Castillan ancien






















































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Période
du Xe au XVe siècle
Langues filles

espagnol
Région

royaume de Castille

Typologie

SVO flexionnelle syllabique
Classification par famille

  • - langues indo-européennes

    • - langues romanes

      • - langues ibéro-romanes

        • - castillan ancien



Codes de langue

ISO 639-2
osp

ISO 639-3

osp

Étendue
langue individuelle

Type
historique

IETF
osp




Une page du Cantar de Mio Cid, écrit en castillan ancien.


Le castillan ancien, ou vieil espagnol, est la variante de l'espagnol parlée dans la péninsule Ibérique durant le Moyen Âge, entre le Xe et le XVe siècle environ, quand où se produisait un réajustement dans le système consonantique qui marque le passage vers l'espagnol moderne. La plus ancienne œuvre consistante de la littérature en castillan médiéval est le Cantar de mio Cid, écrit entre la fin du XIIe siècle et le début du XIIIe siècle par un auteur anonyme.




Sommaire






  • 1 Phonologie


    • 1.1 Consonnes


    • 1.2 Voyelles




  • 2 Morphosyntaxe


    • 2.1 Apocope




  • 3 Notes et références


  • 4 Articles connexes


  • 5 Bibliographie





Phonologie |



Consonnes |


Le système phonologique du castillan ancien était plus proche de celui des autres langues romanes que le système actuel. Le plus ancien inventaire consonantique qu'il est possible de reconstituer avec une certitude relative s'est maintenu à grands traits depuis les origines jusqu'au remaniement des fricatives autour du XVe siècle. Il se caractérise notamment par la présence de trois paires (consonne sourde et consonne sonore) de fricatives :



  • Deux affriquées alvéolaires, sourde et sonore : /t͡s/ et /d͡z/, représentées à l'écrit par ç devant a, o et u, c devant e, i et z ;

  • Deux fricatives apico-alvéolaires sourde et sonore : /s/ (transcrite par s en fin ou début de mot et ss entre deux voyelles) et /z/ (représenté par s entre deux voyelles) ;

  • Deux fricatives post-alvéolaires, sourde et sonore : /ʃ/ et /ʒ/ représentées par x, y, j ou g devant e et i.


Le castillan médiéval ne connaissait ni la fricative vélaire sourde [x] (j ou g devant e et i dans la langue moderne) ni l'interdentale fricative sourde [θ] (z ou c devant e et i dans la graphie actuelle).


Le v était toujours prononcé comme un son fricatif, mais on ignore si sa réalisation exacte était bilabiale ou labio-dentale. Le graphème f pouvait représenter aussi bien sa valeur phonétique actuelle qu'un h aspiré à l'initiale, qui disparaîtrait plus tard de la prononciation mais resterait représenté par un h étymologique : fasta (« hasta »), fablar (« hablar »). Ce h est encore prononcé aspiré dans certaines régions d'Espagne et d'Amérique.


Le système consonantique du castillan ancien peut être schématisé comme dans le tableau ci-dessous[1] :



































































Type

Labiale

Dentale

Alvéolaire

Palatale

Vélaire

Occlusive sourde

p

t

t͡s

t͡ʃ

k

Occlusive sonore

b

d

d͡z

ʒ

g

Fricative sourde

ɸ


s

ʃ


Fricative sonore

β


z

ʐ


Nasale

m


n

ɲ


Vibrante



ɾ, r



Latérale



l

ʎ



Voyelles |

































Type Antérieure Centrale
Postérieure

Fermée

i


u

Mi-fermée

e


o

Mi-ouverte

ɛ


ɔ

Ouverte


a



Morphosyntaxe |


L'usage était étendu de l’enclise des pronoms personnels :



  • Direvos (diré + vos) au lieu du moderne os diré, « je vous dirai » (mio Cid) ;

Le futur du subjonctif était à forte valeur hypothétique. Construit par analogie avec l’imparfait du subjonctif en -ra, avec des terminaisons en -re (-are/-iere, -ares/-ieres, -are/-iere, -áremos/iéremos, -areis/-iereis, -aren/-ieren), il n’est maintenu dans la langue moderne que dans certaine expressions lexicalisées (proverbes, jargon juridique etc.).



Apocope |


Un phénomène caractéristique de certaines périodes du castillan médiéval a été qualifié d'apocope extrême. Il consiste en une chute de la voyelle finale derrière des consonnes différentes de celles de l'apocope ancienne habituelle du castillan : NOCTE>noche>noch, NOVE>nueve>nuef, INFANTE>infante>infant. Ce phénomène est survenu autour de la fin du XIIe siècle et le début du XIIIe siècle et observe, à partir de la fin du XIIIe siècle, une tendance à la récupération de ces voyelles dans les textes.



Notes et références |





  1. Ralph Penny, 1993, p. 118




Articles connexes |



  • Dialectologie de la langue espagnole

  • Histoire de la langue espagnole



Bibliographie |




  • Manuel Alvar (dir.), Manual de dialectología hispánica. El Español de España, Ariel Lingüística, Barcelone, 1996/2007.

  • Rafael Cano (dir.), Historia de la lengua española, Ariel Lingüística, Barcelone, 2005.

  • Bernard Darbord et Bernard Pottier, La Langue espagnole : Éléments de grammaire historique, Paris, Nathan, coll. « fac. / Études linguistiques et littéraires », 1994, 2e éd., 253 p. (ISBN 2091901210)

  • Gargallo Gil, José Enrique et María Reina Bastardas (dir.), Manual de lingüística románica, Ariel Lingüística, Barcelone, 2007.

  • Ralph Penny, Gramática histórica del español, Ariel, Barcelona, 1995 (ISBN 84-344-8265-7)



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