Ambient





Ne pas confondre avec l'album Ambient de Moby.



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Ambient






















Origines stylistiques
Musique électronique, musique minimaliste, musique planante, musique expérimentale, drone[1], krautrock, space rock, rock psychédélique, rock progressif, dub, jazz
Origines culturelles
Début des années 1970 ; Royaume-Uni
Instruments typiques
Instruments de musique électronique, instruments électroacoustiques, et quelques formes ou sons à progression électronique
Popularité
Faible. Modérée dans le grand public à la fin des années 1990 et 2000.

Sous-genres


Ambient dub, dark ambient, drone[1], lowercase


Genres dérivés


Ambient house, chill-out, downtempo, trance, IDM


Genres associés


Illbient, psybient, dark ambient, ambient house, space music, post-rock




L'ambient est un genre de musique électronique dont les limites sont difficiles à définir. L'ambient évoque une qualité « atmosphérique », « visuelle »[2] ou « discrète »[3]. Un pionnier du genre, Brian Eno, explique que « la musique ambient doit être capable d'accommoder tous les niveaux d'intérêt sans forcer l'auditeur à écouter ; elle doit être discrète et intéressante[4]. » Le journaliste spécialisé Jon Savage va jusqu'à qualifier l'ambient de « don de Dieu à l'industrie musicale[5]. »


Le terme reste cependant profondément ancré dans le contexte de la musique planante des années 1970 qui ne correspond pas forcément à la notion d'ambient, puisque pas forcément électronique et pas forcément purement instrumental : Tangerine Dream, Klaus Schulze, Ash Ra Tempel, Heldon, Brian Eno, Harold Budd, Pink Floyd, mais aussi de la musique minimaliste (Steve Reich et Philip Glass notamment, voire Erik Satie). L'ambient revient à la fin des années 1980 grâce au développement des genres house et techno. Finalement, l'ambient devient un phénomène de mode dans les années 1990[6]. Au début des années 1990, des musiciens tels que Aphex Twin sont catégorisés ambient house, ambient techno, IDM ou « ambient » par la presse spécialisée. Les genres dérivés incluent dark ambient (ou ambient industrial), ambient house, ambient dub, psybient et ambient trance.




Sommaire






  • 1 Histoire


    • 1.1 Origines


    • 1.2 Années 1990


    • 1.3 Années 2000–2010




  • 2 Genres dérivés


    • 2.1 Ambient house


    • 2.2 Ambient industrial


    • 2.3 Space music


    • 2.4 Ambient dub


    • 2.5 Psybient




  • 3 Notes et références


  • 4 Bibliographie


  • 5 Liens externes





Histoire |



Origines |


Développée dans les années 1970, la musique ambient découle des styles expérimentaux et faisant usage de synthétiseurs de l'époque. Bien que les groupes allemands Popol Vuh et Tangerine Dream l'aient précédé dans la création de la musique ambient, Brian Eno joue un rôle majeur dans son développement et sa popularisation[5], mais est souvent cité à tort comme le créateur du genre. En tant que genre musical, l'ambient se concentre sur l'humeur et l'atmosphère créées par les synthétiseurs et les timbres. Elle manque souvent de composition claire et de mélodie structurée. De par son style relativement ouvert, la musique ambient s'inspire de nombreux autres genres, oscillant entre house, dub, musique industrielle et new age.


L'ambient n'atteint pas le succès commercial, car souvent considérée comme « ennuyeuse » ou « trop intellectuelle »[6]. Néanmoins, elle atteint un certain niveau d'attention et d'éloges au fil des années. Elle se popularise d'abord dans les années 1970, puis revit dans les années 1980 grâce au développement des genres house et techno, qui mèneront à un phénomène de mode dans les années 1990[6]. Compositeur français du XXe siècle, Erik Satie s'inspire du dadaisme pour créer une certaine forme d'ambient ou musique de fond qu'il décrit de « musique d'ameublement ». Cela décrit une sorte de musique qui peut être jouée pendant un dîner pour créer une atmosphère relaxante, plutôt que d'attirer l'attention[7].


Brian Eno est considéré comme l'inventeur du terme de « musique ambient » au milieu des années 1970, décrivant une musique qui, comme il l'explique, peut être « activement écoutée ou ignorée, selon le choix de l'auditeur[7]. » Eno, qui ne se considère pas comme un musicien, décrit ses sons expérimentaux comme des « traitements ». Eno utilise le terme d'« ambient » pour décrire une musique créant une atmosphère qui amène l'auditeur dans un différent état d'esprit ; qu'il s'inspire du terme latin ambire, « envahir »[8]. Une note incluse dans l'album Ambient 1: Music for Airports d'Eno (1978) décrit la philosophie de l'ambient : « la musique ambient doit être capable d'accommoder tous les niveaux d'intérêt sans forcer l'auditeur à écouter ; elle doit être discrète et intéressante[4],[9]. » Eno reconnait son inspiration auprès de Erik Satie et John Cage. Eno s'inspire également de la musique drone de La Monte Young (qu'il considère comme « notre père à tous[10] ») et de la musique de Miles Davis et Teo Macero, en particulier leur chanson He Loved Him Madly (extraite de l'album Get Up with It)[8].


Hormis Brian Eno, d'autres musiciens et groupes participent directement ou indirectement au développement de l'ambient. Parmi ces musiciens, Wendy Carlos, auteur de la chanson Timesteps utilisée pour la bande originale du film Orange mécanique (A Clockwork Orange). D'autres artistes significatifs comme Mike Oldfield, Jean Michel Jarre et Vangelis, et du musicien russe Mikhail Chekalin, participent indirectement à l'évolution de l'ambient. La Yellow Magic Orchestra développe un style distinct d'ambient qui sera par la suite appelé ambient house[11].



Années 1990 |


Au début des années 1990, des groupes et musiciens comme The Orb, Aphex Twin, Seefeel, et Irresistible Force, Biosphere de Geir Jenssen, et la Higher Intelligence Agency sont catégorisés par la presse spécialisée d'ambient house, ambient techno, IDM ou simplement « ambient » selon les notes de l'album Ambient 1: Music for Airports de Brian Eno[4].


Le « chill-out » devient un terme décrivant l'utilisation de l'ecstasy au Royaume-Uni comme décontractant dans des 'chillout rooms' (chambres de relaxation), situées en dehors des pistes de danse, et où de l'ambient était jouée[12],[13]. Des musiciens et œuvres musicales, respectivement, de la scène londonienne comme Aphex Twin (en particulier son album Selected Ambient Works Volume II, 1994), Global Communication (76:14, 1994), FSOL The Future Sound of London (Lifeforms et ISDN), The Black Dog (Temple of Transparent Balls, 1993), Another Green World (Invisible Landscape, 1996), Autechre (Incunabula, 1993, Amber), Boards of Canada, et l'album Chill Out de The KLF (1990), aident à la popularisation et à la diversification de l'ambient qui était utilisé pour calmer le rythme répété des musiques techno et hardcore populaires à l'époque[12].



Années 2000–2010 |


En 2007, Stellardrone commence a produire de l'ambient en lançant une nouvelle vague d'artistes proposant ce genre.



Genres dérivés |



Ambient house |


Article détaillé : ambient house.

L'ambient house est une catégorie musicale lancée au début des années 1980 utilisée pour décrire de l'acid house caractérisé par des éléments et atmosphères dérivés de l'ambient[14]. Les chansons ambient house se caractérisent typiquement de beats 4/4, de morceaux de synthétiseurs, et d"échantillons vocales ajoutés au style atmosphérique[14]. L'illbient est une autre forme d'ambient house.



Ambient industrial |


L'ambient industrial est un genre hybride d'ambient et de musique industrielle ; le terme industrial est utilisé dans le sens expérimental, plutôt que dans le sens de metal industriel[15]. Une musique « typiquement » ambient industrial (si existante) se caractérise sans doute par des harmonies dissonantes, de résonances de drones métalliques, des grondements à très basse fréquence et des bruits de machines, parfois accompagnés de gongs, de percussions, et de voix distordues ou autres que le compositeur veut ajouter (souvent à un point où l'échantillon sonore qu'il utilise n'est plus reconnaissable)[15].



Space music |


Article détaillé : space music.

La space music, également écrit spacemusic, décrit une musique dérivée de l'ambient et d'autres genres dont les caractéristiques servent à créer une ambiance space[16],[17],[18].



Ambient dub |


L'ambient dub décrit le genre mêlé aux styles dub. Le genre est lancé par King Tubby et autres artistes au son jamaïcain, utilisant l'electronica ambient inspirée des DJ[19]. Des musiciens notables du genre incluent Dreadzone, Higher Intelligence Agency, The Orb, Loop Guru, Woob, Transglobal Underground[20], et Banco de Gaia.



Psybient |


Psybient est l'abréviation d’ambient psychédélique.


La psybient (également appelée : psytrance ambiant, goa ambiant, psychil, psydub) est un style de musique électronique qui contient des éléments de trance psychédélique, ambient, downtempo, dub, musique ethnique, et musique new age.


Les morceaux de psybient sont parfois entièrement électroniques, mais ils peuvent également inclure des instruments acoustiques (ethniques, traditionnels, et/ou modernes), des sons issus des résonances harmoniques naturelles, des motifs mélodiques rituels, des techniques vocales archaïques, des éléments de chant méditatif.


L'une des caractéristiques de ce style musical est d'être 2 à 3 fois plus lent que la psy trance.
De plus, généralement, le rythme est moins défini que celui la psy trance.
Souvent, est utilisée une base rythmique lente, ne comportant pas obligatoirement des sons percussifs, mais incluant généralement des sons cosmiques et planants de clavier, ainsi que des échantillons de sons acoustiques.
Cette base rythmique lente peut être recouverte par des éléments d'ambiance, puis être filtrée et retravaillée avec de nombreux effets, de manière à obtenir un son de type psychédélique [réf. nécessaire].


La psybient est habituellement jouée dans la zone du chill-out des festivals de musique, car elle est moins répétitive que la musique méditative ou de détente.
Ce style de musique est également parfois utilisé comme fond sonore pendant des méditations collectives et des pratiques rituelles (yoga, qi-gong, etc.)


Les représentants les plus connus et décrits de ce style sont :
le projet Shpongle (qui va souvent au-delà du style) de Simon Posford (alias Hallucinogen) et Ronald Rothfield (alias Raja Ram), Ott, le projet israélien Shulman, l'anglais Entheogenic, les russes Koan, Chronos et Astropilot, Astronaute Ape, et les suédois de Carbon Based Lifeforms[réf. nécessaire].


La France est également un des pays les plus réputés pour ce qui est du psybient, avec des labels reconnus mondialement comme Ultimae Records, ainsi que des artistes français internationaux comme Aes Dana, Suduaya et Nibana[réf. nécessaire].



Notes et références |




  1. a et b(en) Though drone is now classified as a subgenre of ambient, early drone music influenced the origin of ambient : Cambridge History of Twentieth-Century Music (Cook & Pople 2004, p. 502), and the note from Four Musical Minimalists (Potter 2002, p. 91).


  2. (en) Prendergast, M. The Ambient Century. 2001. Bloomsbury, USA.


  3. (en) « Ambient », sur Merriam Webster (consulté le 19 février 2015).


  4. a b et c(en) Brian Eno, « Music for Airports » (consulté le 19 février 2015).


  5. a et bJon Savage (trad. Étienne Menu), Machine Soul : une histoire de la techno [« Machine Soul: a history of techno »], Éditions Allia, février 2011, 58 p., 90 mm × 140 mm (ISBN 978-2-84485-381-3), p. 52-56. Le texte constituant cet ouvrage est la traduction de l'article initial suivant : (en) Jon Savage, « Machine Soul: a history of techno », The Village Voice,‎ 1993(ISSN 0042-6180).


  6. a b et c(en) « Ambient », sur AllMusic (consulté le 19 février 2015).


  7. a et bMichael Jarrett, Sound Tracks: A Musical ABC, Volumes 1–3, Temple University Press, 1998(ISBN 978-1-56639-641-7), p. 1973.


  8. a et bPaul Tingen, Miles Beyond: The Electric Explorations of Miles Davis, 1967–1991, Watson-Guptill, 2001(ISBN 978-0-8230-8346-6), p. 54.


  9. (en) Brian Eno, Music for Airports liner notes, septembre 1978.


  10. Keith Potter, Four Musical Minimalists: La Monte Young, Terry Riley, Steve Reich, Philip Glass, Cambridge University Press, 2002(ISBN 978-0-521-01501-1), [ 91].. (Quoting Brian Eno saying "La Monte Young is the daddy of us all" with endnote 113 p. [ 349] referencing it as "Quoted in Palmer, A Father Figure for the Avant-Garde, p. 49".)


  11. (en) (en) Yellow Magic Orchestra sur AllMusic


  12. a et b(en) Altered State: The Story of Ecstasy Culture and Acid House, Matthew Collin, 1997, Serpent's Tail, (ISBN 1-85242-377-3).


  13. « Ambient music », Encyclopedia of Contemporary British Culture, Londres, Routledge,‎ 2002, p. 22.


  14. a et b(en) « Ambient House », AllMusic (consulté le 4 octobre 2006).


  15. a et b(en) Werner, Peter, « Epsilon: Ambient Industrial », Music Hyperreal (consulté le 11 décembre 2011).


  16. (en) "... Originally a 1970s reference to the conjunction of ambient electronics and our expanding visions of cosmic space... In fact, almost any music with a slow pace and space-creating sound images could be called spacemusic." Stephen Hill, co-founder, Hearts of Space, What is spacemusic?.


  17. (en) "Any music with a generally slow, relaxing pace and space-creating imagery or atmospherics may be considered Space Music, without conventional rhythmic elements, while drawing from any number of traditional, ethnic, or modern styles." Lloyde Barde, juillet/août 2004, Making Sense of the Last 20 Years in New Music.


  18. (en) "When you listen to space and ambient music you are connecting with a tradition of contemplative sound experience whose roots are ancient and diverse. The genre spans historical, ethnic, and contemporary styles. In fact, almost any music with a slow pace and space-creating sound images could be called spacemusic." Stephen Hill, co-founder, Hearts of Space, What is spacemusic?


  19. Thom Holmes, Electronic and Experimental Music: Technology, Music, and Culture, Routledge, 2008(ISBN 0203929594, lire en ligne), p. 403.


  20. Rick Mattingly, The Techno Primer: The Essential Reference for Loop-based Music Styles, Hal Leonard Corporation, 2002(ISBN 0634017888, lire en ligne), p. 38.



Bibliographie |



  • David Toop, traduit par Arnaud Révillon. Ocean of sound : Ambient music, mondes imaginaires et voix de l'éther. L'Éclat, 2000 (318 p.), réédité en 2008 (382 pages, mais dans un format plus petit)

  • Bernard Olivier, Anthologie de l'ambient - D'Erik Satie à Moby : nappes, aéroports et paysages sonores, Rosières-en-Haye, Camion Blanc, 2013, 812 pages.



Liens externes |




  • (en) Ambient Techno sur Sound on Sound


  • (en) Ambient Music Guide




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