Henri de Castries
Pour les autres membres de la famille, voir Famille de La Croix de Castries.
Président-directeur général (en) AXA | |
---|---|
2010-2016 | |
Claude Bébéar |
Naissance | 15 août 1954 Bayonne |
---|---|
Nom de naissance | Henri René Marie Augustin de La Croix de Castries |
Nationalité | Français |
Formation | HEC Paris ENA |
Activité | Homme d'affaires |
A travaillé pour | Inspection générale des finances |
---|---|
Membre de | Fondation franco-américaine |
Distinctions | Officier de la Légion d'honneur Chevalier de l'ordre national du Mérite Officier de l'ordre national du Mérite |
Henri de La Croix de Castries, dit Henri de Castries (prononcé [kastʀ]), né le 15 août 1954 à Bayonne, est un homme d'affaires français.
Il est le président-directeur général du groupe d'assurance Axa de 2000 à 2016, et président du comité de direction du groupe Bilderberg depuis 2012.
Sommaire
1 Éléments personnels
1.1 Famille
1.2 Formation
2 Carrière
2.1 Dans la fonction publique
2.2 Carrière au sein d'Axa
2.3 Une figure influente au niveau mondial
2.4 Rémunération et débat sur les stock-options
2.5 Autres mandats
3 Engagements politiques et associatifs
4 Controverse
5 Distinctions
6 Notes et références
7 Liens externes
Éléments personnels |
Famille |
Issu de l'ancienne noblesse française, Henri René Marie Augustin de La Croix de Castries naît le 15 août 1954 à Bayonne[1]. Petit-fils de l'ancien ministre Pierre de Chevigné, il est également descendant du marquis de Sade[2].
Il épouse le 22 avril 1984, Anne Millin de Grandmaison, née le 18 août 1963, fille d'un cousin issu de germain[3], petite-fille de René de La Croix de Castries, dit le duc de Castries[4].
Formation |
Enfant, il étudie à l'école primaire privée catholique Saint-Jean de Passy (16e arrondissement de Paris) avant de continuer ses études secondaires au lycée du même groupe scolaire Saint-Jean de Passy, où il fait du scoutisme.
Il intègre ensuite les classes préparatoires du collège Stanislas (collège privé catholique du 6e arrondissement de Paris)[5]. En 1976, il est diplômé de l'École des hautes études commerciales de Paris (HEC Paris)[6], dans la même promotion que l'homme politique Serge Lepeltier, et le PDG du groupe Scor, Denis Kessler. Il effectue alors un voyage d'un mois en Chine en compagnie de Jean-Louis Borloo[7].
Ancien élève de l’École nationale d’administration (ENA), promotion Voltaire (1980) dont il est sorti 2e (voie économique)[8], il est également titulaire d'une licence de droit.
Carrière |
Dans la fonction publique |
De 1980 à 1984, il commence sa carrière en faisant des missions d'audit pour l'Inspection générale des Finances dans différentes administrations françaises[9]. En 1984, il devient membre de la direction générale du Trésor. En 1986 il participe à la privatisation d'entreprises, puis prend la responsabilité du marché des changes et de la balance des paiements.
Carrière au sein d'Axa |
Il rejoint en 1989 la direction centrale des finances du groupe Axa[10]. En 1991, il est nommé secrétaire général d'Axa, responsable des restructurations juridiques et des fusions liées à l'intégration des sociétés de la Compagnie du Midi[11]. Deux ans plus tard il est nommé directeur général d'Axa et prend en charge la gestion des actifs, les sociétés financières et immobilières. En 1994, il prend en charge la responsabilité de l'Amérique du Nord et de la Grande-Bretagne et, en 1996 la fusion avec l'Union des assurances de Paris. En 1997, il devient président du conseil d'administration d’équitable (future Axa Financial) puis succède à Claude Bébéar en tant que président du directoire d'Axa de 2000 à 2010. Il a été élu manager de l'année en 2008 par La Tribune.[réf. nécessaire].
De 2010 à 2016, il devient président-directeur général de l'entreprise. Il quitte ses fonctions et renonce à son mandat d'administrateur le 1er septembre 2016, deux ans avant la fin de son mandat[12],[13].
Une figure influente au niveau mondial |
Il est lauréat du programme Young Leaders de la French-American Foundation en 1994[7]. En 2012, il est nommé président du comité de direction du groupe Bilderberg[7]. En novembre 2013, il est désigné cinquième personnalité française la plus influente du monde par la version française du magazine Vanity Fair[14].
Rémunération et débat sur les stock-options |
En mai 2007, Henri de Castries a annoncé qu’il renonçait à ses stock-options sur les titres Axa pour 2007. « J’estime, avec le conseil de surveillance, que j’en ai déjà reçu un nombre suffisant et que cette distribution annuelle de stock-options pour les dirigeants ne doit pas être systématique », a-t-il expliqué[15].
En 2008, il était le 10e patron français le plus payé avec 2,5 millions d’euros. En 2012, Henri de Castries a perçu 3 220 153 d'euros de rémunération pour ses fonctions au sein d'Axa (+8 % vs 2011)[16]. En 2014, sa rémunération totale a été supérieure à 5,3 millions d'euros[17].
Autres mandats |
Parmi ses mandats d'administrateur, Henri de Castries ne siège qu'à celui de Nestlé[7].
- Président de l'Institut Montaigne de juin 2015[18] à janvier 2017, date à laquelle il se met en congés de sa fonction pour soutenir François Fillon en vue de l'élection présidentielle de 2017[19] après avoir participé à la rédaction de son programme[18]. Après la défaite de ce dernier lors de la campagne présidentielle, il en reprend la direction[20].
- Administrateur de l'Association pour l'aide aux jeunes infirmes
- Président d'Axa Atout Cœur
- Administrateur de Nestlé (Suisse)[21]
- Administrateur de HSBC (Royaume-Uni)
- Membre de la Fondation nationale des sciences politiques (Sciences-Po Paris)
- Membre de l'International Advisory Board de l'université de Tsinghua (Pékin)[7]
Anciens mandats :
- Administrateur du Musée du Louvre
- Coprésident de l'Institut du Bosphore avec Kemal Derviş
Engagements politiques et associatifs |
Il fait partie des grands patrons français affirmant ouvertement leur foi catholique et est l'un des mécènes des Scouts et Guides de France. Il est également membre du comité de parrainage du Collège des Bernardins[22].
Au début de la présidence de Nicolas Sarkozy en 2007, il décline la proposition de devenir ministre de l’Économie devant les réticences du conseil d'administration d'Axa et de sa famille[7]. Il est régulièrement reçu par François Hollande durant les premières semaines de sa présidence, en 2012, mais estime ne pas être écouté, en particulier concernant l'exploration du gaz de schiste, à laquelle il est favorable[7].
Ce libéral assumé est décrit comme proche du monde politique (et notamment de François Hollande, Ségolène Royal et Dominique de Villepin[23], avec lesquels il était élève de la promotion Voltaire à l'ENA en 1980) mais c'est de François Fillon qu’il est le plus proche. Il a travaillé dès 2013 sur le programme du vainqueur de la primaire de la droite et du centre et l'a aidé à lever de l’argent pour sa campagne présidentielle. Il était pressenti pour devenir un membre important du gouvernement de Fillon si celui-ci avait remporté l'élection présidentielle de 2017. Selon la presse, il aurait pu être nommé conseiller économique à l’Élysée, ministre de l'Économie et des Finances, ministre des Affaires étrangères ou même Premier ministre[24]. En janvier 2017, il annonce officiellement son soutien à François Fillon[25]. Pilier de sa campagne, il vote, après la défaite de ce dernier, pour Emmanuel Macron lors du second tour[26]. Quelques mois après sa victoire, s'il reste partagé sur la situation budgétaire de la France, il salue la vision européenne du chef de l'État[20].
En juin 2017, il apporte son soutien à Thibault Guilluy, candidat de La République en marche aux élections législatives dans la 4e circonscription du Pas-de-Calais, sur laquelle est réélu Daniel Fasquelle (LR)[27].
Controverse |
Le 13 juin 2001, il est mis en examen avec Claude Bébéar pour « blanchiment de capitaux aggravé » dans l’affaire Paneurolife. Cette affaire s'est soldée par un non-lieu général[28].
Distinctions |
Officier de la Légion d'honneur[29]
Chevalier de l'Ordre national du Mérite
Notes et références |
« Henri de Castries », sur whoswho.fr, 1985.
« 5 choses que vous ignorez (peut-être) sur Henri de Castries, possible futur ministre de François Fillon », sur lci.fr, 17 janvier 2017
Dominique Gallois et Isabelle Chaperon, « La tentation politique d’Henri de Castries, ex-patron d’Axa », sur lemonde.fr, 14 décembre 2016(consulté le 16 décembre 2016)
Who's Who in France
Annuaire 1972-1973 du Collège Stanislas, Paris, Collège Stanislas, 1972, (ISSN 0752-8574).
Odile Benyahia-Kouider, « Henri de Castries, 45 ans, successeur de sang bleu, va être adoubé par le monarque du groupe d'assurances Axa. Le fils du roi Bébéar. », sur Liberation.fr, 13 mars 2000(consulté le 17 avril 2011)
Grégoire Pinson, « Comment le PDG d'Axa a tissé sa toile au niveau mondial », sur challenges.fr, 19 janvier 2014(consulté le 8 juillet 2017)
Anne-Charlotte Dusseaulx, « ENA : découvrez le classement de la promo Voltaire de François Hollande - leJDD.fr », LeJDD.fr, {{Article}} : paramètre «date
» manquant (lire en ligne)
Biographie ABC bourse, ABC Bourse
Portrait professionnel, Dirigeants Entreprise
Ceux qui dirigent le CAC 40 : AXA – Henri de Castries, Jean Marc Sylvestre, 1er janvier 2012
Henri de Castries quitte AXA
« Axa, la saga d'un géant de l'assurance », sur lefigaro.fr, 21 mars 2016
http://www.purepeople.com/article/qui-sont-les-francais-les-plus-influents-du-monde_a132094/6
Le président d'Axa renonce à ses stocks options, Le Figaro, 15 mai 2007.
Responsabilité et confiance, 12 dirigeants témoignent, par Patrick de Cambourg et Jean-Philippe Daniel, 2006, Édition Economica, (ISBN 2-7178-5313-8).
Classement : les salaires des patrons du CAC 40 Challenges, 3 mai 2013
http://www.capital.fr/bourse/actualites/le-palmares-2015-des-salaires-des-patrons-encore-de-belles-augmentations
Jean-Louis Dell'Oro, « Un think tank libéral se cache-t-il derrière les candidatures Macron et Fillon? », sur Challenges.fr, 8 décembre 2016(consulté le 9 février 2017).
« Henri de Castries était l'invité de RTL », sur rtl.fr, 17 janvier 2017(consulté le 9 février 2017).
Henri de Castries, interviewé par Bertille Bayart et Jacques-Olivier Martin, « Henri de Castries : "Je partage la vision européenne du chef de l'État », Le Figaro, encart « Économie », samedi 30 septembre / dimanche 1er octobre 2017, page 22.
http://www.axa.com/fr/presse/biographies/comite/decastries
« Nos parrains - Collège des Bernardins », sur www.collegedesbernardins.fr (consulté le 8 février 2016).
https://www.challenges.fr/economie/20111016.CHA5741/ces-economistes-et-ces-patrons-qui-soutiennent-francois-hollande.html
Henri de Castries, l'atout de l'équipe Fillon - Challenges du 29.11.2016
« VIDÉO - Henri de Castries était l'invité de RTL », RTL.fr, 17 janvier 2017(lire en ligne).
« Henri de Castries: «Les réformes de Macron vont plutôt dans la bonne direction» », FIGARO, 29 septembre 2017(lire en ligne).
BFMTV, « Législatives: quand le filloniste Henri de Castries soutient un candidat pro-Macron », sur BFMTV (consulté le 22 février 2018).
http://www.leparisien.fr/faits-divers/paneurolife-ce-que-dit-le-rapport-secret-du-parquet-18-09-2009-643688.php
Henri de Castries, Axa
Liens externes |
.mw-parser-output .autres-projets ul{margin:0;padding:0}.mw-parser-output .autres-projets li{list-style-type:none;list-style-image:none;margin:0.2em 0;text-indent:0;padding-left:24px;min-height:20px;text-align:left}.mw-parser-output .autres-projets .titre{text-align:center;margin:0.2em 0}.mw-parser-output .autres-projets li a{font-style:italic}
- Ressources relatives à la vie publique : Documentation de la Société générale de presse • Nominations au Journal officiel
- Biographie sur le site d'Axa
- Odile Benyahia-Kouider, « Henri de Castries, 45 ans, successeur de sang bleu, va être adoubé par le monarque du groupe d'assurances Axa. Le fils du roi Bébéar. », sur Liberation.fr, 13 mars 2000(consulté le 17 avril 2011)
- Portail de la finance
- Portail des entreprises
- Portail de la politique française