années 2006 et 2007 sont difficiles pour le groupe. Alcatel, en fusion avec Lucent Technologies et actionnaire de Thales souhaite apporter à cette dernière son activité spatiale. EADS manifeste son intention de créer un Airbus de l’espace, en fusionnant sa filiale satellite Astrium avec celle d’Alcatel sous le contrôle de Thales contre une part du capital du groupe de défense. Cette proposition est refusée par les dirigeants d’Alcatel qui cède effectivement son activité et Alcatel Alenia Space devient Thales Alenia Space[27]. Les coopérations dans le domaine spatial resteront un sujet récurrent[28].


Les résultats pâtissent principalement de trois charges exceptionnelles que sont les provisions pour faire face aux retards de l’avion de transport militaire A400M, celles dues au lancement du long-courrier A350 (qui deviendra l’A350 XWB), et aussi celles constituées pour Power8, le plan de redressement d’Airbus. À cela s’est ajouté l’impact de la détérioration de la parité entre le dollar et l’euro[29]. Dans le même temps, Lagardère et des dirigeants du groupe sont soupçonnés par l’Autorité des marchés financiers (AMF) d’avoir caché les difficultés de l’A380 et d’en avoir profité pour revendre leurs parts. L’AMF clos le dossier en 2009, sans prononcer de sanction[30]. Dans ce contexte, Noël Forgeard démissionne de la co-direction du groupe et reçoit un parachute doré de plusieurs millions d’euros[31],[32].





Structure et identité visuelle[18],[33],[34],[35],[36],[37],[38],[39],[40]
À la création du groupe, cinq divisions le composent (voir ci-dessous). Defence & Civil Systems devient Defence & Security Systems en 2003 puis EADS Defence & Security en 2006. La division Aeronautics disparaît en 2005 et Eurocopter devient une division. En 2006, la division spatiale prend le nom de sa filiale satellite : Astrium.

Le logo reprend les flèches d’Aérospatiale et la pointe de diamant de Matra, ainsi que l’étoile de DASA.






















































































 
 
 
 
 
 
 
 
 
EADS logo.svg
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Airbus
 
Military Transport Aircraft
 
Aeronautics
 
Space
 
Defence & Civil Systems
 
 




2007-2014 : Recherche de l'équilibre civil-défense |





Louis Gallois est PDG d’Aérospatiale entre 1992 et 1996, PDG d’Airbus et co-président exécutif d’EADS de 2006 à 2007 et président exécutif d’EADS entre 2007 et 2012.


Le 16 juillet 2007, le système de direction bicéphale est abandonné, Louis Gallois est le président exécutif. Il met en place la stratégie « Vision 2020 », qui vise notamment à atteindre un meilleur équilibre entre Airbus et les autres divisions du groupe, à renforcer sa production en zone dollar et à augmenter la part de services[41],[42]. Cette stratégie est illustrée par la réponse à l’appel d’offres du Pentagone pour le renouvellement des ravitailleurs Boeing KC-135 Stratotanker. EADS, allié à Northrop Grumman propose le KC-45, dérivé de l’Airbus A330 MRTT et remporte l’appel d’offres en 2008, avant son annulation[43].


Le 9 janvier 2009, EADS annonce un retard d’au moins trois ans pour la première livraison de l’Airbus A400M, prévu initialement à la fin 2009[6]. En 2009, la SOCATA est vendue et plusieurs sites d’Airbus dédiés à la fabrication des aérostructures de fuselage sont regroupés dans de nouvelles sociétés : l’allemande Premium Aerotech et la française Aerolia[44]. Celle-ci obtiendra par la suite des contrats avec d’autres avionneurs, ouvrira des usines en Tunisie[45] et fusionnera avec la SOGERMA en 2015 pour créer Stelia Aerospace[46]. En 2011, le plan Power8 arrive à son terme, il a permis des économies de 2,5 milliards d’euros, notamment avec la suppression de 7 900 postes[47].


En mai 2012, Thomas Enders, qui doit prendre la présidence du groupe un mois plus tard, et Ian King, PDG de BAE Systems, demandent à leurs directeurs stratégiques (Marwan Lahoud et Kevin Taylor) de proposer des pistes pour regrouper leurs avions de combat suite à l’échec de la vente en Inde d’Eurofighter Typhoon. Ils reçoivent plusieurs propositions, dont une fusion des deux groupes. BAE Systems est le numéro trois mondial des groupes industriels de défense derrière Lockheed Martin et Boeing, avec un chiffre d’affaires 2011 de 24,2 G€ dont 97 % dans le domaine de la défense, contre 49,1 G€ pour EADS, dont seulement 24 % dans le domaine de la défense. Ce rapprochement aurait ainsi permis un développement des activités de défense et une expansion commerciale vers les États-Unis. Un montage complexe était envisagé, avec une société commune propriétaire de tous les actifs, et contrôlée à 60 % par EADS et à 40 % par BAE Systems. Révélée trop tôt par la presse (le 11 septembre 2012), ces discussions n’ont pu aboutir (la réglementation boursière britannique ne laissait qu’un mois après l’information du public pour finaliser l’accord). Cette discussion s’est heurtée notamment aux intérêts divers des états impliqués[48],[49]. Le plan « Vision 2020 » est abandonné.





Structure et identité visuelle[50],[51],[52],[53],[54],[40]
En 2008, Airbus absorbe Military Transport Aircraft. En 2010, Defence & Security devient Cassidian et une identité visuelle commune est adoptée pour l’ensemble du groupe.







































































 
 
 
 
 
 
 
EADS logo 2010.png
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
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Depuis 2012 : We make it fly |





Thomas Enders est PDG de la division Defence and Security Systems entre 2000 et 2005, puis co-président exécutif d’EADS de 2005 à 2007 et PDG d’Airbus entre 2007 et 2012. Il est président exécutif du groupe Airbus depuis fin 2012. La fin de son poste est prévue en avril 2019.


Le groupe engage plusieurs réformes internes : Tout d’abord, un changement dans le capital du groupe est décidé par l’accord du 5 décembre 2012, validé par l’assemblée générale extraordinaire du 27 mars 2013. Il se traduit par la sortie de Daimler et de Lagardère, envisagée depuis la création d’EADS. L’état allemand exigeant le maintien d’une parité franco-allemande, la banque publique Kreditanstalt für Wierderaufbau (KfW) rachète une partie des parts de Daimler. Les droits de veto sur les reserved et qualified voting matters du concert antérieur disparaissent, mais les états conservent quelques prérogatives (par exemple l’unanimité de l’assemblée générale d’Astrium pour toutes les questions stratégiques de défense, afin que l’État français ait un regard sur le missile nucléaire M51). Dans le même temps, EADS rachète 15 % de ses titres[55].


Puis, entre 2014 et 2017, le groupe et la filiale dédiée aux avions civils fusionnent. Le groupe prend le nom « Airbus group » puis « Airbus ». Dès 2015, cette restructuration s’accompagne de 5800 suppressions de postes, bien que ce chiffre a été revu à la baisse. Des filiales d’électronique de défense sont cédées. Le groupe vise une rentabilité opérationnelle de 10 %[56],[57],[58],[59]. Une nouvelle restructuration est annoncée en 2016 induisant une suppression d'environ 1 000 postes, dont la fermeture du site de Suresnes[60],[61]. Le groupe cède progressivement sa participation de 45,3 % dans Dassault Aviation, héritée de l’Aérospatiale, sur lequel aucun contrôle n’était exercé[15],[62]. Une stratégie d’innovation est lancée, avec l’investissement dans le projet OneWeb et le centre de recherche A3 dans la silicon Valley[63].


En juin 2014, Safran et le groupe Airbus annoncent leur volonté de créer une co-entreprise dans le domaine des lanceurs spatiaux, afin de concurrencer l’américain SpaceX. Le programme Ariane 6 est lancé en décembre 2014 et ArianeGroup (nommé provisoirement Airbus Safran Launchers) est créé en reprenant les actifs des deux groupes dans ce domaine et en achetant les parts du Centre national d'études spatiales dans Arianespace[64],[65],[66].


Au printemps 2016, le groupe se dénonce à l’UK Export Finance (en), en avouant ne pas avoir mentionné la présence d’intermédiaires lors de la négociation de contrats à l’export. Des enquêtes auprès du Serious Fraud Office et du parquet national financier sont ouvertes. Le réseau d’intermédiaire est démantelé et plusieurs cabinets d’avocats américains auditent le groupe qui risque une amende de l’ordre du milliard d’euros[67],[68].


En octobre 2017, Airbus acquiert 50,01 % de la société chargée de la production et de la commercialisation de l’avion régional Bombardier CSeries pour 1 $C[69].








Structure et identité visuelle[70],[71],[72],[68]
En 2014, Eurocopter devient Airbus Helicopters, Astrium, Cassidian et les avions militaires d’Airbus deviennent Airbus Defence and Space.

























































 
 
 
 
 
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En 2017, le groupe prend le nom Airbus, le logo devient unique.

























































 
 
 
 
 
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Commercial Aircraft
 
Helicopters
 
Defence and Space
 
















Succession des dirigeants
Présidents du Conseil d’administration (Chairmen of the Board of Directors)
Présidents exécutifs (Chief executive officer)


  • 2000 : Jean-Luc Lagardère et Manfred Bischoff[18],[33],[34],[d 1]

  • 2003 : Arnaud Lagardère et Manfred Bischoff[35],[36],[37],[38],[d 2].

  • 2007 : Arnaud Lagardère et Rüdiger Grube (en)[38]

  • 2007 : Rüdiger Grube[39],[50],[d 3]

  • 2009 : Bodo Uebber (de)[51],[52],[53]

  • 2012 : Arnaud Lagardère[54],[d 4]

  • 2013 : Denis Ranque[54],[70],[71],[72],[68],[2]




  • 2000 : Philippe Camus et Rainer Hertrich (en)[18],[33],[34],[35],[36]

  • 2005 : Thomas Enders et Noël Forgeard[37]

  • 2006 : Thomas Enders et Louis Gallois[38]

  • 2007 : Louis Gallois[39],[50],[51],[52],[53]

  • 2012 : Thomas Enders[54],[70],[71],[72],[68],[2]



Notes




  1. Jean-Luc Lagardère décède le 14 mars 2003


  2. Manfred Bischoff s’est retiré après sa nomination à la présidence du conseil de surveillance de DaimlerChrysler


  3. Rüdiger Grube s’est retiré après avoir pris de nouvelles
    responsabilités.



  4. Arnaud Lagardère s’est retiré après la vente des parts détenues par son groupe.














































































































































Données économiques

1999 (Aérospatiale-Matra)
1999 (DASA)
2001[33]
2005[37]
2007[39]
2009[51]
2013[70]
2014[71]
2015[72]
2016[68]
Actionnaires
État français[T 1]
48,0 %

15,1 %
14,9 %
15 %
15 %
12 %
11 %
11 %

État allemand[T 2]







11 %
11 %

État espagnol[T 3]


5,5 %
5,5 %
5,4 %
5,4 %
4,1 %
4 %
4 %

Lagardère[T 4],[T 5]
33,0 %

15,1 %
7 %
7 %





Daimler

n/c
30,2 %
24,9 %
22,5 %
22,4 %




Flottant
17,0 %
n/c
34,1 %
34,7 %
43,9 %
49,1 %
72,9 %
74 %
74 %

Données financières[T 6]

Chiffre d’affaires (Revenues) (G€)
12,8
9,1
30,8
34,2
39,1
42,8
56,2
60,7
64,5
66,6

Bénéfice avant intérêts et impôts (EBIT) (G€)
0,3
0,6
1,7
2,8
−0,4
−0,3
2,6
4
4,1
3,
Effectifs
Salariés
52 387
46 107
102 967
113 210
116 493
119 506
144 061
138 622
136 574
133782

Notes




  1. L’État français est représenté par la société de gestion de participations aéronautiques (SOGEPA).


  2. L’État allemand est représenté notamment par la Kreditanstalt für Wierderaufbau (KfW).


  3. L’État espagnol est représenté par la Sociedad Estatal de Participaciones Industriales (SEPI).


  4. Lagardère est représenté par DESIRADE


  5. DESIRADE et SOGEPA sont représentés par la société de gestion de l'aéronautique, de la défense et de l'espace (SOGEADE).


  6. Les données financières ajustées étant issues des rapports annuels, la comparaison entre les années est difficile. Notamment, les chiffres sont en euros courants et les périmètres de consolidation varient.





Produits |



Avions civils |


Article détaillé : Airbus Commercial Aircraft.

Le groupe Airbus a une importante activité dans les avions de ligne. Lancé en 1970, Airbus passe les 25 % de part de marché en une dizaine d’année grâce à une ambitieuse offensive en Asie avec son premier avion l’A300. En 1983, l'A310 entre en service, suivi par l’A320 en 1988, qui représente un grand succès, 27 776 avions ont été commandés en 2016. Ce sont ensuite les long courriers A330 et l’A340 qui sont développés. L’avionneur enregistre un record de 1 503 commandes nettes en 2014 et livre son 10000e appareil en 2016[73],[74].


La gamme d’Airbus offre des appareils de 107 à 525 places et comprend la famille des mono-couloirs A320 (A318, A319, A320, A321), les long-courriers à fuselage large A330 et A340, le très long-courrier à double pont A380 et le long-courrier nouvelle génération A350 XWB. L’A300, l’A310 et l’A340 ne sont plus produits mais sont encore en service. L’A320, l’A330 et l’A380 sont en production et l’A350 XWB est entré en service en 2014. L’A320 et l’A330 sont disponibles avec une nouvelle motorisation (New Engine Option, NEO).


Un co-entreprise (avec 31 % à Bombardier et 9 % à Investissement Québec) construit les avions A220, initialement Bombardier CSeries, de 100 à 150 sièges[75]. La co-entreprise Avions de transport régional, détenue à 50 % avec Leonardo, construit des avions turbopropulseurs pouvant transporter de 48 à 74 personnes. Les filiales Stelia Aerospace et Premium Aerotech sont des fabricants de sous-ensembles.


























Résumé des caractéristiques techniques
Avion Caractéristiques

Famille A320

Airbus A320-214, Airbus Industrie JP7617615.jpg


107 - 199 passagers
5 600 km - 6 800 km d'autonomie

A330

The very first Airbus A330-200F.jpg


253 - 440 passagers
10 800 km - 13 400 km d'autonomie

A350 XWB

A350 First Flight - Low pass 03.jpg


270 - 375 passagers
15 000 km - 15 700 km d'autonomie

A380

Airbus A380 overfly.jpg


525 - 853 passagers
15 400 km d'autonomie

Airbus construit également des avions d’affaire (Airbus Corporate Jet (en)) ou de fret comme les Airbus A300-600ST « Beluga » et Airbus A330-743L « Beluga XL ».


La division Airbus Commercial Aircraft a livré 718 avions et réalisé 50,958 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2017[2].



Hélicoptères |


Article détaillé : Airbus Helicopters.

L’activité hélicoptère du groupe Airbus est très variée : elle comprend des engins civils et militaires. Elle participe au consortium NHIndustries (avec Leonardo à 32 % et Fokker à 5,5 %)[76].


En 2017, la division Airbus Helicopters a livré 409 hélicoptères et réalisé 6,45 milliards d’euros de chiffre d’affaires[2].




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Défense et espace |


Articles détaillés : Airbus Defence and Space et Space Systems (Airbus).

Airbus est le responsable du programme européen d’avion de transport militaire lourd A400M, développé à 70 % par le bureau d’études dédié aux avions civils[6], et assemblé à Séville. En 2017, un total de 57 avions ont été livrés sur un total de 174 commandes[2]


De plus le groupe fabrique et commercialise des avions dédiés aux missions spéciales, dérivés des plates-formes existantes comme l’avion de transport et de ravitaillement A330 MRTT, dont un total de 29 avions ont été livrés en 2017 sur un total de 56 commandes[2]


L'Eurofighter Typhoon est un avion de combat bi-réacteur, ailes delta et plan canard, multi-rôles de quatrième génération. Il est produit par l’association Eurofighter GmbH (avec BAE à 33 % et Leonardo à 21 %)[77]. En 2017, un total de 532 avions ont été livrés sur un total de 599 commandes[2].


Le groupe Airbus est un des principaux constructeurs mondiaux de satellites de télécommunications (série Eurostar). Il est un des deux chefs de file européens pour la réalisation des satellites scientifiques comme Gaia, des satellites d'observation de la Terre et des sondes spatiales pour le compte de l'Agence spatiale européenne et du CNES. Il fournit également des services liés à l’espace.


Via les co-entreprises MBDA (détenue à 37,5 % avec BAE Systems à 37,5 % et Leonardo à 25 %) et ArianeGroup (détenue à 50 % avec le groupe Safran), Airbus participe aux programmes de la famille de lanceurs Ariane, du missile balistique M51 et de missiles tactiques.


La division Airbus Defence and Space a réalisé 10,804 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2017. Elle est composée en quatre unités : Military Aircraft, Space Systems, Communications, Intelligence & Security et Unmanned Aerial Systems[2].




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Organisation |



Statut et siège |


À sa création, le groupe EADS est une société néerlandaise faisant appel public à l’épargne (Naamloze vennootschap (en)), dont le siège social est situé à Leyde (Pays-Bas). Cet endroit a été choisi à la création du groupe en raison de sa neutralité, et également pour des raisons fiscales[21]. En 2015, le groupe Airbus prend le statut d’une société européenne, basée à Amsterdam[72] .


L’entité dont il est question dans cet article est l’ensemble consolidé de toutes les sociétés du groupe (cet ensemble n’ayant pas d’existence juridique à proprement parler).


Le siège opérationnel, longtemps co situé entre Paris et Ottobrunn, dans la banlieue de Munich, est déplacé à Toulouse à partir de 2012[78]. Le nouveau siège mondial opérationnel du groupe est inauguré en 2016 à Toulouse dans un campus tertiaire neuf de 25 000 m2 près des pistes de l'aéroport de Toulouse-Blagnac et à proximité des usines.



Dirigeants |



Conseil d'administration |


Le Conseil d’administration est composé de douze membres au plus, qui sont nommés et révoqués par l’Assemblée générale des actionnaires[79].


Au 12 avril 2017, les membres sont[80] :




















































































Composition du Conseil d’administration
Nom
Début de mandat
Fin de mandat
Fonction principale

Denis Ranque
2013 réélu en 2017
2020
Président du conseil d’administration

Thomas Enders
2012 réélu en 2016
2019
Président exécutif

Ralph D. Crosby
2012 réélu en 2017
2020
Ancien membre des comités exécutifs du groupe Airbus et de Northrop Grumman Corporation
Paul Drayson
2017
2020
Président directeur général de Drayson Technologies
Catherine Guillouard
2016
2019
Membre du comité exécutif d’Engie
Hans-Peter Keitel
2013
2018
Vice-président de la Fédération des industries allemandes
Hermann-Josef Lamberti
2007 réélu en 2017
2020
Ancien membre du directoire de la Deutsche Bank
María Amparo Moraleda Martínez
2015
2018
Ancienne dirigeante d’IBM Espagne et Portugal
Claudia Nemat
2016
2019
Membre du comité de Deutsche Telekom
John Parker
2007 réélu en 2016
2018
Président d’Anglo American PLC

Carlos Tavares
2016
2019
Président du directoire du groupe PSA

Jean-Claude Trichet
2012 réélu en 2016
2018
Gouverneur honoraire de la Banque de France


Comité exécutif |


Les membres du comité exécutif sont nommés par le Conseil d’administration sur proposition du Président exécutif[79].


Au 1er mai 2018, les membres sont[81] :

















































































Composition du Comité exécutif
Nom
Début de mandat
Fonction principale

Thomas Enders
2012
Président exécutif du groupe Airbus
Fernando Alonso
2015
Directeur de Mililtary Aircraft, Airbus Defence and Space
Thierry Baril
2012
Directeur des ressources humaines

Bruno Even
2018
Président exécutif d’Airbus Helicopters

Guillaume Faury
2018
Président d’Airbus Commercial Aircraft
John Harrison
2015
Conseiller général
Dirk Hoke
2016
Président exécutif d’Airbus Defence and Space
C. Jeffrey Knittel
2018
Président - directeur général d’Airbus Americas
Klaus Richter
2015
Directeur des achats
Christian Scherer
2018
Directeur commercial d’Airbus
Harald Wilhelm
2012
Directeur financier d’Airbus
Grazia Vittadini
2018
Directrice technique d’Airbus
Tom Williams
2015
Directeur général délégué d’Airbus Commercial Aircraft
George Xu
2018
Président exécutif d’Airbus Chine


Sites les plus importants |


En octobre 2013, les sites les plus importants du groupe sont[82].









































































Sites les plus importants en 2013
Site
Effectif
Division
Activité

Drapeau de la France Toulouse et Blagnac
26 090
Airbus, Groupe Airbus, Airbus Defence and Space
Siège du groupe, CE[S 1] fuselage et cabine, CE Ailes et mâts de liaison des moteurs, assemblage final des Airbus, intégration de satellites.

Drapeau de l'Allemagne Hambourg
13 060
Airbus, Groupe Airbus
CE Fuselage et cabine, CE empennage et fuselage arrière, assemblage final des Airbus,

Drapeau de la France Marignane
9 080
Airbus Helicopters
Siège d’Airbus Helicopters, Conception et production d’hélicoptères

Drapeau de l'Allemagne Donauworth
5 645
Airbus Helicopters, Groupe Airbus
Production d’hélicoptères

Drapeau de l'Espagne Getafe
5 480
Airbus, Airbus Defence and Space
CE empennage et fuselage arrière, conversion des Airbus MRTT, assemblage des Eurofighters. Bureaux d’études A400M.

Drapeau du Royaume-Uni Broughton
5 520
Airbus, Groupe Airbus
Fabrication d’ailes

Drapeau de l'Allemagne Manching
3 885
Airbus Defence and Space
Assemblage final des Eurofighters destinés à la Luftwaffe

Drapeau de l'Allemagne Brême
5 385
Airbus
CE High Lift, Equipement des ailes A330&A350, Fuselage et cabine

Drapeau de la France Saint-Nazaire
3 280
Airbus, Aerolia
Assemblage de fuselages et complétion Système pour les pointes avant et tronçons centraux de toute la famille d'avion Airbus

Drapeau du Royaume-Uni Filton
2 950
Airbus, Airbus Defence and Space, Groupe Airbus
CE Ailes et mâts de liaison des moteurs

Notes




  1. CE : Centre d’excellence d’Airbus





Critiques et procédures judiciaires |



Enquête franco-britannique pour corruption |


En juillet 2016, le Serious Fraud Office (SFO) britannique ouvre une enquête criminelle sur « des soupçons de fraude, pots-de-vin et corruption » après qu'Airbus l'a informé en avril avoir omis de déclarer le rôle joué par certains intermédiaires facilitant la vente d'avions ; le constructeur doit en effet transmettre ces informations aux autorités britanniques s'il souhaite bénéficier de crédits exports pour la vente de ses appareils[83]. Les agences britannique, française et allemande suspendent l'octroi de ces prêts accordés à Airbus[84]. Le groupe indique souhaiter pleinement coopérer[85].


En mars 2017, en France, le Parquet national financier ouvre à son tour une enquête préliminaire pour « soupçons de fraude et de corruption dans les activités d’aviation civile », donnant lieu à une coopération judiciaire avec le SFO[84]. Selon Mediapart, l'enquête « porte sur des centaines de millions d’euros de commissions occultes présumées versées lors de ventes d'avions civils ». Au centre des soupçons d'activité de corruption alléguée d'Airbus se trouve la Strategy and Marketing Organisation (SMO), le service chargé de négocier les contrats de vente et qui, rapporte La Tribune, dispose « d'un réseau et d'une influence incroyables à travers le monde ». Dirigé successivement par Jean-Paul Gut et Marwan Lahoud, il est toutefois dissous en 2016 sous l'impulsion du directeur exécutif Thomas Enders, dans le cadre d'une opération « mains propres » – une décision contestée en interne[86],[87]. Mediapart rapporte que de nombreux contrats de vente à l'étranger (Arabie saoudite, Kazakhstan, Philippines, Indonésie, Autriche, Chine, Île Maurice) sont sujets à des soupçons de versement de pots-de-vin[88].


Airbus indique craindre une amende importante, recrute un cabinet d'avocats pour évaluer l'ampleur du risque, et lance des audits. L'enjeu pour le groupe aéronautique est essentiellement de parvenir à une transaction financière pénale avec le Royaume-Uni et la France pour éviter un procès public[88],[87].


Selon Le Monde, derrière l'enquête britannique se cacherait une « affaire d'État ». Le groupe Airbus ne se serait pas dénoncé spontanément au Serious Fraud Office britannique comme il l'affirme : pour ne pas laisser l'entreprise américaine Boeing se faire distancer par son concurrent direct, le département de la Justice américain aurait fait pression sur Airbus en l'informant qu'il avait réuni un dossier à charge contre lui. Lequel s'appuierait sur le Foreign Corrupt Practices Act, la législation anti-corruption américaine, susceptible de donner lieu à de très lourdes amendes ; face au risque encouru, Airbus aurait préféré se dénoncer aux Britanniques[89].



Enquêtes allemande et autrichienne sur la vente d'Eurofighters |


En février 2017, le ministère de la Défense autrichien annonce poursuivre en justice Airbus pour des faits de corruption et de fraude qui seraient survenus lors de la vente, en 2003, de quinze appareils Eurofighter à l'Autriche pour un montant de 1,7 milliard d’euros[90]. L'Autriche, qui demande un milliard d'euros de dommages-intérêts, soupçonne une surfacturation de 183 millions d'euros, dont environ 100 millions d'euros auraient été utilisés en rétrocommissions. Cette vente fait aussi l'objet d’une enquête du parquet de Munich en Allemagne[88].


Auparavant, plusieurs accusations de corruption relatives à la vente des Eurofighter avaient déjà défrayé la chronique en Autriche. L'entreprise de la femme du général Erich Wolf, chef de l'armée de l'air autrichienne lors de l'achat des Eurofighters, avait par exemple perçu 87 600 euros d'un lobbyiste d'Airbus, « prétendument pour organiser un show aérien qui ne verra jamais le jour », écrit Mediapart[88],[91]. Des dirigeants du Parti de la liberté d'Autriche (FPÖ), alors à la tête des ministères autrichiens de la Défense et des Finances dans le cadre de la coalition noire-bleue, avaient également perçu des sommes d'Airbus, mais la justice avait alors conclu à l'absence de preuves de corruption suffisantes[91].


Selon une enquête conjointe de Mediapart et Der Spiegel publiée en octobre 2017, la branche défense d'EADS (nom d'Airbus à l'époque des faits) aurait créé une caisse noire — sous la forme d'une entreprise domiciliée à Londres et nommée Vector — qui aurait reversé 104 millions d'euros de commissions occultes à plusieurs dizaines de sociétés écran, domiciliées dans des paradis fiscaux, ainsi qu'à diverses personnes, dans le but d'obtenir le contrat de vente des Eurofighters avec l'Autriche[92].


Selon Mediapart et Der Spiegel, les éléments dont disposent les justices allemande et autrichienne « montrent que Tom Enders [le président exécutif du groupe] a été personnellement très impliqué dans la création de Vector, et qu’il pouvait difficilement ignorer son objet réel »[92],[93]. Le conseil d'administration d'Airbus apporte néanmoins son soutien à Thomas Enders et le groupe nie l’existence de toute corruption[94].



Participation à un système de fraude à la TVA |


Articles connexes : Fraude à la TVA et Paradise Papers.

En novembre 2017, dans le cadre des Paradise Papers, le Consortium international des journalistes d'investigation et Le Monde révèlent qu'Airbus (de même que Dassault Aviation) a participé à un système de fraude à la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) utilisé par certains de ses riches clients. Au lieu de vendre un jet privé directement à son client, Airbus le vend à une société écran créée par celui-ci, société écran qui enregistre ensuite le jet à l'île de Man puis le loue au client (lequel se loue donc le jet à lui-même). Le jet étant exporté, le client bénéficie d'une exonération de la TVA en France. Une telle exonération doit s'accompagner d'un paiement de la TVA dans le pays de destination du produit. Mais la société écran peut attester d'une utilisation commerciale du jet (elle le propose à la location, officiellement), ce qui lui permet de ne pas davantage payer non plus la TVA dans l'île de Man. Le Monde présente l'exemple du milliardaire russe God Nisanov (en) qui a pu économiser 9 millions d'euros au total, lors de l'achat d'un A318 en 2012[95],[96],[97].



Sociétés concurrentes et parts de marché |




Compétition Airbus-Boeing : commandes nettes d'avions 1989-2010


  •      Airbus

  •      Boeing




Article détaillé : Concurrence entre Airbus et Boeing.



  • Avions de ligne :

    • moyen et long-courriers : Boeing

    • court-courriers turbopropulseurs : Bombardier Aéronautique



  • Avions d’affaires à fuselage large convertis à partir d’avions de ligne : Boeing Business Jet, Embraer avec le Lineage 1000

  • Avions de combat : Lockheed Martin, Boeing Defense, Space & Security, Soukhoï, Saab, Dassault Aviation

  • Hélicoptères : Leonardo Helicopter division, Sikorsky Aircraft Corporation, Bell Aircraft Corporation

  • Satellites : Lockheed Martin, Northrop Grumman, Boeing Defense, Space & Security, Loral Space and Communications, Thales Alenia Space

  • Lanceurs spatiaux : United Launch Alliance (Lockheed Martin + Boeing), SpaceX, International Launch Services.



Communication |



Mécénat et fondation |





Marwan Lahoud et Geneviève Fioraso à la remise du prix Irène-Joliot-Curie en 2013.


Article détaillé : Fondation d'entreprise Airbus Group.

Airbus Foundation a été créée en septembre 2004. La fondation a pour ambition de contribuer au rapprochement de la recherche publique et privée et s’investit dans la réalisation de projets scientifiques d’excellence. Elle poursuit également une action de mécénat « d’intérêt général » affirmant son engagement sociétal et éthique dans le domaine des sciences, en particulier redonner le goût des sciences aux jeunes, susciter des vocations scientifiques et techniques et encourager la diffusion de la culture scientifique[98].


Le groupe Airbus a été un sponsor de l'écurie de Formule 1, Caterham F1 Team en 2014, mais également des clubs de rugby à XV du Stade toulousain[Quand ?] et des Cardiff Blues[Quand ?].



Activité de lobbying |



En France |


Pour l'année 2017, Airbus SAS, Airbus Helicopters et Airbus Defence and Space déclarent à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique exercer des activités de lobbying en France pour un montant global qui n'excède pas 375 000 euros[99],[100],[101].



Auprès des institutions de l'Union européenne |


Airbus Group est inscrit depuis 2008 au registre de transparence des représentants d'intérêts auprès de la Commission européenne. Il déclare en 2015 pour cette activité 6,5 collaborateurs à temps plein et des dépenses d'un montant compris entre 1 750 000 et 2 000 000 euros. Sur le même exercice, Airbus Group a reçu 30 millions d'euros de subventions des institutions de l'Union européenne[102].



Notes et références |





  1. rapport annuel


  2. a b c d e f g h et iRapport annuel 2017


  3. rapport annuel


  4. rapport annuel


  5. rapport annuel


  6. a b et cJean-Pierre Masseret et Jacques Gautier, L'Airbus militaire A400M sur le « chemin critique » de l'Europe de la défense : Rapport d'information, fait au nom de la commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées et de la commission des finances du Sénat français, 2009, 96 p. (lire en ligne)


  7. Le Parisien.


  8. (en) « First order, first flight (1970-1972) », sur airbus.com


  9. « Technology leaders (1977-1979) », sur airbus.com


  10. (en) « Fly-by-wire (1980-1987) », sur airbus.com


  11. (en) « The family grows (1988-1991) », sur airbus.com


  12. (en) « History », sur helicopters.airbus.com


  13. Claude Barjonet, « Privatisation de Thomson-CSF: Matra veut fédérer l'industrie européenne de défense », sur www.lesechos.fr, 14 mai 1996


  14. (en) Andrea Rothman et Landberg, Reed, « Europe Defense Firms Feel Pressure to Unite », The Seattle Times,‎ 15 juin 1997(lire en ligne)


  15. a et bCour des comptes, Les faiblesses de l’État actionnaire d’entreprises industrielles de défense (rapport public thématique), avril 2013, chap III ; I - La perte progressive de tout contrôle actionnarial de l’État sur Dassault-Aviation


  16. a b et cDominique Gallois, « EADS - BAE : Toute ressemblance avec des personnes ou des situations ayant déjà existé… », Le Monde,‎ 10 octobre 2012(lire en ligne)


  17. a et bCour des comptes, Les faiblesses de l’État actionnaire d’entreprises industrielles de défense (rapport public thématique), avril 2013(lire en ligne), chap IV ; I - A- Des conditions initiales peu favorables à la défense des intérêts patrimoniaux de l’État


  18. a b c et d« Rapport annuel 2000 », sur www.eads.com


  19. Cour des comptes, Les faiblesses de l’État actionnaire d’entreprises industrielles de défense (rapport public thématique), avril 2013, chap IV ; I - B - Un dispositif de contrôle actionnarial qui s’est rapidement révélé inadapté


  20. Patrick Lamm et Jean-Pierre Neu, « Philippe Camus : Ni BAe, ni Thomson-CSF, ni Dassault ne sont invités au capital d'EADS », Les Échos,‎ 18 octobre 1999(lire en ligne)


  21. a et bMichel Barabel, Gaël Le Boulch et Olivier Meier, « Le management interculturel au sein du groupe EADS (2004-2005) », dans Olivier Meier, Management interculturel, Paris, Dunod, 2013(ISBN 978-2-10-058746-9)


  22. Anne-Marie Rocco, « Airbus devient une société privée et lance son avion gros porteur, l'A3XX », Le Monde,‎ 23 juin 2000


  23. « EADS completes full acquisition of Astrium », 26 mai 2003


  24. Gilles Gaetner et Jean-Marie Pontaut, « Les coulisses d’une affaire d’État », L’Express,‎ 13 décembre 2004(lire en ligne)


  25. Cour des comptes, Les faiblesses de l’État actionnaire d’entreprises industrielles de défense (rapport public thématique), avril 2013, chap III - II ; 2008 : le partage du contrôle actionnarial de Thales avec Dassault


  26. Grégoire Biseau, « EADS-Thales: sous la fusion, la guerre de succession », Libération,‎ 19 novembre 2004(lire en ligne)


  27. Grégoire Biseau, « L'alliance Thales-Alcatel, une gifle pour EADS », Libération ,‎ 6 avril 2006(lire en ligne)


  28. Michel Cabirol, « Coopérations dans l'espace : Thales Alenia Space et Astrium sur une orbite différente », sur www.latribune.fr, 28 janvier 2013


  29. Dominique Gallois, « Malgré des ventes record, EADS dans le rouge », Le Monde,‎ 12 mars 2008


  30. Anne de Guigné, « Délit d'initié : l'affaire EADS enfin refermée », Le Figaro,‎ 19 mars 2015


  31. Nicol Penicaut, « Noël Forgeard, descendu en plein vol », Libération,‎ 3 juillet 2006(lire en ligne)


  32. « Le "parachute doré" de Noël Forgeard continue de faire parler de lui », sur www.lemonde.fr, 12 avril 2007


  33. a b c et dRapport annuel 2001


  34. a b et cRapport annuel 2002


  35. a b et cRapport annuel 2003


  36. a b et cRapport annuel 2004


  37. a b c et dRapport annuel 2005


  38. a b c et dRapport annuel 2006


  39. a b c et dRapport annuel 2007


  40. a et bPierre Bayle, « Un tramway nommé Airbus », 29 juillet 2013


  41. Dominique Gallois, « EADS veut être moins dépendant de l'aviation civile », Le Monde,‎ 12 janvier 2008


  42. « EADS présente sa « vision 2020 » », 10 janvier 2008


  43. Philippe Reclus, « Ravitailleurs: EADS a perdu, mais Boeing n'a pas gagné », sur slate.fr, 11 mars 2010


  44. « Aerolia : Création du N° 1 français des aérostructures », sur www.ladepeche.fr, 9 janvier 2009


  45. Véronique Guillermard, « Aerolia : contrat avec Bombardier », sur www.lefigaro.fr, 16 mai 2011


  46. Guy Dutheil, « Airbus Group fusionne ses filiales Sogerma et Aerolia », sur www.lemonde.fr


  47. Bruno Trévidic, « Fabrice Brégier : «Airbus a largement dépassé ses objectifs d'économies» », Les Échos,‎ 22 avril 2011(lire en ligne)


  48. Dominique Gallois, Guy Dutheil, Frédéric Lemaître et Marc Roche, « EADS-BAE : récit d’une négociation au pas de charge jusqu’à l’échec », Le Monde,‎ 10 octobre 2012(lire en ligne)


  49. Cour des comptes, Les faiblesses de l’État actionnaire d’entreprises industrielles de défense (rapport public thématique), avril 2013, chap IV ; II - L’échec du projet de rapprochement EADS - BritishAerospace


  50. a b et cRapport annuel 2008


  51. a b c et dRapport annuel 2009


  52. a b et cRapport annuel 2010


  53. a b et cRapport annuel 2011


  54. a b c et dRapport annuel 2012


  55. Cour des comptes, Les faiblesses de l’État actionnaire d’entreprises industrielles de défense (rapport public thématique), avril 2013, chap IV ; III - Le rééquilibrage actionnarial : l’accord du 5 décembre 2012


  56. Michel Cabirol, « Pourquoi EADS va s'appeler Airbus le 1er juillet 2014 », sur www.latribune.fr, 31 juillet 2013


  57. Vincent Lamigeon, « EADS concentre ses forces autour d'Airbus », sur www.challenges.fr, 4 octobre 2013


  58. Guy Dutheil, « Airbus pourrait revoir à la baisse son plan de restructuration », sur Lemonde.fr, 16 juillet 2014


  59. Véronique Guillermard, « Airbus engage un plan de cessions dans le militaire et le spatial », sur www.lefigaro.fr, 17 septembre 2014


  60. Véronique Guillermard, « Airbus Group fusionne avec Airbus », 29 septembre 2016


  61. Airbus Group va supprimer près de 1.000 postes, Le Figaro, 29 novembre 2016


  62. Dominique Gallois, « Airbus : Dassault, c’est fini ! », Le Monde,‎ 9 juin 2016(lire en ligne)


  63. (en) Antoine Gelain, « Opinion: A Critical Look At Airbus’s Push For Disruption », sur aviationweek.com, 7 juin 2017


  64. Michel Cabirol, « Airbus et Safran lancent une OPA sur les activités spatiales de l'Etat », sur www.latribune.fr, 17 juin 2014


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  66. Michel Cabirol, « Airbus et Safran lancent enfin Airbus Safran Launchers », sur www.latribune.fr, 2 mai 2016


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  96. Paradise Papers : au cœur d’un scandale mondial, documentaire d'Édouard Perrin avec Solène Patron, Cash Investigation, 2017, 120 minutes


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  • Liste de constructeurs aéronautiques et spatiaux

  • Industrie spatiale

  • Industrie spatiale européenne



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