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Martin Bouygues

Fonction

Président-directeur général (en)

Biographie

Naissance	3 mai 1952 (66 ans) Suresnes
Nom de naissance	Martin Pierre Marie Bouygues
Nationalité	Français
Domicile	Paris
Formation	Collège Stanislas
Activités	Entrepreneur, homme d'affaires
Père	Francis Bouygues
Fratrie	Olivier Bouygues Corinne Bouygues (d)

Autres informations

Distinctions	Liste détaillée Chevalier de l'ordre national du Mérite (1993) Chevalier de la Légion d'honneur‎ (2002) Officier de l'ordre national du Mérite (2006) Officier de la Légion d'honneur (2010) Grand officier de l'ordre national de Côte d'Ivoire (2012)

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Martin Bouygues, né le 3 mai 1952 à Suresnes (Seine), est un homme d’affaires et un dirigeant d’entreprise français, un des fils de Francis Bouygues. Il est le président-directeur général du groupe Bouygues depuis 1989.

Biographie |

Il est le benjamin des quatre enfants de Francis et Monique Bouygues^[1].

Débuts |

Il entre dans le groupe Bouygues en 1974 en qualité de conducteur de travaux, avant d’exercer des fonctions à la direction commerciale de l’entreprise. En 1978, il fonde la société Maison Bouygues, spécialisée dans la vente de maisons individuelles sur catalogue. En 1982, il devient administrateur de Bouygues. En 1984, il participe à l’acquisition de la société de distribution d’eau SAUR. En 1987, il est nommé vice-président de Bouygues. Il a également participé au chantier du forum des Halles^[1].

Alors que tout le monde attendait le fils aîné, Nicolas Bouygues, ingénieur de l'École centrale Paris (comme le père Francis Bouygues et le grand-père Georges Bouygues) c’est Martin, moins diplômé (de niveau baccalauréat) mais présentant des facultés d’adaptation et au relationnel plus facile^[2], qui obtient, le 5 septembre 1989, le poste de PDG de l'entreprise. Son frère aîné n’aurait en effet pas réussi à s’entendre avec son père pour obtenir ce poste^[3]. Âgé de 37 ans, Martin Bouygues devient ainsi le plus jeune PDG du CAC 40^[1].

Marié à Melissa, un ancien mannequin rencontrée aux États-Unis^[1], Martin Bouygues est le père de trois enfants^[4] : Edward, William et Charlotte^[5]. Depuis le 21 avril 2016, Edward Bouygues a rejoint le Conseil d’administration du groupe Bouygues en compagnie de son cousin Cyril^[6], fils d’Olivier Bouygues, en tant que représentants permanents de SCDM^[7] ».

Gestion |

Dans les années 1990, Martin Bouygues développe les activités du groupe autour de trois pôles, la communication (TF1, LCI), la construction et les télécoms, notamment à l’international.

Dans les années 2000, il décide de renforcer les participations du groupe dans ces secteurs stratégiques, via ses filiales Bouygues Telecom et Colas^{[réf. nécessaire]}.

Il prend aussi des décisions de gestion stratégiques difficiles, comme, entre autres, le refus des conditions d’attribution de la licence UMTS en 2001^[8] ou le rapprochement avec Alstom, société spécialisée dans le secteur des transports, et de la production d’énergie, en 2006.

Ascension |

Martin Bouygues est à l’initiative des lancements de Bouygues Telecom (1994), de LCI (1994), de TPS (1996), mais c’est en repoussant la tentative de raid de Vincent Bolloré en 1997 qu'il parvient à se faire reconnaître comme digne successeur de son père.

Entré au capital fin 1997, Vincent Bolloré (qu'il connaissait depuis l’école Gerson à Paris où ils avaient fréquenté la même classe de CM1^[9]), a rapidement remis en cause sa gouvernance, en contestant dès mars les comptes 1997 du groupe Bouygues. Le conflit n'aura de cesse de s’intensifier jusqu’au rachat de la part de Vincent Bolloré, pour une valeur de 580 millions d’euros, par la holding Artemis de François Pinault, en décembre 1998. Vincent Bolloré encaisse dans cette transaction une plus-value de 230 millions d’euros. L'antipathie est persistante, et Martin Bouygues ne sera pas présent au mariage de sa nièce (fille de Nicolas Bouygues) avec le fils de Vincent Bolloré^[9].

Il arrive 9^e au classement Challenges des patrons les plus performants du CAC 40 en 2014^[10]. En octobre 2017, la Harvard Business Review classe Martin Bouygues 6^e dans le classement général des patrons les plus performants au monde^[11],[12].

Engagements |

Martin Bouygues a créé la Fondation Francis Bouygues en 2005, en hommage à son père Francis Bouygues, fondateur du groupe. La fondation d’entreprise soutient des lycéens confrontés à des difficultés financières, mais motivés, pour poursuivre des études supérieures. Elle attribue une bourse d’un montant de 1 500€ à 10 000€ par an aux jeunes sélectionnés, jusqu’à l’obtention de leur diplôme. Tout au long de leur cursus, les étudiants sont accompagnés par un parrain ou une marraine, collaborateur bénévole du groupe. Depuis sa création, près de 600 étudiants ont pu bénéficier des bourses délivrées par la Fondation^[13].

Martin Bouygues est convaincu de l’importance du développement durable et de son rôle au service de la société et de l’environnement. Il le rappelle notamment dans une interview accordée à Valeurs Actuelles en juin 2012^[14] et dans une allocution reprise dans Les Échos en septembre 2013^[15].

En novembre 2014, il renouvelle son engagement, ainsi que celui du groupe Bouygues, au Pacte mondial de l’ONU, et s’engage à respecter les dix principes universellement reconnus relatifs aux droits de l’homme, aux normes du travail et à l’environnement^[16].

Autres mandats |

Il détient également d’autres mandats au sein du groupe Bouygues^[17] :

• Administrateur de TF1 depuis le 1^er septembre 1987


• Membre du Conseil d’Administration de la Fondation d’entreprise Francis Bouygues

En dehors du groupe Bouygues. Il est en outre :

• Président de la société SCDM^[18]
  


• Membre du Conseil de surveillance et du comité stratégique de Paris-Orléans


• Membre du Conseil d’administration de la Fondation Skolkovo, chargé de la gestion de la Silicon Valley russe

Vie personnelle |

• Il fut, avec Bernard Arnault, le témoin du second mariage de Nicolas Sarkozy ainsi que le parrain de son fils Louis^[19]. Il a été invité à la réunion du Fouquet's du 6 mai 2007, le soir de l'élection de Nicolas Sarkozy.


• Sa mort a été annoncée le 28 février 2015^[20] avant d'être formellement démentie quelques minutes plus tard par le groupe TF1 dont le groupe Bouygues est propriétaire^[21].


• Il s'est fait construire un château sur un domaine de chasse en Sologne. Avec son frère Olivier, il a aussi investi dans le domaine de château Montrose, un saint-estèphe^[1].


• Il a plusieurs fois été mis en examen dans des affaires d'abus de bien sociaux, avant d'être blanchi^[1].


• Son fils Edward et son neveu Cyril siègent au conseil d’administration du groupe depuis 2016^[22].

Revenus |

D’après le classement de Challenges, il est le 9^e patron le plus performant du CAC 40 en 2014^[10]. En 2013, il figure 39^e au classement des salaires des patrons du CAC 40^[23]. En 2012, en choisissant de renoncer à sa part variable^[24], sa rémunération est diminuée de près de 60 % pour atteindre 920 000€. Il représente avec son frère Olivier la 24^e fortune de France avec 2,6 milliards d'euros en 2013^[25].

Distinctions |

• 
  Officier de l'Ordre national du Mérite^[26] (chevalier du 29 décembre 1993)


• 
  Officier de la Légion d'honneur (13 juillet 2010)^[27] (chevalier du 28 juin 2002)


• 
  Grand officier de l'Ordre national (Côte d'Ivoire) en janvier 2012^[28]
  


• Membre du Club des Cent
  

Notes et références |

Liens externes |

• Le conflit Bouygues/Bolloré sur L'Expansion


• 
  (en) Martin Bouygues (17 août 2006)


• 
  (en) Creative construction, The Economist, 2006-11-30. Explique comment les frères Bouygues, Martin et Olivier, sont parvenus à prendre le contrôle du groupe Bouygues dont le père ne possédait plus que 5 % en 1993 à sa mort.


• 
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